La Cité, le 3 juin.
Ma très chère fille,
Je sais d'avance que tu seras étonnée de recevoir de mes nouvelles derrière un si long silence. Je ne pouvais faire autrement. Après des années difficiles, je connais aujourd'hui une vie meilleure. Sache que, depuis mon départ, j'ai pensé à toi chaque jour. Je suis sûre que ta grand-mère t'élève bien et t'aime beaucoup. Mais il est temps maintenant de me rejoindre en France où ta famille t'attend. Je suis mariée et tu as un petit frère de 4 mois.
Une de mes amies sera en Guadeloupe pendant les vacances. Vous repartirez ensemble. Tu peux lui accorder ta confiance.
Ma chère fille, j'espère que cela te fera plaisir de me retrouver.
Je t'embrasse très fort.
Ta maman Aurélie.