Des personnes sont tellement privées de parole qu'elles vont vers le suicide. Elles n'ont pas du tout envie de mourir. Elles ont envie d'appeler. Elles appellent . Elles disent que la vie qu'elles vivent les déçoit à un point !...Qu'elles voudraient vivre autrement, qu'elles ne le peuvent pas. (p.121)
Il y avait chez cette jeune femme un refus de la vie qui lui était assignée. Elle voulait y échapper. L'isolement dans lequel se trouvait la jeune mère l'a amenée à rechercher l'une des aides accessibles, l'alcool. Ayant, dans son enfance, développé des comportements masculins, il est moins surprenant de la voir copier les hommes qui trouvent aisément dans la bouteille l'accompagnement qu'ils recherchent. Elevée "comme un garçon", elle est allée, comme tout naturellement, vers les transgressions et les usages masculins. (p.10)
Et je pense souvent que chez ceux qui s'alcoolisent il n'y a pas forcément du plaisir à boire mais ils boivent pour étouffer une souffrance insupportable. (p.105)