page 117 [...] "Un jour, le grand acteur napolitain Toto arrive en retard à un rendez-vous.
Son ami lui demande :
- Que t'est-il arrivé ?
- Je suis en retard parce que quelqu'un m'a arrêté et m'a lancé : "Vicenzo, espèce de salaud !"
- Et qu'as-tu répondu ?
- Rien, je n'ai rien dit.
- Que s'est-il passé alors ?
- Alors, il a continué : "Vicenzo, fils de garce !"
- Et qu'as-tu fait ?
- Rien, je n'ai rien fait.
- Et il a continué ?
- Oh oui. Il est même allé plus loin. "Vicenzo", a-t-il crié, "je vais te tuer !'
- Et qu'as-tu fait ?
- Je suis parti.
- Quoi ? Tu n'as pas réagi ?
- Non.
- Mais pourquoi ?
- Qu'est-ce que j'en avais à faire de ce type, je ne suis pas Vicenzo !
A Naples, où il y a tant de bouddhas, la distinction entre les mots, la pensée et la réalité est très claire. (Être un bouddha à Naples n'est pas facultatif, comme ça l'est ailleurs : c'est obligatoire, si vous voulez survivre.)
L'enfant demande,l'adulte prend, le parent donne.
"L'enfant" camouflé en adulte réussit à imiter l'adulte presque en tout, sauf pour une chose: l'indépendance affective.
Un bouddha n’est pas un dieu, un saint, un surhomme ou un être surnaturel.
C’est l’un d’entre nous.
Une personne ordinaire.
C’est simplement quelqu’un qui a éliminé la souffrance.
Pas du monde, bien sûr, mais en lui.
Il ne souffre plus.
Il ne se met pas en colère.
Il ne hait pas.
Il n’éprouve ni jalousie, ni envie, ni ressentiment.
Ni tristesse, ni anxiété, ni peur.
Ni cupidité, ni convoitise, ni égoïsme.
Mais cela signifie-t-il qu’l est apathique, indifférent, qu’il n’éprouve aucun sentiment ?
Pas le moins du monde.
Il a des sentiments.
Il les éprouve même tous.
Mais il ne les exacerbe pas.
Il ne les cultive pas.
Il ne devient pas leur esclave.
Il ne les alimente pas.
Je parle de sentiments négatifs.
Il n’alimente que les sentiments positifs.
Des sentiments comme la sérénité, la paix, le rire, la joie, l’harmonie et l’amour.
En d’autres termes, il réussit à rester serein à l’intérieur, il cultive ses sentiments positifs, les goûte pleinement et neutralise ses sentiments négatifs.
Il reste toujours calme et serein.
Son corps est toujours relaxé.
Il n’éprouve plus jamais ni stress ni tension.
Il vit dans la joie, le rire, l’harmonie et l’amour.
Et il inspire la joie, l’harmonie, l’amour, le rire et la bonne humeur à ceux qui l’entourent.
Parce qu’il a atteint la sérénité.
Un bouddha est un être qui a atteint la sérénité et qui la maintient en toute situation
L’enfant est l’être le plus malchanceux de l’univers.
Et, c’est tragique, il le sait.
Si quelqu’un vous dit qu’il a vraiment la poisse, que le monde entier est contre lui, qu’il est l’être le plus malheureux de l’univers, vous pouvez être sûr que c’est un enfant qui vous parle.
S’il a moins de douze ans, c’est normal.
S’il a plus de douze ans, c’est inquiétant.
S’il a plus de dix-huit ans, c’est dramatique.
S’il a plus de vingt ans, c’est le bordel.
La pratique proposée par le Bouddha consiste dans l’acquisition de cinq capacités que nous possédons déjà mais dont, tout bonnement, nous ne nous servons pas.
Ce sont :
– le contrôle de l’esprit;
– la présence du réel;
– la conscience du changement;
– le non-attachement;
– l’amour universel.
Nous verrons comment l’obtention de ces cinq capacités constitue l’enseignement original du Bouddha et ce que vous devez faire pour les acquérir.
Les acquérir vous prendra cinq semaines.
Une semaine sera donc consacrée à chacune d’elles
Tout être humain possède la nature d’un Bouddha