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Note moyenne 4.03 /5 (sur 1074 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Palerme , le 23/12/1896
Mort(e) à : Rome , le 23/07/1957
Biographie :

Giuseppe Tomasi, prince de Lampedusa, duc de Palma, baron de Montechiaro et de la Torretta, grand d'Espagne de première classe, est un gentilhomme sicilien et un écrivain italien.

Fils de Giulio Maria Tomasi et de Beatrice Mastrogiovanni Tasca di Cuto, Giuseppe Tomasi di Lampedusa appartient à la haute aristocratie sicilienne. Duc de Palma de Montechiaro, prince de Lampedusa et baron de Montechiaro et de la Torretta, il mène une carrière militaire avant de s'adonner à l'écriture.

Pendant la Première Guerre mondiale, il est officier d'artillerie. Il reste dans les rangs jusqu'en 1925. Choisissant ensuite l'oisiveté, la littérature ne viendra à lui que tardivement. Il se marie à Riga en 1932, avec la fille d'un noble letton d'origine allemande et de la cantatrice Alice Barbi.

En 1953, il commence à fréquenter un groupe de jeunes intellectuels et se rend en 1954 à San Pellegrino Terme pour assister à une conférence littéraire. C'est au retour de ce voyage qu'il aurait commencé à écrire "Le Guépard", qu'il termine deux ans plus tard, en 1956. Le roman est d'abord refusé par les maisons d'édition, ce qui le remplit d'amertume.

Il est l'auteur d'un roman unique "Le Guépard", publié à titre posthume (1958). Dans cet ouvrage, sont relatés les travers de la société sicilienne, ses rites et le respect de ses règles par ses membres. En 1959, le roman remporta le Prix Strega. "Le Guépard" fut repris fidèlement au cinéma par Luchino Visconti en 1963 avec Burt Lancaster, Alain Delon et Claudia Cardinale. Le film obtint un grand succès public et critique, récompensé notamment par une Palme d'or au festival de Cannes en 1963.

Lampedusa est enterré avec son épouse dans le cimetière des capucins de Palerme.
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Extrait de "Le Guépard" de Giuseppe Tomasi di Lampedusa lu par Denis Podalydès. Parution le 10 juin. Pour en savoir plus : https://www.audiolib.fr/livre-audio/le-guepard

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Avant d'aller se coucher, Don Fabrizio s'arrêta un moment sur le petit balcon de son cabinet de toilette. Le jardin dormait plongé dans l'ombre, au dessous ; dans l'air immobile, les arbres semblaient de plomb fondu ; du clocher qui dominait parvenait le sifflement fabuleux des hiboux. Le ciel était dégagé : les nuages qui avaient salué le soir étaient partis qui sait où, vers des pays moins coupables contre lesquels la colère divine avait décrété une condamnation plus légère. Les étoiles paraissaient troubles et leurs rayons peinaient à percer la couche de chaleur étouffante.
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Ayant laissé sa voiture au palais, le Prince se dirigea à pied là où il avait décidé d'aller. Le trajet était court, mais le quartier mal famé. Des soldats en équipement complet, si bien que l'on comprenait tout de suite qu'ils s'étaient éloignés furtivement des détachements bivouaquant sur les places, sortaient avec des regard éteints des petites maisons basses dont les frêles balcons portaient un pot de basilic qui trahissait la facilité avec laquelle ils étaient entrés. Des garnements sinistres se disputaient dans les tonalités graves des Siciliens en colère. De loin, parvenait le bruit de coups de fusil qui avaient échappé à des sentinelles nerveuses. Ce quartier dépassé, la rue longea la Cala : dans le vieux port de pêche les barques à moitié pourries se balançaient, avec l'aspect désolé des chiens galeux.
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Nous fûmes les Guépards, les Lions ; ceux qui nous remplaceront seront les chacals et des hyennes... Et tous, Guépards, chacals et moutons, nous continuerons à nous considérer comme le sel de la Terre.
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Si nous voulons tout restent tels que c'est, il faut que tout change.
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L'oncle Turi était un vieillard vigoureux et droit, cuit et recuit par le soleil et la grêle, et avec sur le visage les sillons sinistres que les ennuis tracent sur les personnes sans bonté.
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Le soleil, qui était pourtant loin d'avoir toute sa force en cette matinée du 13 mai, se révélait l'authentique souverain de la Sicile : violent et impudent, fort comme un narcotique, il annulait les volontés individuelles et maintenait tous les êtres dans une immobilité servile, bercée de rêves violents, de violences qui avaient l'arbitraire des rêves.
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A un abattement généralisé et profond, à un abattement pour ainsi dire métaphysique de son maître, l'affection d'un chien peur apporter un véritablement soulagement ; mais lorsque les raisons du tourment sont circonscrites et précises (une lettre pénible à écrire, un paiement qui arrive à échéance, une rencontre désagréable à affronter) il n'y a pas de frétillements de queue qui tiennent ; les pauvres animaux essaient, encore et encore, continuent à s'offrir à l'infini, mais rien n'y fait ; leur dévouement s'adresse à des sphères supérieures et générales de l'affection humaine et leurs propositions tombent dans le vide contre des malheurs individuels ; un chien danois à caresser ne console pas d'une couleurvre à avaler.
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Lui, le Prince, pendant ce temps, se levait : le heurt de son poids de géant faisait trembler le plancher et dans ses yeux très clairs se refléta, un instant, l'orgueil de la confirmation éphémère de sa domination sur les hommes et les édifices. Il posait à présent l'énorme missel rouge sur la chaise qui se trouvait devant lui pendant la récitation du Rosaire, rangeait le mouchoir sur lequel il avait posé son genou, et un peu de mauvaise humeur brouilla son regard quand il revit la petite tache de café qui depuis le matin avait eu l'impertinence de rompre l'étendue blanche de son gilet.
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Un homme de quarante-cinq ans peut se croire jeune, jusqu'au moment où il découvre qu'il a des enfants en âge d'aimer.
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Monastère de l'Origlione

Nous entrons : tout est désert, mais on entend des cris perçants, désespérés, qui venaient d'un coin du couloir : un groupe de bonnes sœurs s'étaient réfugiées dans la chapelle et elles se tenaient là, amassées près de l'autel ; qui sait ce qu'elles craignaient de cette dizaine de jeunes hommes exaspérés. C'était drôle de les voir, laides et vieilles, dans leurs robes noires. Elles jappaient comme des chiennes. Tassoni, ce drôle de gaillard, cria "Rien à faire, mes sœurs, nous devons nous occuper d'autres choses, nous reviendrons quand vous nous ferez rencontrer les novices!" Et nous tous de rire à s'en rouler par terre.

Page 94. Depuis j'ai avancé dans ma lecture mais ce passage révoltant me hante. Il dépeint très bien ce que vivent les femmes vieilles ou jeunes en cas de guerre et cela ne change pas!
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