"Toutes ces anecdotes, ces détails lourds (le temps qu'il fait dehors, la chambre, le silence), tout ça ne vaut rien en soi, sinon à me faire frôler ce qui se tenait au milieu de tout comme une évidence, et que je n'arriverai jamais à faire exister autrement qu'entre les lignes." (p. 31)
"Pour moi le silence n'a jamais été une manière de tenir les gens à distance, ni une sorte de vérité absolue d'ailleurs, simplement la manière la plus simple de parler, sans rien ajouter, sans rien oublier. Tout est joué avant qu'on parle : les mots c'est juste pour constater"
"Je me suis retrouvé à Strasbourg par hasard. Personne ne me croit jamais quand je dis ça. Apparemment, le hasard mène ailleurs. De toute manière, je ne peux pas dire que j'aime cette ville. Je la tolère. Elle aussi me tolère. On se tient à distance." (p. 54)
L'espace qui relit la nuit au matin est une parenthèse font la plupart des gens se gardent bien d'ouvrir les portes. Et lorsqu'ils y parviennent c'est pour réinventer ce qu'ils ont vu les yeux fermés. "