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Critiques de Grace Metalious (45)
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Peyton Place

Je comprends parfaitement que ce livre ai fait scandale dans les anneés 50.

Ce livre est juste une ode aux femmes.. a leur liberté, à leurs droits, a leur épanouisement,...



Ce roman passe la société américaine de l'époque au vitriol. Dans ce petit village qu'est Peyton Place , tout se sait ou presque. L'auteure ne laisse aucun répit à ses personnages. Les sujets sont vastes adultère, inceste, fille mère, mère possessive, mensonges, ...



J'ai franchement adoré. J'ai aussi été révoltée au long de ma lecture par les commérages, par les actes, ou par les paroles. Mais j'avoue que l'auteure a réussi un travail remarquable tous ses personnages sont très humains, très bien pensés dans leurs actes comme dans leurs caractères.



Mais j'avoue que c'est la critique de Foxfire qui m'a donné goût à cette lecture... donc si j'avais un conseil c'est d'aller faire un tour sur l'avis de Fox qui est très complet et très bien fait... et ensuite de foncer lire ce roman.
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Peyton Place

Fin des années 30, début des années 40. Une petite bourgade de Nouvelle-Angleterre. Ses habitants. Leurs joies, leurs peines, leurs espoirs, leurs drames.

A sa sortie, en 1956, "Peyton place" a connu un énorme succès et a suscité la polémique. Taxé d'amoral, de vicieux, le roman de Grace Metalious a même été banni de nombreuses bibliothèques. Il faut dire que "Peyton place" n'est pas le soap lisse auquel on pourrait s'attendre (et qu'il est devenu en étant adapté pour la télé par des gens qui, de leur aveu même, détestaient le livre). Le roman est plutôt corrosif. Et ce, à plusieurs titres.



En premier lieu, la peinture sociale est assez saisissante. L'auteure dépeint une société de classes où les plus nantis vivent les uns avec les autres, tous dans la même rue, tandis qu'à la périphérie de la ville les pauvres s'entassent dans des baraquements vétustes. De plus, Metalious n'hésite pas à pointer du doigt la responsabilité collective de cet état de fait.



Mais si le propos social a pu embarrasser certains, c'est surtout la peinture des mœurs qu a scandalisé. Metalious se plait à gratter le vernis lisse et poli de l'american way of life pour mettre à jour ce que la société feint d'ignorer et veut cacher. Et ces dysfonctionnements interviennent principalement au sein même de la cellule familiale. Adultère, voyeurisme, mensonge, alcoolisme, inceste... L'auteure dynamite la conception qui veut que la famille est un refuge. Dans "Peyton place", le foyer n'est pas synonyme de paix ou de bonheur, au contraire, il est souvent à l'origine des dysfonctionnements de la communauté entière. Ainsi, une mère exerce sur son fils une domination équivoque malsaine, une autre cache à sa fille les origines de sa naissance, un père répare les conséquences de l'irresponsabilité de son fils avec son argent...



"Peyton place" est aussi un roman qui peut tout à fait être qualifié de féministe. Les femmes sont au cœur du roman, le récit est vu par elles et tourne principalement autour d'elles. Les héroïnes ne sont pas de dociles jouvencelles qui attendent le prince charmant pour aller s'épanouir derrière les fourneaux. Elles sont volontaires, cherchent à s'affirmer dans leurs individualités. Elles veulent être actrices de leurs vies. L'existence de Selena a beau être une succession d'épreuves, celle-ci n'est jamais réduite à un rôle de victime. Elle est déterminée, indépendante, prend sa vie en main. Quant à Allison, elle rêve d'autre chose qu'une vie rangée de femme au foyer. Elle veut être écrivain, avoir des amants et ne jamais se marier.

La peinture de la sexualité féminine a également choqué la puritaine Amérique des années 50. Les femmes de "Peyton place" sont actrices de leur sexualité. Elles ne sont pas réduites au stéréotype de la colombe innocente et romantique. Elles ont des désirs, des envies et ne se contentent pas d'être les objets du désir masculin. Ainsi, un personnage masculin se verra même reprocher de ne pas être assez entreprenant.



Outre ces aspects, "Peyton place" est un livre très bien écrit, aux personnages bien campés, aux descriptions soignées, un roman-chorale addictif qui se lit d'une traite. Grace Metalious ayant mal vécu le succès et les polémiques a sombré dans l'alcoolisme avant de mourir à 39 ans d'une cirrhose du foie. Un destin tragique pour une auteure qui aurait mérité une longue carrière et qui n'aura malheureusement pas eu le temps de laisser que très peu de livres. Reste ce "Peyton place", excellent roman qui mérite de connaître une seconde jeunesse auprès d'un nouveau lectorat.



Challenge Multi-défis 2016 - 51 (un roman traitant d'un secret de famille)

Challenge ABC 2016-2017 - 9/26

Challenge Pavés 2016-2017 - 3
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Peyton Place

Sur plusieurs années, on suit les péripéties de la petite ville américaine de Peyton Place. Allison Mackensie n'a de cesse de penser à son père disparu. Elle ignore le secret que sa mère Constance, plus belle femme de la ville, cache depuis des années : Allison est l'enfant illégitime d'un homme qui était marié. Allison n'a qu'une amie, Selena Cross, qui vit dans un quartier beaucoup moins huppé, avec un père violent et alcoolique.

J'ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture. J'adore ces ambiances de petites villes, où chacun cache ses secrets, où ragots et commérages vont bon train. On se préoccupe surtout du qu'en-dira-t-on, dans un lieu où les réputations changent bien vite. Il y a sans cesse des rebondissements, les personnages évoluent. Ils sont complexes et nombreux, la personnalité de chacun est développée par l'auteure. Ils sont aussi profondément humains, chacun porte sa part de noirceur et de malheur. Le récit m'a réellement entraînée, on a envie de connaître la suite. J'ai aimé cette ambiance en huis-clôt, l'action étant vraiment circonscrite à la petite ville. Ce livre porte une vraie réflexion sur l'être humain, sur les rapports de pouvoir entre les différentes classes. La vie est plutôt cruelle, le drame ultime étant pour une jeune fille de tomber enceinte hors mariage.Une poignée d'hommes, les plus aisés, semblent prendre toutes les décisions. Chacun semble à la fois coupable et victime des problèmes qui lui arrivent. On change également d'avis sur les personnages durant la lecture. Certains, comme Constance et Selena, me sont devenus sympathiques au fil des pages tandis que d'autres, comme Allison m'ont tantôt émue, tantôt agacée.

En somme, j'ai eu un réel coup de coeur pour cet ouvrage, c'est tout à fait le genre d'oeuvres que j'affectionne.
Lien : http://lantredemesreves.blog..
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Peyton Place

"Vicieux", "sordide", "vulgaire", "amoral", "une vision de la vie digne d'un tabloïd" : voici quelques uns des charmants commentaires qui accueillirent la parution de Peyton Place en 1956 comme le révèle la passionnante postface écrite par Ardis Cameron, professeure et auteure d'une "biographie" de Peyton Place. Car ce livre fut un véritable phénomène qui révolutionna l'édition aux États-Unis, le premier best-seller de l'histoire, condamné par la critique moralisatrice mais encensé par le bouche à oreilles, un pavé que les femmes et les adolescents lisaient en cachette et dont ils connaissaient certains passages par cœur.



Sa réédition est l'occasion de le redécouvrir et de se sortir de la tête l'éventuel souvenir laissé par la série télévisée éponyme diffusée dans les années 60, début 70. Ardis Cameron nous apprend en effet comment le livre a été vidé de sa substance pour livrer un feuilleton mièvre et beaucoup plus conforme à la morale américaine. L'auteure, morte à 39 ans n'étant plus là pour s'y opposer, il semble que la série ait été un véritable contre-sens par rapport au livre. J'étais un peu jeune à l'époque et je ne me rappelle pas grand-chose à part des visages de Mia Farrow et de Ryan O'Neal. Mais ce feuilleton fut l'un des premiers qui scotcha les téléspectateurs devant leur poste pendant cinq ans... Bien avant Desperate Housewives et consœurs.



Acheté par curiosité, ce livre m'a fait passer un excellent moment et m'a laissée estomaquée face au culot de l'auteure lorsque l'on se souvient de l'époque et de la région dont elle parle, la Nouvelle-Angleterre, puritaine et bien-pensante. Elle fait de la petite ville de Peyton Place le théâtre de l'observation de toutes les turpitudes humaines : jalousies, rancœurs, faux-semblants, hypocrisie, névroses, tout ceci sur fond de lutte des classes. Elle traite de sujets brûlants tels que la sexualité, l'inceste, le viol, l'avortement. Et surtout, elle offre aux femmes une vision hautement féministe via ses trois personnages principaux qui sont autant d'exemples d'accomplissement d'elles-mêmes. Entre 1937 et 1945, on suit avec délice les péripéties de cette petite communauté où tout se sait mais qui cache encore quelques secrets. Comme celui de la naissance d'Allison McKenzie dont la mère, Constance tente de préserver l'innocence - en même temps que sa réputation - le plus longtemps possible. Ou celui du calvaire enduré par par la jolie Selena Cross. Une communauté régie par la lutte des classes orchestrée par une sorte de magnat de l'industrie bien décidé à maintenir les privilèges des nantis. Une communauté divisée par la présence de deux églises - catholique et protestante - dont les fidèles sont toujours prêts à se critiquer les uns les autres. Une petite ville comme une autre avec ses vieillards postés sur un banc, son cercle de notables, ses fils à papa, ses ambitieuses en quête d'un riche mari, ses alcooliques et ses mal-logés.



Avec un sens de la narration terriblement efficace, Grace Metalious ose suggérer aux femmes qu'elles ont droit à une sexualité épanouie et que la question de savoir si amour et sexualité sont liés n'est peut-être pas essentielle. En cela, les parcours de Constance et Allison sont très instructifs et ont dû inspirer des générations de lectrices.



Oui, Peyton Place est un brûlot qui dénonce, avec talent, les faux-semblants d'une certaine Amérique. C'est surtout un excellent roman qui n'a pas pris une ride et se lit avec un plaisir qu'il serait fort dommage de bouder.
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Peyton Place

Bienvenue à Peyton Place, cette petite ville américaine typique à la fin des années 30. On y fait la connaissance d'Allison une jeune fille au physique qu'elle pense un peu terne, plus intéressée par la lecture que la fréquentation de ses amies, sauf celle de Selena, une jeune fille déjà sensuelle, qui vit dans la partie misérable de la ville. Et enfin il y a Constance, mère d'Allison, qui se prétend veuve, mais qui n'a en fait jamais été mariée, Allison est donc une fille illégitime.

Sur une dizaine d'année, le roman de Grace Metalious nous permet de faire connaissance et suivre le destin de ses trois personnages principaux, dans une petite ville qui, sous ses aspects proprets et bien comme il faut, va révéler les agissement et des situations dérangeantes, en contraste total avec la bienpensance affichée.



Peyton Place, pour certains cela peut évoquer un feuilleton un peu neuneu, où l'on suivait les aventures amoureuses de plusieurs couples d'amis ou voisins..........mais s'attendre à ce style d'histoire dans ce roman serait une grave erreur.

Paru en 1956, le roman a fait l'effet d'une bombe, et à juste titre, car il fait voler en éclat l'image parfaite que l'Amérique souhaitait afficher, une société blanche de classe moyenne, des filles destinées à être de parfaites épouses...au contraire le roman dénonce l'anathème qui pourrait être jeté sur la femme adultère, qui pour l'éviter, s'enferre dans des mensonges de plus en plus pesants, la collusion des notables - issus des vieilles familles installées de longue date - qui confondent la gestion des affaires de leur ville avec leurs propres affaires, la mise à l'écart des zoniers, les pauvres, parqués dans un quartier, que l'on ne souhaite pas trop améliorer de peur qu'il n'attire encore plus de pauvres, et surtout une approche directe et frontale de la sexualité, de l'inceste et de l'avortement, thèmes oh combien douloureux pour une Amérique puritaine qui préfère les enfouir et souffrir plutôt que les affronter.



Dans la postface, Ardis Cameron écrit : Des millions d'américains s'en délectèrent (du roman) ouvertement. Ils se reconnaissaient dans les scènes du roman, dont les aspects choquants leur permettaient de prendre du recul sur leur propre intimité. "Je suis sûre que vous parlez de ma ville, écrivit une lectrice à Grace Metalious. J'habite Peyton Place". Comme pour lui confirmer qu'elle n'avait pas exagéré les turpitudes des petites villes, une autre lectrice lui confia :"Si vous trouvez que ce qui se passe à Peyton Place est moche, vous devriez venir voir ma ville".

Tout est dit, je recommande ce roman que j'ai dévoré, un texte qui a été très dérangeant en son temps et qui a gardé toute sa force grâce à l'écriture efficace de Grace Metalious.
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Peyton Place

Peyton Place est une petite ville ordinaire de Nouvelle-Angleterre, avec un paysage de carte postale et un quotidien sans histoires. Du moins en apparence.



Ce roman a fait scandale dans l’Amérique puritaine et conservatiste de 1956: il y est question des dessous d’une communauté prétendument exemplaire et le portrait n’est pas vraiment indulgent. Surtout, l’autrice aborde la sexualité et la place des femmes dans la société, d’une façon inédite pour l’époque.



J’ai été assez souvent choquée avec cette lecture, mais pas pour les mêmes raisons que les braves gens de 1956. Plutôt parce que certains évènements et actes semblaient normaux pour les protagonistes. Avec Peyton Place, nous sommes au coeur de la bourgeoisie coincée dans toute sa splendeur, qui glorifie des valeurs patriarcales archaïques et violentes en n’oubliant pas de juger ses voisins. J’imagine le choc provoqué par ce livre en 1956 et la lecture de la postface explique à quel point il a été puissant. Pourtant, ce livre n’est pas très connu en France, semble-t-il, alors que c’est un roman féministe classique aux Etats-Unis…



La plume est efficace, l’autrice n’hésite pas à appeler un chat un chat ou à décrire des scènes choquantes sans prendre de détours. La description des lieux est vivante et très imagée, on a l’impression d’y être. Le portrait des personnages est sans concessions, ils ont tous une présence indéniable, sans être tout blancs ou tout noirs. Les personnages féminins en particulier sont très approfondis et le récit de leur vie est très prenant.



Une lecture qui ne laisse pas indifférent-e, qui choque et qui secoue, tout en proposant des histoires réalistes. Attendez-vous à beaucoup d’émotions et de sujets d’indignation. A lire!
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Peyton Place

Évidemment, Peyton Place a perdu l'aura de scandale qu'il pouvait avoir en 1956. Reste un bon roman, plutôt agréable à lire.
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Peyton Place

Depuis quelques années, la mode est aux nouvelles traductions, en partie sans doute dans le but de prolonger le copyright, mais aussi parfois pour rattraper une première traduction fautive ou incomplète. On citera Limbo, Pop. 1280 (parue précédemment sous le titre de 1275 âmes), l'édition Mnemos de Lovecraft..j'y ajouterais bien la traduction Lauzon de Tolkien, mais certains préfèrent la traduction Ledoux. D'autres sont calamiteuses : La servante écarlate, Nous autres, 1984 (curieusement il s'agit de trois dystrophies (comme quoi..) D'autres enfin sont simplement inutiles. C'est le cas de celle de Peyton Place J'avais lu en son temps la précédente édition, sans en garder un souvenir impérissable. J'avais acheté la nouvelle traduction lors de sa sortie sur la foi d'une critique très favorable, mais le livre attendait toujours d'être lu La parution de la suite m'a décidé à entreprendre la lecture du premier volume.

Et pourquoi toutes ces digressions ? Parce que finalement il n'y a pas grand chose à dire du livre lui-même.

La postface nous parle du caractère transgressif du livre lors de sa publication. Je veux bien croire qu'il ait fait scandale dans l'Amérique pharisiene et puritaine des années 50.(d'ailleurs a-t-elle tellement changé, malgré les apparences ?)

Mais après tout, d'autres auteurs américains en ont fait autant avant, voire même plus : Steinbeck, Faulkner, Calwell, Dos Passos pour ne citer qu'eux, sans oublier les auteurs de romans noirs : Goodis, Cain. Thompson, même Chandler.

Mais finalement ce livre est un soap opera. Et à la réflexion, c'est peut-être pour cela qu'il fit scandale : parce qu'il tranchait sur le torrent de guimauve qui irrigue cette littérature. Tranchait un peu, car la guimauve est toujours là. Et il ouvrait des horizons insoupçonnés d'eux aux amateurs de ce genre de livre, en leur procurant en même temps les joies d'une transgression inoffensive.

En cela le livre vaut mieux que d'autres du même segment.

Malheureusement il y a le style ou plutôt le ton. On a en effet l'impression de lire l'interminable rédaction d'une collégienne americaine bien élevée..et disons le un peu nunuche. On pourrait charitablement penser qu'il s'agit d'un effet voulu, du moins si l'auteur donnait la parole à l'un de ses personnages. Mais c'est bien elle qui parle,du point de vue du narrateur omniscient.

Au bout de deux cents pages (soit une soirée de lecture perdue) je n'ai plus pu supporter l'ouvrage et son auteur.Et j'ai renoncé sans regrets à connaître la suite des aventures de ses fades personnages.

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Peyton Place

Chronique de la petite ville fictive de Peyton Place, située dans le Maine, Nouvelle Angleterre, ce roman dont l’action se situe dans les années 40 a connu un vif succès. L’aspect social, l’alternance de bonnes ou moins bonnes années mais aussi l’importance de la religion, les secrets lourds, inavouables retenus sous une chape de plomb constituent l’essentiel du cadre de vie quotidien paisible et très encadré de la majorité des habitants. Le départ pour la guerre des jeunes hommes, l’intervention de quelques personnages extérieurs viendront perturber cet univers clos. Beaucoup d’aspects ont été très bien décrits ici. Je ne reviendrai pas dessus.

Je rajouterai 2 ou 3 ressentis personnels. Le roman se lit facilement, mais il ne nous tient pas vraiment en haleine ; trop de personnages peut-être pour cette chronique. Il y a souvent une distorsion entre l’importance de l’événement et le traitement en une phrase ou 2 au détour d’un chapitre ou son développement ultérieur sous forme de flash back. C’est toujours un peu surprenant mais au final assez réussi. Cela rappelle l’écriture cinématographique. A ce propos je n’évoquerai pas le feuilleton éponyme si décrié mais le film adapté une année après la publication du roman en 1957 dont le titre a été si mal traduit en français par «Les plaisirs de l’enfer». Film assez réussi où Lana Turner incarnait Constance, la mère d’Allison. Un film assez fidèle à l’esprit du roman.

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Retour à Peyton Place

La publication d’un livre, dévoilant les dessous de la ville sous couvert de fiction, fait scandale à Peyton Place, tandis qu’Allison se découvre adulte.



Ce deuxième tome est plus centré sur le personnage d’Allison et ses pérégrinations, ce qui fait que Peyton Place et ses habitants passent un peu au second plan, même si la présence de la ville pèse sur l’ensemble de l’intrigue.



J’ai trouvé cette suite, semble-t-il dictée par le succès du premier opus, moins inspirée et plus classique dans son propos. On reste ici le plus souvent avec le seul personnage d’Allison, alors que le tome 1 s’intéressait plus équitablement à plusieurs protagonistes féminines. L’autrice traite toujours de la condition des femmes dans les années 1950 et de thèmes qui y sont reliés, mais dans l’ensemble j’ai trouvé ma lecture moins prenante.



Bonne lecture, mais pas aussi percutante que le tome 1.
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Peyton Place

Peyton Place est une petite ville de carte postale ... au premier abord.

Petit à petit, on découvre les secrets de famille, les traumatismes, les injustices sociales, la pauvreté, les privilèges de certains habitants fortunés, ...

Nous suivons les histoires de trois femmes : Allison, Selena et Constance.

Chacune lutte pour son indépendance, pour trouver sa voie, pour échapper aux codes rigides de l'époque, ...



Dans les années 40-50 aux Etats-Unis, une morale hypocrite et paternaliste enferme les femmes dans un moule et il est risqué de tenter d'en sortir.



L'auteure fait preuve d'une liberté de ton, de parole et ne censure pas les passages les plus glauques.

Certaines scènes sont violentes, crues, sexuelles, ...

A l'époque, ce roman a fait scandale et il est facile de comprendre pourquoi. Les personnes bien pensantes affirmaient que l'auteure exagérait, qu'elle dépeignait une société perverse, ...

Alors qu'elle ne fait que mettre en lumière des comportements existants. L'auteure dénonce l'indifférence du gouvernement qui ne fait rien pour aider les plus démunis.



Ce roman à forte dominance sociale et féministe nous bouscule et c'est tant mieux!
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Peyton Place

"Peyton place", c'était un peu pour moi l'ancêtre de "Dallas" et "Dynastie". C'est en fait un livre féministe, qui a fait scandale aux États-Unis lors de sa sortie dans les années 50.

Alison est une jeune ado qui veut devenir écrivain. Elle vit seule avec sa mère qui tient un magasin dans la puritaine petite ville de Peyton Place, en Nouvelle Angleterre, tout comme son amie Serena et ses copains Norman et Ted. Rien de plus normal me direz-vous, sauf que la naissance de l'une cache un lourd secret, que l'autre vit dans une cabane avec sa mère folle et son père alcoolique, que l'un des garçons tête encore sa mère, tandis que le dernier est le fils du magnat de la ville qui se croit tout permis...

Bref, vous l'aurez compris, derrière toute cette perfection se cachent les pires horreurs et bassesses de l'homme. Mais plus on avance dans le roman, plus le vernis se craquèle, principalement grâce aux personnages féminins qui subissent puis osent sortir du rôle qu'on leur impose. On a l'impression de voir une série télévisée tant le livre est construit en différentes séquences, il a d'ailleurs été adapté pour le petit écran, mais largement édulcoré.

En résumé, un peu long, mais très instructif sur la position des femmes aux States il n'y a pas si longtemps que ça.
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Peyton Place

Après la lecture des excellentes critiques déjà publiées , je m'abstiens en sachant pertinemment que la mienne n'atteindra pas cette qualité qui donne l'irrésistible envie de lire le roman.

J'ai énormément apprécié ce livre qui m'a émue, surprise, passionnée et qui a évoqué des titres plus récents qui me paraissent avoir puisé à cette source littéraire comme "la manufacture de chaussettes inusables..." de Annie Barrows. L'Amerique profonde exerce encore une belle fascination sur les européens que nous sommes...et la chronique du quotidien plein de surprises des petites villes où chacun connaît et épie son voisin ne constituerait elle pas un antidote salutaire à l'anonymat et à la solitude de tant de contemporains?



Une chose est sûre.Toute fana de série télé que je sois,j'éviterai comme la peste le soap opéra éponyme pour ne pas gâcher le souvenir de cette riche lecture.
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Peyton Place

Fin des années 1930, Nouvelle Angleterre. Un été indien se profile dans une petite ville de la région. En quelques phrases, le décor est planté comme sur une carte postale : arbres aux couleurs de l’automne, jolies maisons en bois blanc bien proprettes, calme des rues chauffées par un doux soleil et ciel bleu limpide.



Oui mais voilà, l’incipit donne aussi un deuxième son de cloche : « L’été indien est semblable à une femme mûre, animée de passions ardentes. Mais c’est une femme volage, qui va, vient à sa guise, si bien qu’on ne sait jamais si elle s’apprête à surgir, ni combien de temps elle restera. […] Une année, dans les premiers jours d’octobre, l’été indien apparut ainsi dans une petite ville appelée Peyton Place. Comme une femme jolie et rieuse, il s’étendit sur la campagne et rendit toutes choses si belles que les yeux en étaient éblouis.» Tiens donc, l’autrice compare la météo à une femme libre !



Ensuite, à la page 3, les clochers des deux Églises sont comparés aux « volcans de l’enfer ».



Le ton est donné, ça va déboiter.



Promesse tenue tout au long du roman où nous suivrons principalement Allison Mackenzie et sa mère Constance en répondant à la question : De quelle(s) façon(s) un secret de famille peut-il gâcher l’existence ?



Ensuite il sera question de racisme, de querelles d’Églises, d’inceste, d’avortement, de suicide, d’alcoolisme, de meurtre, d’inégalités entre les classes sociales, de jalousies… et de mesquins et égoïstes petits secrets.



Je dois avouer que j’ai lu ce livre comme j’aurais bu du petit lait. Taxé de scandaleux quand il est sorti, Peyton Place a même été interdit à la vente dans certains États, censuré dans les bibliothèques municipales et a parfois du circuler sous le manteau. Car il égratigne franchement et sans remord les moralistes conservateurs en tout genre.

Je rie encore de Kenny l’alcoolique qui débarque dans une Église de la Pentecôte et de l’Évangile complètement saoul et que les fidèles prennent pour « le messie qui va nous conduire au Jourdain » parce qu’il ne peut tellement plus articuler correctement que le Pasteur pense qu’il parle « la langue de révélation parlée seulement par les plus saints ».



Plus encore que ces piques humoristiques répétées sur la religion, ce qui a le plus déplu aux bien-pensants de l’époque est le féminisme dont chaque page est imprégné. L’éveil de conscience du médecin de la ville au sujet de l’avortement qu’il a été obligé de pratiquer pour sauver sa patiente, non pas de la mort mais du rejet social, est incroyablement bien narré. C’est exactement le genre de littérature qui fait bouger les lignes, qui amorce un début de réflexion et prépare les esprits à un changement social. D’ailleurs aujourd’hui il pourrait encore faire office de piqure de rappel à certains…



Le roman a également été accusé de verser dans le lubrique. Bon… à moins de n’avoir jamais eu le moindre roman érotique dans les mains vous ne risquez pas d’être choqué ! Mais comme les femmes ont des désirs sexuels assumés dans ce livre, les chantres du conservatisme y ont vu la dépravation la plus totale.

Il me faudrait plusieurs pages pour énumérer toutes les problématiques que Grace Metalious traite dans son livre tellement le panel est important.



Sa plume trempée dans l’acide et le sérum de vérité secoue bien le petit monde mesquin et hypocrite dans lequel vivent les personnages, l’écriture est vive, on ne s’ennuie pas une seconde. J’ai adoré ma lecture et j’en reprends une part en commençant « Retour à Peyton Place » pas plus tard qu’aujourd’hui !

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Peyton Place

Grace Metalious avait tout ce qu'il fallait pour composer un très bon roman. Une couverture vintage, un résumé alléchant, de quoi nous plonger dans les travers d'une bourgade tranquille, décortiquer les vices et nous faire frissonner de plaisir. Certes, c'est aujourd'hui un best-seller international qui a énormément choqué lors de sa parution en 1956, ce qui a d'ailleurs contribué à son immense succès ; tout ce qui est interdit est toujours plus intéressant. Mais en 2018, il parait désuet. Mal orchestré, avec trop de personnages, un style trop littéraire, trop pesant, alternant mal les scènes trop calmes et les brutales actions sans raison logique, le lecteur passe malheureusement à côté. Ce roman rappelle "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" d'Harper Lee, dit le plus beau roman jamais écrit et qui connu un succès mondial à sa publication en 1960. Il y a parfois certains romans qui, par leur succès, leur époque, leur sujet, nous dépassent, tout simplement...



Pour expliquer les choses avec simplicité, "Peyton Place" raconte l'histoire de trois femmes, d'âge, de statut et de caractère différents, toutes les trois résidents à Peyton Place, une petite bourgade de la Nouvelle-Angleterre en 1940. Tout d'abord, il y a Allison MacKenzie, une jeune fille de la bourgeoisie qui ne manque de rien. Elle est en lien avec la deuxième femme, Constance MacKenzie, sa mère. Allison ignore tout du secret de sa naissance, enfant illégitime obtenu hors mariage par une mère volage qui n'assume absolument pas son passé. Le jour où Allison l'apprend, c'est un choc, mais les choses en restent là, puisque le lecteur, lui, connaît le secret de famille depuis le début... À part pointer du doigt les désirs parfois incontrôlables des femmes, en voulant démontrer qu'elles ne sont pas uniquement des ménagères, - Constance a d'importants besoins sexuels auprès de son nouveau mari, Tomas Makris - c'est le seul intérêt.



La troisième femme est Selena Cross, une amie de la jeune Allison, alors que tout les oppose. La sublime Selena vit dans les taudis de la ville, s'occupant de son petit frère Joey. Sa mère, Nellie, est une femme battue et soumise, - simple d'esprit - qui n'est autre que la femme de ménage des MacKenzie. Selena et son frère sont régulièrement battus par leur beau-père, Lucas, un alcoolique. Le scandale arrive lorsque le lecteur - et bien plus tard les habitants - découvre que Lucas viole régulièrement Selena, jusqu'à la mettre enceinte. Grace Metalious braque alors un projecteur aveuglant sur les violences familiales qui ne s'ébruitent pas, mais aussi sur l'avortement clandestin de la petite Selena.



L'auteure décide donc de mettre les femmes en avant dans ce grand roman de 653 pages, dans un élan féministe, volontaire ou non. Quoi qu'il en soit, la lectrice de l'époque, et même encore aujourd'hui, peut la remercier pour son audace, déchirant le voile pour montrer la vérité.



Qui plus est, le style de l'auteure est bancal. Grace Metalious écrit de manière très littéraire pour un premier roman - ce qui nous permet de saluer tout le travail du traducteur. Certes, ce roman est très bien écrit, à la fois poétique quand il s'agit de décrire les paysages de cette Nouvelle-Angleterre qu'elle connaît bien, et descriptif en termes d'émotions et de jeux de regards, mais c'est tout. L'auteure n'a pas su trouver un juste-milieu entre des pages entières de "rien" et de brusques scènes d'actions détaillées en quelques lignes, trop rapides. C'est d'ailleurs cet ascenseur émotionnel qui perd un peu le lecteur et le fait buter lors de sa lecture. L'ensemble est donc confus, car il y a un trop-plein de tout - pages, personnages, descriptions.



"Peyton Place" a véritablement scandalisé les mœurs lors de sa publication. Sa commercialisation a été interdite et des libraires se sont mêmes faits arrêter pour avoir vendu des exemplaires à des mineurs. Aujourd'hui, nous avons beaucoup de mal à imaginer le succès incroyable qu'a été ce roman et toute l’effervescence autour de son interdiction. Cela dépasse très clairement l'entendement et ce que nous avons l'habitude de voir de nos jours. Ce qui explique pourquoi ce roman est désuet... Certes, on ne pourra pas lui enlever son beau style littéraire, ni l'idée de base intéressante, mais ses défauts prennent le dessus et font de ce roman, un best-seller qui ne marque pas les esprits. Il n'est plus le grand roman tant attendu qui fait frissonner, tout simplement parce que les mœurs et les lois ont changé et que cet immense scandale, nous arrivons moins à le comprendre aujourd'hui. Dommage...



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Peyton Place

Ce livre a été réédité cet été, je ne sais pas pour quelle occasion... J'avais vu quelques épisodes de la série fleuve dans mon enfance, et j'avais gardé le souvenir de personnages assez torturés, de scènes plutôt mélo... le roman, que je viens donc de lire, me semble plus moderne. Il parait qu'il a choqué à l'époque, et il est en effet fait mention d'inceste, d'avortement, de lâcheté, d'abus de pouvoir. Grace Metalious pourfend surtout, et pas de main morte, l'hypocrisie. le style est vif, il n'y a pas de longueurs, la lecture est aisée et agréable.
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Peyton Place

A Peyton Place, tout le monde connaît tout sur tout le monde.. ou presque. Allison est une jeune fille timide et peu sûre d'elle, quelque peu écrasée par la personnalité de sa mère, la magnifique Constance. Selena, elle, vient des mauvais quartiers, de la zone. Cette gamine à la beauté ravageuse s'est jurée de ne jamais finir comme sa mère et surtout de partir loin de ce beau-père qui la maltraite. Et il y a tous les autres..





Les Éditions Presses de la cité ont un véritable don pour ressortir des romans trop méconnus chez nous. J'en ai déjà fait l'expérience quelques fois en découvrant grâce à cette maison d'édition des petits bijoux dont je n'avais absolument jamais entendu parlé alors qu'auparavant - et souvent dans d'autres pays - ils se sont vendus en milliers d'exemplaires. Pour être franche et directe: j'ai adoré Peyton Place. Je mentirais en disant qu'il n'a pas pris une ride et qu'il plaira à tout le monde, l'écriture est un peu désuète, un peu lourde peut-être au début. Seulement une fois qu'on y est.. waouw. Pour moi, en tout cas.



Il m'a fallu quelques chapitres pour bien réussir à situer tous les personnages qui sont tout de même assez nombreux. Une fois que ça a été fait, j'ai pu profiter au maximum du récit et de ce qui leur arrive à tous au quotidien, j'ai passé deux jours aux côtés des habitants de Peyton Place comme si j'y étais, comme si j'étais réellement des leurs. Comme dans la vraie vie, j'ai adoré certaines personnes, j'en ai détesté d'autres. Malgré leur nombre important on apprend tous à les connaître personnellement, leur passé tout du moins. On passe de l'un à l'autre, on apprend ses pensées, ses envies, ses colères.. C'est très personnel malgré le ton plutôt détaché et un peu impersonnel de la narration. Trois femmes se détachent quand même du lot, une mère, sa fille et la meilleure amie de celle-ci. Toutes trois sont très différentes, de toutes les manières possibles. Beaucoup s'attacheront à Selena, la meilleure amie à la beauté ravageuse, celle qui vient des mauvais quartiers et qui a une vie souvent atroce. J'ai, quant à moi, été plus touchée par Allison, l'écrivaine-lectrice un peu coincée, j'attendais toujours avec impatience de voir ce qui allait lui arriver. Le roman fait parfois quelques bonds dans le temps, on les retrouve alors quelques années après sans que ce soit dérangeant, je suis plutôt impressionnée de la manière dont l'auteure gère ça. Ces sauts sont intéressants pour nos jeunes héros, de jeunes adolescents maladroits ils deviennent petit à petit des adultes, ils grandissent et mûrissent devant nous, ce que j'ai particulièrement aimé puisque c'est sans doute à cette génération que je me suis le plus attachée.



Ce qui était aussi plutôt rigolo à découvrir c'est la différence de mentalité. L'histoire se passe dans la fin des années trente et a été écrit au milieu des années cinquante. C'est très intéressant de voir la place des femmes et des hommes, de voir leur manière de vivre à tous, de voir comment ils réagissaient à certaines situations qui paraissaient insurmontables et qui aujourd'hui sont plutôt banales. (Je pense notamment à l'angoisse et à la honte de Constance quant à la non-légitimité d'Allison, il y a un tel foin autour de ça alors qu'aujourd'hui on trouverait peut-être ça dommage mais sans en faire tout un cinéma.) Contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, Peyton Place est loin d'être un roman banal ou futile, c'est également le reflet d'une époque, un reflet terriblement crédible et incroyablement passionnant.



Une petite merveille donc! J'ai du mal à réellement expliquer pourquoi j'en ressors tellement conquise, je sais juste que j'aie été incapable de lâcher ce roman pendant deux jours et que maintenant j'y pense encore tout le temps. Un roman comme ça.. je ne peux que le conseiller. (Aux amateurs de vieux romans!)
Lien : http://mamantitou.blogspot.b..
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Peyton Place

Avec ce roman, nous entrons, par la petite porte, dans la ville de Peyton Place en Nouvelle-Angleterre, dans les années quarante.

Nous découvrons les "petits" secrets des habitants sur un fond de féminisme. J'ai bien aimé l'ambiance qu'engendre l'auteur en décrivant les personnages et les paysages ; une ambiance un peu lourde dû à la complexité des sentiments, de la rivalité entre certains, de la vie des femmes à cette époque...

Une lecture bien sympathique que ce livre qui a été interdit en son temps.
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Peyton Place

Un livre sorti en 1956, scandaleux à l'époque, qui narre la vie d'une petite ville dans les années 30-40, où tout le monde connaît tout le monde et où les ragots vont bon train. On suit plusieurs personnages dont les histoires se mêlent, tous cachant des secrets, essayant pour la plupart de faire bonne figure. Le livre offre une plongée passionnante dans ces villes où tout se sait, où on ne peut rien faire de travers, où tout est jugé. Un très bon livre, assez sulfureux, bien écrit et intéressant.
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Peyton Place

Pourquoi avoir choisi ce livre sur le site de France-Loisirs

- le titre me rappelle des souvenirs lointains d'une série à la télévision, que je n'ai pourtant jamais regardée,

- roman conseillé par F.O. Giesbert, ce qui m'a paru être une garantie,

Reçu et déballé il s'est ajouté à ma PAL et a du attendre plusieurs mois avant d'être ouvert.



A l'exception des premières pages qui m'ont paru un peu ennuyeuses, j'ai apprécié la lecture de ce livre, écrit dans les années 1950 mais dont les événements se déroulent de 1937 à 1944 dans l’État de Nouvelle-Angleterre.



Même si les sujets évoqués ne suscitent plus à notre époque de réaction favorable ou hostile, on comprend le scandale qu'ils provoquèrent lors de la parution de cet ouvrage en pleine période de "l'américan way of life". Il était choquant qu'une jeune femme ose aborder, en les situant dans la vie quotidienne des habitants d'une petite ville, non seulement des sujets tabous comme l' inceste, l'avortement, les femmes battues, l'adultère... mais également la question du pouvoir social et du népotisme avec le personnage de Leslie Harrington, le plus gros employeur de la ville.



Au début de l'histoire Allison est une jeune adolescente, passionnée par la lecture et l'écriture, elle rêve de devenir écrivain. Bien que ne l'ayant pas connu elle voue à son père un grand amour. Constance, sa mère, s'est créé le personnage d'une jeune mère, veuve. La vérité est qu'elle fut à New York la maîtresse d'un homme marié, qui décéda alors qu'Allison était encore toute petite. Constance revint vivre à Peyton Place où elle ouvrit une boutique de mode.

Selena, belle jeune fille, amie d'Allison, habite avec ses parents un taudis dans la "zone".



Le roman nous retrace quelques années de la vie de ces trois femmes, notamment pour Allison et Selena le passage, souvent difficile, de l’adolescence à la vie d'adulte. Il nous raconte la vie personnelle et intime de nombreux autres personnages, les notables, les riches, les petits bourgeois, les pauvres, les vieux, les ivrognes, enfin toute la diversité d'une petite ville américaine à la fin des années 30.



En conclusion, lecture intéressante qui nous fait prendre conscience de l'évolution du quotidien et des mœurs dans notre monde occidentale.





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