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Critiques de Graham McNeill (113)
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L'Hérésie d'Horus - Hors-Série : La Tour foudro..

Ces deux nouvelles s'intègrent dans le cycle de L'Hérésie d'Horus et sont centrées sur deux primarques : Rogal Dorn, resté du côté de la lumière, et Night Haunter, le premier à avoir succombé au Chaos. En quelques pages, Dan Abnett et Graham McNeill remettent en perspective le danger suprême que représente cette abîme tentateur. D'un côté, l'homme qui n'a pas failli mais craint de le faire ; de l'autre, le corrompu, déjà rendu fou par le Warp.



Deux textes qui plongent dans les ténèbres de l'Hérésie. À lire pour parfaire sa connaissance de cet univers immensément riche et complexe.
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L'Hérésie d'Horus - Le siège de Terra, tome 3.5..

Graham McNeil est un auteur toujours aussi inégal. Ce livre me laisse un arrière goût aigre-doux. Ce roman se compose en réalité en deux récits qui n'ont rien à avoir en commun.



Le premier récit relate le dernier voyage suicide d'un groupe hétérogène de survivants d'Istvan V. Les personnages sont assez caricaturaux. A chaque fois que l'auteur essaye de leur donner un peu de profondeur c'est un échec. Aucun intérêt. Pénible à lire.



Le second récit est bien plus intéressant. Il nous fait revenir au siège de Terra avec Magnus comme l'un des protagonistes prinicpaux. C'est assez intense et intéressant. Le seul défaut c'est la capacité de l'auteur à verser dans un sentimentalisme assez lour et caricatural.
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L'hérésie d'Horus, tome 12 : Un millier de fi..

Volume qui pourrait se nommer « Grandeur et décadence des « Thousand Sons » . Il est en effet entièrement centré sur cette légion et son Primarque Magnus le rouge ;On y apprend leur création , leurs usages, leurs pouvoirs et leurs failles , ainsi que celles de leur Père. Des évènements capitaux de la saga d’Horus sont dévoilés et les péripéties se succèdent de manière soutenue. L’accent est mis sur l’ambiguïté de leur châtiment , en gros « l’enfer est pavé de bonnes intentions ». J’ai aimé. Au passage il y a un certain nombre de références à l’univers de Lovecraft (Manuscrits Pnakotiques, Abdul Al Razed le fou…)
Lien : https://andre.chiaroni@wanad..
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L'hérésie d'Horus, tome 12 : Un millier de fi..

L'héresie révélée, le Hérault sacrifié.

la connaissance, le pouvoir.

Le poids de la connaissance, l'aveuglement du pouvoir.

ou le poids de l'aveuglement du pouvoir de la connaissance.



Excellent tome de la saga de l'hérésie d'Horus.

Haletant, intense, final incroyable.



à lire, pour les fans, et les autres aussi.
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L'hérésie d'Horus, tome 12 : Un millier de fi..

Pour tous connaisseur de l'univers de Warhammer 40 000, les Thousand sons et leur Primarch, Magnus le Rouge sont le Fléau Psychique au service du Dieu du Chaos Tzench.



Mais il n'en a pas toujours été ainsi, loin de là. Durant le 30e millénaire et les événements de l'Hérésie d'Horus, la légion des Thousand sons était l'une des plus loyale envers l'Empereur de l'humanité.



Ce récit nous permet de découvrir les Thousand Sons dans toute leur splendeur. Bien que le récit se divise en plusieurs parties, permettant elles même de suivre plusieurs personnages de la légion, il ne perd jamais le lecteur et permet à la fois d'apprécier toute la grandeur des Thousand Sons et toute l'atrocité de leur chute.



Ce récit bien plus profond et épique que bon nombre des tomes de l'Hérésie d'Horus ne laisse pas le lecteur indifférent. Qu'on aime ou qu'on déteste les Thousand Sons, on ne peux que ressentir de l'empathie pour Magnus et ses fils à la découverte des complots et autres trahisons qui jalonnes leur long chemin vers la damnation.

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L'hérésie d'Horus, tome 12 : Un millier de fi..

Des grands destins, l'insémination subtile d'une idée qui déformera des idéaux de loyauté et de sagesse.

Les thousands sons avaient un défaut. Une sensibilité à la réception des énergies du Warp ou comme ils l’appellent, le Grand Océan. ( Notons que cet appellation est ni positive, ni négative mais plutôt les deux, selon la vision des navigateurs) Leur primarque les a sauvé mais à un prix qu'il garde secret. Et ainsi commença le lent déclin de ce chapitre.

Ahriman, fidèle premier général de Magnus le Rouge est aussi comme tous ses frères un savant, un mèdecin, un archéologue qui souhaite amasser la connaissance pour l'étudier. Pas de souhait d'hannihilation comme avec d'autres chapitres. Tout est connaissance pour s'éléver et devenir encore meilleurs. Malheureusement, la recherche du savoir et l'orgueil les font sans s'en rendre compte se distancer des autres. Et d'incompris, ils passent à être des sorciers, qui pactisent avec des forces qu'ils ne devraient pas. Surtout Magnus. Sous influence d'une entité warpienne, il ne voit pas qu'il emmène son chapitre vers la destruction.

Bel ouvrage de la saga de l'hérésie d'Horus. Connecté de loin à l'histoire générale qui se déroule loin. Un duel entre deux chapitres bien différents. On s'attache aux valeurs des Thousands Sons et l'on s'attriste de les voir tomber alors qu'ils sont loyaux envers l'empereur dans leurs idéaux.....

On aurait souhaiter plus d'informations stratégiques sur l'affrontement avec les space wolves, de même que l'amitié d'Ahriman avec le prêtre des runes aurait pu donner plus d'informations sur les intentions, les raisons des spaces wolves.

Un bon épisode de saga. A comparer maintenant avec le récit des évènements depuis l'autre point de vue.
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L'hérésie d'Horus, tome 12 : Un millier de fi..

Lu en VO, *A Thousand Sons*.



Retour aux bouquins Warhammer 40,000, et plus précisément à la série « The Horus Heresy ». Ma dernière lecture à cet égard, c’était le désastreux Descent of Angels de Mitchel Scanlon – de quoi dériver un fâcheux « Non, merci, plus jamais ça » tristement définitif. Pourtant certains titres continuaient à me faire de l’œil… et je me suis dit, enfin, écoutant la voix de la sagesse, que je n’étais pas obligé de tout lire dans cette colossale saga. Alors j’en ai sauté quelques volumes, cinq en fait – dont certains sur lesquels je reviendrais bien ultérieurement, comme Légion de Dan Abnett et surtout Mechanicum de Graham McNeill, les deux meilleurs auteurs de la série jusqu’alors (avec une préférence pour le second en ce qui me concerne, responsable des Faux Dieux et de Fulgrim)… et il se trouve que le bouquin dont je vais vous causer aujourd’hui est signé Graham McNeill, et forme un diptyque avec un autre bouquin signé cette fois Dan Abnett – étonnant, non ?







C’est que j’ai voulu me pencher sur un épisode majeur de l’Hérésie d’Horus : la chute des Thousand Sons, la légion de Magnus le Rouge, avec comme moment clef l’assaut mené par les Space Wolves sur Prospero. A Thousand Sons (Un millier de fils en french in ze texte), douzième livre de la série, contextualise et rapporte ces événements pour l’essentiel du point de vue des Thousand Sons – mais il fonctionne donc en binôme avec le tome 15 de « The Horus Heresy », soit Prospero Burns (Prospero brûle, donc), de Dan Abnett, qui développe à vue de nez plutôt le point de vue des Space Wolves (et qui a, pour autant que je sache, une excellente réputation pour un roman Warhammer 40,000).







Cette histoire est d’une ampleur mythique impressionnante, aussi glorieuse que navrante, épique et terrible – comme il sied à l’Hérésie d’Horus, cet affreux gâchis bigger than life qui décide de dix mille années de guerres à venir. Elle figure des personnages à la stature colossale, semi-divine, et d’autres héros plus complexes. Or les Thousand Sons sont une des pistes que j’ai envie d’explorer pour une éventuelle seconde armée à Warhammer 40,000 – je me suis donc dit qu’il pourrait être intéressant d’en savoir un peu plus sur eux avant de me lancer dans des achats, d’où ces lectures, rendues plus attrayantes par le nom des auteurs, et tout spécialement celui de Graham McNeill.







À vrai dire, ce dernier reproduit ici pas mal ce qu’il avait fait dans Fulgrim (mais peut-être aussi du coup Dan Abnett dans Légion ?) : c’est le récit de la chute des héros, avec une longue mise en place qui rend inévitable le moment de fauter et de sombrer – un mythe des origines en forme de tragédie grecque, segmentée en trois actes ici, où le destin a comme de juste sa part. Magnus le Rouge renvoie à Fulgrim, et le goût en définitive fatal de la connaissance chez les Thousand Sons rappelle l’intérêt à terme morbide pour l’art et les lettres chez les Emperor’s Children en quête de perfection – et, dans les deux livres, ces nobles passions incitent le lecteur à la sympathie pour les futurs hérétiques, dans un premier temps du moins, même s’il sait très bien que Tzeentch veille d’un côté, et Slaanesh de l’autre. D’autant que, dans les deux cas, la légion qui est dépeinte en train de chuter se retrouve confrontée à une autre légion spécifique, loyaliste quant à elle et qui le restera, ici les Space Wolves, là les Iron Hands, et si les membres de ces dernières et leurs primarques font figure de brutes épaisses, intellectuellement repoussantes, dans l’univers perverti de Warhammer 40,000 alors en gestation, elles ont tristement… « raison ». Le récit de la déchéance est inévitablement ponctué de batailles assurément épiques, une par acte, et qui ont toutes leur spécificité (ce qui n’est pas le moindre atout de Graham McNeill, pour ce que j’en ai lu – trop de bouquins Warhammer 40,000 font dans la baston permanente, mécanique et parfaitement interchangeable, je vous causais de La Chute de Damnos il y a peu, mais, ici, il y a toujours le truc qui fait qu’on s’y intéresse et qu’on s’en souvient, outre qu'il y a beaucoup d'autres choses en dehors des batailles). À l’arrière-plan, les commémorateurs illustrent le propos sur un plan plus humain – et plus ou moins nécessaire, à vrai dire. Car les tares de Fulgrim se retrouvent également ici, et A Thousand Sons, qui est plus long que votre roman 40K lambda, est probablement un peu trop long.







Détaillons un peu plus l’histoire – ce qui implique des SPOILERS seulement pour qui n’en connaîtrait pas déjà les grandes lignes : A Thousand Sons contextualise et développe, mais les moments clefs des deux derniers actes sont bien connus des adeptes du lore de Warhammer 40,000 sans avoir à lire ce roman. Ceci dit, méfiance si vous n’êtes pas de ces adeptes et êtes en plus allergiques aux révélations intempestives mais néanmoins curieux de lire ce genre de bouquins, car… euh, je vais tout raconter, même si à gros traits et en m’en tenant à l’essentiel.







Le premier acte est une longue mise en place. Les Thousand Sons se trouvent sur la planète Aghoru – où ils s’attardent un peu trop au goût des autres légions, et tout spécialement des Space Wolves, avec leur barbare primarque Leman Russ, qui auraient bien besoin de leur soutien dans tel ou tel théâtre d’opérations de la monumentale Grande Croisade. C’est que le primarque des Thousand Sons, Magnus le Rouge, est intrigué par des découvertes archéologiques majeures sur cette planète isolée – il y a des choses à en apprendre, et, pour les Thousand Sons, la connaissance est la vertu cardinale. Au risque de jouer avec le feu, et la conclusion de ce premier acte en sera une démonstration éloquente… tout en incitant d’ores et déjà à envisager le passé trouble de la XVe légion, avec l’idée d’un pacte méphistophélique, conclu par Magnus avec des entités du Warp qu’il ne comprend pas, destiné à libérer ses « fils » de leur malédiction génétique, mais aussi en présageant du futur, et concrètement de l’Hérésie d’Horus (qui ne s’est pas encore déclenchée quand le roman débute – et n’a encore rien d’officiel quand il s’achève), mais aussi, éventuellement, de la destruction de Prospero… Le type même d’avertissement qu’on ignore parce qu’on refuse d’y croire, en même temps que la malédiction de Cassandre s’abat sur ceux qui seraient davantage disposés à ouvrir les yeux. Le vrai héros de cette histoire, Ahriman, oscille entre ces deux tendances.







Le deuxième acte s’ouvre sur la colossale bataille d’Ullanor, opposant l’Imperium aux Orks – mais Graham McNeill n’en fait pas trop : on n’assiste qu’à quelques épisodes éparts du combat, la grosse bataille de ce roman sera pour plus tard. C’est un triomphe – mais pas sans conséquences, et de taille : l’Empereur annonce qu’il est temps pour lui de retourner sur Terra, et il confie la poursuite de la Grande Croisade à son fils préféré, Horus. Mais une autre affaire concerne plus spécialement les Thousand Sons : Magnus le Rouge est convoqué sur Nikaea, où se tiendra… un concile. Forcément. Le Roi Pourpre s’y rend très confiant, et ne réalise que bien tardivement que c’est en fait de son procès et de celui de sa légion qu’il s’agit… L’objet du concile est de trancher la « crise des archivistes » – ainsi que l’on désigne les psykers au sein des légion de Space Marines –, mais ce sont bien les Thousand Sons qui sont concernés au premier chef, eux qui manipulent les énergies du Warp avec bien trop de nonchalance, à en croire leurs détracteurs, tous portés à la superstition et à l’ignorance bigote (et tous passablement hypocrites !), tout spécialement Leman Russ des Space Wolves et Mortarion de la Death Guard (qui présente pourtant déjà, et assez logiquement au fond, des signes de sa corruption par Nurgle). : les Thousand Sons, à les en croire, ne seraient qu’un « convent de sorciers », et les laisser continuer de la sorte pourrait avoir des conséquences fatales : ne sont-ce pas les psykers qui ont plongé l’humanité dans la Longue Nuit ? C’est un coup dur pour Magnus – et il choisit d’ignorer les résolutions du concile… qui, au passage, a interdit l’usage des psykers dans toutes les légions, et je ne sais pas dans quelles circonstances on y est revenu après coup.







Avec le troisième et dernier acte, la tragédie des Thousand Sons passe la mesure (ce n’est certainement pas une critique : on fait dans le gros mythe ultra épique, ici). De retour sur leur monde originel de Prospero, Magnus et ses fils cultivent plus que jamais les arts occultes. Mais le primarque réalise qu’Horus va trahir l’Imperium, et, s’il a désobéi aux ordres de son père résultant du concile de Nikaea, il demeure farouchement loyaliste, tel qu’il voit les choses : il essaye d’interférer dans le processus devant aboutir à la corruption du Maître de Guerre – sans succès. Alors, il entend au moins en prévenir son père, avant qu’il ne soit trop tard : il use pour cela d’un sortilège de grande ampleur, nécessitant moult sacrifices… et les conséquences sont catastrophiques. L’Empereur ignore les avertissements de Magnus : tout ce qu’il voit, c’est que le Roi Pourpre lui a désobéi, et au vu et au su de tous – furieux, il envoie les Space Wolves punir les Thousand Sons (il semblerait qu’Horus y a eu sa part, peut-être Prospero brûle en dira-t-il davantage à ce propos). La légion emmenée par Leman Russ frappe sans prévenir : il s’agit d’anéantir Prospero et les Thousand Sons. Magnus, horrifié, reste calfeutré dans sa tour – réalisant son erreur un peu tard, il considère à ce stade que le seul moyen de demeurer loyal à son père consiste à ne rien faire pour prémunir sa légion de l’anéantissement… Une trahison de plus ? Mais les Thousand Sons, avec ou sans le soutien de leur primarque, ne comptent pas se laisser massacrer par les loups de Leman Russ – Ahriman, tout spécialement, ne mange pas de ce pain-là : la bataille est totalement déséquilibrée, la planète et la légion sont condamnées, mais ils se battront jusqu’au bout, eux qui ne se sont jamais perçus comme des traîtres à l’Empire, bien au contraire même. Et là je peux vous assurer qu’on fait dans le sacrément épique, avec des saynètes d’une puissance d’évocation admirable…







En dernier ressort, pourtant, Magnus ému par le sort de ses fils se joint au combat, affrontant en personne Leman Russ. Et quand tout est perdu ou presque, il fait usage d’un ultime sortilège, en évacuant la capitale de Tizca sur un autre monde au cœur du Warp – ce sera la Planète des Sorciers… Mais le Warp réveille les mutations génétiques latentes des Thousand Sons – le déterminé Ahriman y mettra bientôt un terme, avec sa rubrication… et tout ne sera plus que poussière. À ce stade, la partie est perdue : ils ne le désiraient pas spécialement, et jusqu’à la dernière minute, mais les Thousand Sons sont alors voués à servir le Chaos, Tzeentch plus précisément – leur loyalisme parcellaire les a précipités dans l’hérésie, et ils seront bel et bien, tout au long de la Longue Guerre, ce « convent de sorciers » qui avait été si injustement dénoncé à Nikaea. Et ils chercheront à se venger de l’Imperium et des Space Wolves…







Il s’en passe, des choses, hein ? Et avec le ton qui va bien. Oui, répétons le mot : A Thousand Sons est une tragédie – et si l’esthétique de la XVe Légion et de Prospero renvoie clairement à l’Égypte antique, c’est quelque chose de grec qui infuse tout du long, dans ce récit qui fait l’effet d’un triste gâchis, fatal mais d’autant plus navrant, comme un condensé du tableau plus général de l’Hérésie d’Horus.







Mais si cette histoire fonctionne aussi bien, au-delà du seul art narratif de Graham McNeill, très professionnel mais pas au point de manquer d’âme (on ne tranchera pas la question du style, guère pertinente ici, mais c’est plutôt honorable dans son genre, je suppose), cela tient probablement aux personnages mis en scène, très différents, très singuliers, globalement très bien vus. Deux, surtout, doivent être mis en avant, dont les rapports complexes font une bonne partie du sel du roman : Magnus le Rouge, et Ahriman.







Le primarque des Thousand Sons est forcément au-dessus de tous les autres. C’est un géant, à tous points de vue, un colosse – mais pas une brute. Son désir de connaissance, absolu, et qui précipitera sa perte, suscite à vue de nez plutôt la sympathie du lecteur – même si, encore une fois, il y a cette ambiguïté fondamentale de l’univers de Warhammer 40,000 qui fait du savoir une menace et de l’ignorance une bénédiction… C’est en fait au cœur du propos. Mais, si la soif de connaissance a incontestablement sa part dans la déchéance du Roi Pourpre, le vrai souci est peut-être ailleurs – et c’est l’arrogance de Magnus. Voilà un être qui s’est toujours considéré comme largement supérieur à tous les autres. À bon droit souvent : c’est un primarque, après tout, un surhomme conçu comme tel. Mais la conviction qu’a Magnus de sa supériorité s’étend à absolument tout le monde – en y incluant les autres primarques, mais aussi, encore qu’il ne s’en rende pas forcément compte, l’Empereur (c’est bien ce qui fait enrager ce dernier !)… et enfin ces entités du Warp dont il n’a jamais bien perçu le potentiel menaçant avant qu’il ne soit trop tard. En fait, Magnus, au-delà de son attrait pour le savoir, n’est pas sympathique – ce n’est pas un héros. Et, pire encore, on a toujours plus envie de le baffer au fur et à mesure qu’il enchaîne les mauvais choix. Car il ne fait que ça tout au long de A Thousand Sons : cet être censément si intelligent, si parfait, prend systématiquement les pires décisions, parce que son arrogance ne lui permet pas de faire autrement – la scène est révélatrice, du Roi Pourpre gagnant Nikaea en étant persuadé que ce sera son triomphe, quand c’est sa condamnation qui l’attend en vérité… Magnus, en fait, aveuglé par sa propre gloire, et par la dévotion que ses fils lui vouent, se trompe, et s’est toujours trompé : il a fait le mauvais choix pour mettre un terme à la malédiction génétique de son Millier de Fils, ou sur Aghoru, ou sur Ullanor, ou à Nikaea, ou en tentant d’interférer dans la corruption d’Horus, ou bien sûr dans sa très maladroite tentative de prévenir son père du danger, et après cela il enchaîne les erreurs sur Prospero en flammes, son indécision entraînant des milliers de morts dans les rangs de ses fils, avant de parachever le sort funeste de sa légion en exilant Tizca dans le Warp.







Il lui fallait une contrepartie, plus sympathique, plus humaine (mais dans une certaine mesure seulement, comme de juste : c’est un Space Marine, après tout), et plus héroïque (d’une certaine manière, là encore) – et c’est Ahriman, un des personnages les plus attrayants et complexes de l’univers de Warhammer 40,000, le sorcier par excellence (un des plus puissants du jeu, à vrai dire). Ahriman étant membre des Thousand Sons, et donc des Space Marines du Chaos, on pourrait avoir tendance à y voir par essence, au 41e millénaire en tout cas, un « méchant », du moins si l’on s’attache à une lecture très premier degré de cet univers – sauf que dans cet univers, il n’y a pas de gentils, l’Imperium n’est certainement pas gentil, et le qualificatif de « méchant » n’a donc pas forcément de sens, relativement. Mais cet Ahriman des origines, dans tous les cas, n’a rien de maléfique : à la différence de l’arrogant et finalement borné Magnus, Ahriman suscite bel et bien la sympathie, et tout du long. Si les autres officiers supérieurs de la XVe Légion cultivent l’arrogance de leur primarque, et font preuve du dédain habituel des Space Marines pour les humains, Ahriman, en même temps qu’il est plus puissant que tous, se montre plus ouvert et généreux envers ceux qui lui sont inférieurs. Il n’est certes pas sans cynisme, loin de là, mais, dans ce roman, il se montre finalement très moral tant que la situation n’est pas totalement désespérée, ce qui le rapproche des commémorateurs humains qui accompagnent les Thousand Sons (même si, pour le coup, ils en feront les frais à terme). Surtout, lui n’est pas arrogant : il doute, il n’a pas une confiance absolue en ses capacités ou en celles des Thousand Sons, il entrevoit les menaces derrière le voile, quelles qu’elles soient et quel que soit le voile. Il a des émotions, aussi – en cela, il est humain. Au fond, sa tare, dans cette histoire, c’est la confiance qu’il voue à un autre : son primarque Magnus le Rouge. Ahriman est un personnage qui va de déception en déception, en fait – et cela aussi le rend humain et sympathique. Il est courageux, enfin – et, à terme, il ne se laisse pas indéfiniment marcher sur les pieds : si cela lui en coûte énormément, il ose en définitive dire quand son primarque ou ses comparses se trompent – et il prend des initiatives, au risque de la désobéissance, dont il s’accommode même dans la douleur, quand la subordination aveugle équivaudrait au plus absurde des suicides ; c'est le type qui prend les choses en mains quand tout s'effondre autour de lui. Ce n’est sans doute pas un hasard si le roman se conclut sur une phrase lapidaire annonçant la rubrication à venir – et par-là même les relations très tordues que le sorcier entretiendra avec son primarque dans les dix mille années qui suivraient. Ahriman est clairement un atout majeur de ce roman.







Et, oui, avec ses défauts, A Thousand Sons m’a fait l’effet d’une réussite. En fait, c’est probablement le roman Warhammer 40,000 que j’ai préféré jusqu’à présent. Et comme le précédent était probablement Fulgrim (même s’il présentait plus de défauts encore), eh bien, cela entretient mon sentiment que Graham McNeill est un des auteurs Black Library les plus doués, et que son nom sur la couverture peut inciter à d’autres lectures.







Ceci étant, la prochaine, ce sera donc un roman de Dan Abnett : Prospero Burns, le reflet de A Thousand Sons, où le point de vue est celui des Space Wolves. Forcément, les brutes poilues de Leman Russ m’inspirent moins de sympathie que les sorciers de Prospero à première vue, mais le roman a pour ce que j’en sais une très bonne réputation, alors on verra bien…
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L'hérésie d'Horus, tome 12 : Un millier de fi..

Un babelionaute a dit de ce roman : Grandeur et décadence. J’y rajouterai les classiques « Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse » et » science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Et vous aurez une bonne vue de ce qui va se passer.



Cette lecture vaut plus pour ce que l’on en apprend sur l’histoire des Thousand sons, de la grande croisade, du chaos, des inimitiés entres primarques que des scènes épiques de combats que je viens chercher, parfois (souvent) dans la licence Wh 40k.

En fait, c’est toute la série l’hérésie d’Horus qui est ainsi construite. Elle manque souvent de batailles épiques pour se concentrer sur l’univers même des puissances du chaos et le moment de bascules des troupes autrefois loyalistes.

Ce roman n’échappe pas à la règle et écrit par un des maîtres de la licence, cela n’en est que plus marquant.



Définitivement pour les grands fans, ne peut se lire indépendamment, ne convaincra aucun néophyte et ne découragera aucun adorateur.
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L'Hérésie d'Horus, tome 17 : Les Morts oubliés,..

Chiant et répétitif. Cliché aussi, des développements inutiles. Mais lisible. Seul intérêt niveau lore:. Aurait dû être une nouvelle. Largement dispensable.
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L'Hérésie d'Horus, tome 17 : Les Morts oubliés,..

Ce dix-septième volume de « l’hérésie d’Horus » est intéressant à plus d’un titre. Il se passe en un lieu central : sur Terra au cœur même de l’Empire , au moment crucial où la nouvelle de la rebellion et d’Istvaan V se répand , où Magnus le Rouge fait une apparition dramatique dans la cité de la Vue. Enfin au cœur du récit il y a une prédiction apocalyptique . Sur cet arrière-plan McNeil déroule avec virtuosité le récit d’une poursuite et d’un affrontement entre des êtres d’exception . Le décor costitué par les bas-fonds de la cité glorieuse ne manque pas d’intérêt non plus.



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L'Hérésie d'Horus, tome 2 : Les faux dieux

Horus et ses soldats continuent de pacifier la galaxie. Mais il ne faudra qu'un grain de sable pour enrayer la machine et plonger l'humanité dans le chaos...



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Très bonne suite pour cette série définitivement très riche en action et réflexions. Ici, on espère puis on désespère. Je continue de féliciter les auteurs qui rendent cette histoire et le Lore de 40K accessibles à tous, même à ceux qui, comme moi, n'avaient pas de connaissances sur cette fameuse hérésie d'Horus que l'on voit poindre ici.

Miam !
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L'Hérésie d'Horus, tome 2 : Les faux dieux

J'ai beaucoup apprécié l'introduction de l'Hérésie d'Horus par Dan Abnett, un livre qui apportait de la profondeur, de la nuance et de la finesse à l'univers de Warhammer 40000.

La suite change d'auteur avec l'arrivée de Graham McNeill. Est-ce que le niveau de qualité allait rester aussi élevé ? Autant le dire de suite : non.



On avait quitté Horus en leader magnanime et réfléchi, posé, patient, et oserais-je même dire : sympa.

On le retrouve au début de ce second tome en type vénère, colérique, égocentrique, jaloux et d'une naïveté incroyable. Qu'est-ce qui a changé entre deux ? Rien, si ce n'est l'auteur.

C'est souvent le cas dans ce genre de saga littéraire écrites à plusieurs mains de voir les personnages changer de personnalité ou de puissance au fil des différents écrivains. L'Univers Etendu de Star Wars époque Lucas était un cas d'école.



Alors qu'Horus semblait plutôt loin de l'hérésie dans le précédent opus, il sombre ici en un demi tome, à cause d'un piège bête dans lequel il saute naïvement à pied joints. Son conseil de généraux (je n'ose pas dire "de cerveaux") ne fait d'ailleurs pas preuve de beaucoup plus d'intelligence que lui pour le sortir de là. On repassera pour la subtilité du passage vers le côté obscur, qui s'effectue en un claquement de doigts.



Tous les efforts fournis par Dan Abnett pour apporter psychologie et réflexion sont réduits à néants par un récit qui privilégie l'action bourrine et les effets de manche invraisemblables, le tout au travers d'une foultitude de personnages interchangeables. Si L'Ascension d'Horus prenait son temps et se permettait de décortiquer différents aspects politiques, Les Faux Dieux préfère rusher les yeux fermés sans se poser de question. A peine a-t-on le droit à quelques pauvres dialogues sur la place de la religion dans l'humanité, mais ça s'arrêtera là.



La déception est grande car je trouve que l'écart de qualité entre les 2 volumes est énorme.

Graham McNeill offre un blockbuster d'action hyper testostéroné, avec des punchlines, des retournements de vestes tirés par les cheveux, de nombreux PNJ creux et peu de fond.

C'est certainement tout ce qu'on attend d'un produit dérivé d'un jeu de guerre, mais pas vraiment ce que j'attendais de la suite d'un bon livre de SF intelligent.
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L'Hérésie d'Horus, tome 2 : Les faux dieux

Un excellent tome 2. Ont reprend la ou c'étais arrêté le premier opus pour suivre Loken, Horus et le mournival. La traitrise se fait sentir, le chaos est proche. Rien ne va plus chez les sons of horus en partie à cause du chapelain Herebus.

J'ai pas décroché une minute pour connaitre la fin. Une série vraiment très intéressante pour tout les fan de l'univers warhammer 40 000.

J'attaque le tome 3!





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L'Hérésie d'Horus, tome 2 : Les faux dieux

Après un premier roman parfait de Dan Abnett qui introduisait les débuts de l’hérésie d’Horus, Graham McNeill prend le relais et s’en sort à merveille. C’est toujours un plaisir que de retourner dans cet univers sombre qu’est le 40ème millénaire de Warhammer. Nous retrouvons dans cette suite, Loken, qui est toujours aussi attachant, de par son caractère et ses réflexions sur ce qui est en train de se passer, quand on attend d’un Astartes qu’il soit bête et puissant, juste bon à faire la guerre, lui cherche des informations, émet des doutes, ne se laisse pas berner et découvre progressivement ce qui est en train de se passer. Tout est amené en subtilité dans ce roman, les trahisons se révèlent petit à petit. Lorsqu’on connait l’univers, on connait le dénouement de toute cette histoire, mais l’auteur arrive à nous faire douter, et arrive très bien à dépeindre l’ambiance mystérieuse de cet événement et l’ascension du Chaos.



Toute l’histoire de ce deuxième tome se concentre sur Horus, on le suit de près, de sa défaillance sur Davin jusqu’à son changement total de comportement… On nous révèle également quelques autres grands Primarques tel que le somptueux Fulgrim ou encore le bestial Angron. Mais le doute et la trahison gagne aussi le rang des Sons of Horus et on sent de plus en plus des tensions s’éveiller entre certains Astartes et on imagine sans peine qui rejoindra les rangs du Chaos.



Les itérateurs et commémorateurs sont toujours aussi intéressants à suivre, ils portent un autre regard sur les guerres que mène l’Impérium, et sur la morale de tout ceci.



C’est un tome qui monte petit à petit en puissance où les dernières pages sont captivantes et marquent vraiment le début de l’hérésie d’Horus. Graham McNeill fait honneur à ce qu’avait commencé Dan Abnett et rend cette saga toujours aussi passionnante à suivre.

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L'Hérésie d'Horus, tome 2 : Les faux dieux

Confirmation du premier tome, c'est prenant. Toujours violent mais plus sombre...
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L'Hérésie d'Horus, tome 2 : Les faux dieux

Il s'agit du second tome de la série "l'hérésie d'Horus", commencée par l'Ascension d'Horus de Dan Abnett.



Ce deuxième opus commence là où le premier s'était arrêté. Horus, informé de la trahison d'Eugan Temba qui conspue l'Empereur et le maître de guerre, part, sournoisement aiguillé par les forces du Chaos déjà à l'action, combattre lui même la sédition sur l'une des Lunes de Davin. Il y sera confronté aux horreurs nécrotiques, un piège mortel pour Horus qui va finir par succomber aux sirènes maléfiques.



Le Chaos, dans le Warp, puissance élémentaire incontrôlable, grouillant de vie, d'ambition et de désir. Le pouvoir de dominer, de contrôler et de régner. Son ennemi du moment : l'Humanité. Son futur champion. Horus lui-même.

Dans cet épisode, un Horus en colère, confronté à ses propres démons et tentations. Il fera un choix (que l'on connaît) qui scellera le futur des légions de Space Marines et des hommes.

Un épisode sombre, violent. Très bien écrit, dans la ligne directe du premier tome qui nous en apprend un peu plus sur la création des Primarques et des fondements de la religion à venir ( on est dans ce millénaire farouchement opposé à toute forme d'adoration de l’Empereur en tant que divinité).



A suivre : La Galaxie en Flammes.
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L'Hérésie d'Horus, tome 2 : Les faux dieux

Graham McNeill reprend subliment le premier tome et conclut le premier acte d'une main de maître. Il nous emmène aux source du début de l'Hérésie d'Horus, là où tout commence. On assiste aux premières loges à des évènements qui dictent un univers de jeux, de science-fiction, de guerre, de hobbys de peintures de figurines miniatures qui depuis depuis des décennies passionnent des milliers de personnes à travers le monde ( anglophone surtout... )

Bienvenue dans le monde Warhammer 40 000, où toutes les races se font la guerre et où l'Humanité, à cause de ce tome, ne trouvera peut être jamais, voire sûrement, la paix .

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L'Hérésie d'Horus, tome 2 : Les faux dieux

Après un premier tome immersif, nous revoilà reparti avec l'Impérium, ses primarques et ses commémorateurs conquérant toujours la galaxie mais que submerge peu à peu l'incertitude et le doute en son esprit. Ce deuxième tome change aussi par le maniement d'un collègue de Dan Abnett que je considère davantage meilleur que lui question de style Graham McNeil et qui nous raconte l'engrenage fatidique des membres de l'empire dans ce qui deviendra par la suite la plus grande tragédie de Warhammer 40K orchestré par des forces obscures et maléfiques qui percent le voile.

Nous retrouvons Horus et les Lunar Wolves qui partent direction sur la planète Davin, averti par le chapelain Erebus de la rébellion de son gouverneur contre les sages préceptes de l'Empereur. Mais ce qui semble être une mission de routine va très dégénérer en violentes escarmouches avec des morts-vivants et le pire arrive : Horus est gravement blessé... Le Mournival, l'ordre supérieur des Lunar Wolves comptant parmi eux Gavriel Loken et Ezekyle Abaddon prend la décision controversée de le transporter dans un temple locale quelque peu ésotérique dont les officiants peuvent sauver le Maître de Guerre. Pendant que tout le monde attende dans la crainte son sort, Horus découvre des secrets inimaginables sur l'univers et surtout sur son futur et va devoir prendre un choix qui va changer à jamais l'Impérium...

Le premier volet était une introduction de la pièce cosmique, les Faux Dieux vont nous montrer le destin scellé de ses protagonistes et dans un torrent d'actions et de rebondissement, nous entrevoir des maléfices à l'état pure. Car ce n'est pas un hasard qu'il se prénomme ainsi : pour la première fois, le Chaos jaillit et se forme sous nos yeux, sans toutefois que ses quatre divinités se manifestent au grand jour. L'éveil des morts dans des passages digne des plus grands films du génial Roméro sous l'atmosphère putride d'une planète déjà corrompue et la vision délirante d'une dimension infernale ou la métamorphose, la décomposition, la guerre et le plaisir sont maîtresses nous la colorent pleinement et son influence n'est plus dissimulée mais est clairement affichée dans les événements. Tel le serpent du jardin d'Eden, le Chaos vient tenter et piéger Horus dans sa faiblesse totale et rôde narquoisement sur l'existence des personnages.

Toute la partie d'Horus et de ses visions ainsi que son dilemme est magistrale, avec sa réécriture biblique et luciférienne j'ose dire, joliment affirmée, nous offrant des tableaux saisissants. On suit avec un arrachement de cœur le désespoir d'Horus face à l'immensité des révélations qui l'accablent et qui le font remettre en question tout le but même de son existence, des intérêts de l'Empereur ainsi que de l'humanité, un doute que même le lecteur est assailli devant leurs portées... et une fois sa décision prise, on voit qu'il ne sera plus jamais le même tout comme les prochains actes qu'il va enclencher et changeant complétement l'Impérium. On pourrait critiquer la rapidité de son choix et de son basculement extrême mais c'est qu'un pinaillage à la limite à mon avis.

Horus n'est pas le seul à devoir également faire son choix, d'autres devront en faire autant, à commencer par Gavriel Loken qui découvre le coté sombre de la légion et se méfie de plus en plus de ses compagnons ainsi que du sinistre Erebus et qui doit opter pour la séparation ou non du Mournival ou du poète Ignace Karkasy qui doit décider oui ou non de supporter sa besogne, des choix très durs qui vont parfois sceller leurs destins. Le conflit se prépare... qu'importe les actes, jamais plus la Croisade ne sera plus la même se guidant avec clarté et confiance vers un futur radieux.

D'autres figures émergent à leur tour et qui déterminent aussi la suite du cycle : après Rogal Dorn et Sanguinus qui symbolisaient la justice, la pondération et l'équilibre de l'Impérium, nous avons deux autres qui reflètent l'égoïsme, l'arrogance et l'irascibilité sous-jacente des guides de l'humanité. Le colosse sanguinaire Angron des World Eaters une brute sauvage que seule la haine et la colère anime dans sa barbarie, et le svelte, gracieux et magnifique Fulgrim des Emperor Children à la beauté hypnotique mais que cache un narcissisme égocentrique et un orgueil insupportable. Les prêtres de Davin, étrangers louches dont les méthodes sont plus que discutables, le capitaine des World Eaters le suivant Kharn qui possède la moitié de la personnalité de son berserker de primarque ou encore la noble de la maison Carpinus Petronella Vivar dans son aristocratique dédain et admirative des œuvres d'Horus. Cette nouvelle galerie nous dévoile aussi l'obscurité bien sombre que veut cacher un Impérium de progrès et de lumière et qui au final n'est pas plus meilleur qu'il se prétend être.

Le récit est fourni d'actions comme toujours et de batailles mais aussi de frayeur, avec un passage bien angoissant dans une bibliothèque : l'horreur fleurit maintenant et ne quittera guère le cycle avec la venue du Chaos.

Et tout cela conté par un Graham McNeil beaucoup plus mélodieux dans son écriture, plus coulant et moins haché que Dan Abnett, avec des descriptions certes non précieuses mais très efficaces et picturales. J'y prend plus de plaisir en lisant l'épopée avec McNeil et sa plume plus rafraichissante et plus endiablé. Assurément cet auteur me captive et que ses autres récits j'y lirais avec plus d'attention.

Et les thèmes qu'aborde ce second volet sont tout aussi importants que le premier, dû au Chaos qui agit avec son irréel qui brise la raison : la foi est-elle nécessaire pour lutter contre le mal ? La science peut-elle tout répondre ? Est-il nécessaire de se révolter contre son sort au risque d'aggraver la sienne ? Quelle vie peut-on mener quand elle n'a plus de sens ?

En définitive, ce second tome étincèle et couvre de ses feux un premier tome déjà bien réussi, nous amenant peu à peu dans le climax qui va en découler du choix d'Horus et qui va embraser d'ici peu la galaxie. Une lecture chargée certes mais très envoutante et une fois le livre fermé, on se tarde de lire la suite en ayant l'esprit que maintenant les dés sont joués et que la stabilité n'est plus, la pagaille est en marche et tout le monde en fera les frais, lecteur compris. Les heures sombres vont commencer et il faudra être prêt à les subir.
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L'Hérésie d'Horus, tome 2 : Les faux dieux

Dans ce deuxième épisode de la saga ce qui n’était encore que menace se concrétise :suite à des manigances d’Erebus (le bien nommé) Horus intervient personnellement contre un renégat et il est blessé par une arme maléfique ( la encore à la suite d’une manœuvre d’Erebus) . Sous l’instigation du même Erebus,véritable Deus ex Machina, la superstition gangrène les légions sous la forme de sociétés secrètes . La guérison d’Horus doit passer par un rituel qui l’expose aux forces du Chaos qui se révèlent à lui et lui propose un Pacte .
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L'Hérésie d'Horus, tome 2 : Les faux dieux

La genèse du monde de Warhammer 40K tel que le connaissent ses aficionados continue de se dévoiler dans ce second tome de l'Hérésie d'Horus. La conquête des mondes perdus de l'humanité se poursuit pour les légions astartes, et notamment pour les Luna Wolves, devenus entre-temps, de manière assez ambivalente et peut-être prémonitoire, les Sons of Horus, du nom de leur primarque. Ce changement amène déjà à une réflexion et Gavriel Loken, l'attachant héros que l'on suit pas à pas dans cette tragédie, en mesure sans trop oser le reconnaître la portée : un sentiment "d'autosatisfaction" blâmable n'a-t-il pas saisi les Astartes et leur chef ? Jusqu'où est-il susceptible de les mener ? Ne l'oublions pas, ces soldats génétiquement améliorés sont des forces hors normes, plus grands, plus puissants, plus rapides que les simples humains. Grande pourrait être la tentation d'en retirer un sentiment de supériorité justifiant tous les actes commis par ces héros chargés de défendre leurs si faibles cousins. Mais ce deuxième opus le prouve : l'intelligence et la probité ne faisaient pas partie du paquetage de bonus offert par l'Empereur, père des primarques, à ses rejetons et à leurs guerriers. Le pouvoir sans la sagesse mène à tous les désastres.



Passionnant récit, donc, que ce second volet de l'Hérésie d'Horus, bourré d'actions mais porteur aussi de réflexions multiples (également, la place de la communication en temps de guerre, le conflit entre religion et rationalité, entre autres). Amoureux de science-fiction ou pas, empruntez le passage du Warp et pénétrez dans l'univers sombre et menacé de 40K, vous ne le regretterez pas.
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