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Citations de Grazyna Jagielska (11)


Il y a de bons côtés à vivre auprès d'un homme qui risque sa peau plusieurs fois par an ; on ne les remarque pas forcément tout de suite. La foi en la vie est fifferente, elle ressemble au cours des saisons ; après chaque effondrement elle se renouvelle malgré tout, toujours plus forte. On a foi en des séquences de vie très courtes : jusqu'au mois suivant, jusqu'aux fêtes,, jusqu'au printemps. La pensée se fait plus claire, on ressent les choses plus intensément, comme avant de mourir.
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Je repense à cette époque et je ne vois pas quelle faute nous avons commise. À croire que tout s'est déroulé comme il faut, et sans heurts. Peut-être que nous n'avions rien fait de mal, après tout ; cette vie nous était destinée.
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L'homme aussi a des points faibles,des zones mortes,mais c'est justement grace à cela qu'il forme une entité parfaite et finie.

Pour moi tout ce qui n'admet pas le moindre changement s'apparente à quelque chose de cruel et radical.
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Il y a trois mois jour pour jour, j'ai été admise en maison de repos. Mon syndrome : le stress post-traumatique du soldat. En réalité, c'est le stress de mon mari, mais il m'a toujours délégué tous ses soucis.
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J'attendais que quelqu'un m'appelle et me dise : c'est fini. Je ne voulais pas nécessairement d'une fin heureuse, mais d'une fin tout court. Parfois, tout ce qu'on désire, c'est qu'une chose s'achève. Peu importe comment.
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Om ne raconte pa CE genre d'histoire au printemps ; l'été non plus d'ailleurs, ni à l'automne. On ne raconte pas ce genre d'histoire du tout. Et pourtant Wojtek tente de décrire la vraie histoire de Taïa. Il veut en faire un article, puis un chapitre de son livre sur la Tchétchénie. C'est ce qu'il a toujours fait et cela marchait : il prenait la vie des gens et en tirait des histoires. Mais cette histoire n'est pas comme les autres, elle s'installe en nous pour de bon et on ne peut pas s'en débarrasser si facilement. Et il y a quelque chose que je peux lui reprocher, c'est justement d'avoir ramené à la maison cette Taïa mutilée et souillée. Il me l'a refilée avant même que je n'aie eu le temps de réchauffer son déjeuner au four.
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Ce sont les guerres de la fin des années 1990, me semble-t-il, qui m'ont changée à ce point. Elles ont engendré la dépression nerveuse que mon correspondant de guerre de mari aurait dû subir. Ou peut-être cette maladie a-t-elle pleinement mûri à ce moment-là ; elle est devenue visible, délimitant les contours de notre vie future. Vers la fin des années 1990, je ne pouvais plus me faire d'illusions, ni croire à un retour à la normale. Nous avions expérimenté tous les retours possibles ; nous savions qu'il était inconcevable de revenir sur les lieux du passé, comme aux anciens projets.
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Je fais quelque chose d’extraordinaire : je fais le contraire de ce qu’il est bon de faire dans de telles situations. Est-ce la raison de mon excitation? D’habitude, les gens désertent les lieux qui m’attirent. Je suis spécialiste en condition extrêmes. J’entre en action là où les autres se sentent paralysés. N’est ce pas une façon de réaliser un rêve d’enfance? Celui de devenir pompier, pionnier, ou encore soldat?
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Je sens la peur et l’impuissance m’envahir. Je me trouve là, à côté de lui ; autour de nous un été illusoire et incertain….J’ai envie de rejoindre le chat, de ramper dans les canalisations et d’y rester. Ne plus participer à quoi que ce soit. Ne plus regarder mon mari partir, et fermer la porte. Ne pas chercher de marques sur son visage quand il revient. Il me semble qu’à chacun de ses retours, il me prive de quelque chose. Il ramène ds gens dans ses bagages, mais il laisse une grosse partie de lui-même de l’autre côté, dans un monde auquel je n’ai pas accès.
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Je prépare la marinade de la dinde et fais semblant de ne rien entendre. Après toutes ses années, je continue à croire qu’on n’a pas le droit de dire des choses pareilles. Peut être qu’on peut les faire? Se dépêcher pour ne pas arriver en retard à la guerre? Je n’en sais rien vraiment.
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Il sait m’accabler de tous ses problèmes, même la crainte d’arriver en retard à la guerre de Tchétchénie .
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