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Critiques de Grégoire Laville (5)
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Dominique A, Solide

Tout d'abord, une véritable joie quand je découvre le message de Babelio qui me préviens que je recevrai ce livre. Un petit message de Nicolas me souhaitant que ma lecture me plaise autant que la (bonne) musique de cet artiste. Et là, mon franc (ou devrais-je dire mon Euro) tombe et si je n'aimais pas et si j'étais déçue par la personnalité de Dominique A.... Mais, je reste confiante et j'ai bien eu raison.



Ce livre nous parle beaucoup de musique (ah bon), de création, de ses influences, des rencontres, des musiciens, du succès, de ses collaborations ( Bashung, Calogero, Françoise Fabian,...) mais aussi de sa personnalité même s'il reste très pudique. Il aborde aussi sa mélancolie qu'on retrouve à travers ses albums. On le sent très proche et très respectueux voire admiratif de Philippe Katerine et de Miossec.

A la fin de certains chapitres, Grégoire Laville, nous raconte un petit bout d'histoire nous montrant une autre facette de Dominique A, genre: "Je suis surpris de découvrir Dominique m'attendant à la sortie de mon train. Tout en noir, son sac à la main, debout devant les voyageurs qui défilent. Ça veut dire beaucoup de l'homme. Vraiment. Cette simplicité et cette attention à l'autre, avec une absence totale de pose." et çà, ça me plaît. Il parle aussi très bien p.202 des ambivalences de Dominique A.



J'ai rencontré Dominique A tel que je me l'imaginais au travers de ses chansons et de quelques interviews, un homme intègre, (hyper) sensible, au caractère bien trempé, un homme avec ses ambivalences, ses paradoxes totalement assumés, un homme solide et fragile, un homme qui se positionne par rapport à la société, un homme qui a des valeurs, un homme ancré dans la réalité.

C'est aussi un artiste qui respecte son public et veut donner le meilleur sur scène.

C'est avec une véritable joie que je referme le bouquin et je suis encore plus fan de cet homme resté fidèle à qui il est et à sa démarche artistique. Je n'ai qu'une envie: continuer à écouter sa musique, ses chansons en attendant son prochain album et de le voir un jour en concert.... J'aimais l'artiste et maintenant, j'aime l'artiste et l'homme.



Un autre extrait pour vous mettre l'eau à la bouche:""Dans certains de tes disques, on sent quelque chose de lumineux."" " Oui, mais même l'idée du concert: quand on parle d'une communion avec le public, même si ça fait marrer, je le comprends. Je parle souvent d'énergie que je cherche à transmettre et que les gens me renvoient. C'est l'aspect cathartique de l'art, pour l'artiste, le spectateur, le lecteur, l'auditeur. Et je trouve désespérant, dans mon domaine, de ne s'attacher qu'à des chansons dérivatives, à une pop lénifiante, sans réelle substance. C'est souvent celle qui m'apporte le plus de sensations négatives. Ce ne sont pas les chansons tristes... Rihanna ne va m'apporter aucun motif d'espérer, aucun! Léonard Cohen, oui. Ça me fait désespérer, parce que je n'entends pas chez Rihanna le monde du rêve que ça peut véhiculer, je ne le vois pas. Et surtout, je me dis qu'il n'y a rien qui nous rattache vraiment à une humanité là-dedans, on en est éloigné, on sent juste la fascination du pouvoir, de l'argent. D'une certaine façon, ça me semble traduire un mépris de l'autre, l'écart entre les classes sociales,..." "" Ça symbolise à ce point tout ça pour toi...?"" "Mais oui! Par exemple, quand on dit que Rihanna ou Beyoncé œuvrent à l'émancipation de la femme, les bras m'en tombent... C'est fou! Dans quelle mesure reprendre les codes masculins œuvrerait à l'émancipation de la femme?" ""Si une chanson de Rihanna fait du bien à une personne ou deux, c'est déjà ça!"" "Oui, je le conçois, d'autant qu'il y en apparemment plus d'une ou deux! Mais ce que je n'arrive pas à concevoir, c'est pourquoi ça leur fait du bien! (rires) Parce que tout est une question de valeurs en fait... C'est désespérant parce qu'on est toujours condamné à aimer les mêmes choses. Mais au moins, on a des valeurs...." Et ça aussi, ça me plaît chez lui, un homme avec des valeurs...

Cet avis, tout à fait subjectif, je l'assume totalement.



Dominique A, je vous appréciais avant la lecture de ce livre et je vous apprécie encore plus après cette lecture.

Un livre riche.

Pour ceux qui ne le connaissent pas, osez le découvrir. En ce moment, le titre "La poésie" tourne en boucle dans ma tête :-)

Alors, un tout tout grand merci à Babelio, aux Editions Locus Solus, à Grégoire Laville et, bien évidemment à Dominique A.
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Miossec : Boire et Simplifier, la grande bo..

À l'heure où j'écris ces lignes, Miossec vient d'annuler sa tournée prévue aux premiers mois de 2024, sa santé n'est pas au mieux. C'est d'autant plus triste que la scène est évoquée à plusieurs reprises dans ce « Miossec-Boire et Simplifier, la grande boucle », et qu'il aime vraiment jouer en public, offrir de nouvelles chansons ou remodeler les anciennes avec ses changements réguliers de musiciens.

Ce livre retranscrit quelques heures d'entretiens étalées sur deux ans ; 80 pages c'est court, et pourtant, Grégoire Laville a une telle connaissance, une telle aisance à force d'interviewer Miossec depuis de nombreuses années, que chaque question tombe comme il faut et amène une réponse précise, nette. Même s'il y a parfois des silences, ou plutôt des fins de phrases que le chanteur semble garder pour lui-même.



Cet entretien tourne beaucoup autour de « Boire », inutile d'y chercher les autres albums, à part le dernier, « Simplifier », seuls deux ou trois sont évoqués en passant.

Ils reviennent sur la lente gestation de « Boire », le gouffre ouvert devant lui parce qu'il n'a plus un rond à ce moment-là, comment tout s'anime à Brest et autour grâce au bouche à oreilles, et s'emballe avec JD Beauvallet des Inrockuptibles qu'on retrouve ici comme préfacier. En comparaison, la naissance du très beau « Simplifier » se fait dans des conditions bien plus sereines, même si, là encore, c'est dans une sorte de dénuement, de solitude volontaire.



Grégoire Laville revient régulièrement sur les influences plus ou moins directes, littéraires, géographiques comme musicales : les chansons populaires brestoises, Nick Drake (surprenant ici), son intérêt pour Pascal Comelade, etc.

La Bretagne est une évidence mais c'est surtout Brest qui irrigue les chansons de Miossec, avec fierté et avidité.

Quant aux écrivains, si on les a lu, les poèmes de Georges Perros (qu'il a adapté), les romans et articles d'Henri Calet et les nouvelles de Raymond Carver, ne sont pas vraiment des surprises. Ils ont tous les quatre en commun une honnêteté crue et une écriture faussement dépouillée et finement travaillée.



J'aurais bien aimé un livre plus volumineux, mais Miossec ne se livre pas si aisément, il y a de la timidité, de l'humilité. Ce que Dominique A et G. Laville ont publié ensemble en 2020 était probablement impensable.

Enfin, si jamais l'envie les prenait de faire plus long...

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Dominique A, Solide





Chapitre 1

"il faut que je m'attelle à mon laughing stock". On tourne la page, et là Dominique A apparaît avec un grand sourire.



On a là la structure du livre, un chapitre, une photo ou plus, un beau papier au grain velouté, une belle odeur qui émane des pages. Solide nous titre l'objet. Immuable j'aimerais ajouter comme Dominique A. Qui semble ne pas avoir changé, malgré les ans, dont on écoute pourtant avec toujours autant d'intérêt, de pur plaisir même pour certains morceaux, les textes, la voix. Sa voix. (oui, je préfère l'artiste dépouillé, presqu'à nu, même si, enrobé de volutes nouvelles il est extrêmement plaisant à écouter en concert). Et dans ce livre on la lui donne sa voix, sa parole. Tout en gardant une extrême pudeur.





On y apprend par exemple qu'il aime les relations épistolaires. Moi aussi. J'ai eu un instant très envie de lui écrire sur une feuille, une vraie, de papier. Un instant... Je ne le ferai pas. J'ai toujours jalousement évité d'en savoir trop sur les artistes musiciens que j'aime écouter ou les acteurs que j'aime voir jouer. Sans doute par peur de perdre la puissance de ce qu'ils créent si je n'aime pas ce qu'ils pensent.

Je sais aussi qu'il ne regarde pas la télé pour les mêmes raisons que moi.

Bref. Des petites choses simples et sans importance et qui pourtant vous lient. A ceux qui ne partagent que peu votre mode de vie. Comme la vie. Comme les paroles de ses chansons.



Parce que voilà, Dominique A je l'ai découvert en milieu des années 2000 grâce à une bande d'amis soudés dont certains aimaient plus que tout la chanson rock indé française. J'étais étudiante dans une ville qui se voulait accessible à la culture et des concerts, des groupes j'en ai vus, découverts, plein. A cette époque le net n'était même pas assez développé pour pecho des paroles de chansons, alors les vies des artistes... Et c'est ce que j'ai gardé d'eux. De cette période. D'aimer l'art avant la personne.

Aussi étais je tout aussi heureuse que circonspecte en recevant ce livre. Et si... Et si j'en savais trop. Si j'en aimais moins l'œuvre. Enfin du moins les titres que je prélève à chaque album pour en faire mon propre medley.



Alors grand merci à Grégoire Laville pour ces entretiens riches et pourtant non intrusifs. De quoi effeuiller en douceur les artistes qu'on apprecie. De quoi avoir envie de lire d'autres de ses entretiens. Même s'ils ne sont pas immortels, au corps ardent ni gravés sur la peau, ou encore portes par le courage des oiseaux.



Et je terminerai juste ces lignes en parlant de la maison d'édition, Locus Solus, qui a joint un catalogue à l'envoi. Privilégiant les circuits courts et les partenaires labelisés, ils se veulent Eco responsables et n'ont pas de thème particulier si ce n'est la Bretagne. Et donc sur le catalogue, beaucoup de livres intéressants. Et s'ils ont la même qualité de mise en page que l'ouvrage reçu, ça ne présage que du bon.



[Masse Critique]
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Dominique A, Solide

Quel bonheur quand j'ai reçu le mail de Babelio m'indiquant que je pourrai recevoir ce livre dans le cadre de la Masse Critique ! Parce que j'aime Dominique A et son univers, notamment musical. Ses écrits aussi me parlent. Bref, c'était une bonne nouvelle à la lecture de ce mail. Le livre est beau, agréable au toucher. Il est agrémenté de nombreuses photos et ses 237 pages sont utiles pour en apprendre plus sur cet artiste majeur de la chanson française.

Ce livre d'entretiens avec Grégoire Laville parle beaucoup de musique mais pas uniquement, ce qui le rend différent de certains ouvrages écrits sur d'autres artistes. On en apprend plus sur ses influences, sur ses collaborations notamment avec Alain Bashung, l'un de mes préférés. Il évoque aussi la reprise de Bashung d'Immortels qui figurait sur l'album de Dominique A, La Musique, en 2009 (perso, j'aime les deux versions). Il parle aussi régulièrement de Philippe Katerine et de Miossec (autre préféré) dont on sent un respect et une pudeur entre eux. Il parle de ses inspirations musicales, de ses rejets aussi. Il n'a pas sa langue dans sa poche et c'est tant mieux !



J'ai aussi beaucoup aimé sa façon d'abord l'impact d'une chanson chez les autres. S'il explique que bien évidemment, il ne peut, en aucune façon, prévoir ce qu'une chanson deviendra, il trouve gratifiant qu'elle puisse agir sur quelqu'un. Il prend une nouvelle fois l'exemple d'Immortels qui est une chanson de consolation pour beaucoup. Et là, je m'y retrouve aussi. Comme beaucoup, j'ai des chansons fétiches qui me remontent le moral, m'aident à passer un moment difficile...

Il parle aussi de lui dans ses entretiens. On apprend à le découvrir en dehors de sa musique et de ses textes. Et même si forcément, on en sait un peu d'un artiste par son oeuvre, il est aussi plaisant de le voir parler de lui, de sa famille, de ses amis, de ses aspirations... On sent un homme intègre, et sensible (et hypersensible), avec du caractère, des ambivalences et des paradoxes (comme tout un chacun), un homme qui se préoccupe de la société. Un homme qui parle aussi très bien de sa vision de la littérature et de l'écriture.



On apprend aussi des petits détails de sa personnalité qui donne à cet immense artiste un peu plus de proximité. Par exemple, comment ne pas apprécier un homme qui aime les relations épistolaires ? Pour finir cette chronique qui aurait pu être bien plus longue, un immense merci à Babelio, aux Editions Locus Solus, à Grégoire Laville et à Dominique A.
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Au coeur du mystère des guérisseurs

Il y a quelque temps, je vous ai parlé de son premier livre "Se guérir entre les mains d’un magnétiseur" que j’ai beaucoup apprécié, car il met en avant la pratique et technique de Jean-Luc Bartoli. Ce deuxième ouvrage, différent et complémentaire, m’a vraiment captivée et touchée.



Captivée car, dans la première partie, sous la direction du journaliste Grégoire Laville, ce sont des témoignages étonnants de ses patients, mais également de médecins et chercheurs qui, chacun leur tour, apportent leurs explications en lien avec leurs travaux actuels, mais également leurs convictions.



Touchée car, dans la deuxième partie, il nous fait pénétrer dans l’intimité de Jean-Luc Bartoli, cet énergéticien aux capacités énergétiques étonnantes et qui se sont développées, affirmées au fil du temps et des expériences rencontrées qu’il confie au journaliste Grégoire Laville sans aucune retenue ni tabou envers sa profession, mais avec tout son cœur. Tout en souhaitant qu’un jour ces soins énergétiques, cette médecine complémentaire à la médecine traditionnelle soit reconnue en tant que telle.



C’est un portrait touchant d’un homme bienveillant qui consacre sa vie au bien-être de ses patients, car c’est surtout cela qui lui tient à cœur, que tout le monde se sent en harmonie dans son corps et sa tête tout en prodiguant de précieux conseils afin que chacun puisse être acteur de sa santé. À lire !!
Lien : http://www.leslecturesdeflor..
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Impressionnisme (2)

Sur les traces d'un jeune artiste né en 1851 à Montpellier dans une famille protestante aisée, passionné de musique et pratiquant la peinture en dilettante. Après avoir abandonné ses études de médecine pour se consacrer entièrement à la peinture il rejoint l'atelier du peintre suisse Charles Gleyre où il rencontre Pierre-Auguste Renoir, Alfred Sisley et Claude Monet auxquels il se lie et qu'il soutient financièrement à plusieurs reprises. A distance de la peinture académique et partageant leurs idéaux esthétiques Frédéric Bazille fait partie du groupe naissant des premiers impressionnistes "les historiques". Pourquoi n'a-t-il n'a-t-il pu participer à la première exposition impressionniste de 1874 alors qu'il en avait suggéré l'idée en 1867 ? 😭✝️

Il s'était brouillé avec Claude Monet en 1873
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il est mort pendant la guerre franco-prussienne de 1870
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