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Critiques de Grégoire Polet (103)
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La bataille du rail : Cheminots en grève, écriv..

36 auteurs pour autant de nouvelles, illustrés par les dessins de Mako.

36 auteurs engagés, car cet ouvrage polyphonique n'a qu'une seule ligne éditoriale : celle de défendre les services publics, un certain « idéal de solidarité »

concrétisé ici par le train dans la tourmente de cette nouvelle « bataille du rail ».



36 pierres apportées à l'édifice d'une lutte, puisque les droits d'auteurs sont entièrement reversées aux caisses des grévistes contre cette réforme ferroviaire 2018.

À chacun d'en juger la nécessité bien sûr, mais il fallait le préciser, car il ne s'agit pas ici d'un don seulement caritatif, mais profondément politique.



Bien sûr, ces nouvelles sont très différentes, et parfois inégales, mais toutes réussissent la gageure de parler à nous tous, qui avons en commun cet « imaginaire du rail».

Comme Didier Daenincks dont « le sang noir du monde ferroviaire coule dans [s]es veines. »



Lu en juillet 2018.
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Petit éloge de la Belgique



Raconte-moi la Belgique !



C’est ce que fait l’auteur sur une bonne centaine de pages en voyageant seul ou en compagnie de célèbres compatriotes ou d’illustres visiteurs du Royaume, tels le graveur Albrecht Dürer (1471-1528) et l’écrivain Stefan Zweig.



Grégoire Polet, né à Bruxelles (Uccle) en 1978, aborde ainsi les faits et événements qui ont marqué son enfance et adolescence, allant de Sandra Kim, née Caldarone, qui à 13 ans a gagné l’Eurosong festival en 1986 à Bergen en Norvège avec le tube "J’aime la vie", en passant par l’atelier du peintre James baron Ensor (1860-1949) à Ostende, jusqu'aux tueurs du Brabant, une bande de bandits cagoulés, qui ont semé la terreur avec leurs braquages sanglants sur les parkings des grandes surfaces commerciales.



En souvenir à son grand-père, l’auteur remonte le temps jusqu’à 1914, la visite de Stefan Zweig en Belgique et la Première Guerre mondiale, tout en s’arrêtant sur 2 artistes de l’époque : le peintre, architecte et décorateur Henry Van de Velde (1863-1957) et le génial guitariste et compositeur Django Reinhardt, né Jean Reinhardt en 1910 à Liberchies près de Charleroi dans le Brabant Wallon et mort en 1953 à Fontainebleau.



Il se réfère également aux frères Oscar et Marcel Thiry, auteurs du

"Le tour du monde en guerre des autos-canons belges, 1915-1918, suivi de Lettres inédites à leur famille pendant la Première Guerre mondiale". Le récit de 2 volontaires liégeois sur le front en Russie et qui a été heureusement réédité en 2003.



Le grand guide de l’auteur n’est autre que le diplomate et écrivain belge, le prince Charles-Joseph de Ligne, né à Bruxelles en 1735 et mort à Vienne en 1814, pendant le Congrès qui entendait redessiner la carte de l’Europe après les guerres napoléoniennes et dont la boutade "le Congrès ne marche pas, il danse" est restée célèbre.

C’est le même prince qui signait ses œuvres par une simple ___ ligne.

Ce maréchal du Saint Empire permet à l’auteur de rencontrer la tsarine Catherine II de Russie et son amant Grigori Potemkine.



Comme j’habite à La Panne, au bord de la mer du Nord, les belles phrases sur le littoral belge n’entraînent pour moi évidemment pas un dépaysement, bien que j’ai été touché par son évocation du tram de la côte qui lie la frontière hollandaise à la frontière française et les vers de la poétesse anversoise Marie Gevers (1883-1975) dans son "Tourisme pour rêveurs".



J’ai trouvé ce fascicule, baroque et surréaliste dans son style et vocabulaire, agréable et instructif à lire. C’est un peu dommage que Grégoire Polet ne souffle mot de la BD belge, un de nos plus importants produits d’exportation.

Mais ses trouvailles et tournures de phrases valent la peine de lire, comme celle à la page 109 par exemple : "... tout lieu est une occasion d’aimer".

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Barcelona !

"Tu vois, riche ou pauvre, ça revient au même. Mais, tant qu'à faire, il vaut mieux être pauvre. Parce que riche, tu as l'illusion de la liberté. Et la tentation de la domination. Tandis que, pauvre, tu as plutôt la tentation de la révolte. Et la révolte, c'est un un chemin qui va droit dans le mur. Mais il n'y en a pas d'autre, pour aller vers la liberté..." p359

¡ INDIGNEZ-VOUS !

(j'ai pas pris le temps de finir mes citations, mais j'ai pas dit mon dernier mot...)

Ce livre est arrivé chez moi, un jour de fête des pères..... le premier chapitre commence par le départ d'un navigateur en solitaire "Pere Català"

Je venais de refermer le livre de Tomas Espedal "marcher" avec des propos relatés par Jean Genet sur les pérégrinations de Giacometti, j'apprendrai ici que le sieur Genet a résidé rue Robador à Barcelone.....

Grégoire Polet avec son Barcelona, nous démontre la théorie que n'importe où dans le monde, on n'est jamais qu'à six poignées de main d'une personne connue...

Paraît même que ce livre a inspiré un film !!? Alors suivez bien, "fortissimi sunt Belgae" les belges sont les plus terribles.... Et c'est dit par César, (p341). Toute ma CONSÉCRATION littéraire pour cet ouvrage. Mr Polet je vous lève mon verre de... Cava !

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Excusez les fautes du copiste

Agent secret, espion, traitre, sorte de Masque de fer, Triste Sire, négligé, homme du secret...voilà tous les sobriquets dont le narrateur s’affuble en toute connaissance de cause, en toute honnêteté.

Eh oui...c’est qu’il a fait profession de l’imitation, ce « raté de la réussite ». En effet, il sort des Beaux-Arts avec des résultats médiocres, ce qui lui cause encore plus de dommages que s’il avait raté. Car personne ne veut de lui. Il se marie, cependant, mais comble de malchance, sa femme meurt en couches, lui laissant une toute petite fille, Isabelle. Il leur faut vivre, donc il enseigne bon gré mal gré le dessin dans une école de jeunes filles. Puis il jette cette profession qu’il exècre aux orties, dans une crise qu’il qualifie lui-même de folie furieuse. Et c’est à partir de ce moment que tout s’enchaine, qu’il va devenir un copieur hors pair ! Mais l’engrenage se grippe... Quand le faux prime sur le vrai, même si l’apparence est sauve, l’Art perd de sa crédibilité, et là, c’est la dégringolade...



J’ai éprouvé beaucoup de plaisir à lire les espoirs et les déboires du personnage principal, narrés avec une douce ironie et une clairvoyance douce-amère. Le monde de l’Art et de ses déviances, mais aussi une réflexion un peu désenchantée sur le lien paternel et une vision de l’amitié vierge de toute illusion...tout ceci fait partie du déballage loin d’être assommant d’un virtuose de la contrefaçon.



Bravo à Grégoire Polet, cet auteur belge, authentique, lui !

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Autoroute du soleil

Partir ! Partir vers Paris, Lyon, l’Espagne, l’Aragon, Lisbonne !

Partir à la recherche d’un nouveau film à réaliser.

Partir vers un souvenir. Katherine. S’imaginer être vieux et lui donner rendez-vous.

Partir en voiture et se laisser guider par Schumann, se laisser pleurer.

Partir et s’endormir au rythme du vacarme des camions.



Le trajet en voiture est synonyme d’évasion, de liberté, physique et mentale. Qui n’a jamais décroché de la réalité en conduisant ? Moi, j’adore ça. Mon esprit s’envole, et se retrouve perché au sommet d’un nuage. Et je m’étonne d’arriver à mon lieu de destination sans avoir fait quoi que ce soit pour réfléchir au trajet.



Grégoire Polet, auteur belge talentueux, l’a fait par écrit. En une trentaine de pages, il nous permet de suivre les méandres et les envolées d’un homme qui conduit, de Bruxelles à Lisbonne. Il pense, il regrette, il rêve, il s’endort, il divague, …. Il conduit, quoi.

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Petit éloge de la gourmandise

En gourmande qui s'assume, j'étais curieuse de découvrir ce petit éloge de la gourmandise.



A la lecture, il y a bien quelques remarques intéressantes. L'auteur est visiblement passionné par la peinture, l'extrait choisi en quatrième de couverture où il fait un parallèle entre l'explosion des saveurs en bouche et la profusion de couleurs parfois très vives dans les tableaux en atteste. Le problème, c'est que Grégoire Polet perd vite pied dans son argumentaire. Il nous évoque plus boumions des soirées dégustations entre amis, mais qui n'apportent absolument rien à sa démonstration, si ce n'est l'ennui au lecteur. Le langage qu'il utilise est parfois à la limite de la grossièreté et donne une bien piètre image du gourmand.



En plus de la forme, le fond aussi me semble plus que superficiel. Etonnant dans un ouvrage qui traite de la gourmandise de ne pas évoquer les héros de Rabelais (Gargantua et Pantagruel) dont les noms sont devenus des substantifs dans le langage courant. De même qu'à aucun moment il ne parle des traditions épicuriennes ou des fastueux banquets romains.

Autre fait (essentiel à mon humble opinion) qui n'est pas soulevé une seule fois par l'auteur : la gourmandise est tout de même l'un des 7 péchés capitaux !! Comment Grégoire Polet a-t-il pu passer à côté ? Certes, il s'agit ici d'en faire l'éloge, il me semble que cela ne le dispense pas de le mentionner. De même, pourquoi ne fait-il jamais allusion au parallèle souvent fait dans l'Art (et pas qu'en peinture) entre la gourmandise et l'érotisme ??

Je pourrais continuer la liste mais je vais m'arrêter ici.



En bref, le seul point positif que je vois à ce livre, c'est qu'il est court. Et encore, il fourmille tellement de détails insignifiants, de démonstrations bancales et anecdotes sans intérêt que sa lecture en a été pénible.

Ce n'est peut-être pas un navet (sans vouloir faire de mauvais jeu de mots facile), mais c'est une lecture qui n'a rien d'indispensable.
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Les bouts de ficelle

Cette petite histoire me fait penser à des poupées russes que l'on découvre à l'infini. On passe d'un personnage à l'autre, puis on file vers le suivant, qui nous amène un peu plus loin. Entre-temps, le 1er personnage s'est déplacé et on le retrouve. Et ainsi de suite...

Très visuel, on a l'impression d'être une caméra qui est constamment en mouvement et ne se fixe que quelques secondes sur tous les protagonistes, non pas de cette histoire, mais de ce moment !

Attention, une fois commencée, il faut se laisser emmener au bout du livre, de peur de perdre le fil !
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La bataille du rail : Cheminots en grève, écriv..

Sortez de votre train-train et prenez avec moi, ce train de nouvelles, d'écrivains solidaires de cheminots en grève. Les droits du livre sont intégralement reversés en soutien aux grévistes.





Prévert écrivait : "Le train m'égare, la gare m'étreint." J'ai aimé le texte de Laurent Binet qui convoque le plus long générique de film, avec l'arrivée en gare, d'un train, d'où descend C.Bronson, dans "Il était une fois dans l'ouest." Tandis que H.Fonda essaie de prendre une locomotive, dans "Mon nom est personne". Cris Evans remonte des derniers wagons, avec des prolétaires révoltés ( les cheminots?) pour " Snowpiercer".



Vous rencontrerez peut être d'autres écrivains, dans les wagons suivants, pendant que "le train sifflera 3 fois". Lisez ce livre, et compostez votre billet " de soutien".
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Barcelona !

Un livre choral admirable. Dès les premières pages, on voit les images du film qui se déroule, et très vite, les personnages (tous attachants à mon grand étonnement) se croisent pour notre plus grand plaisir. Du coup, on regrette de poser ce roman, et on se réjouit de le retrouver.

Les pierres que l'auteur pose sont tellement nombreuses qu'un final explosif semble se préparer. Aura-t-il lieu ? Chacun jugera.
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Petit éloge de la gourmandise

J'ai lu ce petit livre en une heure. Il s'agit là de réflexions sur la gourmandise, avec de nombreuses citations de poètes, de références à l'art (l'auteur a aussi écrit des livres sur l'art, espagnol en particulier).

C'est un bouquet qui "donne l'eau à la bouche"...
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Chucho

- - - PEPITE !

Trois enfants des rues dans les bas-fonds de Barcelone, hébergés de-ci de-là chez d'anciennes prostituées ou des proxénètes. Ils ont de onze à treize ans, sont scolarisés, mais ils doivent "rapporter" aussi (menus larcins, vol dangereux de ferraille)... Chucho est l'un de ceux-la, peut-être un peu plus tendre que les autres ? Il "rabat" aussi pour des prostituées, il les met en contact avec des clients fortunés. Tout le monde (ou presque) y gagne : davantage d'argent pour la jeune femme, des petits cadeaux pour le gamin en échange... mais autant de moins dans la poche du mac. Or attention ! on ne double pas un souteneur impunément...

Un texte absolument magnifique, tant sur le fond - une histoire émouvante et percutante façon Steinbeck - que sur la forme, à la fois poétique et sobre. On espère un miracle, on veut y croire, mais on craint le pire dans cet univers impitoyable où le moindre outrage aux plus forts peut vite envoyer ad patres...

Un auteur dont j'ai très envie de découvrir d'autres ouvrages.







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Les bouts de ficelle

Une tranche de saucisson dans la vie parisienne, galerie de photos, des dizaines de protagonistes, paumés, célèbres,... avec leur petite histoire...

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Tous

J'ai peiné à atteindre la dernière page...

Le livre m'a paru une encyclopédie de programmes politiques novateurs, de quoi provoquer une indigestion : une litanie de propositions de démocratie participative.

L'idée n'était pourtant pas mauvaise, l'auteur part de situations réelles et historiques et leur imagine une autre évolution, celle-ci donnera naissance à un mouvement, TOUS, qui va bouleverser le paysage politique en Europe, où les citoyens se sentent concernés par cette nouvelle façon d'envisager le gouvernement. Plusieurs idées sont mises en place : un mandataire politique élu ne le sera que pour un seul mandat, plus de pouvoirs au parlement européen, fin du droit de véto à l'ONU, etc, etc, les nouvelles idées foisonnent !

Mais lire un programme politique aussi touffu m'a progressivement ennuyé et ne m'a pas facilité la lecture....
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Petit éloge de la Belgique

L’auteur commence à la mer, sous la pluie, avec des vers de Marie Gevers. Quel plus beau début ? (Tout le monde) Tous les Belges se souviennent de leurs vacances à la mer du Nord, du tram de la côte, des nuages dont on peut contempler indéfiniment la course. C’est là qu’avec l’auteur, nous allons croiser James Ensor, Stefan Zweig à la veille de la guerre 14-18, l’architecte Henry Van de Velde. Au cours de ses réflexions, de ses observations, Grégoire Polet mêle l’histoire contemporaine de la Belgique et les combats des « anciens Belges » si j’ose dire, ceux qui avaient déjà l’esprit belge bien avant la Révolution de 1830 et la constitution de ce petit pays aujourd’hui bien divisé parfois. Les tueurs du Brabant en 1985, la victoire de Sandra Kim à l’Eurovision en 1986, le naufrage du Herald of Free Enterprise en 1987, événements qui ont marqué l’adolescence de Grégoire Polet, côtoient le tour du monde des autos-canons belges de 1915 à 1918, les deux frères Oscar et Marcel Thiry engagés eux aussi dans cette guerre, le prince Charles-Joseph de Ligne, plus souvent en voyage que dans son (beau) château de Beloeil, qui a rencontré la grande Catherine de Russie et a participé au congrès de Vienne en 1815.



Au fial, un voyage entre passé et présent, dans une Belgique originale, culturelle, ouverte à la vie (la vie toute la vie ! chantent les choeurs de Sandra Kim) et à la devise nationale « L’union fait la force ».
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Barcelona !

S’il y a un personnage principal à ce roman, comme son nom l’indique, c’est bien Barcelone. Une ville qui habite une multitude d’êtres, de caractères et d’histoires, une ville dont les rues sont le théâtre dans lequel évoluent une foule de personnages. Du politique libéral au navigateur solitaire, en passant par la fille en rupture, l’épouse au foyer, le guide passionné, le journaliste arriviste et l’écrivain policier, les trajectoires des uns croisent la route des autres. Pas de grande intrigue ici, seulement la vie : les quotidiens se frôlent, s’évitent ou se rencontrent, quelques certitudes sont ébranlées, mais, globalement, chacun continue son bonhomme de chemin.



Sur fond d’une société ébranlée par la crise économique et le retour en force des indépendantistes – une problématique on ne peut plus actuelle –, Grégoire Polet dresse le portrait d’une ville mosaïque et d’une vingtaine de personnages que pas grand-chose ne relie, à part les hasards de leurs parcours respectifs. L’auteur tisse un réseau d’histoires individuelles qui esquissent les grandes tendances d’un présent pas toujours évident.



L’auteur a beau éviter l’écueil des coïncidences mal placées, je n’ai pas été transportée par cette lecture, qui m’a laissée sur le côté. J’ai observé les personnages évoluer, sans jamais me laisser émouvoir par autre chose que l’immensité de l’océan.
Lien : https://auxlivresdemesruches..
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Petit éloge de la Belgique

Pour continuer dans la littérature belge, Petit éloge de la Belgique est hymne au plat pays. Bon nombre de citoyens reconnaitront leurs vacances passées "à la mer" . Pour le reste, le récit retraçant l'histoire de Belgique, est franchement décalé, volontairement anachronique et même surréaliste. La Belgique n'est-elle pas le pays du surréalisme ?
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Barcelona !

Contrat rempli pour Grégoire Polet! A la toute dernière page, je me suis dit, ce n'est pas possible, ce n'est pas déjà terminé! Je veux en savoir plus sur la destinée de chacun. Car oui, on s'attache à ces personnages qui sont pourtant tous très différents. En passant du journaliste au libraire, de la reporter au navigateur, des expatriés français à la galeriste, l'auteur nous dépeint tout un panel de personnages très divers mais très consistants. Des thématiques du quotidien sont abordées, la question de l'indépendance de la Catalogne est soulevée, la politique entre également en jeu, tout ceci avec la ville de Barcelone en toile de fond. On a plaisir à errer dans les ruelles catalanes, on entend presque l'accent chantant des catalans...



Une belle découverte!
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La bataille du rail : Cheminots en grève, écriv..

Nous avons tous un rapport particulier avec le train, des souvenirs d’échappées belles, de rencontres cocasses, de paysages qui défilent, de baisers échangés sur un quai de gare, de voyages qui ont changé une vie…



C’est le cas d’une trentaine de plumes de la littérature française, qui souhaitent intervenir, au moyen de la fiction, en soutien à la grève engagée par les cheminots. Car la lutte des cheminots n’est pas une lutte corporatiste, elle cristallise au contraire l’idéal de solidarité, concrétisé par des services publics, de tout un peuple.

Avec Patrick Bard, Agnès Bihl, Laurent Binet, Geneviève Brisac, Bernard Chambaz, Didier Daeninckx, Abdelkader Djemaï, Bruno Doucey, Annie Ernaux, Pascale Fautrier, Patrick Fort, Valentine Goby, Nedim Gürsel, Hédi Kaddour, Leslie Kaplan, Jean-Marie Laclavetine, Lola Lafon, Hervé Le Corre, Sandra Lucbert, Mako, Roger Martin, Guillaume Meurice, Gérard Mordillat, François Morel, Grégoire Polet, Jean-Bernard Pouy, Patrick Raynal, Alix de Saint-André, Danièle Sallenave, Jean-Marc Salmon, Alain Serres, Shumona Sinha, Murielle Szac, Tardi, Carole Trébor et Philippe Videlier.

Je soutiens le mouvement de grève des cheminots. Je remercie tous les agents qui se battent chaque jour pour notre service public. Si comme moi vous aimez le train, achetez ce livre. Et faites achetez. Moi, j’ai convaincu 3 personnes et vous ?



Je remercie tous les écrivains, animateurs qui s’engagent auprès des grévistes. Ce qui ne gâche rein, la lecture des textes est magnifique !
Lien : https://blogentresoi.wordpre..
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Excusez les fautes du copiste

L’histoire de ce roman est loin d’être prévisible. Le personnage principal incarne un peintre sans créativité : un thème que, personnellement, je n’avais pas rencontré jusqu’alors dans mes lectures. Veuf et père d’une fille qui excellera dans la musique, ce peintre extrêmement attachant, écrit sa confession après avoir franchi l’irréparable : il analyse sa vie et se met à nu. Il s’agit du portrait d’un artiste dépressif qui devient copiste (faute de créer lui-même) et puis…faussaire. La frustration de devoir sa célébrité « aux faux » le conduit à un acte irréparable : la destruction de tableaux originaux et leur remplacement par des copies qu’il exécute lui-même. L’intrigue sort des sentiers battus. J’ai lu ce roman quasiment d’une traite.



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Excusez les fautes du copiste

Pour rompre un peu l’immersion où je suis depuis quelques jours dans l’univers de Toulouse-Lautrec, je choisis de faire une petite pause récréative avec ce roman que je me promettais de lire depuis longtemps.



Le démarrage fut quelque peu déroutant et assez peu séduisant… c’est quoi ces pleurnicheries de looser ?

Et puis, petit à petit les choses ont pris de l’épaisseur, et surtout dans nombre de directions. Pour résumer, ce roman qui n’a l’air de rien aborde de très nombreux sujets tous plus pertinents et sensibles les uns que les autres.

Par exemples :

Pour qui ne se serait pas posé la question, la différence entre copiste et faussaire, sachant que l’un et l’autre peuvent être confondus ;

La question du processus créatif et de son authenticité, (valeur pourtant revendiquée haut et fort aujourd’hui), de sa valeur aussi, face aux techniques de reproductivité moderne…

L’art et l’artiste se réduiront-ils à un simple savoir-faire mécanique de techniques picturale et reproductible au service des marchés ?

Au-delà des questions d’art et d’esthétiques, il y a aussi un sujet très peu souvent abordé, celui de la relation père-fille qui sont abordées ici tout en finesse ; quelques pages à cet égard sont sublimes.

Les questions de vérités et de mensonges mais aussi de personnalité aussi sont abordées, indépendamment de son auto-dévaluation du début, mais lorsqu’il s’identifie ou fait référence, en plusieurs endroits, au héros de Bruges-la-Morte par exemple n’est pas simple note littéraire…



Jusqu’à la fin même, s’il devient aphone après avoir ingéré toute cette peinture …. Que veut nous dire l’auteur ? Est-ce l’impossibilité de trouver une autre voie d’expression ? Qu’il n’est plus en mesure de communiquer désormais de quelque chose de lui-même ?



Et encore quantités d’autres sujets de réflexion se cachent dans ce petit bouquin …. car s’il n’a l’air de rien comme ça, de prime abord, « ne tirez pas trop vite sur le copiste ».

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