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Critiques de Grégory Chambat (3)
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Apprendre à désobéir

contraire affirmer que certaines choses ne sont pas permises“, déclarait Jean-Pierre Vernant. » Laurence Biberfeld et Grégory Chambat reviennent sur cent cinquante ans de lutte et d’insoumission au sein de l’institution scolaire, de la naissance contrariée du syndicalisme dans l’éducation à la dénonciation du fichage informatique des élèves, en passant par les luttes « anti-hiérarchiques » et la résistance à la « rééducation » vichyste.

(...)

Les auteurs invitent donc plus que jamais à apprendre à désobéir à l’école, à la (re)politisation de celle-ci, mettant au goût du jour « l'idée d'une révolution scolaire et pédagogique, non pour la substituer à une révolution démocratique, sociale et écologique, mais pour l'accompagner et l'étayer ». Rétrospective fort intéressante, illustrée par de nombreux exemples de mobilisations, d’actions de sabotages inventifs notamment. À lire… pour préparer la rentrée !



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Pédagogie et révolution

Ce livre est un recueil d'articles parus dans la revue syndicale et pédagogique N'Autre Ecole.



Au fil des articles, on (re)découvre les penseurs de l'éducation révolutionnaire. Ceux qui n'ont pas pensé à "réformer" l'école pour qu'elle soit accessible à tous mais qui ont tenté de faire table rase pour tenter une autre éducation.



La question centrale est celle de la domination. L'école en est un des instruments principaux puisqu'elle reproduit le système en place ; elle prépare les enfants à accepter ce système, à en être de fidèles serviteurs. La culture qui y est enseignée est celle de la classe dominante. Les matières qui y sont valorisées sont celles de la bourgeoisie.



Il n'est donc pas question ici d'enseignement obligatoire, d'enseignement POUR le peuple, mais bien d'un enseignement PAR le peuple.



Le spectre des penseurs étudiés est large. Foucambert qui critiqua ardemment l'école de Ferry, destinée à "apprivoiser" les classes populaires. Pelloutier et son action directe visant à atteindre l'anarchie. Albert Thierry qui, dans son propre parcours, expérimente le sentiment de trahison à sa classe et cherche à créer un enseignement ouvrier.



On ne reste pas focalisé sur la France et on fait un tour par l'Espagne (évidemment ai-je envie de dire) pour se pencher sur Francisco Ferrer qui était finalement bien moins pédagogue que révolutionnaire. Un relecture intéressante du mythe.



Plus à l'est, Weil et Korczak ont également pensé l'école. Le Polonais avait une vue globale de l'instruction à travers ses internats. Ce n'est pas seulement l'enfant qui était au centre du processus révolutionnaire mais également ses éducateurs. Son cadre est précis, construit et surtout égalitaire.



On traverse l'océan pour retrouver Illich et Freire en Amérique. Le premier avance que le système de l'enseignement obligatoire est intenable, trop onéreux, trop inégalitaire. On s'écarte un peu du thème ouvrier pour plonger dans une réflexion sur l'éducation dans le monde et sur les pratiques traditionnelles d'éducation hors Europe.



Retour en France avec Bourdieu qui s'emmêle un peu les pinceaux dans son analyse de l'institution si on en croit l'auteur de l'article. Petit crochet par Rancière.



Et on achève notre périple pédagogique avec Freinet dont les méthodes, bien que reprises dans bien des milieux fort éloignés de ceux de son créateur (on a souvent une image "bobo" de cette pédagogie), prouvent leur efficacité face à un enseignement traditionnel plus clivant, plus abrutissant et moins épanouissant pour les enfants.



Plus historique et philosophique que pédagogique, cet ouvrage nous permet de repenser les jeux de pouvoir qui se jouent dès l'école. Il nous fait réfléchir aux pratiques actuelles. Il pose la question des valeurs défendues par l'enseignement.
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Apprendre à désobéir

En ces temps ou il est demandé à chacun de se ranger bien docilement derrière le discours "politico-médical" dominant, comme il bon de voir que la désobéissance est aussi un devoir honorable, quelle traduit non pas une forme d'égoïsme, mais se soucie de l'autre et de la bonne santé d'une société que le besoin de contrôle et de sécurité rend aveugle .
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