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Critiques de Grégory Da Rosa (88)
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Sénéchal, tome 1

L'auteur Grégory Da Rosa m'a gentillement invitée a lire son roman car pour lui au vu de mon profil son livre était susceptible de me plaire. Et il ne s'est pas trompé !!



Phiilippe Gardeval est le sénéchal de Lysimaque et ami de son roi Edouard. Ce dernier est réveillé brusquement parce que la ville est assiégée. De là découle la narration qui est en fait le "journal" du Sénéchal qui nous décrit les complots de la cours et les états d'âme de Philippe.



J'ai donc beaucoup apprécié son roman par l'histoire en elle même ,et par son personnage principal qui m'a tout de suite inspirée de la sympathie. Et pourtant ce personnage reste ambigu tout au long de la lecture. Il fut en fait nommé par le roi au poste de sénéchal à cause de leur grande amitié . Il est issu du peuple et n'a donc pas le sang bleu de la noblesse ce qui pose un problème à certaines personnes de la cours.

Ce thème est récurrent et son approche par l'auteur très juste. Cette lutte des classes et l'arrivisme de certains a toujours été et est encore d'actualité de nos jours ( même si c'est à un autre niveau). La mise en avant et l'acceptation par le mérite se fait rare par les gens de la noblesse, qui ne reconnaissent bien souvent que les leurs ( sauf rare exception).



Pour revenir au personnage du Sénéchal, il est assez noir dans sa façon d'être et dans son caractère mais pourtant l'auteur le montre sous un jour très humain , avec ses qualités et ses défauts. D'ailleurs je trouve la couverture très détaille et très juste a ce sujet, puisqu'elle représente exactement le caractère de Philippe.

Le roi lui est un peu bourru et a un vocabulaire qui m'a beaucoup amusé.



J'ai également beaucoup apprécié le relationnel entre certains personnages. entre autre le mystère qui entoure l'attachement entre Philippe et Pénélope, l'épouse défunte du roi Edouard.



La façon d'écrire de Grégory Da Rosa, avec un vocabulaire médiéval est tout a fait adapté a son récit et lui donne du cachet. On sent une maîtrise de l'époque.



J'aurais quelques bémol à soumettre malgré tout. J'ai regretté le manque de carte et de généalogie qui aurait pu rendre le début de lecture de ce roman plus aisé.

Le côté fantasy et fantastique si il est bien présent reste quand même un peu léger à mon goût.

D'autre part je regrette également le manque de duel ou de combats dans ce roman, ce qui le rend un peu lent à la lecture et qui enlève le pep's qui aurait pu rendre ce roman encore meilleur.



Donc un grand merci à l'auteur pour son roman, qui est pour moi une très belle découverte. Je lirais bien sûr la suite avec grand plaisir.





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Sénéchal, tome 1

Je découvre Grégory Da Rosa avec ce premier tome de "Sénéchal" et j'ai globalement bien aimé.

Cela dit il y a un "oui mais...", un poil de frustration, celle qui vient quand on se dit que, c'est bien certes, mais ça aurait pu être très bien.

J'ai aimé le style, mais pourquoi cette constance à nous servir du "céans", du "icelle", icelui" ou encore du "iceux" à tout bout de champ ? Si le parti pris était d'écrire en vieux françois alors il fallait y aller carrément (mais il est vrai que cela aurait été imbuvable).

Aimant particulièrement le moyen-âge je n'aurais pas été trop largué, mais j'ai parfois eu un peu l'impression que l'auteur voulait nous placer tout ou presque des termes de l'encyclopédie médiévale de Violet le Duc, jusqu'aux coussièges ou aumonières et j'en passe...

Une plus juste utilisation des termes médiévaux aurait allégé le récit à son avantage, c'est mon ressenti.

J'ai aimé le contexte et l'intrigue qui démarre rapidement.

Une ville assiégée, des tentatives d'assassinat, des traîtres insaisissables et donc tout un aréopage de suspects qui évoluent comme sur un plateau de Cluédo géant.

j'ai aimé le fait que tout soit vu à travers les yeux du Sénéchal, avec une vision limitée et donc imparfaite qui nous donne une progression difficile dans un contexte compliqué par des enjeux de luttes d'influences politiques et religieuses, les deux se confondant allègrement.

Je ne suis par contre pas convaincu par le Sénéchal lui-même, trop "normal et humain" avec tous ses débats intérieurs et manquant par trop de relief à mon goût.

Un regret également sur le rythme du récit qui retombe parfois au gré des introspections du Sénéchal ou à la défaveur de trop longues descriptions...

Donc un peu frustré oui, car le potentiel de cette histoire est très bon et reste entier ; avant d'attaquer le deuxième tome, j'aimerai juste y trouver ce petit "je ne sais quoi" en plus qui rendrait le tout si bon ;)
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Sénéchal, tome 2

C'est vraiment une lecture étonnante, c'est bon, très bon même et pourtant j'ai du mal à suivre l'auteur dans sa gestion du récit...

La raison ? j'ai eu l'impression qu'il avait complètement oublié que Lysimaque était assiégée jusqu'au dernier quart du récit ?!?

Cela dit (et entre temps) il s'en passe des choses, c'est de la bonne fantasy, le scénario est solide et inventif, les personnages sont très consistants, c'est passionnant et pourtant encore assez... surprenant.

Je comprends très bien désormais en refermant ce tome 2 que les volumes aient "Sénéchal" pour titre, tout se voit avec ses yeux, on respire, on goûte, on hume l'air avec lui et pour tout dire on vit dans sa tête en permanence.

On observe, on se souvient et l'on souffre dans cette cohabitation avec un être infiniment humain et déboussolé.

Mais on progresse, on avance et on se redresse au gré des événements qui nous font avancer par la force des choses.

Donc étonné ? Oui bien sûr, je n'ai jamais lu encore de psycho fantasy, c'est dépaysant au possible mais assez fascinant également. Notre Sénéchal n'est pas très costaud, pas très grand, plus tout jeune et pas trop courageux non plus, très humain vous-dis-je ;)

Côté style je déplore toujours l'abus de termes médiévaux même si j'ai noté que l'auteur nous les servaient surtout lors des descriptions et qu'il nous en faisait le plus souvent grâce lors des dialogues qui du coup gagnent en clarté et en verve.

Une belle intrigue, de la magie, une force et une intensité évidente dans les échanges verbaux ou dans la description des combats, j'espérais un petit je ne sais quoi en plus dans ce deuxième tome et je l'ai trouvé !

Je suis serein pour la troisième rencontre :)
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Sénéchal, tome 3

Au moment de refermer le dernier tome de cette trilogie je balance entre plusieurs sentiments contradictoires, l'admiration, l'agacement, l’émerveillement et le regret.

Admiration pour le style, brillant, admiration pour l'intrigue, subtile et diaboliquement efficace, admiration pour ce parti-pris narratif, le fait de tout centrer sur le personnage principal qui fait de nous tout du long son confident n'était pas une entreprise évidente, chapeau bas.

L'agacement, pas l'agacement classique, celui que l'on ressent pour un génie qui aurait pu faire tellement mieux, bien sûr il s'agit d'une première oeuvre qui incite à la tolérance mais p... quel dommage que ces "sautes de rythme" qui gâchent le plaisir. Des moments de pur bonheur, d'envolées sublimes suivies de périodes lentes qui font retomber l’intérêt, comme si un mauvais plaisantin éteignait la lumière au pire moment...

Sans spolier je fais, entre autre, allusion au "combat" magique entre Gilmenas et Demosthène qui en plus de sembler durer un siècle nous perd dans des descriptions impossibles à visualiser.

L’émerveillement oui, pour ce qui me concerne il s'agit ni plus ni moins que du meilleur final qu'il m'ait été donné de lire !

Nous y lirons la justification pleine et entière de tout ce qui aura précédé, machiavélique, tellement vraie et logique dans sa complexité, bellement argumentée et captivante comme rarement.

J'ai terminé cette lecture en apnée et complètement envoûté. En termes d'émotions de lecture j'ai vécu un moment rare avec cette conclusion fabuleuse.

Alors un regret bien sûr, celui qui naît de l'exigence que l'on peut ressentir quand on estime qu'un grand potentiel n'a pas été exploité comme il aurait pu l'être.

Il est évident qu'il n'est ni dans mes intentions ni dans mes compétences de juger l'oeuvre, je n'exprime ici qu'un ressenti profond qui, même s'il prend une forme étrange, reflète avant tout une admiration sincère.

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Sénéchal, tome 3

Cette trilogie est juste de la bombe…. elle gagne en intensité au fils des tomes. Et ce dernier et troisième opus est un feu d'artifice impressionnant et bluffant.



Je tenais déjà a parler de la couverture qui est magnifique. Le choix des couleurs donne une apparence de bijoux.. ce que ce roman est en réalité.



J'aime toujours autant l'écriture de l'auteur , qui correspond en tout point a la narration du roman. Mais il faut aussi souligner l'intelligence du maître d'œuvre car il est manichéen a souhait et emmène le lecteur là ou ce dernier ne s'attend pas à aller..



Je crois que j'ai croisé le chemin d'un très grand auteur avec cette trilogie. J'en profite pour le remercier une nouvelle fois pour ses belles dédicaces et pour m'avoir permis de croiser le chemin de Philippe.



Pour être tout a fait honnête je suivrais avec attention le chemin de Grégory Da Rosa mais je reverrais de le voir dans un autre registre..; juste pour confirmer l'énorme potentiel de cet auteur
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Sénéchal, tome 2

Nous avions quitté Philippe Gardeval sur un suspens insoutenable lors du tome1. La ville de Lysimaque reste assiégée , et Philippe doit gérer tous les ennuis en même temps.

Mais c'est sans compter sur ses ennemis qui grandissent à vue d'œil et qui ne vont lui laisser aucun répit.



J'ai une fois encore été happée par l'écriture de Grégory Da Rosa qui nous fait voyager avec sa prose d'un autre temps. Un roman qui vous déplace aussi bien dans le temps que dans l'espace.



Je garde et je confirme l'amitié qui me lie a Philippe. Cet homme issu de rien, blessé par la vie , mais qui est un battant hors pair. Sans oublier cette humanité et tous les défauts qui font de cet homme ce qu'il est. Ses hésitations et ses sentiments ont un rôle majeur dans la constitution de ce personnage.

Mais il faut reconnaître a l'auteur qu'il a considérablement enrichi son univers et donne plus de consistance à certains de ces personnages, qui finissent d'ailleurs par prendre les premiers rôles.



Un deuxième opus plus manichéen que le premier, basé plus sur les complots et la politique de l'époque sans oublier la religion qui y joue un grand rôle.

Tout ceci est tellement bien construit que ça m'en a presque fait oublié le petit bémol que j'émettais sur le tome 1: le manque de combats et de duel.





Tout ça pour dire que pour moi cette série gagne en intensité et que Gregory Da Rosa gagne ses lettres de noblesse en confirmant un énorme talent. ( Je le remercie vivement pour la belle dédicace et ce deuxième tome qu'il ma généreusement offert)







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Sénéchal, tome 1

C'est irrévérencieux et novateur. Un livre hors-norme par son originalité, déstabilisant et intemporel. Nous sommes loin des clichés.

Les héros, le roi Edouard le sixième et le Sénéchal Philippe Gardeval sont loins d'être d'impulsifs jeunnes hommes prompt à en découdre. Ils ont conscience de la gravité de la situation, Lysimaque est assiégée et malgré les portes fermées, nul n'est en sécurité des ennemis sont à l'intérieur. Le moindre geste, la moindre parole et les soupçons jaillissent, chacun est traître potentiel.

J'aime beaucoup Philippe Gardeval qui se remet toujours en question et reste lucide : p. 142, Et si le roi de Castlewing disait vrai ? Si nous êtions, nous, d'immondes mécréants trônant sur un artefact du malin ? C'est un héros à la croisée de Mattias Tannhauser (La Religion) et de Gui de Clairbois ( Le bourbier d'Azincourt) des hommes qui ne se font pas d'illusion, reste fidèles à leur loyauté et mène leur mission jusqu'au bout quoiqu'il leur en coûte.

L'histoire se situe dans un monde médiéval dont Grégory DA ROSA possède toutes les clefs : la héraldique, les costumes, le langage. Il nous crée un univers avec ses chants, ses contes, ses proverbes et un langage parfois fleuri mais pas désagréable. Quelques pointes d'humour agrémente le tout qui ne sont pas sans me rappeler Le donjon de Naheulbeuk à certains moments.

Gregory DA ROSA nous a concocté un livre de fantasy surprenant qui dénonce les travers des hommes par le biais d'une intrigue qui nous tient en haleine et lui permet de faire découvrir d'autres façons de penser. Il consacre quelques pages magnifiques à l'écriture et au lecteur auxquelles j'ai été très sensible en tant que lectrice.

C'est un premier livre et j'espère qu'il y en aura beaucoup d'autres. Comme vous l'avez deviné je vais lire la suite de cette trilogie avec un immense plaisir.Je tiens surtout à remercier l'auteur de son magnifique cadeau qui est devenu un coup de coeur. Et j'en profite pour vous signaler un livre avec une couverture soignée. Lisez-le, chacun peut y trouver son bonheur car il y a plusieurs niveaux de lecture.
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Sénéchal, tome 1

En terminant ce tome 1, je ne savais dire si j’étais déçu, frustré ou énervé… Toujours est-il qu’il finit mieux qu’il n’a commencé avec un bon vieux cliffhanger des familles qui oblige les lecteurs à se procurer la suite !

Je vais être cash, la mise en place du récit qui prend la force d’une joute verbale entre le champion de la noblesse de robe et le champion de la noblesse d’épée a été pour moi particulièrement désagréable !

- on balance plein de personnages, avec rôles, titres, fonctions et généalogies, mais sans dramatis personae (une faute de l’éditeur et/ou de l’auteur)…

- on balance plein de noms de lieux, mais sans carte pour savoir si c’est loin ou proche, au nord ou au sud, à l’est ou à l’ouest (une faute de l’éditeur et/ou de l’auteur)…

- on balance tellement de mots de vocabulaires qu’il faut moult notes de bas de page pour les expliquer (même quand c’est totalement dispensable), au lieu d’un bon vieux glossaire en bonnes et dues formes (une faute de l’éditeur et/ou de l’auteur)… Et en plus l’auteur se fait une joie de brouiller les pistes en croisant le vocabulaire de l’Antiquité à celui du Moyen-Âge, ce qui fait qu’on se retrouve avec un Empire Byzantin médiéval-fantastique comme le célèbre Gondor du SdA…

Le plus énervant reste quand même le 4e de couverture qui dégaine la gatling à compliments en parlant d’univers très réaliste et très original alors qu’il n’est ni l’un ni l’autre : on est dans la Fantasy à intrigues et à complots tout ce qu'il y a de plus classique, et le fantastique semble tout droit sorti d’un épisode de "Heroes of Might and Magic" voire d’un banal JRPG plus mainstream tu meurs… D’ailleurs c’est con que les éléments clés du background soient explicités à mi-roman seulement au lieu du prologue ou de l’introduction : les sphères sont entrées en collision et désormais anges et démons doivent cohabiter avec les humains dans un monde où l’enfer et le paradis sont à portée de tir…

Pour aguicher le client on compare l’auteur à l’écrivain fantasy anglo-saxon le plus connu, à savoir GRR Martin, et à l’écrivain fantasy français le plus connu, à savoir Jean-Philippe Jaworski, du coup on peut plus facilement jouer au jeu des sept erreurs : alors on a un roi alcoolique, successeur d’un roi fou, qui a nommé son vieux pote au poste de Main du Roi, euh pardon Sénéchal, et alors que les armées combattent au loin la capitale se retrouve assiégée… Je pourrais multiplier les similitudes (ah le Mur qui sépare les royaumes humains de l’inconnu ^^), mais au final on se retrouve dans la même situation que Port Réal avant la Bataille de la Néra ! La cité est assiégée certes mais on s’approchera jamais des remparts donc on ne verra jamais la guerre, du coup tout se concentre sur le côté intrigue et complots mais comme les aristocrates ne peuvent concevoir que le traître n’appartienne pas à leurs rangs personnellement j’ai trouvé que cela ne dépassait pas le stade du "Cluedo" : le suspect est-il le Colonel Moutarde, Madame Pervenche, Mademoiselle Rose, le Professeur Violet, le Docteur Orchidée ou Monsieur Olive ? L’arme du crime est-t-elle le chandelier, la barre de fer, la clé anglaise, le revolver, le poignard ou la corde ? Pour ne rien gâcher, j’ai deviné le principal et seul twist du roman au moment même où il était mis en place…



Le problème vient peut-être que j’ai déjà lu tout ça, en en mieux, dans "Havrefer" (cycle bashé pour ne pas dire vilipendé par Gillossen d’Elbakin.net) : on est ici dans le game of thrones aristocratique plus classique tu meurs, alors que Richard Ford avait balayé tout le spectre social en mêlant intimement épique et tragique… Ce que j’écris pourrait laisser penser à une critique à charge dans le plus pur style de Gillossen de ten.nikable, mais non en fait : on finit pas se faire au style qui mêle français ancien et français moderne, les unités de lieu, de temps et d’action sont maîtrisées, la narration à la 1ère personne est plutôt fluide, les dialogues sont assez réussis, le background à la HOMM possède un fort potentiel, il n’y a certes que deux scènes d’action mais elles envoient sacrément du bois, les thématiques du fanatisme religieux, de la lutte des classes et de l’impérialisme à marche forcée sont intéressants (et si l’union fait la force, la fin justifie-t-elle tous les moyens pour la réaliser ?), et en fonction de la résolution du whodunit le récit peut prendre des voies ô combien passionnantes… Je suis d’autant plus curieux de voir ce que va donner la suite que l’ensemble reste très fluide et que sur le fond comme sur la forme Grégory Da Rosa dégage vraiment un truc : pourvu qu’il ait le temps de bien forger pour devenir un bon forgeron car malgré tout il a pourrait avoir tout d’un grand !
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Sénéchal, tome 3

Car jamais on ne vit Coq porter fourrure,

Le piège est bien fermé, et la mort future.

Jamais on ne vit Renard porter plumage.

Que viennent morsures ! Morts sûres ! Carnage !

C'est un feu d'artifice ! Un bouquet final pétillant, pétaradant, explosif, on en voit trente six chandelles. Une histoire édifiante qui donne à réfléchir. Tous les personnages sont de retour, à part ceux déjà occis dans les tomes précédents. Lysimaque va vivre des heures bien sombres où le vrai et le faux seront bien difficiles à démêler. J'ai tremblé avec et pour Philippe, j'ai partagé ses indignations, ses chagrins, ses colères et ses craintes. Gardeval a une propension à se fourrer dans des pétrins inextricables. Grégory Da Rosa a réuni toutes les conditions pour nous donner un troisième tome mémorable avec un final édifiant, stupéfiant digne d'un Game of throne : il y a de la magie, des combats, des intrigues, des rebondissements et un dénouement qui m'a laissée pantoise.

Un grand merci à Grégory Da Rosa qui m'a offert cette magnifique trilogie qui me permets d'écrire ma deux-centième critique. Je comprends qu'il soit comparé à Jean-Philippe Jaworski . C'est un tout jeune talent fort prometteur doté d'une incroyable imagination.

Bien trop d'histoires se narrent,

Sur un renard qui prenait trop la plume...

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Sénéchal, tome 2

Je déteste le principe du cliffhanger ! Déjà parce que mon compte en banque devient rouge – mon banquier ne comprend pas pourquoi je vais en librairie plusieurs fois par mois – et parce que je n’ai aucune patience !!! C’est très rare que j’accroche sur des ouvrages de Médiéval Fantasy mais le tome 1 m’avait transporté et tenu en haleine jusqu’à la dernière page, il était donc impossible d’attendre en novembre la sortie en poche du tome 2, il me fallait absolument la suite très très rapidement !!! Sans spoiler les choses, je signale juste que le tome précédent se termine dans une tension extrême et sur cette phrase percutante « Le roi est mort »… Comment, après cela, ne pas avoir envie d’avoir de suite le tome suivant entre les mains ?



Ce tomes 2 est encore extrêmement rythmé. On n’a pas le temps de se poser, on est aspiré dans les intrigues, les trahisons, les moments de combats, bref un vrai bonheur ! Ce que je vais écrire est assez paradoxal car certes il y a du rythme mais en même temps ce tome – comme le précédent – est tout de silence et d’attente. C’est extrêmement bien fait dans le sens où le lecteur perd ses repères. Rien n’est acquis, tout peut être remis en cause d’un instant à l’autre.



Ce qui me plaît particulièrement dans ce tome, c’est le soin apporté aux personnages. Principaux ou secondaires, Grégory Da Rosa les affine comme un aiguiseur. Ils ne sont pas de simples figurants, chacun a une histoire, un rôle à jouer dans la grande roue du destin de Lysimaque.



Bref, poussez les portes de cette cité et découvrez le grand Sénéchal, vous serez séduit !
Lien : https://ogrimoire.com/2019/0..
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Sénéchal, tome 1

Grégory Da Rosa m'a proposé de lire ce premier tome et c'est avec plaisir que je m'y suis engagée car il était dans ma wishlist . Je le remercie donc au passage !

J'ai vraiment beaucoup aimé ce premier tome ! Il faut juste s'habituer au départ car c'est un récit à la première personne ( ce que j'aime moins normalement mais au final je change d'avis ) et avec du vocabulaire ancien ( qui est expliqué en bas de page la première fois mais j'ai oublié la signification de quelques-uns en route ^^ heureusement ça ne gêne en rien la lecture et beaucoup sont transparents).

Une fois qu'on est dedans , on est vraiment bien , le style est fluide , j'ai même trouvé ça très bien écrit et c'est assez imagé . L'intrigue à un air de déjà-vu mais elle est prenante : le siège d'une ville, un roi menacé de l'intérieur par un félon et un ennemi je dois dire assez flippant dans son genre ( Les scènes avec l'ennemi sont terribles) ! Le narrateur, le sénéchal, n'est pas à priori un personnage très sympathique, pas très courageux et en proie aux doutes mais on apprend à l'apprécier au fur et à mesure que l'on en apprend sur lui. J'aime beaucoup l'atmosphère du roman.

Le petit plus c'est aussi la couverture que je trouve parfaite avec l'ambiance du livre et qui ajoutera un petit cachet dans ma bibliothèque !

J'ai hâte maintenant de lire la suite car c'est vraiment une trilogie prometteuse .

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Sénéchal, tome 3

Je termine cette très bonne trilogie un peu stupéfaite de me faire surprendre comme ça ^^

On reprend le tome 3 dans les sombres cachots du roi où Philippe semble bien diminuer . Mais pas le temps de s'en inquiéter car l'histoire avance très vite et les évènements se précipitent ! Il y a tellement de problèmes internes que j'en avait oublié le siège de la ville ! Mais il va très vite se rappeler à nous ...Un troisième et dernier tome riche en actions et retournements de situation , tout ce qui rend la lecture addictive . Les dernières pages sont assez terribles , les révélations fracassantes ( ! On a presque envie de tout relire du coup ! Les personnages sont bien travaillés ,complexes et parfois on ne sait plus bien qui a raison.

Si il y a eu quelques petites longueurs et un manque d'attachements parfois à certaines personnages , ce n'est que minime. Je suis donc très contente de cette trilogie , l'auteur est vraiment prometteur , je suivrai donc les prochaines publications.



Challenge mauvais genre
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Sénéchal, tome 1

Pour son premier roman, Grégory Da Rosa a bénéficié d'une sacrée promotion de la part de son éditeur qui ne tarit pas d'éloge sur le talent de son nouveau jeune prodige. L'avantage, c'est que le lecteur entame le roman avec un bel enthousiasme. L'inconvénient, c'est que, pour peu que le récit ne soit pas à la hauteur, la déception risque d'être plus rude. Dans le cas de « Sénéchal », si le bilan est effectivement plutôt mitigé, l'ensemble se révèle malgré tout positif. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, il ne s'agit pas d'un one-shot mais du premier tome d'une série mettant en scène un certain Philippe Gardeval, ami et conseiller du roi Édouard le Sanguin qu'il sert fidèlement depuis des années en dépit de l’hostilité que lui manifeste une partie de l'aristocratie, gênée par ses origines roturières. Depuis qu'on l'a réveillé en catastrophe pour lui annoncer que la ville était assiégée, l'animosité des nobles de la cour est pourtant devenue le cadet de ses soucis... Et ça ne s'arrange pas lorsque le roi échappe coup sur coup à plusieurs tentatives d'assassinat ! Le doute n'est dès lors plus permis : l'ennemi a bel et bien infiltré la cour. Reste à savoir comment démasquer les traîtres... Si nous n'avons certes pas affaire à un univers « d'une originalité rare » comme stipulé sur la couverture, le monde esquissé par Grégory Da Rosa se révèle en tout cas prometteur. Nés de l'implosion puis de la fusion de la Terre, du Paradis et de l'Enfer, les territoires sur lesquelles résident notre protagoniste abritent désormais humains, anges et diverses autres espèces forcées de cohabiter. Si l'action se limite à la seule ville de Lysimaque, capitale de Méronne, le lecteur comprend donc assez vite que l'univers bâti par l'auteur est bien plus complexe que cela et sera probablement amené à s'étoffer au fil du temps (la présence d'une carte en début d'ouvrage serait d'ailleurs judicieuse).



Le caractère atypique du roman tient en fait surtout à la plume de Grégory Da Rosa qui opte ici pour un style très particulier, parsemant son roman de mots de vocabulaire tirés du vieux français ou faisant référence à des vêtements, meubles ou équipements propres aux périodes antique et médiévale. La volonté de l'auteur de renforcer par ce biais l'immersion du lecteur est louable, seulement le résultat n'est pas toujours du plus bel effet (et pourtant je suis moi-même une grande férue d'histoire). C'est notamment le cas dans la première partie du roman qui voit défiler un nombre incalculable de notes de bas-de-page qui nuisent à la fluidité du récit, d'autant plus que certaines se révèlent parfois peu pertinentes car consacrées à des termes aisément compréhensibles sans explications (des mots comme « piétaille » ou encore « oriflamme » n'ont, par exemple, pas franchement besoin d'une définition...). Cette impression de lourdeur finit toutefois par s'estomper à mesure que l'on avance dans le roman qui gagne peu à peu en rythme. On remarque en effet une nette différence entre le début du roman (prometteur mais encore balbutiant) et la seconde partie du récit (bien meilleure car davantage maîtrisée et plus dynamique). Cette amélioration vaut d'ailleurs autant pour le style que pour les personnages, à commencer par le héros qui, en gagnant en complexité, accroît son capital sympathie aux yeux du lecteur. Les joutes verbales stériles et légèrement puériles entretenues dans le premier tiers de l'ouvrage entre le sénéchal et un autre conseiller laissent ainsi peu à peu la place à des scènes plus intimistes qui nous permettent de faire plus ample connaissance avec certains des acteurs gravitant autour du protagoniste.



Certains personnages révèlent alors un beau potentiel, qu'il s'agisse du fil du sénéchal, amer d'être rabaissé à cause de ses origines non nobles, de sa toute aussi amère et odieuse épouse, du colossal et jovial guerrier Roufos (à qui on doit d'ailleurs une superbe chanson paillarde !), ou encore du myr Gilmenas, magicien certainement plus puissant et plus retors que ce qu'il laisse imaginer au reste de la cour. L'un des autres avantages de ce développement des relations entre les différents personnages réside dans la qualité des dialogues qui croît, elle aussi, de manière significative à mesure que les pages défilent. Les répliques trop travaillées et donc un peu trop lourdes du début laissent ainsi peu à peu la place à des échanges plus dynamiques dans lesquels les personnages optent pour un vocabulaire plus familier mais surtout plus réaliste. On sent alors nettement l'influence qu'ont pu avoir sur Grégory Da Rosa des auteurs comme Jean-Philippe Jaworski ou encore G. R. R. Martin. Les adages tour à tour graves ou humoristiques placés au début de chaque nouveau chapitre et proposant une réflexion sur la politique ou la religion s'inscrivent d'ailleurs dans cette même veine et sont pour leur part très réussis (« L'obscurité est une absence de lumière. La mort une absence de vie. L'ignorance est une absence de savoir. La solitude, une absence d'autrui. Ce qui ronge l'homme ce n'est pas le Mal. C'est le Néant. »). Le final du roman est lui aussi particulièrement bien amené, le cliffhanger assez inattendu clôturant ce premier tome ouvrant d'intéressantes perspectives pour la suite, aussi bien pour le héros que pour le royaume de Méronne. Affaire à suivre...



Avec « Sénéchal », Grégory Da Rosa signe donc un premier roman très prometteur qui, en dépit des quelques maladresses du début, parvient à accrocher solidement le lecteur qui referme l'ouvrage conquis. L'enthousiasme dont fait preuve l'auteur tout au long du récit n'y est d'ailleurs pas étranger et, si certains de ses choix sont effectivement discutables, celui-ci a au moins le mérite d'oser s'écarter de certains sentiers un peu trop battus. Une belle découverte, donc, que je compte bien poursuivre avec le second tome des aventures du sénéchal.
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Sénéchal, tome 1

Comment commencer une chronique quand tout se bouscule dans ma tête au sujet de ce premier tome…



Est-ce que j’ai aimé ? Oui ! Est-ce qu’il y a des failles ? Non… Mais il y a un petit défaut pour ma part… Eh oui, le livre parfait n’existe pas !



Ce que j’ai vraiment aimé dans ce tome c’est la vitesse à laquelle se déroulent les événements. Avec l’arrivée des troupes de Lysander devant les murs de la cité, la machine est lancée, et ensuite ça s’accélère, ça ne cesse de rebondir ! Il n’y a aucun temps mort, aucune faiblesse dans l’enchaînement des faits et du coup ça donne encore plus de crédibilité à l’histoire ! Je pense que cet effet de vitesse est en partie du également au temps extrêmement court sur lequel se déroulent les événement relatés dans ce premier tome : on ne passe en effet que trois jours aux côtés du Sénéchal… Petit aparté, le coup de se servir des heures des messes en guise de début de chapitre pour que le lecteur – un peu initié à l’histoire religieuse – puisse se repérer est très originale et bien trouvée !



J’ai également apprécié le travail sur les personnages. On se prend d’affection pour un Sénéchal qui est torturé/tiraillé entre le bien et le mal. Mais par contre, pour des raisons que je ne sais pas totalement expliquer, je n’arrive pas à lui faire totalement confiance ! Sénéchal, tu nous prépares une entourloupe pour les prochains tomes ? 🙂



Gregory Da Rosa nous offre ici un monde très prometteur et très travaillé, fortement inspiré par la société médiévale, ce qui se ressent jusque dans les dialogues avec l’utilisation de mots en anciens français – notamment concernant l’habillement et l’armement. J’ai vraiment beaucoup aimé la maîtrise parfaite des termes de la part de l’auteur. J’ai eu l’occasion de discuter avec lui et, à l’inverse d’un Fabien Cerutti, par exemple, il n’est pas historien et a donc dû mener énormément de recherches et on ne peut que saluer son travail !



Le léger défaut est que ce style « médiévalisant » se révèle par moment un peu trop lourd et peut-être même contre-productif. Certains moments de description sont aussi trop longs à mon goût, mais… c’est un premier roman et un premier tome alors on ne peut que pardonner ces légers défauts !



Alors, pour finir, est-ce que je vous conseille cet ouvrage ? OUI ! Les gros points forts de cette histoire sont, sans nul doute, l’intrigue et le cliffhanger assez inattendu qui clôture ce premier tome, ouvrant de belles perspectives pour la suite ! Affaire à suivre au royaume de Méronne !
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Sénéchal, tome 1

A tes risques et périls, ce livre tu achèteras, mais si ce pas là tu franchis, point tu ne le regretteras !



Ce roman va être très polarisant sur un plan bien précis : le style d’écriture très médiévalisant adopté. Si vous ne supportez pas la traduction des premiers tomes du Trône de Fer ou de lire un livre doté de nombreuses notes en bas de page, je pense que vous allez avoir beaucoup de mal avec celui-ci. L’absence d’un glossaire, d’une carte et d’un Dramatis Personæ n’aide pas non plus.



Outre ce choix stylistique, l’écriture de Grégory Da Rosa est assez contrastée (gardez cependant à l’esprit qu’il s’agit d’un premier roman, certaines maladresses seront d’évidence corrigées dans les tomes suivants) : certains éléments sont maladroits (l’info-dump, des descriptions trop longues et trop nombreuses cassant souvent le rythme), tandis que globalement, nous avons clairement affaire à un écrivain à l’énorme potentiel, qui gagnerait beaucoup à adopter un rythme plus constant et un style un peu plus direct. J’ai vraiment adoré certains passages, ainsi que la truculence qui se dégage de certaines répliques (et dans ces là, l’utilisation du vieux français fonctionne à merveille).



Si l’éditeur parle d’un univers « d’une grande originalité », force est de constater qu’il mélange Ferrand, Jaworski et G.R.R Martin, dans une ambiance très chrétienne où les démons et les anges possèdent des royaumes sur Terre (on se croirait dans Heroes of Might & Magic !), les premiers étant confinés derrière une Muraille (tiens, tiens…) et les seconds se mêlant de la politique du monde des hommes dans une perspective très elfique que ne renierait pas Tolkien et avec un degré de cynisme qui ne déplairait pas à Poul Anderson. Rien de bien original en réalité, donc.



Le gros point fort du roman est son aspect intrigues de Cour, ainsi que l’enquête menée par le fameux Sénéchal pour trouver les félons ou les espions responsables de la série de tentatives d’assassinat visant le famille royale qui, alors que la capitale est assiégée dans le cadre d’une guerre sainte, exacerbent soudain les rivalités entre grands personnages, religieux, politiques et militaires, entre ce Sénéchal né gueux et les nobles qui le méprisent. L’enquête menée se révèle passionnante. Clairement, le tome suivant s’annonce, à ce niveau, tout à fait épique, et je serai à coup sûr de l’aventure. Et puis évidemment, l’autre gros point fort de ce livre, c’est le personnage du Sénéchal lui-même, complexe, riche, soigné, attachant, à l’ironie mordante.



Au final, si vous êtes capable de passer l’écueil du style (que certains, je n’en doute pas, apprécieront, au contraire, au plus haut point, et qualifieront de force de ce roman et pas de faiblesse) et quelques maladresses de jeunesse, voilà un roman de Dark Fantasy grim & gritty, à fort aspect politique et religieux, qui est tout à fait recommandable, sans pour autant, à ce stade, s’enflammer comme le fait son éditeur en parlant de chef-d’oeuvre. On en est proche, mais il est prématuré, à ce stade du cycle et de la carrière de l’auteur, d’employer ce terme.



Retrouvez la version complète de cette critique sur mon blog.
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Sénéchal, tome 2

Et me voici de retour à Lysimaque, la ville fleurie où je retrouve Philippe Gardeval. Rien ne va plus pour le Sénéchal son amitié avec Edouard se délite, tout se retourne contre lui et sa vie de famille perturbe sa fonction.

C'est plus violent, plus sombre, les sorties dans la ville avec un peuple affolé, ignorant, victime de rumeurs sont palpitantes. Tout en cherchant les félons et à éviter une guerre, Philippe va se retrouver confronté à ce qui pourrait bien devenir un troisième ennemi, les femmes si discrètes jusqu'à maintenant, viennent mettre leur grain de sel dans les affaires de l'état et l'une d'elle Esther de Haplen ne le ménage guère. P. 193 _ De vous à moi,Philippe, vous êtes bien piètre bretteur, et votre charisme, hélas, ne vous permettrait pas de diriger le moindre bataillon. Votre caboche est faite de tout un tas de raisonnements, d'hésitations, d'émotions, mais jamais, ô grand jamais, d'actions ni de vaillance. Nous en apprenons plus sur Philippe qui est un personnage sensible et sympathique mais il a ses défauts comme tout un chacun.

Gregory Da Rosa continue à nous raconter des histoires qui nous font passer du chaud au froid, du blanc au noir, du solide au liquide : c'est un maître de la manipulation. Nous nous retrouvons à l'instar de Philippe complètement perdus et chamboulés.

Après une première bataille gagnée, nos héros vont arroser leur victoire et Philippe va se retrouver dans une situation fort délicate. Comment va-t-il s'en sortir ?

Il est des auteurs qui savent communiquer leur passion, Grégory Da Rosa en fait partie. Sénéchal II est tout autant soigné que le premier tome, j'ai adoré.

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Sénéchal, tome 2

Un second tome dans la continuité du premier: le siège se poursuit et on continue à vivre au jour le jour même heure par heure les aventures du Sénéchal. Je dois dire que je commence à l'apprécier, à partager sa déconfiture et à grincer des dents avec les bâtons que l'on peut lui mettre dans les jambes. Les intrigues se poursuivent , les traîtres sont toujours à l'oeuvre et les ennemis aux portes de la cité.

J'ai beaucoup aimé ce second tome même si j'ai parfois eu l'impression d'un manque d'actions. Certaines scènes sont d'une descriptions tellement détaillées que l'on s'y croirait , c'est un récit vraiment immersif, la langue ajoutant le petit plus .L'auteur a vraiment le talent pour nous faire vivre son histoire et pour rendre des situations qui pourraient être banales (je pense ici par exemple au mouvement de la foule en colère) en situations désespérées et angoissantes grâce à son écriture. Les personnages s'étoffent et s'humanisent encore et l'histoire est toujours prenante.

J'ai maintenant hâte de lire la fin de cette trilogie car le suspens est à son comble et la fin laisse encore présager moultes péripéties à notre pauvre sénéchal !

Merci à l'auteur pour m'avoir offert la possibilité de découvrir les deux premiers tomes !



Challenge Mauvais genre
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Sénéchal, tome 3

De la bombe ! De la dynamite ! Ce dernier tome concernant la vie tumultueuse du sénéchal est de loin mon préféré et pour de nombreuses raisons…



J’avais trouvé que le tome 2 manquait parfois de rythme et que certaines intrigues trainaient en longueur. Eh bien ici, ce n’est pas du tout le cas, Grégory Da Rosa arrive à animer ses personnages et à donner du rythme à son histoire. C’est très dynamique et on ne s’ennuie pas un seul instant ! Sincèrement, j’ai dévoré le livre, je n’ai fait que tourner les pages car je voulais absolument savoir comment allait se dénouer l’histoire et surtout savoir ce qu’il adviendrait de notre bon vieux sénéchal !



Il y a une idée un peu loufoque qui m’est venue en tête après avoir fini ma lecture, c’est celle d’avoir fait une séance de plongée à l’envers. Je m’explique… Dès le début de ce troisième tome, on a l’impression d’errer dans les limbes, d’être dans le noir aspiré dans une spirale négative… Et puis, petit à petit, l’auteur nous accorde le droit de « remonter d’un palier » et on se doute qu’on finira par revenir à la surface… En gros, on n’assiste pas à la chute du sénéchal mais à son retour en grâce voir même en force. Et c’est très bien fait !



Ce troisième tome est également l’occasion de découvrir une nouvelle facette de la personnalité du sénéchal. Si, jusque là, nous avions côtoyés un sénéchal un peu bourru et taciturne, ici on le découvre terriblement humain et touchant. Bon ok, il n’est pas tout rose, il garde son petit côté détestable, mais moi je trouve que ça lui va bien !



Et la fin on en parle ? Je n’ai rien vu venir, en une centaine de pages, Grégory Da Rosa arrive à créer un twist tout droit sorti des enfers et qui laisse le lecteur complétement baba ! Je n’ai rien senti venir, je n’ai à aucun moment pensé que cela aurait pu arriver, c’est finement trouvé et ça remet en perspective la notion du bien et du mal, la notion de pouvoir et celle de vengeance.



Vous l’aurez compris, Sénéchal est une trilogie à lire et Grégory Da Rosa un auteur à suivre qui je pense nous réserve de belles surprises…
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Imaginales 2017 : Anthologie Destinations

Pour la neuvième année consécutive, les éditions Mnémos publient à l'occasion du festival des Imaginales d'Epinal une anthologie dont l'objectif est de rendre compte de la qualité et de la diversité de la fantasy francophone. Après s'être effacée en 2012 au profit de Lionel Davoust et Sylvie Miller (remplacés à leur tour par Jean-Claude Dunyach, puis Jean-Claude Vantroyen), Stéphanie Nicot reprend ici les rênes de l'anthologie qui subit ses premières transformations depuis sa création. C'est d'abord la fin de l'opposition traditionnelle entre deux figures phares de la fantasy. « Rois et capitaines », « Magiciennes et sorciers », « Reines et dragons »... : il est vrai qu'en huit ans les auteurs ont eu l'occasion de faire le tour d'à peu près tous les personnages et créatures emblématiques du genre. L'occasion pour Stéphanie Nicot d'initier un autre changement : l'ouverture à la science-fiction (et, probablement l'année suivante au fantastique...). L'intention est louable même si je ne peux m'empêcher d'être un peu déçue de voir la SF prendre si vite une part aussi importante dans cette anthologie créée avant tout pour faire la part belle à la fantasy (cette année se sont six textes sur quatorze qui relèvent de la SF...). Il faut tout de même avouer que l'intitulé de l'ouvrage s'y prêtait plutôt bien. Déclinée en trois thématiques faisant directement écho au festival et à l'affiche réalisée pour l'occasion par Julien Delval (destination / destin / nation), l'anthologie se découpe en trois parties bien distinctes privilégiant tour à tour l'une ou l'autre de ces approches. Seul élément immuable, le choix du sommaire qui se compose comme chaque fois d'auteurs à la carrière plus ou moins longue mais en tout cas expérimentés.



Ils sont six à avoir choisi de se pencher sur la question du destin, un thème très (trop ?) vague qui fait de cette première partie sans doute la plus faible de l'anthologie, quant bien même la plupart des textes reste de qualité. Aurélie Wellenstein (coup de cœur des Imaginales 2017) reprend dans « Bucéphale au cœur des ombres » l'un de ses animaux de prédilection (le cheval). La réutilisation d'une créature méconnue du folklore médiéval est intéressante, mais la dénonciation du fanatisme religieux pas suffisamment approfondie. G. D. Arthur met ensuite en scène la rencontre entre une jeune plongeuse et une créature des abysses dans « Ivresses et profondeurs », un texte auquel je ne suis malheureusement parvenue à adhérer ni au fond ni à la forme. Grégory Da Rosa profite quant à lui de l'occasion pour nous en apprendre un peu plus sur la création de l'univers dans lequel se déroule son premier roman (« Sénéchal »). On reste aussi dans la fantasy avec Charlotte Bousquet qui nous conte dans « La voix des renards pâles » le destin tragique d'un chamane trop orgueilleux. Un texte qui, pour une raison que je ne saurais expliquer, ne m'a guère passionné et dont la chute se révèle un peu décevante. Fort heureusement, Victor Dixen nous offre avec « La Source » un très beau texte mettant en scène la passion d'un homme pour les territoires inexplorés et dont il faut surtout saluer l'habile narration faite d'une succession de témoignages émanant de proches de l'aventurier. On termine cette partie consacrée au destin avec « L'Aiguillon de l'amour », première nouvelle de SF signée François Rouiller : une nouvelle réussie et au fort potentiel comique (même si j'ai du mal à la rattacher à la thématique...) dans laquelle un homme parvient, grâce aux nouvelles technologies, à piloter des animaux/caméra pour espionner sa voisine bronzant en tenue d’Ève dans son jardin...



La seconde partie consacrée à la thématique « nation » a manifestement moins séduit puisqu'elle ne comporte que trois textes. On poursuit dans la science-fiction avec « Chakrouar III » de Jean-François Tomas qui met en scène l'arrivée sur une planète (apparemment revenue à un niveau de développement proche de celui du Moyen-Age) d'une mission diplomatique cherchant de nouveaux alliés. Un texte efficace qui séduit surtout par l'alternance de points de vue et le ton employé, même si la chute (bien qu'inattendue) est un peu difficile à avaler. Adrien Tomas nous livre pour sa part un véritable plaidoyer pour l'écologie et imagine un futur pas si lointain dans lequel le Japon aurait complètement disparu, englouti par l'océan (« La voix des profondeurs »). Une nouvelle touchante dans laquelle la Terre reprend ses droits et qui nous interroge sur notre rapport à la nature. On doit à Stephan Platteau l'une des deux nouvelles les plus longues de l'anthologie (une trentaine de pages) mais aussi l'une des meilleures. Se déroulant mille ans avant « Manesh », « Le roi cornu » nous narre le sort du peuple des Firwanes, obligés d'entreprendre un voyage périlleux sur la mer pour échapper à la guerre. On fait évidemment très vite le rapprochement avec le contexte mondial actuel et ses millions de migrants disparus en Méditerranée après avoir été forcés de quitter leur pays. On retrouve également l'un des thèmes chers à l'auteur et déjà exploité dans « Dévoreur », à savoir l'influence faste ou néfaste des astres sur le comportement humain. Ajoutez à cela un combat spectaculaire opposant deux prétendants au trône, des créatures marines extraordinaires et un voyage sur une île peuplée de dangereuses créatures, et vous obtenez un récit captivant porté par une plume toujours aussi habile.



Dernier volet de cette trilogie, « Destinations » regroupe les nouvelles des cinq auteurs restant qui mettent l'accent sur le voyage et l'exploration. Les deux héros de Pierre Bordage n'hésitent pas, par exemple, à embarquer sur un vaisseau spatial faisant route vers l'inconnu (« Sans destination »). Un texte sympathique mais un peu court qui illustre bien que l'important n'est pas tant la destination que le voyage lui-même. Loïc Henry imagine quant à lui une Terre progressivement vidée de ses habitants, envoyés par grappe vers une planète supposément moins abîmée que la notre (« Essaimage »). L'auteur opte pour une nouvelle à chute et l'ensemble est plutôt réussi. Les personnages d'Estelle Faye ont eux aussi l'espoir d'un futur plus radieux sur une autre planète (« Hoorn »), et tant pis si le voyage se révèle plus long que prévu... L'auteur parvient comme d'habitude à donner vie à des personnages touchants (mention spéciale à Alex, sexagénaire fan de métal et de chansons de pirates) et multiplie les référence au milieu maritime, chose qui personnellement me plaît beaucoup. Avec sa nouvelle consacrée à « Jehan de Mandeville », Fabien Cerutti revient quant à lui à son univers du « Bâtard de Kosigan » et nous entraîne dans un Moyen Age fantasmé peuplé de créatures surnaturelles. L'action prend place en 1351 alors que Jehan de Maneville entreprend un périlleux voyage à la demande de la comtesse de Champagne afin d'aller délivrer un message aux Elfes de jade résidant dans les forêts d'Orient. Au programme : une traversée mouvementée de l'Europe et de l'Asie, des combats, des trahisons et surtout des rencontres avec des créatures étonnantes. Une vraie merveille ! Pari également réussi pour Lionel Davoust qui signe avec « Une forme de démence » une très jolie nouvelle s'interrogeant sur le rapport entre un auteur de fantasy et son univers sur fond de paysage islandais. Touchant et surprenant jusqu'à la fin.



Cette neuvième anthologie des Imaginales fait incontestablement partie des bons crus et permet de faire plus ample connaissance avec la plume et les univers de quatorze auteurs plus ou moins inspirés par la thématique certes très vaste de cette année. Si j'ai personnellement été plus sensible aux nouvelles de Victor Dixen, Stephan Platteau, Fabien Cerutti et Lionel Davoust, tous les textes valent le coup d’œil, qu'ils mettent à l'honneur la fantasy ou la science-fiction. Rendez-vous l'année prochaine !
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Sénéchal, tome 2

200 pages laborieuses, et puis…



Dans ce deuxième tome schizophrène de la saga Sénéchal, 200 pages très, très laborieuses et pétries de défauts divers sont suivies par une seconde partie prodigieuse d’intensité, d’immersion, d’intelligence, faisant preuve de formidables qualités d’écriture, qui prouve bien que Grégory Da Rosa est un auteur à suivre, capable, lorsqu’il fait les bons choix stylistiques, de tutoyer les sommets réservés aux Maîtres, qu’ils se nomment Jaworski ou Gemmell. Malgré tout, on espère qu’il tiendra compte des retours de son lectorat pour proposer, avec le tome 3 et sa future production, quelque chose qui atteint le même niveau de qualité et d’intensité d’un bout à l’autre d’un livre.



L'argumentaire (très) détaillé se trouve sur mon blog.


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