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Citations de Greil Marcus (25)


Les Sex Pistols ont été à la fois un coup de fric et un complot culturel, lancé pour changer le business de la musique et tirer profit de ce changement - mais Johnny Rotten, lui, chantait pour changer le monde.
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Dada est la seule caisse d'épargne qui paye ses intérêts dans l'éternité.

(Dada = les dadaïstes)
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Greil Marcus
Acteur, on se cherche soi-même, comme on cherche à combler les aspirations de tous ceux qui ont moins de courage que soi, en sachant qu’échouer dans sa propre quête revient à trahir tout le monde.
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[A propos de la chanson Like a Rolling Stone] : En une minute et demie, le temps d'un couplet et d'un refrain, il s'est produit plus de choses que dans n'importe quelle autre chanson écrite cette année là.
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« Sam [Phillips] est cinglé », déclara [Jerry Lee] Lewis à John Grissim bien des années plus tard.
« Piqué des hannetons. Il est comme moi, il ne raisonne pas. Qui se ressemble s’assemble. Il nous a tous engagés pour foutre la merde dans le monde. Et c’est ce qu'on a fait. »

[En mémoire de Jerry Lee Lewis, décédé hier à 87 ans.]
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Les vraies énigmes ne peuvent pas être résolues, mais elles peuvent devenir de meilleures énigmes.
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"Il faut que je parle à un garçon qui s'appelle Elvis Presley", disait la principale d'un lycée londonien en 1956, "parce qu'il a gravé son nom sur tous les pupitres de l'école."
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Dans la société moderne, les divertissements avaient pris la place des loisirs. Tout le potentiel des libertés possibles était remplacé par la fiction d'une fausse liberté : j'ai assez de temps et d'argent pour voir tout ce qu'il y a à voir, tout ce qu'il y a à voir les autres faire. Parce que cette liberté était fausse, elle était insatiable, elle était ennui.
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Disciple de Kandinsky - et émule de Thomas Müntzer, Bakounine et Kropoktine - Hugo Ball était toujours écartelé entre la profanation de l'autorité et l'humiliation devant elle. Ayant fait l'expérience des narcotiques en 1915, il écrivit dans son journal : "Je peux m'imaginer qu'un jour je me mette à rechercher l'obéissance autant que j'ai goûté à la désobéissance : Jusqu'à la lie."
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La musique cherche à changer la vie ; la vie continue ; laissant la musique derrière elle, et c'est ça qui est intéressant.
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Dylan demanda à Bloomfield de lui trouver un groupe. Accompagné d'Al Kooper, Bloomfield recrute le batteur Sam Lay et le bassiste Jerome Arnold, venus du groupe de Butterfield, et le pianiste Barry Goldberg. Ils répétèrent toute la nuit. Le soir suivant, le 25 juillet, ils montèrent sur scène. "Je portais un Levi's, une chemise à col boutonnée et une veste", raconte Bloomfield. "Les noirs de Butterfield Band portaient des chaussures dorées et testaient d'autres styles de fringues pas encore à la mode. Dylan portait des habits de rocker : une veste de cuir noir, une chemise jaune sans cravate. Et il avait une Fender Stratocaster. Il avait l'air d'un personnage tout droit sorti de West Side Story.
" Le public le hue, lui crie de jeter sa guitare électrique", rapportait Nelson à l’époque. Il y avait des sifflets et des hurlements et des cris et des acclamations. Le groupe joua un féroce "Maggie's Fram", avec Bloomfield en éclaireur, et un fracassant "Phantom Engineer", une chanson qui allait revenir sous un autre titre et une forme totalement différente sur Highway 61 Revisited. Entre les deux, se trouvait "Like a Rolling Stone", déjà sur toutes les radios, et échappant donc à ses créateurs. Ils ne parvenaient pas à trouver la chanson. Elle se traînait et gémissait, jusqu'à ce qu'elle revienne finalement à ses origines, une valse, jusqu'à ce que Dylan cesse de la chanter et commence à la déclamer comme si c'était un discours. Musicalement, ce fut un non-événement. Mais du point de vue scénique, après la troisième - et-au-dessus-de-la-ceinture- apparition d'Elvis au Ed Sullivan Show en 1957, et à la première des Beatles dans cette même émission en 1964, "Like a Rolling Stone" est peut-être l'événement le plus chroniqué de l'histoire de la musique populaire moderne.
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Quand Johnny chantait on entendait ses cordes vocales crisser
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Le punk ne sonnait pas d'une façon musicale mais sociale : en quelques mois brefs, il s'affirma comme un nouvel ensemble de signes visuels et verbaux, signes qui étaient à la fois opaques et révélateurs, selon les points de vue.
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La question de l'ascendance dans la culture est fausse. Toute nouvelle manifestation culturelle réécrit le passé, transforme les vieux maudits en nouveaux héros, les vieux héros en personnes qui n'auraient jamais dû naître. De nouveaux acteurs fouillent le passé à la recherche d'ancêtres, parce que l'ascendance est la légitimité et la nouveauté le doute - mais à toutes les époques des acteurs oubliés émergent du passé non comme des ancêtres mais comme des proches.
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A Altamont en 1969, alors que les Rolling Stones jouaient et qu'un homme était poignardé et battu à mort à coups de pied au milieu de la foule devant la scène, je n'avais ressenti que du dégoût et de la distance. Les symboles de paix que les gens exhibaient étaient presque toujours aussi laids que la violence elle-même. Ils n'affirmaient rien d'autre que la primauté des symboles. Les mêmes gens qui arboraient ces symboles poussaient et grognaient pour un petit morceau de sol.
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Le nihilisme peut trouver sa voie dans l'art, mais jamais son accomplissement.
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En terme d'écriture, ce qui distingue "Like a Rolling Stone" tient entièrement dans ses premiers mots. C'est peut-être la seule chanson folk ou pop commençant par "Once upon a time..." qui d'un seul coup emmène l'auditeur dans un conte de fées, loin de la radio que vous écoutez dans votre voiture ou de la platine vinyle chez vous, exigeant soudainement que tous les événements dérisoires qui composent la chanson et toutes les petites misères de votre vie qu'elle révèle soient désormais compris comme des éléments d'un mythe, d'une histoire bien plus grande que la personne qui chante ou que celle qui écoute, une histoire qui existait bien avant elles et qui se poursuivra une fois qu'elles auront disparu.
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Cette nuit là, dans la salle où les Grammy Awards étaient remis, la prestation de Dylan indiquait que la vraie vie était ailleurs, qu'elle était dangereuse, un train fou lancé à toute vitesse dans lequel vous vous trouviez, avec ou sans billet, que vous étiez condamné à descendre au terminus, peu importe la destination que vous aviez souhaité rejoindre en vous levant ce matin.
Cette nuit là, une chanson que Bob Dylan avait écrite presque trente ans plus tôt était jouée pour la première fois. Et de la même manière, cette nuit-là, elle était jouée pour la dernière fois.
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How many roads must a man walk down
Before you call him a man?
How many seas must a white dove sail
Before she sleeps in the sand?
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... Le jeune John Lennon urinant depuis son balcon à Hambourg sur une procession de nonne ("baptisons-les"), les Sex Pistols disant "fuck" à la télé. Dada signifiait un acte gratuit charmant soumis à quelque hommage futur de l'histoire de l'art - Le contraire du peu charmant acte surréaliste le plus simple...
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