Guides bleus

L’histoire du chien Hachikô

Un professeur d’université qui habitait non loin de la gare de Shubaya avait un chien nommé Hachikô. Chaque matin, celui-ci accompagnait son maître jusqu’à la gare et, le soir, venait l’attendre au même endroit. Un jour de 1925, le professeur mourut dans un accident. Durant neuf années, le chien continua de venir tous les soirs à la sortie de la gare. Lorsqu’il mourut à son tour, en 1935, on l’enterra auprès de son maître au cimetière d’Aoyama. Cette belle histoire fit la une des journaux, et une collecte fut organisée pour édifier, devant la gare, une statue du chien fidèle. Mais celle-ci ayant été fondue pour les besoins de la guerre, on en fit une nouvelle en 1948.
C’est aujourd’hui un point de rendez-vous populaire, une sortie de la gare porte le nom du chien. Du fait même de ce succès, il est difficile d’apercevoir la petite statue au milieu de la foule, et seul le hasard permet d’y retrouver la personne avec laquelle on a rendez-vous.

Le Xe siècle constitue pour Rome l'un des plus tristes chapitres de son histoire. La tiare pontificale fait l'objet des rivalités des grandes familles nobles, qui assurent l'élection de leurs enfants et n'hésitent pas à recourir à toutes sortes d'intrigues. La famille des comtes de Tusculum a ainsi dominé la papauté de 904 à 963 avec la dynastie des Théophylacites, grâce aux alliances de ceux-ci et malgré leurs mœurs dissolues, qui ont valu à leurs règnes le nom de "pornocratie pontificale".
Page 85

Icônes du Soleil-Levant

Visage fardé de blanc, chignon élaboré, nuque dégagée et kimono de soie parfaitement sanglé, les geishas sont des artistes qui incarnent à elles seules tout le raffinement nippon. Elles ne sont plus qu’une centaine, vivant pour la plupart à Kyôto dans le quartier de Gion. Dames de compagnie cultivées, elles y animent des soirées, charmant et séduisant par leur esprit les clients et des invités privilégiés qui en retour, observent une certaine retenue.
Tout d’abord maiko, c’est-à-dire « élève geishsa », elles suivent un long apprentissage artistique auprès de leurs paires ou dans une école. Devenue des artistes accomplies, elles savent jouer des shamisen (instrument à trois cordes pincés) ou du taiko (tambour traditionnel), manier la poésie des haïkus. Elles connaissent aussi bien le théâtre nô que la cérémonie du thé, l’art de la calligraphie, celui de la composition florale, et développent souvent un goût pour la littérature.
Au XIXe s., les premiers Occidentaux eurent la maladresse de confondre ces femmes distinguées, très respectées au Japon, avec des courtisanes et des filles de joie. À l’aube de IIIe millénaire, les geishas apparaissent comme les plus précieuses icônes de l’héritage culturel japonnais.

Le parc de la Paix*** (Hiroshima)
(Hiroshima heiwa kinenkan kôen)
Ici se trouaient les quartiers de Najkajima et de Sarugako-chô où vivaient une population bigarrée d’acteurs de théâtre nô, d’artisans et de petits commerçants. Proche de l’hypocentre de l’explosion, toute la zone fut volatilisée. Aujourd’hui ce parc paisible et vert est parsemé de monuments commémoratifs dont le mémorial des Enfants pour la paix (à l’entrée N.–E.). À travers le parc résonne, tel un tocsin, la cloche de la Paix (au N.). Au centre, les noms connus des victimes sont inscrits sur un cénotaphe en face duquel se consume une flamme appelée à ne s’éteindre que lorsque du démantèlement de la dernière arme nucléaire du monde.

Des sujets tabous
Si vous voulez vous faire des amis et acquérir une position au Japon, ne lancez jamais une conversation sur le thème des yakuzas, car ils ne sont pas sensés exister!
De même, évitez les conversations sur les mérites, ou les inconvénients, du système impérial, les parias (burakumin) et la Seconde Guerre mondiale (officiellement, le Japon était une《victime de guerre》). La plupart des Japonais sont très sensibles à tout ce qui ressemble à une critique, notamment si elle est justifiée; mieux vaut donc s'abstenir.

Une visite détaillée de Rome demande un minimum de deux semaines.
Il serait bon de consacrer caque jour la matinée à une des promenades décrites ci-après et l'après-midi à une excursion dans les environs.
Nous avons présenté les itinéraires de Rome en deux groupes : ceux du centre même de la ville (1à8 inclus) doivent être parcourus à pied, les monuments, églises et musées y sont nombreux et les points de stationnement pour auto impossible à trouver devant chacun des édifices décrits.
On a d'ailleurs ainsi une vue plus complète de la ville et les distances sont relativement courtes.....

Quintin (hôt : du commerce et des voyageurs), ch.-l. de c. de 2450 hab., est à 1,5 k. N.-O. de la gare. La ville étagée en amphithéâtre est baignée par le Gouët, qui y forme un bel étang, présente un coup d’œil pittoresque, ses rues tortueuses ont un certain nombre de maisons anciennes.
La fondation de Quintin est attribuée à un comte Geoffroy, qui se croisa en 1248.
En 1347, les paysans battent les anglais et ramènent dans la ville 250 prisonniers que les bouchers et les charcutiers massacrent.
Enlevée en 1592 par les ligueurs du duc de Mercoeur, la ville fut reprise peu après, par un hardi coup de main d'un gentilhomme nommé La Giffardière.
Le 19 juillet 1795, une troupe de 1200 chouans, détachée de Quiberon, déboucha de la forêt de Lorges et se présenta devant Quintin, dont elle réussit à faire sortir la garnison républicaine.
Glais Bizoin (1800-1877), homme politique, est né à Quintin.
La route de la gare longe, en entrant en ville, une promenade plantée d'arbres avec un calvaire moderne à son extrémité. On traverse le Gouët, à sa sortie de l'étang et l'on voit le vieux château qu'on ne visite pas. Démoli après les guerres de la ligue, il fût rebâti en 1662 par Amaury de Gouyon. De cette reconstruction, inachevée, il subsiste un pavillon dont l'architecture rappelle le palais du Luxembourg à Paris. Les autres bâtiments, au N. de la cour, ont été élevés vers 1775 par le vicomte de Choiseul.
Près du château s'élève le monument aux morts de 1914-1918, œuvre de Le Goff père....
(extrait du volume paru aux éditions "Hachette" en 1924)

On peut, en Inde, parler facilement de tous les sujets politiques, de religion, de capitalisme, de socialisme, de la gauche, de la droite, du syndicalisme, etc. : les gens le font chaque jour entre eux. En revanche, il est une question politique que l'étranger se doit de ne pas poser d'emblée à quelqu'un qu'il ne connaît pas bien : s'enquérir de la caste de son interlocuteur.

Jajce, petite ville de 10 000 hab. environs est située à 380 m d'alt au confluent de la Vrbas et de la Pliva, créant une chute d'une trentaine de mètres.[.......................].
Visite de la ville (comptez 1 h). - Peu après être entré en ville, vous remarquez, à g. après le Turist Hotel, la Medvjed Kula, puissante tour cylindrique du début du XIVe s ; en franchissant sa porte, vous atteignez le campanile en style roman et gothique de l'église Saint-Luc, où fut couronné, en 1461, le dernier roi bosniaque.

L'Egypte est un don du Nil. La plus célèbre définition de ce pays est donnée par l'historien grec Hérédote, qui parcourut l'Egypte en 450 avant J.C.
Elle reste vraie à notre époque : la construction du barrage d'Assouan, qui régularisa le débit des eaux, n'eut d'autre but que d'arracher l'Egyspte à son éternelle dépendance à l'égard du Nil et de ses crues capricieuses.