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Critiques de Guido Crepax (45)
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Dr Jekyll et Mr Hyde BD - Le tour d'écrou - L..

"Crepax dessine les plus belles fesses de l'histoire de la bande dessinée, et je m'y connais en bande dessinée"

Préface signée Wolinsky



La plus petite des pudeurs gâche le plus grand des plaisirs

alors Casanova se lâche dans ses plus vils désirs

textes Inspirés de Robert Stevenson, James Henry,

Edgard Allan Poe et Giacomo Casanova dans Histoire de ma vie

Etranges excoriations, multiples positions

pages collées, bande à part, qu'aucun filou, polisson

Perdre tous ses sens, suivez la flèche, le sex-tend

sexes pas triés, jambes en l'air, fin de partie ,s'exit-temps

Tête bêche , dard-dard, il sex-crime

par les dessins érotiques, Crepax sexe-prime



pour lecteur averti



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L'astronef pirate

Je suis tombée sur cette B.D totalement par hasard à la bibliothèque. La couverture m’a immédiatement tapé dans l’œil et je suis assez friande de B.D rétro. Je me suis donc jetée dessus. Et pourtant, je dois avouer que je ne connaissais pas du tout Guido Crepax. En me renseignant un peu sur l’auteur, j’ai appris qu’il est très réputé, notamment pour ses B.D érotiques avec son héroïne Valentina et des adaptations d’œuvres de Sade, Von Sacher-Masoch ou encore Bataille. Il a œuvré dans de nombreux autres registres et a été plusieurs fois récompensé pour son travail notamment en étant « nommé » au Temple de la renommée Jack Kirby en 2001. C’est donc une sacrée lacune que je comblais avec cet « astronef pirate ». La préface d’Antoine Roux, traducteur de B.D, n’est pas tendre avec cette œuvre. Tout en n’oubliant pas de dire qu’il s’agit d’un ouvrage écrit en début de carrière, le préfacier et traducteur se montre peu indulgent, évoquant notamment des dialogues insupportables. Cette sévérité est à mon avis assez injuste.



Il est vrai que « l’astronef pirate » est très inabouti. Le scénario part un peu dans tous les sens et manque d’un arc narratif clair. Les dialogues sont parfois un peu lourds mais rien de rebutant non plus. Mais malgré ces défauts liés, sans doute, au fait que l’auteur l’a écrite à ses débuts, cette B.D a aussi pas mal de qualités non négligeables. Tout d’abord, l’auteur fait preuve d’une belle imagination pour créer un univers personnel et original. Il y a beaucoup de très jolies idées dans « l’astronef pirate ». Je pense par exemple à ces astronautes vêtus de combinaisons ressemblant à des armures de chevaliers. Et puis, le dessin de Crepax est vraiment très agréable à l’œil. Simple, épuré et élégant, il sait aussi se faire plus détaillé pour certaines planches.



Si cette œuvre n’est pas aboutie, elle m’a tout de même fait passer un bon moment et m’a donnée envie de lire d’autres B.D de Guido Crepax.



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Frankenstein : Suivi de Dracula

Reçu lors du dernier Masse critique, je tiens tout particulièrement à remercier, une fois encore, Babelio ainsi que les éditions Actes Sud pour m'avoir envoyé ce magnifique ouvrage. Certes, j'avais déjà lu (et même vu et revu lors de ses nombreuses adaptations cinématographiques) il y a quelques années de cela le célèbre ouvrage "Dracula" de Bram Stoker et "Frankenstein ou la Prométhée moderne" 'abrégé ici en "Frankenstein" de Mary Shelley, mais quel plaisir de les voir tous deux réunis dans ce magnifique album et mis en images. Non seulement les romans m'avaient ravis, les films enthousiasmés et comme on le dit si bien , jamais deux sans trois, cette adaptation en bande dessinée m'a comblée.



Guido Crepax a su rendre, grâce à ses superbes dessins en noir et blanc, tout le drame des deux histoires, aussi bien pour "Dracula" que pour "Frankenstein.

Il a su conservé ce côté épistolaire propre aux romans, ce qui permet au lecteur de vivre les événements en même temps que la personne destinatrice de la lettre et, de ce fait, de se sentir impliqué.

Il n 'est peut-être pas nécessaire que je vous fasse un résumé de ces deux histoires car qui ne les connaît pas, ne serait-ce que de nom ?

En tous cas, si ce n'est pas le cas, je vous invite vivement à les découvrir ainsi que cette ouvrage dont je fais la critique ici.



La seule chose qui m'a dérangée (et qui est d'ordre technique, d'où le fait que je n'ai pas attribué la note maximum à cet ouvrage) est le sens de l'écriture avec des phylactères assez inclinés voire même parfois complètement mis à l'horizontal, ce qui m'a un peu gêné dirais-je pour le confort de lecture, étant de temps à autre obligée de tourner l'ouvrage pour ne pas avoir trop mal au cou...mais encore une fois, cela n'est qu'un infime détail alors je ne peux que vous recommander cette lecture !



Ah oui, j'oubliais, je voudrais retranscrire ici la dernière réplique que la créature de Victor Frankenstein adresse à l'explorateur Walton et que je trouve particulièrement belle et attendrissante :

"Mon coeur était fait pour ressentir amour et compréhension...Mon malheur m'a obligé à haïr et à faire le mal...Le Mal pour moi est devenu le Bien.

...Mes crimes m'ont abaissé à un niveau inférieur à celui de l'animal le plus abject...

Les anges déchus deviennent les démons du Mal !

Vous me haïssez mais votre mépris ne peut égaler celui que je ressens envers moi-même !"
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Frankenstein : Suivi de Dracula

La couverture est d’un rouge sang que je sucerai bien ton cou, ma belle. Non, je ne vogue pas sur la vague du vampirisme pour croquer ta chair et sucer ton sang. Je revisite mes classiques. Heu, je devrais enlever le « re » n’ayant pas lu le roman culte de Bram Stoker. Il était donc temps de me dépuceler dans ce monde suceur de sang et qui mieux qu’un grand nom de la bande dessinée érotique italienne. Départ pour la Transylvanie. Guido Crepax au dessin. Et quel trait, tout en finesse. Du crayon noir, ambiance gothique noir, les regards noirs, des cercueils et de la terre noire, des poils pubiens noirs et de belles fesses rondes. Rien que d’y penser j’ai l’échine qui frissonne et les dents qui poussent. Venez, belles et jeunes vierges, que je vous croque un peu de votre suc.



Vu de mon ignorance totale en matière de vampire, je ne retiens que les vierges. Beau dessin, subtil comme je l’aime. Finesse et délicatesse malgré la noirceur. L’histoire en elle-même est juste une histoire épistolaire au début avant de prendre les amarres pour la Transylvanie et ces châteaux si mystérieux dans la nuit noire, obscure et complète. Noir, c’est noir, il n’y a plus d’espoir… Si. L’espoir, ce sont les vierges qui me l’apporteront, parce que je te rappelle que le gars qui dessine est adepte de quelques sévices bien connus des bédéphiles érotiques.



Après avoir sucé le sang de la dernière vierge présentée, voilà qu’un monstre sonne à la porte du manoir. Frankenstein en personne. Le teint blafard, la mine triste, on dirait mon portrait. Mais là-encore, je retiens plus la qualité du trait, et la délicatesse des traits des personnages, monstre froid avec une pointe d’humanité dans le regard, plutôt que l’histoire. Trop courte, comme souvent dans l’adaptation d’un roman en sa version BD, mais cela n’empêche pas de voir ce Frankenstein entouré de belles naïades à genoux prêtes à laisser assouvir leur fantasmes les plus érotiques.



Pour ceux qui n’ont pas pris le temps de me lire en détail, j’aboutis donc à cette conclusion : un bien bel ouvrage de chez Actes Sud (pour lesquels je remercie ainsi que Babelio et leur masse critique), lourd et conséquent qui vaut essentiellement pour son graphisme et pour se donner envie de lire la version originale littéraire ou d’aspirer le suc intime d’une vierge.

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Justine et l'histoire d'O

Justine et histoire d o deux classiques de la littérature interdite revues par un grand maître de la bande dessinée érotique.une rencontre qui grâce à Guido Crepax et a son style inimitable va faire entre les classiques de la littérature érotique a l âge adulte. 👍
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Justine

Juliette et Justine a la mort de leurs parents sont chassé du couvent. Juliette va se lancer dans une vie de débauche.va faire fortune, alors que la vertueuse Justine va se retrouver en prison pour avoir refusé les avances de son employeur.

Guido crepax dessine leurs aventures pour montre plus grand plaisir. pour public adultes.
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Emmanuelle (BD)

Comme c'est dur pour moi de critiquer une BD. Je n'y connais rien du tout. Et en plus, je ne sais pas comment apprécier le 9ème art.

Cette Emmanuelle-ci m'est apparue différente de celle de mes souvenirs adolescents, lorsque je regardais en douce le film de minuit. (Eh oui, à l'heure des premiers émois sexuels, Emmanuelle était la grande soeur, l'amie, l'amante, l'amoureuse de nombreux jeunes inquiets, aux hormones en éveil).

Cette Emmanuelle-ci, dessinée par Bruno Crepax, est directe, brute, insatiable et peu romantique.

Le dessin est vif, précis, émouvant, excitant mais trop brouillon parfois. Le mélange de rêve et de monde réel m'a perturbée. Le sens de l'histoire est difficile à suivre.

Troublée, je l'ai été à la lecture ce cette BD mais subjuguée et transportée, non. Dommage.

Cela reste une belle découverte sans être un coup de coeur.
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Dr Jekyll et Mr Hyde BD - Le tour d'écrou - L..

Mea Culpa, je ne connaissais pas Guido Crepax, mes lacunes sont désormais comblées, merci pour cela à Babelio, aux masse critiques, et aux éditions Acte Sud Bd, très rapides dans l’expédition.

Les lecteurs de presse français ont découvert Crepax dans les années 70 par le biais de Charlie hebdo dans lequel il publiait sous la direction de Wolinski. Si vous avez été séduit par ‘’les plus belles fesses de la bande dessinée’’, alors vous avez dû repérer Crepax.

Les fesses sous tous leurs angles ne font pas exception dans ce recueil, particulièrement dans Docteur Jekyll et Mr Hyde, et évidemment dans Histoire de ma vie de Casanova. Dans le premier, Hyde, le double de Jekyll, n’a aucune inhibition. Qui dit amoral, dit…des pages de dessins érotiques, qui semblaient même au début de l’histoire, déconnectées du récit, avant que le narrateur explique la particularité de Hyde.

Dans les histoires qui se prêtent moins aux scènes de sexe, les dessins de femmes, vivantes ou mortes, restent néanmoins fort sexys, tout le monde n’est pas capable de rendre séduisante la posture d’une jeune fille assassinée et enfilée à l’envers dans un conduit de cheminée.

Ces adaptations sont inspirées par les auteurs d’origine, certes, mais l’imagination débridée de Crepax les revisite parfois très librement. Un recueil à ne pas mettre entre toutes les mains, jeune public s’abstenir !!!

Il va falloir maintenant que je relise Le Tour d’écrou (dans sa version originale), je n’avais aucun souvenir de personnages aussi ...inspirés.

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Emmanuelle, Bianca et Vénus à la fourrure

wanda l héroïne de la venus à la fourrure. Emmanuelle sex symbole des années 70 et Bianca une création personnelle de Crepax réunis en un seul volume d'une subtile maitrise du dessin par un grand maître de la bd érotique.

un vrai régal 😋 visuel.👍

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Histoire d'O

Contrairement à certains avis de babéliophiles, j'apprécie plutôt les dessins de Guido Crepax qui sont assez évocateurs en restant stylisés. Mais effectivement, dans cette bande dessinée adaptant le roman « histoire d'O » de Pauline Réage, publié en 1954, on a l'impression que c'est toujours un peu pareil, comme si les scènes, voire les planches, étaient répétées. D'ailleurs, la bande dessinée est très longue, un peu trop longue à mon avis, comme le roman, d'autant plus qu'elle est très lourde ce qui rend la lecture un peu difficile car il faut qu'elle soit posée.

Ceci-étant, la première partie, autour de l'enfermement à Roissy, raconte l'histoire d'une femme soumise à la volonté d'un homme, alors qu'elle est libre. Ce choix est surprenant aujourd'hui mais il s'explique par la volonté d'O d'aimer jusqu'au don de soi en acceptant la cruauté de ses tortionnaires.

Dans les années 50, c'était quand même assez fort de raconter les fantasmes féminins (même si ce n'est pas présenté comme ça) comme si le carcan du sado-masochisme (qui était un type de pratiques sexuelles non institutionnalisé à l'époque) était la seule alternative à la passion folle. Alors, jusque-là, ça marche bien, et l'histoire a une puissance érotique indéniable.

Ça se gâte vers la fin car un tas de situations et de personnages nouveaux viennent embrouiller le message et rendent l'histoire confuse, alors, qu'a priori, la BD devrait être une présentation simplifiée du roman.

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Bianca

Un gigantesque trip sous acide, voila à quoi me fait penser Bianca. Cette intégrale regroupe l’ensemble de ses voyages oniriques. Pensionnaire dans une institution pour jeunes filles, Bianca plonge chaque nuit après s’être endormie dans un monde où elle passe son temps à se faire attacher, fouetter, caresser, déshabiller ou trainer en laisse. Bianca la soumise est souvent à quatre pattes, Bianca la mutique est une proie entre les mains de celles et ceux qui usent et abusent de son corps, mais Bianca la docile ne serait-elle pas, au final, celle qui mène la danse ?



Guido Crepax a commencé sa carrière en illustrant des pochettes de disques de jazz. Son récit ressemble à une grande impro musicale aussi spontanée qu’incontrôlable laissant l’imaginaire prendre le pouvoir. Sorti en 1970, le premier album de Bianca a tout du délire psychédélique mâtiné de sadomasochisme et saupoudré d’une belle dose de saphisme.



Autant l’avouer, je n’ai pas vraiment compris le but de ce délire. Bon, ok, je n’y ai même rien pigé du tout. Mais on s’en fiche. Car l’essentiel est ailleurs. Dans le noir et blanc élégant et ultra sophistiqué d’un maître de la bande dessinée érotique mais aussi et surtout dans la plastique d’une héroïne à la classe folle. Bianca aimante les regards, elle est le seul et unique centre d’attention, tout ce qui gravite autour d’elle n’est qu’accessoire, tant les personnages secondaires que les décors et l’histoire elle-même.



Loin d’une pornographie gratuitement bestiale, Crepax privilégie la suggestion et l’esthétique, menant sa barque en toute liberté pour créer un univers délicieusement sulfureux. Culte et incontournable pour les amateurs du genre.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Dr Jekyll et Mr Hyde BD - Le tour d'écrou - L..

Un très bel album atypique paru aux éditions Actes Sud. La plume de Crepax est nette, efficace, intrigante. Son découpage intelligent fait sens et emporte le lecteur. L'érotisme du dessin sert l'amoralité.

Par contre, en choisissant un angle (très) précis, Crepax oublie l'ambiguïté et la subtilité des différents récits et ne nous présente "que" un résumé illustré et adulte... Je reste donc sur l'impression "waouw avec un sérieux gout de trop peu".
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Darwin : Cinq ans autour du monde

Après L’histoire de France en bandes dessinées, Larousse avait sorti cette découverte du monde à la toute fin des années soixante-dix. Ce tome rassemble deux explorations du dix neuvième siècle : la découverte (ou plutôt la formalisation) de l’évolution des espèces par Darwin, suite au voyage du Beagle, et la découverte de l’intérieur de l’Australie au fur et à mesure de l’expansion coloniale britannique.

La partie du consacrée à Darwin est franchement ratée. Le dessin de Guido Crepax est une horreur : peut-on rendre hommage à la nature avec ces gribouillis ? Le scénario se contente de baliser l’itinéraire de Darwin d’événements ponctuels, sans expliquer l’avancée de sa pensée. Il y a certes quelques flashs, mais pas de progression d’ensemble. Le diptyque consacré à Darwin par Clot & Bono dans la collection Explora est cent fois plus intéressant.

La seconde partie sur le cinquième continent - la traversée de l'Australie bénéficie elle d’un dessin plus standard d’Eduardo Coelho, bien dans la lignée de L’histoire de France… La trame reste chronologique, mais instruit sur les différentes étapes de l’avancée occidentale en Australie. Des bagnards aux chercheurs d’or… Avec de grands absents : les aborigènes, dont on ne rappelle la présence que par opposition.

Si la partie sur Darwin est aujourd’hui dépassée, la lecture de la seconde partie comme introduction à l’histoire de l’Australie reste valable.
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Sexe & BD Les interdits de la BD érotique

Second volet de ce spécial sexe et BD du magazine "Beaux arts" - Bien sûr à réserver aux adultes.

Des retours historiques sur l'érotisme en bande dessinée agrémentés d'images , de dessins, d'interviews On retrouve les grands du genre : Crépax, Milo Manara,..

Et, 8 récits complets.
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Emmanuelle (BD)

vagues souvenirs oniriques de mon adolescence troublée
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La Vénus à la fourrure

La Vénus à la fourrure est un texte majeur sur la soumission érotique adapté en bande dessinée par Guido Crepax.

Leopold von Sacher-Masoch donna malgré lui son nom au masochisme après avoir rédigé, en 1873, le contrat de soumission qui le lie à Wanda, sa femme, dans un cycle romanesque dédié à l'amour. Il ne se doutait pas qu'il créait un mythe moderne.

En 1984, Guido Crepax adapte cette fable psychanalytique, qui révèle comment l'on devient volontairement l'esclave d'une femme.

Cette nouvelle édition, que j'ai empruntée à la bibliothèque après avoir vu l'excellent film de Roman Polanski, montre l'élégance intemporelle de Crepax, mort en 2003.

L'histoire est simple : des scénarios de soumission entre un homme, qui joue les valets, et sa femme sadique et dominatrice. En une succession de chapitres courts, à la fois mélancoliques et sulfureux, la relation perverse évolue, la violence atteint les limites du jeu et les sentiments des deux époux éclatent, progressent, se transforment.

Au final, bien plus qu'un bel album de fesses, La Vénus à la fourrure décrit une histoire de masochisme mais aussi une histoire d'amour.

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Bianca: Une histoire excessive

Un album tout en noir et blanc qui comprend quatre histoires dont une se déroule à Odessa en 1905. On a l'impression de lire une bande dessinée sous ecstasy. Mais à part pour les amateurs de fouets, châtiments, douleurs et autres soumissions ou asservissements, je ne vois pas qui peut apprécier ce genre.
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L'Homme de Harlem (Un Homme, une aventure)

J'ai pris cette bande dessinée à la bibliothèque car je l'ai intégré à ma liste "Quand le jazz fait des bulles ou le jazz en bande dessinée !" et je ne l'avais pas lu.

Au départ, j'ai trouvé les dessins plutôt moches bien que j'apprécie en général ce que fait Guido Crepax. L'histoire commence par un match de boxe alors je me suis dit que ça n'allait pas me plaire du tout et je n'ai pas bien compris le rapport entre la boxe et le jazz. Je croyais que c'était un élément de contexte New-yorkais.

Et puis, miracle, j'ai complètement adhéré à la suite. Dés que Lincoln, contrebassiste de jazz, est comparé à un boxeur parce qu'il casse la figure à un gangsters pour sauver Polly, prostituée blanche alors que Lincoln est noir, l'histoire devient passionnante. C'est celle de la ségrégation américaine, qu'elle soit raciale ou de classe, et de la rencontre de deux personnages qui veulent s'en sortir.

Ce qui est très fort, c'est la ponctuation musicale avec des dessins en noir et blanc qui viennent rythmer l'histoire et qui évoquent des standards de jazz.





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La Vénus à la fourrure

Beaucoup plus crue que le roman qu'elle prend pour base, cette BD vous propose de découvrir les coulisses du roman selon Guido Crepax. 🧐



Le roman de Sacher-Masoch est écrit dans un style extrêmement classique, légèrement pompeux et infiniment suggestif, le tout parsemé de références mythologiques plutôt érudites : ce qui était une réelle révolution de ton et de sujet pour son époque peut sembler légèrement désuet et infiniment chaste un siècle et demi plus tard ! 😌



La BD offre donc une rupture très nette. Le scénario est centré sur les scènes explicites de disputes et réconciliations entre les deux amants. Exit l'introduction et la rencontre, exit le contexte et la grande majorité des péripéties de l'intrigue. Crepax vous montre ce que le roman refusait de vous laisser voir. La subtilité s'efface et La Vénus s'illustre sans filtre, tellement nue qu'il nous manque une partie des sous-titres... 🤔



Un choix audacieux. 🧡
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Histoire d'O

Une jeune femme amoureuse accepte un jour d'être initiée aux pratiques sexuelles sadomasochiste dans un château de Roissy. Elle est donnée chaque jour à des hommes qui la fouettent, la soumettent, des maîtres qui la violentent, la contraignent, l'utilisent. Elle se plie à tous leurs désirs, se soumet à toutes leurs violences.





La bande dessinée adaptée du roman de Pauline Réage (Dominique Aury), une femme, est provocante comme le livre l'a sûrement été. Mais elle peut montrer aussi quelques défauts.







Dans la première partie, on peut regretter une répétition dans ces scènes sulfureuses mais un peu dessinées toujours de la même manière. Et puis, brusquement, sans que j'ai bien pu comprendre le mécanisme narratif, on voit O devenir une femme puissante, dominatrice, qui exerce son pouvoir en restant bien plus habillée. Et on aurait peut-être préféré lire un vocabulaire un peu moins limité, mais peut-être le roman était déjà assez pauvre.



Le graphisme est lui soigné, élégant même, assez raffiné quand il campe un décor d'époque.



Une singulière histoire qui a marqué d'abord le patrimoine littéraire français par son audace de décrire l'amour d'une femme qui la conduit à subir des souffrances extrêmes pour atteindre son plaisir et celui de l'être aimé.




Lien : https://chezlorraine.blogspo..
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