Citations de Guillaume Bianco (127)
L'autre jour, avec maman, on est retournées voir le Dr Fakbert... Il a longtemps regardé mes dessins... Il m'a dit de ne pas m'en faire pour ma petite taille, que ça s'arrangerait... Puis, il m'a posé une drôle de question...
- Dis-moi Rebecca... tu préfères...ton papa...ou ta maman ?...
J'ai pas su quoi lui répondre. Les grandes personnes nous posent souvent des questions que l'on aurait jamais eu l'idée de se poser tout seuls... Et puis...un papa et une maman, c'est comme le ketchup et la mayonnaise...c'est meilleur les deux ensembles...
[Billy lit la réponse du Père Noël à sa lettre] Non mais qu'est-ce que c'est que ce charabia ? Quoi?! C'est tout ?! Rien de plus sur l'énigme de la mort ? Pas de contrepoison ? Pas de remède miracle ? Tu perds rien pour attendre, vieux pépé sénile !!
Papa: Oh, ma pauvre chérie.
Maman: Je ne comprends pas. Les aspirines n'ont pas l'air de faire effet.
Rebecca: Un ...un bisou.
Faites moi un bisou, tous les deux... en même temps... comme dans les contes de fée... un bisou magique qui me guérira...
Papa est parti passer la nuit chez son frère qui est aussi mon tonton… J’étais triste et je me sentais toute bizarre… Ce soir-là, mon arrière-goût de mayonnaise dans la bouche manquait cruellement de ketchup…
Le chat a son caractère, sa pudeur et son mystère. Le moment venu, il s'éclipse pour aller mourir seul...sans déranger personne...
Les adultes sont des assassins... ils ont tué l'enfant qu'ils ont été... Leur monde est trop banal, trop convenu.. Trop prévisible... L'imagination n'est pas palpable.... Elle leur fait peur...
Ernest
C'est un microbe...et c'est mon meilleur copain !
Je l'ai attrapé un jour de pluie à la chasse à la grenouille.
Je crois que c'est ce jour-là que j'ai réalisé... Réalisé que nous autres, les humains, n'étions guère différents de ces ogres qui peuplent les contes de fées et que, comme eux, nous nous nourrissions de cadavres. Vous n'avez qu'à vérifier... Nos magasins et nos réfrigérateurs en sont remplis. Nous mangeons des morts... Et nous en mangeons beaucoup... Afin de grandir et de se transformer en ces monstres que l'on nomme "Adultes". Eh bien non... Je ne grandirai pas. Et n'en deviendrai jamais un ! Foi de Billy Brouillard !
[La grand-mère de Billy essaie de l'obliger à manger du poulpe, créature qu'il trouve merveilleuse]
Le soleil éclatant de Juillet chasse les ténèbres, et par là même nos rêves et nos fantasmes les plus profonds. Pour moi, l'été est synonyme de chaleur suffocante, de lassitude et d'ennui. Seuls les idiots semblent y trouver leur compte.
Un pépé c'est comme un copain microbe, ça sait plein de chose qui font du bien.
Mettre la main devant la bouche lorsque l'on éternue, afin d'éviter que notre âme ne s'échappe. La mettre devant la bouche lorsque l'on baille, pour éviter que le Diable n'y entre.
Billy : "J'suis pas méchant, j'ai du caractère... Nuance."
Le chat a son caractère, sa pudeur, et son mystère. Le moment venu, il s'éclipse pour aller mourir seul...
Sans déranger personne...
- C'est quoi, cet énorme truc démesuré ?!
- Rrrrrrr [...] Rrrrrr
- Ton égo !
Êtes-vous bien certains de vouloir entendre cette histoire ? Il n'en est de plus funeste... Elle cause bien des tourments à son auditoire... Vous êtes encore là ? Fort bien... Qu'il en soit ainsi.. Vous ne pourrez pas dire que je ne vous ai pas prévenus...
La Petite Sirène qui ne voulait plus en être une...
"La mort est sournoise ? Elle sommeille en chacun de nous...Comme une larve en gestation , qui quittera son cocon le moment venu ... Que l'on soit petit ou Grand , jeune ou vieux , sage ou méchant, elle peut surgir n'importe quand.Nous sommes tous égaux face à la mort."
Toujours aucune nouvelle de l'homme invisible qui a visiblement disparu alors qu'il se déshabillait pour prendre son bain. Son épouse témoigne : "Mon David a toujours été d'un naturel discret, un peu effacé. Ces derniers temps, il semblait absent, presque transparent... Cela ne lui ressemble pas de partir comme ça, en fumée..."
Chaque année, c'est le même rituel... Tout le monde s'affaire autour des préparatifs du réveillon de Noël. Pour célébrer ce jour si particulier, on exhibe un arbre mort au milieu du salon, et on le décore de guirlandes pour faire joli. Si le Père Noël est un homme bon, alors pourquoi exigerait-il un tel sacrifice en guise d’offrande ? Pourquoi cet étrange vieillard s'obstine-t-il à venir déposer des bonbons dans nos chaussettes ? Des cadeaux dans nos souliers ? On dit qu'il ne récompense que les enfants sages. Mais est-ce faire preuve de sagesse que de couper des arbres ?
Eco vivait au ralenti. Ecrasée par la chaleur, elle passait le plus clair de son temps à dormir, ne s'éveillant que pour faire taire son amulette qui pleurait.
"Il te faudrait un prénom ..." lui lançait-elle parfois avec cette tendresse dont seules les mères sont capables ...
"Amulette, ça n'est pas un prénom pour un aussi joli bébé ! Que dirais-tu de ... de ... Voyons voir ..."
Mais aucune idée ne lui venait jamais ... Eco ne savait plus quoi faire. Elle était perdue. Elle se sentait vide ... vide et inutile ...
"Suis-je l'amulette de ma mère ?" songeait-elle parfois.
"Une personne peut-elle vivre sans son amulette ? ... Oooh ... Maman ..."
Les adultes sont des assassins... Ils ont tué l'enfant qu'ils ont été... Leur monde est trop banal, trop convenu... Trop prévisible... L'imagination n'est pas palpable... Elle leur fait peur...