Le froid mordait et le vent lui fouettait les joues. Jamais une forêt ne lui avait paru aussi hostile. Des aboiements résonnèrent de l’autre côté de la colline. C’leenë courut dans la direction opposée, sans plus prendre la peine de retenir les branches et les feuilles qui lui cinglaient le visage. Il faisait encore sombre, le jour se levait à peine. Ses poursuivants avaient sorti les molosses et les dinasors. Leurs esgats – ces maudits piafs aux gueules de drogards – lui collaient au train. Le grognement d’un saurien perça même derrière elle. Ils ne plaisantent pas, merde ! Elle n’avait pas envie de finir déchiquetée par un saurien. Tout ça pour ça, ce serait trop con !