Les illustrations de cet ouvrage sont dessinées à la main, car j'aime l'idée d'apporter une touche humaine et une certaine intimité dans mes échanges avec les lecteurs. Quelqu'un a dit : « On n'écrit pas une lettre d'amour à l'ordinateur. » Je crois effectivement que dès lors que toute manifestation humaine n'est plus visible ou ressentie dans un échange, celui-ci perd son âme — ou du moins sa majeure partie — et, d'échange, il se mue en simple information.
Extrait de l'Introduction
La question de savoir si l'apparition et le développement de l'origami en Europe se sont faits de manière indépendante du Japon, ou s'il y a eu des ponts entre les deux traditions, reste ouverte. Quoi qu'il en soit, depuis sa naissance, chaque fois que l'homme s'est retrouvé face à un nouveau matériau et en possession des outils adaptés, il a tenté de transformer celui-ci. Tout être ayant trouvé un morceau de charbon a eu l'idée de le frotter contre les parois d'une caverne pour en faire un dessin ; tout être ayant eu en main deux os creux a eu l'idée de les frapper l'un contre l'autre en cadence pour obtenir un rythme ; tout être s'étant trouvé face à une roche avec un marteau et un burin en main a eu l'idée de la sculpter, etc.
La peinture, la musique, la sculpture, l'architecture, l'écriture, la cuisine ... Toutes les créations humaines sont apparues dans les différentes civilisations sans qu'il y ait de liens particuliers entre elles.
... des cours de pliage pour adultes étaient dispensés dans certaines universités italiennes et allemandes dès le XVIIe siècle, et des cours pour enfants en 1705 dans une école en Allemagne.
L'origami, comme toute discipline artistique, nécessite un apprentissage. Si celui-ci est relativement simple, il est néanmoins indispensable. En effet, l'origami possède ses propres techniques et son alphabet, plus connu sous le nom de « solfège » du plieur de papier. Ignorer ce solfège, c'est comme vouloir devenir romancier sans savoir ni lire ni écrire.
Extrait de l'Introduction
... le pliage utilitaire était utilisé à Florence dès la fin du XVe siècle et jusqu'au milieu du XVIIe siècle : des formes en papier plié étaient placées sous un vêtement, lui permettant de garder un volume adéquat.