Apprendre seul...mais bien accompagné.
C'est une question de sécurité. Se jeter à l'eau sans personne pour vous escorter ou pour vous enseigner les règles et les techniques de base peut s'avérer dangereux pour vous et pour les autres surfeurs. De plus, vous risquez de vous décourager rapidement ; le surf est en effet l'un des sports les plus difficiles d'accès et les plus ingrats au monde.
Métaphore sublime des hauts et des bas que nous réserve la
vie " terrestre", de ses turbulences dangereuses et de ses plaisirs éphémères, l'apprentissage du surf se vit comme une quête philosophique intime, en recherche permanente d'équilibre, de sagesse, et d'harmonie avec la nature.
Mûrir en tant que surfeur et en tant qu'être humain exige du temps. Vous devez accepter le fait d'y consacrer 20 ans de votre vie.
Profondément enraciné dans la religion et la culture de l'ancien Hawaii, le surf était, avant l'arrivée des Européens, une activité sportive et spirituelle, un rituel politique et social, qui permettait aux chefs de tribus de s'affronter pacifiquement sur les vagues, pour l'honneur et la gloire. Afin de prouver leur courage et leur force, les princes et les princesses de la noblesse de rang rivalisaient d'audace et d'équilibre au cours de duels sur d'immenses planches, appelées "papa he' enalu", taillées à partir d'arbres sacrés, selon les préceptes de très anciennes coutumes.
Si le surf "debout" est l'apanage des premiers peuples d'Hawaii et de Tahiti, qui le pratiquent depuis au moins 900 av.J.C., c'est sur la côte nord du Pérou, pendant la période pré-inca, sous la culture Mochica
(3000-1000 av.J.C.) que tout a commencé.
Des archéologues ont découvert sur des poteries datant de cette période des gravures représentant des pêcheurs incas glissant à genoux dans les vagues, sur de petites barques fabriquées à partir de roseaux tressés et à la proue recourbée ; les " caballitos de totora".