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Citations et extraits (66) Voir plus Ajouter une citation
Karen aurait eu 45 ans moins d’un mois après ce jour. C’était une femme aux cheveux blonds et aux yeux verts qui ne se lassait jamais de la vie. J’ai toujours été marqué par son élégance et sa facilité à attirer la sympathie. Lorsqu’on l’observait, on ne pouvait croire sans difficulté à quel point sa jeunesse avait été compliquée. Fille unique d’une relation sans lendemain, elle avait appris dès son enfance à se débrouiller seule. Cependant, l’absence totale d’affection à son égard avait créé en elle un besoin d’amour tel qu’il l’avait souvent conduit vers des hommes volages et destructeurs. Jusqu’au jour où elle rencontra un autre écorché de la vie : mon oncle. Conscients tous les deux des blessures de l’autre, ils s’étaient pour ainsi dire soignés mutuellement. Comblant tous les manques qu’ils avaient éprouvés jusqu’à maintenant.J’entrais à peine dans l’adolescence quand je l’ai rencontrée pour la première fois. Jamais je n’avais vu mon oncle aussi apaisé et serein pour l’avenir. Dès ce jour, j’ai souhaité connaitre un amour comme le leur. Un amour que seule la mort pouvait séparer.
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L’épisode d’hier avait été la goutte de trop et mettre mon poing dans la figure de quelqu’un s’était révélé insuffisant pour chasser la colère qui m’habitait encore. Je ne savais pas combien de temps cela durerait alors je décidai d’en profiter pour convaincre ma chef de me laisser prendre ces foutus congés. Cependant elle ne flancha pas et me répondit avec un ton réciproque.— Ce sujet est clos il me semble.En temps normal, cela m’aurait refroidi et je me serai limite excusé de mon impertinence. Désormais c’était différent, je pouvais perdre mon boulot, je n’en avais plus rien à faire. Je préférais ça plutôt que de rester un adepte de la soumission plus longtemps. Alors je la fixai et lui répondit :— C’est ce qu’on verra.Sans attendre quoi que ce soit en retour de sa part je me dirigeai vers mon bureau, sous les regards interloqués de Susan et Josiane.
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J’avais grandi avec l’illusion que mes parents ne seraient jamais confrontés à ces problèmes que je voyais dans les familles de plusieurs de mes camarades. Cette confrontation à la réalité de la vie ne me laissait pas indemne. J’étais souvent plongé dans mes pensées et ce jour-là ne dérogeait pas à la règle. Caleb le vit et, par respect, il me laissa tranquille. Nous restâmes à contempler l’eau translucide. Cela aurait pu durer des heures, si un bruit n’avait pas attiré l’attention de mon cousin.— J’entends un truc, dit-il en se retournant vers le haut de la montée.Le voyant grimper jusqu’au niveau de la route pour voir ce que c’était, je décidai de le suivre. Tout en restant camouflé dans les buissons, nous aperçûmes une petite fille qui devait avoir cinq ans à peine. Elle déambulait au milieu du chemin. Elle semblait perdue et sanglotait tout en regardant autour d’elle.
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Nous devions également intimider les récalcitrants qui, pour certains, ne voulaient pas renoncer à la petite notoriété qu’ils avaient acquise. Les cas les plus fréquents se trouvaient bien entendu chez ces bourges du bâtiment P. Parfois de simples politesses ne suffisaient pas et nous pouvions alors employer des moyens que je qualifierai de plus intimidants. Ce fut le cas à peine quelques semaines après notre premier coup d’éclat. On apprit que la bande de pseudo-racailles qui avait essayé de régner dans le bâtiment R avec leurs péages avait en réalité été mandatée par un mec de l’autre bâtiment. Ce dernier voulait apparemment se faire un nom et instaurer sa loi dans la résidence. Notre action le contraria pas mal d’après ce que nous avions entendu et il refusait d’accepter qu’un plus gros poisson que lui vienne squatter son aquarium.
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Concernant les flics, ils exigeaient une contribution pour fermer les yeux. Certains officiers cherchaient à faire du zèle en demandant toujours un peu plus pour garantir leur silence, mais au moins nous avions la paix. L’Artiste pu ainsi mettre en place ses différents projets. Le premier fut le trafic de drogue. Le monde étudiant regorgeait de clients et la résidence représentait une plateforme de choix. Il y avait du passage en continu et le campus universitaire le plus important de la métropole se situait tout près. On trouvait déjà des dealers dans le coin, mais ils résultaient de petits groupes isolés, sans réelles poids face à l’Artiste qui s’imposa sans difficulté. Certains furent engagés tandis que d’autres connurent un destin plus intimidant.
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Avec le recul, j’admire ce qu’elle a fait. Elle ne s’était pas conformée à ce que la société attend de nous et avait osé prendre des risques. Certes elle ne roulait pas sur l’or, mais elle s’épanouissait et pour rien au monde elle n’aurait changé ses choix si c’était à refaire. Les épreuves auxquelles nous faisions face l’avaient gravement affectée, mais elle avait refusé que ça l’empêche de vivre. Ce qui me marquait le plus chez elle, c’était son sourire. Ce sourire qui s’affichait finalement comme un pied de nez devant les acharnements et l’abandon que nous avions subi par une grande partie de notre entourage. Ce même sourire, qui était si présent sur son visage et si absent du mien.
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Caleb reflétait l’image du bon vivant. Il aimait manger, boire, danser et être avec de jolies filles. Alors que de mon côté je ne buvais pas d’alcool, je dansais comme si un manche à balai était carré dans un endroit bien précis de mon corps et je galérais à transformer la présence d’une fille en une compagnie. La seule avec qui j’avais réussi s’appelait Amalia. J’en étais dingue. Au bout d’une année de relation, elle m’avait annoncé qu’il valait mieux qu’elle me quitte. Elle aussi faisait partie de la communauté évangélique et mon éloignement de l’Eglise et de la foi l’avait convaincue que poursuivre notre idylle deviendrait néfaste pour son épanouissement personnel.
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L’excitation de ces exercices nous empêchait de prendre réellement conscience de ce à quoi on nous entrainait : tuer. Je ne peux cependant nier que malgré la dureté de ces deux mois, je trouvais enfin ma vie palpitante. Le monde du recouvrement et des mauvais payeurs était déjà loin et pour rien au monde je ne souhaitais le retrouver.   La fin de notre formation approchait. Un soir après manger, nous projetions de nous coucher sans nous faire prier. Joseph s’était absenté depuis deux heures et pouvait rentrer d’une minute à l’autre avec l’envie de nous faire courir un dernier footing avant de rejoindre Morphée. Mieux valait ne pas tarder.
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Outre le fait que mon shaker m’échappa des mains, nos regards se croisèrent juste après. J’admets avoir baissé les yeux assez rapidement car j’eu l’impression que ce type allait me bouffer. Pour ne pas perdre la face devant la fille, j’allai dans la cuisine à mon tour quelques instants après. Au moins pour qu’elle ait l’impression que je partais lui dire ma façon de penser. Lorsque je suis entré dans la cuisine, il n’y avait personne, mis à part le cuisinier qui me fixait et finit par me dire :— Tu cherches quelque chose ? C’était le genre de phrase à sous-entendu. Le sous-entendu de celle-là était « Casse toi ».
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La coke et le cannabis se vendaient comme des petits pains et personnes de l’extérieur n’essayait de grappiller du terrain à l’Artiste. Les petits dealers qui occupaient les lieux avant notre arrivée ne faisaient pas le poids face au monstre qui s’était installé chez eux. Les autorités fermaient les yeux et n’offraient qu’une présence symbolique. Les pots de vin et l’intimidation suffisaient à les tenir à l’écart. Marvyn nous avait déjà sous-entendu que des gens haut placés avait plié le genou face au boss qui apparemment le leur rendait bien.
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