Qu'est-ce qui fait un saint ?
Pourquoi parfois les mêmes comportements sont qualifiés d'hérétiques et durement combattus alors qu'à d'autres moments, ils sont loués et encouragés.
Cette vie de Jean-Marie Vianney (1786-1959) est édifiante à plus d'un titre.
Ecrite comme l'on dessinait ou peignait autrefois les images d'Epinal, elle est plus subtile qu'elle ne le laisse paraître car elle ne dissimule pas les interrogations multiples que l'on peut avoir à propos de ce personnage énigmatique.
D'une intelligence médiocre, il n'aurait même pas pu accéder au sacerdoce sans une foi absolue et l'appui de ses supérieurs. Mais la parole n'affirme-t-elle pas que sont heureux les simples en esprit. Entente à double sens car le bon curé ne manquait de baigner dans l'Esprit saint.
Mais sa rigueur, son intransigeance firent hier encore, condamner les jansénistes qui refusaient la communion sans contrition stricte, les danses et jeux au cabarets comme lui !
Alors, politique ? Besoin de resserrer les rangs autour d'une "figure de réelle piété" après les affres de la Révolution et du bonapartisme ?
L'auteur ne s'appesantit absolument pas sur le fameux Grappin (le diable personnel de Vianney) alors que le sous-titre de l'ouvrage est "Le vainqueur du grappin". Il semble lui accorder une sorte de valeur archétypale, comme si ce grappin avait cristallisé les mauvais instincts du petit village des Dombes. De même qu'il ne cache pas les fuites nocturnes vers un monastère de notre prêtre qui ne dit rechercher que la solitude.
Reste les miracles, un corps ne se décomposant pas à l'ordinaire après sa mort, ses visions de la vie de ses interlocuteurs, la conversation d'un village de mécréants qui nous rappellent plus près de nous un autre célèbre et rude prêtre le padré Pio.
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Je m'intéresse aux faits religieux. Sans être croyant, je lis régulièrement des ouvrages historiques, didactiques, guides spirituels... essentiellement sur les religions monothéistes (car les journées ne durent que 24h et on ne peut pas tout lire).
J'ai été assez déçu par ce récit romancé de Sainte Marie-Madeleine Postel. le style d'écriture (ou la traduction) ne m'a pas plongé dans l'époque. le récit linéaire et sans accrocs est assez ennuyeux, et donne presque l'impression qu'il es facile de devenir saint(e) : tout vient naturellement, les difficultés rencontrées par Sainte Marie-Madeleine sont citées, mais pas décrites, pas vécues dans le récit.
Je retiens néanmoins l'hostilité bornée envers les religieux de l'époque révolutionnaire ; ce que je savais déjà, mais que ce texte m'a permis de mieux saisir.
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FATIMA, Le ciel est plus fort que nous. Guillaume HÜNERMANN, Ed.Salvator 2019
SYNOPSIS : En 1917 au Portugal, trois jeunes bergers voient la Vierge leur apparaitre dans un champ, sur un chêne. Vite, malgré eux, la nouvelle se répand. Ces enfants sont rapidement harcelés par les foules, et persécutés par la police. Pourtant, ils tiennent bon et font preuve d’une force d’âme remarquable.
TRES BEAU RECIT de la vie de ces trois jeunes enfants. Ce biographe dépeint avec sensibilité et délicatesse la profondeur et la croissance des jeunes voyants. Grâce à ses recherches soigneuses, il nous fait revivre ces évènements dans leur cadre historique et géopolitique. La lecture en est rendue passionnante et touchante.
5/5
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En immersion complète dans la vie de ce Saint, j'adore.
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SAINT CURE D’ARS, le vainqueur du Grappin, Guillaume HÜNNERMANN, Ed. Salvator 2017
SYNOPSIS : en 1786, Jean Marie Vianney né chez un couple de paysans lyonnais. Un couple sans instruction, mais avec une foi solide qui traversera tous les tumultes historiques du 19ème siècle. Cet homme d’une si grande simplicité et d’une non moins grande humilité parvint à devenir prêtre au prix de grands efforts. Les milliers de pèlerins qui venaient à Ars, le tenaient prisonnier de son confessionnal des heures durant. 46 ans après sa mort, saint Pie X le béatifia.
UN RECIT merveilleux du père Guillaume Hünnermann. Encore un. Je suis totalement fan. La paroisse du saint prend vie sous la plume de l’écrivain. L’auteur dépeint avec finesse tous les personnages auxquels le lecteur finit par s’attacher : même les plus odieux, car le saint curé d’Ars finit par gagner leur cœur ! « L’amour de Dieu est l’arme qui triomphe du mal » a-t-il dit. Les écrits de G. H exhalent eux aussi de l’amour de Dieu, ce qui les rend si beaux.
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Moins l'on a plus on possède pourrait être la définition de ce tout petit bonhomme tellement immense. Un géant de la spiritualité, la vraie, profonde, simple, confiante. Cette confiance qui nous manque tant à l'heure actuelle. A la lecture de ce livre il semble si facile de vivre pour Lui, pour les autres sans penser au qu'en dira-t-on, en suivant simplement sa foi, la Foi. Ecriture au style journalistique, simple, dépouillé comme le curé d'Ars lui-même. Une biographie dont on ne sort pas indemne.
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