Guillaume Musso

L'expérience ce n'est pas ce qui arrive à un homme, c'est ce qu'un homme fait avec ce qui lui arrive. Aldous Huxley

- c'est quoi cette inscription ?
"Souviens toi que l'on a deux vies " ?
- c'est une vieille parole de sagesse chinoise : on a deux vies et la seconde commence lorsqu'on prend conscience qu'on n'en n'a qu'une.

On était encore à Manhattan et déjà à distance les vibrations, les bourdonnements, les lumières de la ville n'étaient qu'à quelques dizaines de mètres, mais semblaient pourtant hors d'atteinte.
Si loin, si proche...
Je trouvai dans cette vue un écho troublant à ce que je vivais : j'étais à la fois dans ma vie et hors de ma vie. A la fois moi et hors de moi.

Je me souviens que ce même jour, le 21 novembre 2011, par orgueil, par vanité, par aveuglement, j'ai tué mon bébé.
Et j'ai tué mon mari.

Mon bébé a donc pris à ma place les coups qui auraient dû m'être fatals. Mon bébé m'a sauvé la vie. Et cette idée m'est insupportable.

Car je suis l'homme qui disparaît. L'homme sans avenir. L'homme en pointillé. Celui qui a faim de vie, mais qui ne peut pas faire de promesses. Celui qui doit vivre vite. Qui doit donner à chaque journée l'intensité d'une montagne russe. Celui qui doit étirer le temps pour multiplier le bouquet de souvenirs qu'il laissera derrière lui en partant.

Car je suis l'homme qui disparaît. L'homme sans avenir. L'homme en pointillé. Celui qui a faim de vie, mais qui ne peut pas faire de promesses.

Que l'on ait quinze ans, vingt ans, quarante ans, soixante-quinze ans, c'était toujours la même histoire : cette putain de maladie d'amour qui dévastait tout sur son passage, ces moments de bonheur si fugaces qui exigeaient un prix exorbitant à payer.
Que serais-je sans toi ? (2009)
Citations de Guillaume Musso
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Avait-il véritablement développé un cancer de l'estomac ? Peut-être... Mais c'était avant tout un mal psychologique qui l'avait rongé. En même temps, n'était-ce pas la même chose ?
N'est-ce pas ça une tumeur ? De la merde mal digérée par notre organisme, à commencer par notre tête, et qui nous dévore petit à petit...
Nos cancers ne sont que le résultat concret des maux de nos âmes. Ce qu'on refoule, ce qu'on nie. Tout s'entasse. Détourner les yeux de ce qui nous dérange ne le fait pas disparaître pour autant, au contraitre, il ne le fait que pourrir davantage dans son coin.
Et un jour il se répand, déborde et nous retombe dessus.

Extrait de Maligne, de Maxime Chattam.

L'écrivain secoua la tête.
- Ce n'est pas ma conception du roman. Je ne vais pas imposer mes états d'âme à mes lecteurs. L'écriture n'est pas une thérapie. L'écriture, c'est autre chose.
- Ah bon, c'est quoi? Arthur s'anima.
- C'est d'abord un travail d'imagination. C'est vivre d'autres vies, créer des univers, des personnages, des mondes imaginaires. C'est travailler sur les mots, polir une phrase, trouver un rythme, une respiration, une musique. L'écriture n'est pas faite pour guérir. L'écriture, ça fait mal, ça ronge, ça obsède. je suis désolé mais nous ne faisons pas le même travail, vous et moi.

Allez, fais honneur à ton sang irlandais! Tu connais le proverbe: en Irlande, on ne boit du whisky qu'en deux occasions. Quand on a soif et quand on n'a pas soif.

Ne crache pas sur l'argent Arthur. C'est le thermomètre de la liberté.

Me sentir seul, j’en avais
l’habitude, mais la haine de soi
est bien pire que la solitude.
John IRVING

Ce n’est pas l’amour qui dérange la
vie, mais l’incertitude de l’amour.
François TRUFFAUT

Je me souvenais des remarques de mon père au début des années 1980 lorsque je passais des heures à écouter mon walkman à cassettes : « Cet appareil va créer des générations de tarés et de sourdingues », « Madonna est une pute, David Bowie un travelo, Eric Clapton un drogué ».

. L’Internet envahissait tout, cannibalisait tout : la musique, les livres, le cinéma. Les gens vivaient avec un téléphone portable greffé à la main, qu’ils consultaient d’un regard distrait toutes les trois minutes. iPhone, Facebook, Google, Amazon… Tout devenait virtuel, numérique, immatériel : les correspondances, les échanges, les amis, les loisirs.

« L’amour rampe, s’il ne peut marcher. »

Je ne vais pas jouer au donneur de leçons. Je sais qu’on porte tous en nous une grenade à côté du cœur. Certains n’osent jamais la dégoupiller, d’autres prennent ce risque et s’exposent au danger. Celui de faire bouger des lignes de faille capables de déclencher un séisme qui détruira leur vie.

...les choses arrivent lorsqu'elles doivent arriver. (27)

Tout comme il existe des coups de foudre en amour, il y a quelquefois des coups de foudre en amitié. (34)

Une empreinte digitale est une oeuvre d'art unique pour chaque individu, qui prend forme durant la vie intra-utérine. Dans le ventre de la mère, le foetus subit une foule de petites situations stressantes qui, en se succédant de façon aléatoire, vont sculpter la pulpe des doigts. Tout se passe avant le sixième mois de grossesse. Après, les petites figures se figent pour ne plus bouger jusqu'à la mort. (102)

...Puis il avait compris le grand secret : on ne naît pas père, on le devient. En improvisant au fur et à mesure les décisions que l'on devine être les bonnes pour son enfant. (130)

...Puis quand le moment fatidique arriverait, il s'en irait, l'esprit en paix, car il savait que quelque chose de lui subsisterait par-delà le néant. (135)

Quand tu seras père, tu me comprendras Elliot : on n'abandonne pas son enfant, même pour sauver la femme qu'on aime... (190)

...Car un homme n'est jamais aussi fort que lorsqu'il mène son dernier combat. (261)

Elle comprend alors qu'il est venu pour elle et que la vie nous fait parfois des cadeaux lorsqu'on ne les attend plus. (284)

...Celui-là c'est le sien. Il a peur de ne rien ressentir, puis elle ouvre les yeux, le regarde et d'un battement de paupières, l'attache à elle pour la vie. (292)

Le problème avec le bonheur c'est qu'on s'y habitue vite... (295)

Ce matin-là, mon étonnement n’en fut donc que plus grand. Tel un diable sorti d’une boîte, mon père surgissait de nouveau dans ma vie, m’attrapant par la manche pour me conduire sur le chemin d’une réconciliation que je n’attendais plus.