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Critiques de Guillaume Prévost (196)
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Le quadrille des Maudits

Lire Le quadrille des maudits c'est renouer avec l’ADN originel du roman policier, exhumer les canons qui ont marqué la naissance du genre : une série de meurtres, une enquête menée par un inspecteur intuitif et malin flanqué d'un coéquipier rompu aux vieilles ficelles, une mise en scène spectaculaire de l'élucidation finale.

Point d'enquêteur fourbu ou dépressif, ni de mise à jour d'un système corrompu ou mafieux. Guillaume Prévost ressuscite les enquêtes conduites par de fins limiers avec pour décor le Paris de 1919, avec sa faune et ses grands fauves déjà présents dans le milieu du cinéma. L'académisme est également respecté avec des personnages aux tempéraments presque cartoonesques qui portent le reflet de l'époque, sculptés par des dialogues qui fixent parfaitement les situations.

En apparence un roman pêchu porté par une certaine vitalité dans l'écriture...jusqu'au moment où l'enquête piétine et dérive vers le passé de l'inspecteur principal François-Claudius avec une quête des origines énigmatiques. Il croisera le chemin de sa mère qui l'a abandonné mais aussi celui de son ex-fiancée, des éléments perturbateurs qui prennent une certaine ampleur au point de déplacer le centre de gravité de l'intrigue et laisser la sensation de narration flottante. Mais est-ce réellement la conséquence de ces événements qui viennent déstabiliser notre enquêteur ou la forme d'investigation adoptée qui, sans trop en dire, au risque d'en garder un peu trop, écarte totalement le lecteur/la lectrice de la recherche du coupable ? Personnellement j'ai été un poil frustrée avec le sentiment que l'auteur a écrit ce roman avec une impulsion puissante sans savoir où il allait, sans table d'orientation car on pourrait presque oublier qu'il y a un meurtrier à débusquer.

Mais François-Claudius a toutes les qualités essentielles du héros de roman policier qui veut se faire un nom...le dénouement plutôt impétueux au regard du cheminement de l'enquête est surprenant.



Le quadrille des maudits ne rime pas avec récit édifiant mais il y a une énergie, des vibrations séduisantes dans ce bouquin, on tombe facilement sous le charme de l'inspecteur François-Claudius qui se montre très attachant. Si Prévost avait tenu son idée d'une plume de fer, il aurait signé un roman sacrément pêchu.

Lecture divertissante.
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La valse des gueules cassées

La trame du roman policier permet de découvrir l'ambiance de l’après la guerre 14-18 en Mai 1919. Le temps de l'enquête ,deux semaines au plus, une photographie de la vie à Paris est révélée. Le roman montre comment la guerre est encore présente dans les esprits : les politiques préparent le traité de Versailles avec la difficulté de ne se fâcher entre anciens bellicistes , les prisonniers de guerres qui n'ont pas leur pension complète, les veuves de guerre qui ne sont pas reconnues et pourtant les journalistes ne sont intéressés que par Landru, qui n'est pas le centre de l'enquête mais révèle déjà une guerre des police. Autre moment fort du roman est l'émergence d'un mouvement de contestation parisien. Bien que très riche en digressions, la lecture est facile, car les digressions font partie de l'enquête et ne noient pas le roman dans les détails. C'est un roman policier qui permet d'être sensibilisé à cette période de l'Histoire.

Les personnages sont élaborés pour s'étoffer au cours des enquêtes suivantes. L'auteur va tenir ces lecteurs , donc attention avant de commencer à lire ce roman, ce n'est que le début !
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Force Noire

Force Noire pourrait bien être à la littérature ce qu'"Indigènes" fut au cinéma. Rappelez-vous, ce très beau film de Rachid Bouchareb sorti en 2006 où tous les interprètes masculins du film obtinrent le prix d'interprétation, parmi eux, notre Djamel Debbouze bien aimé.

Force noire est un roman jeunesse à la fois touchant et instructif deux atouts qui conjugués permettront à nos enfants, adolescents et plus âgés de s'intéresser à l'histoire et plus précisément à la période de la grande Guerre et au rôle joué par les soldats de l'Afrique de l'Ouest Française: l'A-OF. Le héros, d'origine malienne, Bakari Sakoro, raconte à une adolescente, Alma l'histoire de sa vie et son implication dans la guerre. De fil en aiguille, une intimité se crée entre ces deux personnages et petit à petit on comprend à quel point leurs histoires personnelles sont entremêlées.

Je ne puis que recommander chaudement cette lecture aux plus jeunes comme aux plus grands. Guillaume Prévost l'auteur, agrégé d'histoire, a l'art de nous intéresser à l'Histoire à travers une plume très sensible, maintenant le lecteur en haleine avec une écriture proche des maîtres du polar! Un auteur que je vais m'empresser de suivre avec assiduité!

Force noire, qu'elle soit aussi avec vous chers amis!

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La valse des gueules cassées

Tikiti-Poum Tikiti-Kiti-Poum ♫♪

« M’sieur Clémenceauuuuuuu, vos flics maint’nant sont dev’nus des cerveauuuuuuuux ♫♪ »

Nous sommes en 1919, et en lisant ce livre, j’avais forcément dans la tête la voix de Philippe Clay chantant le générique des fameuses « Brigades du Tigre ». Arborant fièrement casquettes, gilets et moustaches, voici Robineau, Simon et Lefourche qui ici remplacent avantageusement Valentin, Pujol et Terrasson, de la brigade mobile, d’ailleurs présentée comme un service concurrent de la Crim. Ancien poilu de la classe 1913 blessé au combat et à peine âgé de 26 ans, l’inspecteur François-Claudius Simon nouvellement promu prend donc ses fonctions ce matin-là à la Brigade criminelle de la Préfecture, au 36 quai des Orfèvres. Son chef, l’Inspecteur principal Robineau l’expédie dès son arrivée sur sa première enquête, gare Montparnasse, où des coups de feu ont été signalés la nuit précédente. Ils découvriront un cadavre atrocement mutilé dans un abri le long des voies, et ce sera le premier d’une longue série dans l’affaire dite « des gueules cassées ».

Les protagonistes ont tous un parcours crédible et une épaisseur psychologique indéniable : séquelles du premier conflit mondial, abandon familial et origine provinciale pour François-Claudius ; enlèvement, séquestration et conduite suicidaire en side-car pour Elsa… Dans une ambiance après-guerre formidablement reconstituée, on assiste à l’arrivée des technologies encore balbutiantes de la police scientifique. Les fiches anthropométriques du système Bertillon, toujours d’actualité, commencent à faire place aux relevés d’empreintes digitales, aux analyses graphologiques, aux examens toxicologiques et à la balistique. L’ancrage de quelques faits historiques parcourant le récit est savamment dosé pour ne pas être pesant : création des brigades mobiles, soupçons sur la mort d’Emile Zola, procès de Landru, premières manifestations socialistes réprimées par la force... Enfin, la chute est assez inattendue avec un retournement de situation de dernière minute que même les lecteurs de polars les plus aguerris ne verront pas venir. Avec La valse des gueules cassées, Guillaume Prévost nous offre un petit polar décidément plein d’attraits… et qui annonce déjà une suite ! Guillaume Prévost est un écrivain qui connait la musique !

Après cette valse, on reste donc sur la piste avec la suite intitulée Le Bal de l’Équarrisseur. Alors… Musique Maestro !

Tikiti-Poum Tikiti-Kiti-Poum ♫♪

« Monsieur Prévooooooooost, vos livres maint’nant sont vraiment loin d’être sooooooots ♫♪ »

« Incognitooooooo, la suite je vais m’la procurer bientôôôôôôt ♫♪ »
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La valse des gueules cassées

Oui, il y a un côté "Brigade du tigre" dans ce roman, et effectivement c'est avec nostalgie et plaisir que je me suis plongé dans cette histoire à rebondissement.

Bien sur, il s'agit là d'un polar, le fait qu'il se déroule dans l'immédiat après première guerre mondiale n'est pas anodin.

Et l'histoire policière n'est pas qu'un prétexte pour l'auteur.

De quoi nous parle-t-il ?

De vol, d'arnaques en tous genres, de meurtres, mais il nous parle aussi et surtout, du retour à la vie civile de tous ces poilus revenus du front mutilés, traumatisés, ou avec de lourds secrets. Le héros, et tout jeune inspecteur, lui même, n'est pas indemne.

De cauchemars en migraines, il mène l'enquête avec une intelligence et une énergie qui, loin de le décourager à la première erreur, l'amèneront à la vérité.

Guillaume Prévost brouille habilement les pistes.

Bref un bon petit polar qui donne envie de suivre les aventures et les enquêtes de François-Claudius Simon.
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Les sept crimes de Rome

Ce livre a été choisi par une main innocente dans ma bibliothèque, j'avoue que je ne l'aurais pas choisi de moi-même pour une lecture immédiate.



Je mets plus de temps à lire les polars historiques car les descriptions, les lieux sont plus étoffés, les meurtres ici mettent également plus de temps à venir moi qui suis habitué aux thrillers plus haletant. Mais ici partir à Rome au 15ème siècle en compagnie de Léonard de Vinci il ne m'en fallait pas plus pour avoir ce bouquin dans ma bibliothèque.



Une lecture très intéressante mais j'ai trouvé ma lecture plutôt longue lisant au maximum 80-90 pages par session, une ambiance bien retranscrite, l'époque est également très bien narré. Le polar historique est un genre que je lis de temps en temps mais je préfère tout de même les polars contemporain.
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Les sept crimes de Rome

Si je dis 1515... vous pensez... Et bien non ! Ici, il s'agit de crimes d'horreur perpétrés dans Rome au XVIème siècle. Messer Léonard himself accompagné d'un jeune étudiant en médecine va mener l'enquête pour trouver le ou les meurtriers. Ces derniers n'hésitent pas à trancher des têtes et disposer les corps à la vue de tous sur des monuments symboliques pour les romains, telles les colonnes de Marc-Aurèle ou de Phocas.



Guillaume Prévost a écrit un roman très agréable à lire où se mêlent harmonieusement l'histoire, les intrigues de la société romaine (autour du Pape mais également les rivalités entre l'Italie et des pays voisins) et l'enquête.



En outre la description de Rome, de la vie des habitants, des bâtiments ou de leur construction (le chantier de la Basilique Saint-Pierre m'a intéressé) est très bien rendue et nous permet de nous plonger dans l'ambiance facilement.
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Le mystère de la chambre obscure

Un roman policier avec un cadre historique et Jules Verne comme protagoniste, ça me tentait bien.

Mais la mayonnaise n’a pas pris du tout.

Je me suis ennuyée du début à la fin de cette enquête policière.

J’ai trouvé le style plat, malgré les meurtres l’action n’est pas trépidante du tout, les personnages sont inintéressants, le cadre historique est assez sommaire.

J’ai failli abandonner ma lecture à plusieurs reprises, j’ai toutefois été jusqu’au bout mais même l’identité du coupable n’a rien eu de surprenant.
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Force Noire

Alma cherche à échapper au quotidien de sa famille recomposée et se réfugie dans une des chambres de bonnes de son immeuble. Là, la jeune fille rencontre Bakary Sakaro, un ancien tirailleur sénégalais, qui lui raconte son enfance au Mali, son engagement comme soldat pendant la Première Guerre Mondiale et surtout son histoire d’amour avec Jeanne…

J’ai vraiment apprécié ce roman pour ados qui, pour une fois, parle des soldats de l’AOF engagés en 14-18. Tout comme Alma, je me suis prise d’affection pour Bakary et j’ai aimé découvrir son histoire : les traditions maliennes qui l’ont amené à se porter volontaire pour se battre pour la France, le racisme qu’il a subit, le sacrifice de certains de ses compagnons…

L’écriture agréable et d’une grande sensibilité de ce récit permet de dévoiler un pan plutôt méconnu de notre Histoire.

A découvrir !
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Les sept crimes de Rome

1514… Non, ce n’est pas la date où ce polar historique est entré dans ma biblio, même si ça faisait bien 500 ans qu’il y prenait les poussières…



Nous sommes en décembre 1514, à Rome et des crimes horribles ont lieu dans la ville où le pape siège. On a retrouvé un homme décapité, mais pas sa tête… Puis d’autres crimes suivront, tous violents.



Ne me demandez pas pourquoi je n’ai pas lu ce roman plus tôt… Ni pourquoi il a fini dans une caisse. Le hasard m’a fait retomber dessus et j’en ai profité pour le lire.



Alors que je m’attendais à une lecture lente et ennuyeuse (me demandez pas pourquoi cet apriori), c’est tout le contraire qui est arrivé et les 280 pages sont passées assez vite, sans que jamais je ne piquasse du nez dessus.



Cette enquête, si elle ne va pas à l’allure d’un cheval au galop comme pour un thriller, elle se déroule tout de même à une allure de marche rapide, sans qu’il y ait trop de temps mort.



L’écriture de l’auteur est simple, sans être simpliste et il a réussi le subtil équilibre entre polar et histoire. Pas de doute, nous sommes à Rome en 1514, on le ressent bien dans le récit, mais sans que cela vienne polluer l’enquête.



Les personnages sont bien faits aussi : Guido Sinibaldi, le jeune étudiant en médecine, n’est pas un branquignol, même s’il fait ses débuts en tant qu’enquêteur, quant à Leonard de Vinci, ce fut un véritable plaisir de le côtoyer (pour du faux, je ne suis pas contemporaine de son époque).



D’ailleurs, par bien des aspects (déguisements, enquête, recherche des indices, bluff), il m’a fait penser à un Sherlock Holmes, le talent pour la peinture en plus.



Le suspense est bien maîtrisé, l’enquête avance d’un bon pas, mais sans aller trop vite (là aussi, il faut savoir équilibrer) et l’explication finale arrivera avant la dernière page, afin que l’on puisse recevoir les explications et courir un peu à la poursuite de la personne coupable (que je n’avais pas vu venir).



Si le mobile est classique (ils ne sont pas légion non plus), la mise en scène était recherchée. Les crimes, en plus de ne pas être banals, avaient de la logique et de la recherche. Il y en avait aussi dans la manière qu’a eue l’auteur pour nous raconter tout cela.



Le petit incident qui arrive à la fin m’a fait rire, je l’avoue… Limite si je ne me suis pas esclaffée. Le Vatican m’excommuniera pour cela, mais je m’en tape ! Bravo, Leonard !



Par contre, je mérite d’aller au coin pour avoir laissé ce chouette polar historique croupir dans mes étagères avant d’aller dans une caisse de rangement. Là, honte à moi.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Les sept crimes de Rome

Un roman qui se lit vite et dont la lecture nous mène loin sur internet tant les sujets, les personnages abordés et les lieux à revisiter sont nombreux.



Un style simple, sans fioritures, tout en étant très précis en ce qui concerne la description des lieux abordés ; un rythme qui ne faiblit pas, une intrigue qui se tient jusqu'au bout et des personnages bien campés même s'il ne sont pas tous très attachants.



Faut dire qu'une balade dans la cité éternelle au début du XVIème siècle en compagnie de Messer Léonard de Vinci, ça ne se refuse pas :-)



Encore un livre non lu perdu dans ma bibliothèque ; j'ai dû l'acheter sur un coup de tête ou plutôt attirée par la couverture et puis, mystère, il s'est noyé dans ma pal avant d'intégrer mes belles étagères… J'aime faire ce genre de découverte, à chaque fois je suis surprise du potentiel littéraire de ma pièce préférée dans la maison, après la cuisine bien sûr ;-)
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Le bal de l'équarrisseur

Nous retrouvons dans ce nouvel opus toute l’équipe de « la Crim’ » déjà rencontrée dans La Valse des gueules cassées, à savoir François-Claudius Simon et ses collègues moustachus du Quai des Orfèvres (enfin, moustachus, c’est moi qui interprète d’après la mode en vigueur en matière de pilosité masculine en 1919 et d’après mes souvenirs de la série télévisée « Les brigades du Tigre » ; la brigade criminelle, tout comme la brigade mobile concurrente, travaille en effet pour M’sieur Clémenceau ♫♪). Cette fois-ci, un tueur en série sème des morceaux de cadavres dédicacés dans tout Paris, sorte de jeu de piste à énigmes. François est chargé de l’enquête et doit suivre cette piste sanglante en décodant les messages gravés, depuis les abattoirs de La Villette jusqu’aux bureaux lambrissés du pouvoir, où séjourne le Tigre lui-même occupé à peaufiner les derniers alinéas de son traité de Versailles.

Guillaume Prévost parvient mieux que personne à intégrer les événements historiques aux péripéties de ses enquêtes policières… au risque d’en faire parfois un peu trop et de tomber dans l’artifice. Le contexte historique imprègne le roman pour nous rappeler en permanence que l’action se situe en 1919 : Elsa, l’amie de François, fréquente le peintre Soutine et les Montparnos, François est invité par Clémenceau à la signature du traité de Versailles… Moins ostentatoire, la peinture sociale n’est pas oubliée, avec les incontournables ouvriers et prostituées, symbolisant depuis Zola les milieux populaires, déambulant dans leurs décors naturels tels que les abattoirs de La Villette et les guinguettes du Plessis-Piquet.

On pourra regretter dans cette nouvelle enquête une intrigue un peu tarabiscotée, destinée à rassembler les différents éléments d’un puzzle trop hétéroclite, ainsi que l’absence de coups de théâtre ou de retournements de situation (qui étaient bien présents dans le premier opus).

On pourra déplorer le côté « premier de la classe » du personnage principal, qui peut agacer et fait de François un héros de polar atypique dans la production actuelle, plus encline à proposer des enquêteurs vieillissants et désabusés. Encore jeune, auréolé de gloire à vingt-six ans car vétéran de la guerre 14, affublé d’une jolie copine, réussissant avec brio toutes les enquêtes qu’on lui confie, et déjà remarqué par les plus hautes sphères de l’État français, ne doutons pas un seul instant que François-Claudius Simon a une longue et brillante carrière d’enquêteur devant lui.

Le bal de l’Équarrisseur reste un roman sympathique, qui peut être lu indépendamment du précédent, les intrigues étant étanches. Ce second épisode permet de poursuivre la visite du Paris de l’entre-deux-guerres et de se familiariser davantage avec les personnages, dont les histoires personnelles se précisent. Malgré quelques petits bémols dans la partition, on continuera volontiers de suivre le parcours mouvementé de François et d’Elsa, dans le prochain épisode intitulé Le Quadrille des Maudits.
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Les sept crimes de Rome

L'un de mes plaisir de lectrice est de me plonger de temps en temps dans un bon roman policier historique, pas souvent parce que c'est un genre qui -il faut bien l'admettre – se répète souvent et je déteste ça, cette lassitude qui s'empare parfois de moi, ce «encore ! C'est toujours pareil ! » et parce que c'est un genre qui, s'il m'a offert de très bons moments de lecture, m' a aussi imposé de cuisantes déceptions. Je m'y rends donc avec une parcimonie toute calculée, de peur de gâcher le plaisir éventuel.

Et d'ailleurs choisir le bon polar historique relève de l'épreuve. Il y a tellement de titres, de séries qu'il y a forcement du médiocre dans le lot. Comment faire alors ? Avant souvent, je choisissais en fonction d'une époque qui m'attirait plus qu'une autre à une période donnée. Sauf que ce n'est pas parce que l'intrigue de l'ouvrage prend corps dans une époque qu'on apprécie qu'on trouvera nécessairement le livre bon… Il m'est arrivé de procéder par auteur. Parce que le roman de l'un d'entre eux m'avait plu, je me jetais plus ou moins dans sa bibliographie. Là encore, c'est prendre le risque de la répétition, de la redondance, de la monotonie et celui de la médiocrité. Je suis peut-être trop exigeante ou snob mais je suis convaincue qu'au bout de dix volumes d'une même série parus à la vitesse grand V, lesdits romans perdent en qualité, que leur auteur ne fait que combler les vides d'un cahier des charges sans se soucier de la qualité littéraire de ses écrits… Ainsi j'ai mis au placard ma manie des bibliographie, adoptant la stratégie suivante : lire le premier volume, le deuxième peut-être et après… stop, parce que je trouve ça répétitif et moins bons surtout (C'est à toi que je pense Anne Perry dont je n'ai aimé que « L'étrangleur de Caterv Street », ou à toi Olivier Barde-Cabuçon dont j'adorais pourtant les premières enquêtes du «commissaire aux morts étranges »).

A présent, ce sont l'instinct et les conseils des libraires qui président à mes choix et pour ce coup-ci, ni l'un ni l'autre ne m'ont trop trompée et j'ai pris beaucoup de plaisir à lire « Les Sept Crimes de Rome » orchestrés de manière diabolique par Guillaume Prévost.



Nous sommes à Rome en 1514 (L'Italie renaissante…une de mes périodes favorites!) et on y découvre avec effroi le corps supplicié et décapité d'un jeune homme sur la statue de Marc-Aurèle. le crime est signé, marqué : sur le mur s'étale en lettres de sang l'inscription « Eum qui peccat » (« Celui qui pèche »).

La suite de la citation ne se fait pas attendre : « … Deus castigat » (« Dieu le punit ») et elle signe un autre meurtre découvert peut après, celui d'un vieillard qu'on retrouve assassiné, nu et attaché à une échelle…

Bientôt, la Ville éternelle est en émoi d'autant que les meurtres se succèdent à une cadence effrénée… et aucune des pistes suivies ne semblent porter ses fruits, aussi sanglants fussent-ils…

Et ces messages qui parlent péchés et punitions divines…



Guido est étudiant en médecine et surtout le fils du défunt barigel de la ville, Vincent Sinibaldi. le jeune homme a hérité de son père la passion des affaires criminelles et des enquêtes. Protégé par le capitaine de police Barbieri dont son père fut autrefois l'ami, il se lance dans la résolution des crimes qui entachent Rome et avant qu'il ne parvienne à en élucider le mystère, sept victimes y perdront la vie. Pour ce faire, il sera aidé par Léonard de Vinci, alors en résidence à Rome et sous la protection du frère du Pape Léon X. Les hommes ne seront pas trop de deux pour démêler l'écheveau d'une affaire particulièrement sombre et torturée qui les conduira des bas-fonds les plus sordides de Rome aux bibliothèques du Vatican, des geôles de la ville aux ors des réceptions, sur fond d'intrigues politiques et d'Histoire des Arts.



Certes l'intrigue et sa résolution même si je me suis faite avoir comme une bleue (mais qu'on ne s'y trompe pas, j'adore ça!) ne sont pas foncièrement originales mais j'ai passé un excellent moment avec « Les sept crimes de Rome » menés tambour battant et de manière virtuose. On peine à lâcher le livre écrit dans un style fluide mais élégant, sans fioritures mais travaillé. L'idée de faire enquêter Léonard de Vinci était audacieuse mais l'essai est plus que réussi. de plus, Guillaume Prévost a su doser l'équilibre entre son intrigue et l'aspect historique de son roman dont l'érudition n'alourdit en rien le propos, au contraire. C'est même un plaisir de déambuler dans cette Rome-là, complexe et fascinante, en compagnie de personnages fort bien campés si ce n'est attachants.



On m'a dit que l'auteur avait écrit d'autres romans policiers dont il a placé l'intrigue au tout début des années 20. J'ai presque envie de me laisser tenter.

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La valse des gueules cassées

Un policier historique fin, habile et respectueux de l’Histoire, un nouveau Rouletabille, Guillaume Prévost, professeur d’histoire en ma bonne ville de Versailles, recréé avec une telle aisance l’ambiance de cette année 1919 que j’ai la curieuse impression de lire un roman policier écrit en 1930. Les nombreux détails de la vie courante au printemps 1919 du vocabulaire à l’argot, des rues et marchés, du métro à la musique permettent au lecteur de voyager dans le temps instantanément.

Le printemps 1919 : L’affaire Landru qui voit son arrestation à Paris par les mobilards, les brigades du tigre, sur le territoire de la Crim, cinq millions de mobilisés pendant les négociations du traité de paix, le retour de cinq cent mille prisonniers, la réinsertion des blessés, la fin de la première guerre industrielle.

Dans cet espace-temps, Guillaume Prévost introduit une galerie de personnages attachants dotés chacun d’un halo de mystère tel François-Claudius, l’inspecteur de police débutant, orphelin d’une mère qui apparaît à l’âge de huit ans pour mieux l’abandonner dans l’heure, Jean, son collègue aux activités douteuses, Elsa un amour qui lui tombe littéralement dans les bras, sa logeuse Mado avec son hypocras et son pathéphone et la star de la Crim’, Robineau.

François-Claudius fraichement débarqué de l’école de police accompagne Robineau sur une scène de crime : deux balles et le bas du visage détruit post mortem, étendu à l’entrée d’un tunnel clandestin.

Une enquête où se mêlent l’intuition et la technologie. Police scientifique avant les Experts de la télé, La Crim’s développe la prise d’empreinte digitale, l’analyse balistique, la chimie…

Une enquête où les méchants sont intelligents, les gentils n’en sont pas moins malins et où il est bien difficile de savoir qui est l’un et/ou l’autre.

Une enquête où les clefs vous sont données mais bien malin celui qui saura s’en servir.



J’ai hâte de retrouver les principaux personnages dans Le bal de l’équarrisseur.

Mars 2010 chez Nil Editions, 278 pages, 19€



Lectori salutem, Pikkendorff


Lien : http://www.quidhodieagisti.fr
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La Berceuse de Staline

Toujours dans le cadre du concours du Polar Lire en Poche , nous voici en 1920 d'abord à Paris avec l'inspecteur François Claudius Simon qui enquête sur le triple meurtre d'une famille de réfugiés russes et très rapidement ce brillant policier découvre l'identité de l'homme , un ancien espion de la police du tsar déchu, le mobile, les papiers recherchés par la police secrète du nouveau régime, une société secrète , en somme : Trop fort !



Comme il baragouine un peu de russe, François Simon est envoyé sur ces entrefaites en URSS faire un échange de prisonniers et enquêter sur place , occasion bien opportune puisque sa petite amie est partie à Moscou soutenir la révolution bolchevique .



Là-bas, après bien des péripéties dont il se sort sans trop d'égratignures, notre inspecteur a , entretemps et déjouant la vigilance de ses gardiens , retrouvé sa belle en cloque qui lui a sauté dans les bras , démasqué le vrai assassin d'un meurtre dont était accusé un ressortissant français, rencontré Lénine puis Staline, découvert le code secret : encore Trop Fort !



Puis échappant une nouvelle fois à la vigilance de la police secrète soviétique regagné la France .



Pour amateur du genre exclusivement ...
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La valse des gueules cassées

Je connaissais cet auteur pour ses oeuvres de littérature jeunesse, je découvre ses romans policiers historiques, et je dois dire que je préfère nettement ces derniers, même si les premiers ne sont pas dépourvus de qualités. J’ai pensé, en lisant ce roman qui met en scène un héros destiné à devenir récurrent, à Louis Denfert, du Miroir des ombres de Brigitte Aubert. Ceux qui savent à quel point j’aime ce personnages comprendront que je suis conquise par François-Claudius Simon.

Drôle de prénom, me direz-vous. Lui-même en convient, lui qui pense que sa mère l’a choisi parce qu’il lui plaisait. Sa mère, chanteuse, l’a abandonné, ne lui accordant que quelques visites sporadiques dans son orphelinat, où, fort heureusement, un de ses professeurs l’avait pris sous son aile. Encore un point commun avec Louis Denfert, qui lui ignore presque tout de ses origines, ou même avec Nicolas Le Floch, élève solitaire du chanoine Le Floch, devenu commissaire au Châtelet.

François-Claudius ne manque pas de talent lui non plus, talent d’enquêteurs, flair, pourrait-on dire. Pas seulement. Déjà, il est dépourvu de préjugés, ce qui est important. Ensuite, il sait écouter, être attentif aux nuances et, bien sûr, faire preuve de ténacité. Quelques fausses pistes jalonneront sa route, il saura les débrouiller, et identifier le vrai coupable. Certains feront peut-être des reproches à ce roman, je n’en ai pour ma part pas envie du tout, préférant nettement me concentrer sur le plaisir que j’ai eu à le lire. Je terminerai juste en parlant des traumatismes laissés par la grande guerre, en parlant des « gueules cassées » que leurs proches ne viennent plus voir, des mutilés qui vivent avec leur douleur.

Je parlerai aussi d’un personnage qui m’a beaucoup touché, celui de Joseph. Dans les tranchées, mon arrière-grand-père a du vivre un calvaire proche du sien – proche, mais pas identique.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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La valse des gueules cassées

Paris 1919, François-Claudius Simon, inspecteur stagiaire, intègre le 36 quai des Orfèvres. Dès son arrivée, notre jeune protagoniste gagne l'estime de son chef, l'inspecteur principal Robineau. En effet, ce dernier conduit François sur les lieux d'un terrible meurtre. Notre victime a le visage atrocement mutilé.

Pourquoi notre meurtrier s'est-il à ce point acharné sur cet homme ? Très vite, nos enquêteurs de la PJ vont orienter leur recherche vers les mutilés de guerre. En effet, selon eux, notre assassin est un des leurs, et se venge sur ses victimes en leur infligeant ses blessures.

Mais les affaires de la PJ ne sont pas toujours aussi sanglantes, la preuve, le vol de diamants chez les Maupin...

Je ne connaissais pas Guillaume Prévost, je dois dire que je suis enchantée de cette rencontre. J'ai toujours eu un faible pour les polars historiques et là notre hôte nous en sert un sur un plateau. La valse des gueules cassées c'est la France d'après guerre, celle qui peine à panser ses blessures, ses rancoeurs. Ici, la visite des hôpitaux nous montre la boucherie des tranchées, nous rappelle qu'il n'y a point de guerre "propre". Toute guerre débute où la discussion a échoué. La valse des gueules cassées c'est aussi les revendications des socialistes, leurs rencontres nocturnes dans quelques troqués parisiens, leurs rassemblements diurnes sur l'emblématique place de la République. Enfin, la valse des gueules cassées c'est un clin d'oeil aux avancées de la police scientifique en ce premier quart du 20ième s, notre auteur adresse quelques affections à la théorie de Bertillon, à l'utilité des empreintes digitales...

En bref, grâce à monsieur Prévost, je me suis offert un voyage dans le temps.
Lien : http://www.athena1-lire.blog..
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Cantique de l'assassin

Merci à Babelio et aux éditions Nil pour cette découverte qu’est le Cantique de l’assassin, roman écrit par Guillaume Prévost. Il s’agit là d’une lecture prévue dans le cadre de l'opération Masse Critique de mai 2016.



Il s’agit de la cinquième aventure du commissaire François-Claudius Simon. Il n’est pas forcément nécessaire d’avoir lu les quatre romans précédents. Mais cette lacune est un peu dommageable. Si des rappels sont effectués, ceux-ci sont succincts révélant l’essentiel (et seulement l'essentiel) des intrigues passées.



Le protagoniste est assez attachant dans le sens où nous le découvrons d'emblée victime de ses failles. L’intrigue d’ailleurs ne le ménage pas puisque dès les premiers chapitres le voici désigné comme responsable d’un meurtre pour le moins odieux. Le scénario va d’ailleurs lui offrir le prétexte à creuser dans son passé qui semble décidément bien obscur.



Cette approche personnelle va progressivement prendre le pas sur un autre grand thème annoncé par la quatrième de couverture : le fameux mystère de l’abbé Saunière. Les adeptes d’ésotérisme seront toutefois déçus car l’énigme de Rennes-le-Château ne sert ici que de prétexte qui d’ailleurs trouvera une solution.



Dans le même registre, oser une comparaison avec le Da Vinci Code est un peu osé. Les auteurs ne jouent pas tout à fait dans la même catégorie. Le Cantique de l’assassin n’est pas vraiment une histoire isolée, mais une aventure parmi d’autres. De prime abord une solution est certes apportée aux meurtres qui jalonnent l’histoire… mais rien ne dit qu’une autre solution ne sera pas apportée dans une suite.



Plusieurs pistes suivies par le commissaire Simon viennent apporter un nouvel éclairage sur des histoires anciennes. Cette pratique plaira certes aux fans… mais les non-initiés pourront ici reprocher une approche digne d’un feuilleton télévisuel en épisodes (du genre de ceux qui occupaient les programmations en été).



Malgré tout la lecture reste plaisante. Le style de l’auteur est franchement percutant et efficace. Nous avons envie de découvrir le dénouement de cette histoire. Franchement, il est très difficile de lâcher ce roman.



Outre les qualités d’écrivain de l’auteur l’ambiance générale de la France d’après la Grande Guerre nous offre une plongée dans le passée encore renforcée par des récits et témoignages qui nous mènent encore plus loin. Rajouter à cela des rebondissements et quelques surprises et voilà pris !



Et pour finir, les personnages secondaires ne peuvent que retenir l’attention : certains sont retors, d’autres attachants. Tous possèdent ce petit quelque chose qui nous donne envie d’en savoir plus. Quelle inspiration !



En somme, voici un bon roman que je vous recommande tout particulièrement pour l’été. Il est idéal si vous recherchez un polar, sanglant (mais pas trop), bien écrit… à condition d’aimer les suites de suite cela dit…
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Force Noire





Force Noire / PREVOST, Guillaume

Gallimard Jeunesse - Août 2014 - 304 pages,

ISBN : 978-2-07-066125-1- Prix : 12,50 €





Résumé : Alma est une jeune adolescente qui se sent incomprise et délaissée par sa mère et son beau-père. Afin de se faire entendre dans sa famille, elle décide de se cacher dans une des chambres de bonnes appartenant à sa mère mais dont l’accès est interdit. A sa grande surprise elle y découvre un vieillard africain, Bakary Sakoro, qui semble habiter là. Alma préfère converser avec cet homme plutôt que de s’avouer vaincue en redescendant dans son appartement. Bakary Sakoro, comme toutes les personnes âgées, raconte sa jeunesse à Alma qui au début n’écoute que d’une oreille. Mais Bakary est un conteur né, il a beaucoup d’humilité et d’humour et Alma va être fascinée par son récit qui lui fait découvrir le Sénégal au début du siècle et le destin des tirailleurs africains durant la 1ère Guerre Mondiale. Passionnée par les péripéties et les évènements drôles ou douloureux dont lui parle Bakary, Alma reviendra plusieurs soirs de suite, sans révéler à sa mère la présence de Bakary. Intriguée par l’amour impossible entre Bakary et Jeanne, fille d’un général, Alma découvrira jusqu’à quel point la vie de Bakary et celle de sa famille sont imbriquées.



Mots clés: GUERRE MONDIALE 1914-1918 / TIRAILLEURS AFRICAINS / AMOUR / AMITIE / RACISME / COURAGE / LOYAUTE / SECRET DE FAMILLE / SUPERSTITION / CULTURE AFRICAINE / COLONIES FRANCAISES

Commentaires : Force Noire est le nom du bataillon de tirailleurs sénégalais auquel est affecté Bakary Sakoro. Le rôle des tirailleurs africains est un aspect peu connu de la Première Guerre Mondiale et l'auteur, en utilisant la forme d'un récit de souvenirs racontés par un ancien tirailleur à une jeune fille de maintenant, s'y prend plutôt astucieusement pour faire découvrir aux jeunes l’existence et la place particulière de ces soldats dans ce conflit. Ce récit mêle très habilement la culture et les croyances africaines, notamment les gris-gris et le pouvoir magique des ancêtres et la vie en France en 14-18. Il y a un choc des cultures et beaucoup d’incompréhension, de mépris et pour certains de racisme de la part des occidentaux mais l’auteur, sans poncifs ni moralisme, remet les choses à leur juste place, grâce, en particulier, à Bakary dont la force d’âme, l’humour et la sagesse illuminent ce roman. La pirouette finale semble faire basculer cette histoire dans le genre littéraire fantastique, puisqu’il y a « intrusion du surnaturel dans le cadre réaliste du récit » et que les « faits sont inexpliqués et théoriquement inexplicables » Cécile Quintin. Cela peut déplaire après un tel réalisme historique mais la vie de Bakary est émaillée de faits inexpliqués et inexplicables, notamment l’intervention de son ancêtre qui le sauve d’une mort atroce au gaz moutarde. Jusqu’à la fin le lecteur occidental sera confronté à une interprétation des évènements et à une manière d’appréhender la mort et de vivre le deuil qui ne correspondent pas à sa compréhension de la réalité.

Pistes de discussion



 Connaissiez-vous l'implication des tirailleurs africains dans la première guerre mondiale ?

 Qu'avez-vous pensé de la façon dont se faisait le recrutement? et de leur vie au front ?

 Comprenez-vous ce qui à l’époque justifiait aux yeux de beaucoup le racisme ? Ou même de considérer les africains comme de « grands enfants » ?

 Y-a-t-il des occidentaux superstitieux ?



 Qu’est-ce qui permet de ne pas être superstitieux ?

 La Force Noire (le talisman) qu’est-ce que c’est ? A quoi sert-il en définitive ?

 Que pensez-vous du personnage de Malinko et de ce qui lui arrive à la fin de l'histoire ?

 Pourquoi cherche-t-il à faire porter les torts sur Bakary ?

 Que pensez-vous de l'amour entre Jeanne et Bakary?

 A notre époque pensez-vous que la réaction de leurs parents serait différente?

 Qu'a appris Alma de sa rencontre avec Bakary ?

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Force Noire

Une très jolie histoire.

Alma, jeune adolescente en crise avc sa famille se réfugie un jour dans une des chambres de bonne de son immeuble pour faire croire à une fugue et inquiéter sa mère. Là, curieusement, elle fait la rencontre de Bakary, Malien de 86 ans qui a fait la Première Guerre mondiale comme tirailleur sénégalais. Pour disparaître un peu plus longtemps aux yeux de ses parents, Alma demande à Bakary de lui raconter sa vie et la guerre. Heureux de se replonger dans ses souvenirs, le vieil homme accepté volontiers.

Commence alors un récit incroyable, celui d'un homme généreux et foncièrement bon. Alma se prend au piège de cette narration et en demande toujours plus, rencontrant Bakary plusieurs jours d'affilé. Jusqu'à un dénouement inattendu pour la jeune fille qui remettra beaucoup de choses en question dans sa vie.



Quel beau roman. Bakary est l'arrière grand-père que tout le monde voudrait avoir, un homme humain et généreux. Dans son récit, il raconte simplement sa vie, ne se met jamais en avant, sauve ses ennemis et rend heureux ses amis. Son amour longtemps perdu l'a rendu humble.

J'ai particulièrement aimé le dénouement même si je l'avais vu arriver.

Guillaume Prevost a de plus su distiller habillement la magie inhérente à la vie africaine. L'intervention de l'Immortel est inespérée, on avait jusqu'à oublié son existence et le voilà qui arrive à point nommé, juste quand il faut rappeler à Bakary qu'il a des forces insoupçonnées qu'il doit utiliser.



La relation entre Alma et Bakary, empreinte d'un profond respect est très belle. La disparition du vieil homme ne nous rend même pas triste parce que on sait qu'il a transmis son héritage à Alma et qu'il part en paix avec Jeanne.

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