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3.86/5 (sur 35 notes)

Biographie :

Guillaume Vissac, né le 10 février 86 dans la Loire, vécu vingt ans là-bas pour bien peu de choses vécues. Père « conseiller socio-éducatif » et mère instit’, un frère journaliste. Des années d’enfance-adolescence traversées parce qu’il fallait bien. Aller en cours parce que bon voilà mais au fond rien n’est important. Une classe sautée parce qu’il apprend à lire tout seul avant l’âge légal. Apprendre au fil des années à être toujours plus jeune que les autres. Une Licence de Lettres Modernes à l’Université Jean Monnet de Saint-Étienne. En 2007 une publication dans un truc, il n’est pas au courant, l’apprend six mois après la bataille, achète son bouquin lui-même et constate. Déménagement juillet 2007 pour cause de couple, parenthèse de vie en Bretagne (vendeur en librairie), puis Sarthe (professeur de français vacataire), puis Essonne (chargé de relation clientèle & litiges pour entreprise de vente en ligne). Aujourd’hui passé plein-temps-smicard et en quête de trucs à écrire, publier quelque part.
Biblio
Fragment « Assimilation » dans Transforme(s), Éditions Les frères de la côte, 2007.
Nouvelle « Melliphage » dans Cyclocosmia Vol 2, Association minuscule, 2009.
Nouvelle « Ernesto & variantes » à paraître dans Cyclocosmia Vol 3, Association minuscule, 2010.
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Lecture d'un extrait de Jachère, de Philippe Aigrain, par Guillaume Vissac. Ensemble, publions Jachère ! Merci de vos relais, dons, contributions, partages, commentaires ! Campagne de soutien sur Ulule.


Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
La mère de Maude est revenue dans un nuage de fumée blanche. La cigarette appartenait à sa fille. Elle en fumait depuis sa disparition.

http://wp.me/p5DYAB-1xc
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Non, pitié,
pas la contrariété

http://wp.me/p5DYAB-154
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Le train d’en face résonne dans le tunnel et me renverse comme une motte de beurre.
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Sans être sorti tu reviens : c’est un couteau de cuisine que tu me plantes entre les omoplates.
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Bien sûr, j’étais en avance. Très près de l’interphone, ma voix sentait l’haleine.

— C’est Misère Balkaï, on s’est parlé au téléphone.

Et la mère de la fille disparue m’a ouvert.

— Seizième étage. L’ascenseur est en panne.

De l’autre côté de la porte du hall il y avait une autre série de portes fendues et mille rangées de boîtes aux lettres identiques. Des adolescents en survêtement étaient assis sur les marches d’escalier autour de la cabine d’ascenseur et ils crachaient par terre. Ça sentait la drogue mal coupée, la sueur synthétique et la pornographie. Ils se prêtaient leurs téléphones en les faisant circuler de mains en mains et ils se sont écartés des marches pour me laisser passer. L’un d’entre eux a regardé mes seins lourds comme on regarde un insecte prisonnier dans sa main avant qu’il ne s’envole et, seize étages plus haut, à bout de souffle, le cœur dans la mâchoire, je me suis retrouvée à frapper à la porte 8-C d’une certaine femme aux yeux désespérés. La mère de la fille disparue avait des rides aux coins des paupières et des lèvres gercées. J’ai vite compris, à cause de ses pupilles, qu’elle ne s’attendait pas à découvrir une femme de ma taille et de ma corpulence. Sans doute avait-elle imaginé une femme petite et maigre, emmitouflée sous des couches de vêtements en peau, des nattes pendantes de part et d’autre du visage et des yeux vaporeux ; bref, le portrait type d’une chamane chez ceux qui ne savent pas ce que recouvre exactement ce mot. En réalité j’étais grande, rectangulaire, des cheveux courts très gris et des yeux turcs, presque bridés. Je me suis essuyé la sueur de la nuque avec ma manche. Elle a hésité avant de me laisser entrer. Elle n’avait pas de quoi payer et, de toute façon, elle ne croyait pas à mes histoires d’infra-monde, m’a-t-elle dit.
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[117]
Sa main glisse, le métro freine : il vacille : il tombe. Disparaît au cœur de la foule, son corps aspiré par le bas, caché sous ceux des autres, mais personne ne le voit. Les visages fixent encore — silence — leur reflet respectif, là, dans le flou de la vitre. Je me rapproche pour le chercher mais je le manque : aspiré par le sol et les câbles, il a sans doute basculé dans un envers quelconque, une dimension du sol, et le métro s’éloigne.
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S’approcher doucement jusqu’au bord et voir vibrer ce vide, aube écrasée, lourdeur d’août.

http://wp.me/p5DYAB-1jM
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Une main ouverte chaparde l’iPhone. Se dégager désespérément du siège pour rattraper le corps, rattraper l’objet. Je coure après pour sa mémoire, pas sa valeur. Je veux mes photos enfouies dans la carte sous la batterie. Je veux mes prises de notes quotidiennes depuis des mois. Je veux ma tête, mon œil, mon estomac. Un couteau dans le bide je poursuis l’agresseur, le poignarde à son tour. Il tombe rouge dans les marches d’escalier, sa tête entre les portes empêchent la fermeture. Tant pis si c’est encore un gosse, tant pis s’il porte encore et couche et tétine, tant pis s’il ne sait pas marcher : poussez-le hors du train, je gueule aux autres, et rendez-moi ma tête.
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La dernière strate est ici, maintenant, et prend la forme d’un livre papier. S’il fallait le définir, sans doute faudrait-il écrire ici qu’il s’agit d’un roman en pièces détachées. Il y a un monde littéralement sous terre qui existe et qui vit avec nous, sans nous. C’était une autre contrée à traverser, elle s’est retrouvée à proliférer par elle-même, dans les notes de bas de pages, repensées pour cette édition.
De manière à ce que l’on puisse, au choix, ou simultanément, cheminer dans le désordre initial de la polyphonie ou avancer linéairement. En haut ou en bas. En surface ou dessous. Une grande partie des notes a été réécrite, voire réinventée, pour donner écho aux vies souterraines de nos villes. N’importe quelles villes. Elles sont comme nous : elles inventent, elles respirent. Peut-être Accident de personne, durant ces quelques années d’écriture, désécriture, réécriture, a-t-il su en cristalliser quelques bribes, quelques bris… Sans oublier les cris. Ce livre est plein de cris. Cette histoire (ces histoires) est celle de celles et ceux qui sont au bord, de vivre, mourir, essayer quelque chose.
De s’enfuir, aussi. On est là avec eux, avec elles. On hésite.
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... Par deux fois déjà ils ont tirés les rois, j'ai fini sous la table. Ça oui, ils sont capables. Mais non, pitié, ça n'arrivera jamais, ne peut pas arriver.
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