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Citation de asphalte


Vue sur un plan, la Villa est une amibe aux quadrillages irréguliers qui s’étend le long de la côte.
Qui la visite en mai trouvera une cité tranquille, un lieu de villégiature désert, ravagé par le vent, le gris et le froid. Le matin, marcher sur les petites dunes près de la jetée, voir les résidences de vacances fermées, les bars de plages murés, les immeubles hauts du bord de mer aux volets baissés, les écriteaux qui perdent leurs couleurs et se tordent à force de tempêtes, tout fait penser à une cité fantôme et vous trouble. La Villa est enterrée dans la solitude. Et sa faible activité se limite à quelques pâtés de maisons dans le centre, les succursales de deux ou trois banques, un bureau de change, une pâtisserie, l’Hôtel de Ville et les rares bars où les commerçants discutent affaires en se plaignant, comme toujours, de la dernière saison touristique.
Il y a aussi quelques épiceries et boutiques ouvertes où presque personne n’achète car, hors saison, personne n’a le moindre centime.
En particulier ceux qui vont au casino.
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