La fumée des crématoires et les vapeurs se dégageant des restes d'os carbonisés s'élevaient puis retombaient sur le camp et ses alentours. Lorsque les fours tournaient à plein régime, de gros flocons de suie voltigeaient et faisaient de grandes taches sur les habits, les mains et les visages. La mort était omniprésente autour de nous, le pire étant notre impuissance face à elle. (Harry Naujoks, prisonnier politique allemand à Sachsenhausen de 1936 à 1942, témoignage recueilli vers 1980).
En 1941, un grand mouvement de grève affecta le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Quelque cent mille mineurs français protestèrent contre les mauvaises conditions de travail, les arriérés des salaires et les restrictions alimentaires imposées par l'Occupant. La répression fut sévère : 450 mineurs furent arrêtés et 244 déportés à Sachsenhausen le 26 juillet. C'était la première arrivée massive de français au camp. Plus d'une centaine de mineurs y sont morts.
Quel est le nom de l'avare?