AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Günter Wallraff (20)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Tête de Turc

Nous sommes là dans une véritable immersion sur une période suffisamment longue pour apporter un témoignage réaliste. Si on oublie le style, très journalistique, (puis c'est une traduction, mes lacunes en langue Allemande sont plus profondes que le gouffre de Padirac, bon courage au volontaire qui voudrait les combler), on découvre un monde peu reluisant, la xénophobie ou, au moins pire, l'indifférence d'une immense majorité. Mise en garde, ce n'est pas joyeux, on est loin de "la tête de turc d'Iznogoud" (Goscinny / Tabary). Une lecture que je conseille à tous, de tous bords, confessions, opinions et/ou adhésion. il y a peu, j'ai entendu un échange, surréaliste pour moi, entre un baba et un bobo (y a que la tenue qui change) se conclure par cette perle de culture "on ne peut pas accueillir toutes la misère du monde". ça c'est vrai ça, disait la mère Denis qui n'était pas dans la misère je crois.
Commenter  J’apprécie          363
Tête de Turc

Je suis retombée sur ce livre qui m'avait beaucoup marquée quand je l'ai lu et sur lequel je me suis repenchée dernièrement.

Günter Wallraff est journaliste, et pour parler de la situation des Turcs en Allemagne dans les années 80, il se met en immersion complète pendant deux longues années, transformant son visage, lentilles pour ses yeux, adaptant son langage et s'affublant d'une perruque. Il devint alors Ali Senorlioglu, ouvrier sans qualification mais robuste, acceptant tout travail même chichement rémunéré.

Sous menace permanente d'une expulsion, les travaux les plus durs et les plus dangereux sont confiés à ces hommes, traités comme des esclaves, l'argent de poche leur tenant lieu de salaire leur est versé plus ou moins en intégralité. Sans papiers, sans protection sociale ou médicale, ils ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes et accusent facilement quelques dizaines d'années de plus que leur âge véritable. Parler de trafic humain n'est pas un terme inapproprié. Certains Allemands sont d'ailleurs soumis au même régime. Les plus démunis, prêts à accepter n'importe quel travail pour arriver à subsister. Sauf que même subsister dans de telles conditions devient vite impossible et leur état de santé les empêche même de s'alimenter. Faiblesse, épuisement, maladies, blessures non soignées...

Les employés à charge de ce "personnel" très spécial ne sont pas des bourreaux, juste des gens "normaux" faisant leur travail au sein de grosses entreprises allemandes. Ils ne sont pas payés pour éprouver de l'empathie et leur détresse aussi bien physique que morale leur importe peu. Ces gens ne sont pas en règle, donc corvéables à loisir. D'autant qu'ils sont venus chercher ce travail, après tout, c'est donc que ça leur convient.

Ce livre a provoqué un raz-de-marée d'indignation, les autres pays occidentaux ont découvert ces pratiques immondes, tout comme les Allemands qui étaient tenus dans l'ignorance.

Un témoignage bouleversant qui se lit comme un roman, pourrais-je dire, puisqu'il est écrit ainsi. Les chapitres défilent rapidement, l'histoire est ponctuée de nombreux dialogues édifiants à chaque rencontre de l'auteur avec des "protagonistes", qu'ils soient travailleurs sociaux, chefs, collègues, employés de la protection sociale, et même religieux, voire des pompes funèbres.

Bien sûr, des fois on sourit... jaune... tellement certaines situations dépassent l'entendement. D'autres fois on est sidérés, tel ce moment où l'auteur veut entrer dans une église et se signer. Le prêtre l'en empêche, bien que reconnaissant que l'église n'est pas pleine, loin s'en faut, et il lui suggère de prendre de l'anti-gel et de faire un signe de croix avec. Parce que comprenez-vous, sans domicile fixe, on ne peut pas entrer dans une église.

Cet autre passage dont j'ai posté une petite citation, où notre homme va choisir son propre cercueil et s'informer sur les modalités de rapatriement de son propre corps... allant même jusqu'à demander si le faire pendant qu'il est vivant reviendrait moins cher.

Un livre que j'avais un peu oublié mais qui m'attendait dans un coin, tout prêt pour le moment où je le prendrai à nouveau, et que je conseille vivement. À mettre entre toutes les mains.
Commenter  J’apprécie          356
Tête de Turc

L’auteur, Hans-Günter Wallraff, né en 1942 à Cologne, est un journaliste d’investigation de nationalité allemande. En 1985, pour appréhender et dénoncer la manière dont la population immigrée turque est maltraitée dans son pays, il se fait passer pour un travailleur turc. A cet effet, il emprunte le nom d’Ali Sinirloglu, porte des lentilles foncées, et adopte un jargon lui permettant de se faire comprendre de ses compatriotes sans éveiller leurs soupçons. Ali se voit alors confier diverses tâches pour le compte d’entreprises allemandes, le plus souvent au mépris des règles de santé, de sécurité, et de dignité humaine. Ainsi, Ali se retrouve homme à tout faire dans une ferme, cobaye pour un laboratoire pharmaceutique, ouvrier de la sidérurgie chez Thyssen, puis chauffeur d’un patron magouilleur… Ali teste aussi la réaction de membres du clergé face à sa volonté de conversion à la religion catholique, et la manière dont une entreprise de pompes funèbres lui propose de traiter sa dépouille après un décès qu’il présente comme imminent.



L’image ainsi donnée de l’Allemagne des années 1980 et de certains Allemands est effrayante. Le racisme est présent dans de nombreux milieux sociaux : de l’employeur sans scrupules aux ouvriers craignant une concurrence déloyale de travailleurs turcs (parfois en situation irrégulière), en passant par des représentants du clergé. La manière dont ce racisme s’exprime est toujours choquante : sabotage d’outils de travail, ignorance méprisante, agressions verbales les plus brutales - à chaque fois avec une mauvaise foi flagrante. Ce racisme sert d’ailleurs souvent d’alibi aux hommes d’affaires qui n’auraient pas à s’embarrasser de scrupules pour de "simples Turcs". En effet, la recherche du profit conduit à de nombreux abus à l’encontre de la réglementation et de la dignité humaine.



Le tableau est effrayant quand on songe au traitement fait aux Juifs et aux Tziganes (notamment) à l’époque hitlérienne, d’autant plus effrayant que certains expriment leur nostalgie de cette époque où, selon eux, un pouvoir politique faisait régner l’ordre et offrait une perspective aux travailleurs allemands. Mais gardons nous de tout jugement hâtif, ce n’est heureusement qu’un des aspects de la société allemande que nous présente là Günter Wallraff. Le regard et le comportement de la France et de certains Français à l’égard de populations d’origine nord-africaine n’étaient à la même époque guère plus bienveillants, et cela ne s'est pas arrangé avec la crise économique.

D’ailleurs, voici la conclusion de Günter Wallraff au sujet de l’affairiste Adler, qu'il refuse de qualifier de monstre, nous renvoyant au système économique dans lequel il vit : « Avec toute son énergie et son imagination criminelles, il n’a rien d’un personnage exceptionnel. Rien ne serait plus faux que d’en faire un monstre. Il n’est finalement que l’un des milliers et des milliers de comparses et profiteurs d’un système fondé sur l’exploitation sans limite et le mépris des hommes. »

Autant de recul vis-à-vis d’un personnage qui méprisait et spoliait autant Ali et ses compatriotes turcs est admirable.

Mais l’auteur aurait aussi pu simplement nous renvoyer à la nature humaine...



Un témoignage enrichissant et révoltant, que j'avais déjà lu et apprécié au début des années 90.

Commenter  J’apprécie          303
Tête de Turc



La préface du livre signée Gilles Perrault m'apprend l'existence et l'oeuvre de Günter Wallraff dont j'avoue ne jamais avoir entendu parler . Ce que dit ce livre ne me surprend pas trop : pour avoir séjourné professionnellement quelques fois en Allemagne , je m'étais rendu compte du racisme latent concernant les étrangers en général .



Transportant à cette époque principalement des matières dangereuses , je fréquentais régulièrement des complexes chimiques et étais toujours surpris de la vétusté de certaines installations en comparaison de l'efficacité affichée . Le nombre important de travailleurs étrangers s'occupant des taches secondaires " me surprenait aussi , mais pour avoir précédemment travaillé dans le nettoyage industriel en France j'avais déjà connu une partie de ce que rapporte Wallraff .



Les témoignages de Wallraff sont un peu plus divers que ceux que j'avais vécu , plus sordides aussi , car je n'étais pas directement , comme lui , les mains dans le cambouis , mais un observateur extérieur .



Tout comme John H Griffin ayant enquêté avec l'apparence d'un noir , Wallraff s'est fait passer pour un travailleur turc pour mener ses investigations au plus prés des exclus . Si ces témoignages peuvent parfois paraître exagérés , tant ils semblent incroyables , si il existait , chez nous , de nos jours , des journalistes aussi courageux nous pourrions être surpris des graves entorses à la loi commises dans divers secteurs industriels qui vont jusqu'à étouffer la responsabilité de puissantes industries en cas de mort d'hommes .



Ce livre dénonce donc , dans le cadre d'expériences vécues " sur le vif " , de surprenantes manières illégales d'agir en RFA mais cela existe aussi dans bien des pays " civilisés " .



IL est donc utile de lire ce livre pour nous apprendre à ouvrir un peu plus les yeux autour de nous
Commenter  J’apprécie          283
Tête de Turc

Merci à @nicolak de m’avoir fait découvrir ce chef-d’œuvre, grâce à une de ses critiques.

À force de le voir dans mes pense-bêtes, j’ai fini par l’acheter.



Ce recueil regorge de quelques photos qui permettent de voir cet homme (journaliste) s’immergeant dans la vie d’un Turc en Allemagne.



Pour soulager notre conscience, on pourrait se dire que ce n’est pas en France, que nous, nous respectons les étrangers. Que nenni, la réalité est bien pire.



Je me suis mariée, avec un homme d’origine algérienne. (divorcé, aujourd’hui…).

Je ne vais pas vous raconter mes déboires. Mais je peux vous dire que le racisme est bien présent dans tous les aspects en France. Et les remarques désobligeantes vis-à-vis de vos collègues, connaissances, vendeurs et famille sont plus qu’actuels dans ce pays dit de fraternité.



C’est un recueil à dévorer, pour comprendre, pour combattre toute cette haine multi présent. Pour arrêter de traiter les immigrés comme des esclaves à petit budget.

Pour que les gros de ce monde nous considèrent, nous êtres humains, comme des personnes à part entière, et plus comme des bêtes munies de cartes de crédit.







Extrait :





Et là il me raconte l’histoire d’un ouvrier qui tombé accident dans le haut fourneau, s’est immédiatement désintégré. Il ne restait rien de lui, on a donc pris un peu de métal en fusion, symboliquement, et on l’a remis à la famille pour « l’enterrement ». Incorporé à l’acier, il est passé au laminage avant de « devenir » voiture, casserole, tank… 



Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
Commenter  J’apprécie          257
Tête de Turc

En 1985-86 Günter Wallraff, journaliste d’investigation a décidé d’appliquer sa méthode d’enquête à un reportage sur la condition des travailleurs immigrés en Allemagne. Quel est donc sa méthode ? L’expérience personnelle, l’immersion voire l’infiltration. Il s’est donc mis dans la peau d’un ouvrier turc sans carte de travail, Ali Sinirlioglu. Il a travaillé un peu plus de deux ans sous cette identité : ouvrier non qualifié dans le bâtiment, employé dans un McDo, intervenant dans les zones dangereuses de centrales nucléaires, … Il ne s’est arrêté que quand il a eu l’impression qu’il il laisserait sa santé. Grâce à ce reportage de l’intérieur, il fait prendre conscience de la xénophobie ordinaire, et fait comprendre qu’il existe dans notre environnement proche des zones de non droit avec des salariés immigrés corvéables à merci, sans couverture sociale, sans matériel de protection de base dans les environnements de travail les plus nocifs, sans respect des temps de travail. Le style est très agréable à lire. Les employeurs ne font que tirer la conséquence logique de sa situation de «sous-homme» (parce que sans papier) quand ils lui confient des tâches infectes, dangereuses et humiliantes Depuis, vu le succès de ce livre en France, d’autres journalistes se sont lancés dans ce type de reportage, comme Florence Aubenas ou Anne Tristan.

Un document choc qui met mal à l'aise et ne rassure pas sur la nature humaine.

Commenter  J’apprécie          183
Tête de Turc

Dans les années 80, le journaliste Günter Wallraff s'était métamorphosé pendant deux ans en "Ali Sinirlioglu" et a ainsi mené la vie des immigrés turcs en Allemagne. Tour à tour ouvrier journalier dans une ferme, homme à tout faire chez Mac Donald, manœuvre dans le bâtiment, ouvrier dans une aciérie, cobaye dans une firme pharmaceutique, Wallraff alias Ali nous a fait connaître une Allemagne implacable où un sous-prolétariat immigré travaillait et vivait dans des conditions inimaginables. Günther Wallraff témoignait pour ceux qui n'avaient pas la parole. Et ce témoignage ne s'oublie pas.
Commenter  J’apprécie          133
Tête de Turc

Dans les années 80, Mac Donald envahissait nos vies et devenait le symbole de l'invasion américaine, comme de l'anti-américanisme (primaire?). Ce livre témoignage n'a pu que m'attirer à l'époque, moi jeune ado qui se construisait son opinion et qui voulait à tout prix lutter contre l'oncle Sam (ou Ronald).

Il y est raconté plusieurs mois à travailler comme simple cuisinier dans un restaurant mac do, avec les odeurs, la saleté, les brimades et le salaire de misère.

Ce journaliste raconte surtout comment il s'est transformé en turc dans l'Allemagne des années 80 et ce qu'il a dû subir, notamment les petits boulots. C'est un livre coup de poing et il nous faudrait d'autres journalistes pour dénoncer aujourd'hui le racisme ambiant en France comme ailleurs.

Aujourd'hui, je n'aime toujours pas le mac do, je n'ai rien contre les turcs et l'Allemagne m'attire toujours autant.
Commenter  J’apprécie          111
Tête de Turc

Günter Wallraff, journaliste, estime que les situations ne se connaissent et ne se comprennent que vécues de l’intérieur. Sa nouvelle enquête, qu’il a repoussé pendant dix ans tellement il sentait que cela allait être dur, concerne les conditions de travail des émigrés turcs en Allemagne fédérale. Déguisé en turc, il se lance à la recherche de son premier emploi...

Il s’avère que quel que soit le secteur d’activité (entreprises de bâtiments ; centrales nucléaires ; tests de santé...), les turcs sont systématiquement envoyés aux postes les plus dangereux. Le tout pendant des fois plus de 24 heures de travail d’affilée et pour des salaires plus que lamentables, quand ils ont la chance de le percevoir en entier.



« Tête de turcs » est un extraordinaire plaidoyer, et un livre rempli d’humanité et d’amour pour son prochain.
Commenter  J’apprécie          90
Tête de Turc

Récit extrêmement détaillé d'une immersion "tout en bas" de la Société allemande au début des années 1980.

Günter Wallraff est un enquêteur hors du commun. On ne peut qu'admirer la force mentale de ce journaliste capable de risquer sa vie et sa santé pour dénoncer de scandaleux faits de société.

Ganz unten (Tout en bas) traduit par "Tête de turc", titre parfait dans la langue française, avait défrayé la chronique à sa sortie.
Commenter  J’apprécie          81
Tête de Turc

On peut dire que Günter Wallraff a vraiment donné de sa personne pour écrire ce livre. Son immersion dans le monde du lumpenprolétariat est totale, et dédier ainsi 2 ans de sa vie à son enquête est remarquable. Il ne s’est pas contenté de regarder et de témoigner, il a réellement vécu la vie des travailleurs immigrés clandestins en acceptant l’exploitation et les brimades, et en partageant leurs conditions de vie. Il nous ouvre les yeux sur une face cachée de notre société qu’on aurait tendance à ne pas vouloir voir.

Une œuvre majeure du journalisme d’investigation.
Commenter  J’apprécie          61
Tête de Turc

C'est une drôle de situation qu'a vécue Gûnter Wallraff. Il a voulu prouver que les travailleurs étrangers étaient discriminés dans son pays, l'Allemagne. Il a donc vécu l'aventure de l'intérieur en se faisant passer pour un ouvrier Turc. Et il a prouvé au monde entier que, non seulement, il existait une discrimination à l'embauche, mais aussi que lorsqu'il trouvait du travail l'émigrant turc était exploité et sous-payé. C'est un récit très dur et qui nous fait réfléchir sur la condition d'une certaine frange de la population immigrée. Cette histoire a plus de vingt ans, mais elle pourrait tout aussi bien se passer de nos jours.
Commenter  J’apprécie          61
Tête de Turc

Bestseller dans le monde entier. On est face au racisme dans toute sa splendeur, dans une Allemagne des années 80. Vendu à plus de 500 000 exemplaires en France, montrant que plusieurs lecteurs se reconnaissent dans la description du journaliste.
Commenter  J’apprécie          40
Tête de Turc

Günter Wallraff, journaliste, estime que les situations ne se connaissent et ne se comprennent que vécues de l’intérieur. Sa nouvelle enquête, qu’il a repoussé pendant dix ans tellement il sentait que cela allait être dur, concerne les conditions de travail des émigrés turcs en Allemagne fédérale. Déguisé en turc, il se lance à la recherche de son premier emploi...



Il s’avère que quel que soit le secteur d’activité (entreprises de bâtiments ; centrales nucléaires ; tests de santé...), les turcs sont systématiquement envoyés aux postes les plus dangereux. Le tout pendant des fois plus de 24 heures de travail d’affilée et pour des salaires plus que lamentables, quand ils ont la chance de le percevoir en entier.



exelent livre
Commenter  J’apprécie          30
Parmi les perdants du meilleur des mondes

A travers plusieurs expériences d’immersion et des témoignages, Günter Wallraff va découvrir des hommes dont les conditions de vie n’ont plus grand chose d’humain. Racisme décomplexé envers les noirs, vie humiliante du SDF suite au chômage, travail éreintant dans les centres d’appel, heures à n’en plus finir dans une boulangerie vétuste fournisseur de Lidl, surexploités de la chaîne des cafés Starbucks dont le siège est aux Etats-Unis, quasi esclavage des apprentis dans un restaurant gastronomique, harcèlement des cadres de la Deutsche Bahn dont on veut se débarrasser à bon compte pour privatiser, etc. Il finit par se faire passer pour un patron qui veut vendre son entreprise et s’adresse à un avocat d’un cabinet de consultants qui va très cyniquement lui donner les moyens de débarrasser l’entreprise de ses syndicats pour valoriser la vente auprès des acquéreurs.



Le livre de G.Wallraff dénonce une situation effrayante et qui se dégrade sans cesse depuis des années dans le monde du travail. Chaque fois qu’il l’a pu, il est intervenu auprès des autorités compétentes pour faire condamner les abus des employeurs, mais sans un durable succès.

Quand on ferme son livre, on est tenté de se laisser gagner par un noir pessimisme même si l’on reste persuadé que la résignation n’est certainement pas la réponse appropriée.

Commenter  J’apprécie          30
Tête de Turc

Une plongée sans concession dans les affres de l’émigration en Allemagne… Un travail d’investigation journalistique raconté sans aucune romance. Et le pire, c’est que 35 ans après, rien n’a changé…Un livre prenant qui vous ramènera peu avant la chute du mur.





Commenter  J’apprécie          20
Tête de Turc

LE livre de journalisme d'investigation. Günter Wallraff est un des journalistes les plus connus en Allemagne.
Commenter  J’apprécie          20
Tête de Turc

Un journaliste d'investigation va essayer de se mettre dans la peau des immigrés dans le sens propre du terme : il se teint la peau pour voir comment il est perçu par les gens qui l'entourent, dans les transports, au travail, ...
Commenter  J’apprécie          20
Tête de Turc

J'ai lu ce livre il y a quelques années, j'en garde un souvenir très fort.

Un journaliste qui se met dans la peau d'un turc voulant travaillé, et qui raconte des situations parfois cocasses. Style littéraire très agréable à lire
Commenter  J’apprécie          20
Parmi les perdants du meilleur des mondes

Un journaliste d'investigation va essayer différents métiers pour montrer au consommateur ce qu'acheter les produits concernés sous-entend en termes de conditions de travail.
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Günter Wallraff (351)Voir plus

Quiz Voir plus

La citation du 17 avril 2024

Les mots sont comme des épées.

Sigmund Freud
Jacques Lacan
Françoise Dolto
La comtesse de Ségur
Talleyrand

1 questions
27 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}