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Citation de mh17


mh17
20 décembre 2021
Ces nuits fiévreuses et brûlantes, il les passait dans ses livres ; il courait dans ses magasins, il parcourait les galeries de sa bibliothèque avec extase et ravissement, puis il s’arrêtait, les cheveux en désordre, les yeux fixes et étincelants. Ses mains tremblaient en touchant les livres des rayons ; elles étaient chaudes et humides. Il prenait un livre, en retournait les feuillets, en tâtait le papier, en examinait les dorures, le couverts, les lettres, l’encre, les plis, et l’arrangement des dessins pour le mot finis. Puis il le changeait de place, le mettait dans un rayon plus élevé, et restait des heures entières à en regarder le titre et la forme.

Il allait ensuite vers ses manuscrits, car c’étaient ses enfants chéris ; il en prenait un, le plus vieux, le plus usé, le plus sale ; il en regardait le parchemin avec amour et bonheur ; il en sentait la poussière sainte et vénérable ; puis ses narines s’enflaient de joie et d’orgueil, et un sourire venait sur ses lèvres.

Oh ! il était heureux, cet homme ; heureux au milieu de toute cette science, dont il comprenait à peine la portée morale et la valeur littéraire ; il était heureux au milieu de tous ces livres, promenait ses yeux sur les lettres dorées, sur les pages usées, sur le parchemin terni. Il aimait la science comme un aveugle aime le jour.
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