Si votre œuvre d'art est bonne, si elle est vraie, elle aura son écho, sa place, dans six mois, dans six ans – ou après vous. Qu'importe ! C'est là qu'est le souffle de vie, me dis-tu, en parlant de Paris. Je trouve qu'il sent souvent l'odeur des dents gâtées, ton souffle de vie. Il s'exhale pour moi de ce Parnasse où tu me convies plus de miasmes que de vertiges. Les lauriers qu'on s'y arrache sont un peu couverts de merde, convenons-en.
À Maxime Du Camp. 26 juin [1852]