Citations de Gustave Flaubert (2956)
L'avenir nous tourmente, le passé nous retient, c'est pour cela que le présent nous échappe.
Faites des grimaces dans mon dos tant que vous voulez, mon cul vous contemple.
La parole humaine est comme un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles
Si tu pouvais lire dans mon cœur, tu verrais la place où je t'ai mise.
Ne lisez pas comme les enfants lisent, pour vous amuser, ni comme les ambitieux lisent, pour vous instruire. Non. Lisez pour vivre !
La vie n'est supportable qu'avec une ivresse quelconque.
La manière la plus profonde de sentir quelque chose est d'en souffrir.
Mais elle, sa vie était froide comme un grenier dont la lucarne est au nord, et l’ennui, araignée silencieuse filait sa toile dans l’ombre à tous les coins de son cœur.
Tout ce qui l'entourait immédiatement, campagne ennuyeuse, petits bourgeois imbéciles, médiocrité de l'existence, lui semblait une exception dans le monde, un hasard particulier où elle se trouvait prise, tandis qu'au delà s'étendait à perte de vue l'immense pays des félicités et des passions. Elle confondait, dans son désir, les sensualités du luxe avec les joies du coeur, l'élégance des habitudes et les délicatesses du sentiment.
La parole humaine est comme un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles.
MADAME BOVARY, Deuxième partie, Chapitre XII.
On peut juger de la beauté d'un livre à la vigueur des coups de poing qu'il vous a donné et à la longueur du temps qu'on est ensuite à en revenir
« L’avenir nous tourmente, le passé nous retient, c’est pour ça que le présent nous échappe » .
L’avenir nous tourmente, le passé nous retient, c’est pour ça que le présent nous échappe.
Quand le soleil se couche, on respire au bord des golfes le parfum des citronniers ; puis, le soir, sur la terrasse des villas, seuls et les doigts confondus, on regarde les étoiles en faisant des projets. Il lui semblait que certains lieux sur la terre devaient produire du bonheur, comme une plante particulière au sol et qui pousse mal tout autre part.
Première partie, Chapitre VII.
Ils se connaissaient trop pour avoir ces ébahissements de la possession qui en centuplent la joie. Elle était aussi dégoûtée de lui qu’il était fatigué d’elle. Emma retrouvait dans l’adultère toutes les platitudes du mariage.
Troisième partie, Chapitre VI.
Etourdissons-nous avec le bruit de la plume et buvons de l'encre. Cela grise mieux que le vin.
Correspondance - juillet 1861
Un livre est une chose essentiellement organique, cela fait partie de nous-mêmes. Nous nous sommes arrachés du ventre un peu de tripes, que nous servons aux bourgeois.
— Oh ! non, n’est-ce pas, aucune ne te plaît ? Il y en a de plus belles ; mais, moi, je sais mieux aimer ! Je suis ta servante et ta concubine ! Tu es mon roi, mon idole ! tu es bon ! tu es beau ! tu es intelligent ! tu es fort !
Il s’était tant de fois entendu dire ces choses, qu’elles n’avaient pour lui rien d’original. Emma ressemblait à toutes les maîtresses ; et le charme de la nouveauté, peu à peu tombant comme un vêtement, laissait voir à nu l’éternelle monotonie de la passion, qui a toujours les mêmes formes et le même langage.
Deuxième partie, Chapitre XII.
Je suis doué d'une sensibilité absurde, ce qui érafle les autres me déchire.
“L’avenir est ce qu’il y a de pire dans le présent.”