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Note moyenne 3.74 /5 (sur 223 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Nogent-le-Rotrou , le 07/05/1841
Mort(e) à : Marnes-la-Coquette , le 13/12/1931
Biographie :

Gustave Le Bon est un médecin, anthropologue, psychologue social et sociologue français.

Il fit ses études au lycée de Tours, puis à la faculté de médecine de Paris, où il obtient le titre de docteur en médecine en 1866.

Il parcourut l’Europe, l'Asie et l'Afrique du Nord entre les années 1860 et 1880. Il écrivit des récits de voyage, des ouvrages d’archéologie et d’anthropologie sur les civilisations de l’Orient et participa au comité d'organisation des expositions universelles.

En 1879, il fit une entrée remarquée au sein de la Société d'anthropologie de Paris qui lui décerna l’année suivante le prix Godard pour son mémoire "Recherches anatomiques et mathématiques sur les lois de variation du volume du cerveau et sur leur relation avec l’intelligence". En 1888, il démissionne et rompt tout contact avec cette société peu ouverte aux approches psycho-sociologiques novatrices de Le Bon.

Esprit universel, polygraphe, d'écrit sur des domaines variés, il est l'auteur de nombreux ouvrages dans lesquels il aborde le désordre comportemental et la psychologie des foules.

Le Bon reste une personnalité controversée. D’une part, à une époque où la méthode devient importante, son "amateurisme" gêne ses contemporains tels Durkheim, sans que cela ait vraiment d’influence sur son début de carrière. D’autre part, Le Bon dégage une image pseudo-raciste, qui renvoie à "l’idéologie coloniale de son époque". Il avait des tendances anticléricales et compte au nombre des anti-colonisateurs.

Le Bon ne soutient pas la théorie d’une hiérarchisation des civilisations, mais admet des différences au niveau des stades de développement, et soutient la théorie du biologiste darwinien allemand Ernst Haeckel (1834-1919). Il consacre un gros volume illustré à "la Civilisation des Arabes", et il envisageait l’éveil à venir d'une Afrique encore sous-développée au début du XXe siècle. Après une mission aux Indes, il publie, en 1887, un autre ouvrage majeur, "Les Civilisations de l’Inde". Il se différencie en cela fortement d'Arthur de Gobineau et dénonce à plusieurs reprises dans ses œuvres le "mythe de la race aryenne", mettant en garde contre les visées suprémacistes du national-socialisme dès 1924.

"Psychologie des foules" marqua un tournant dans la carrière du "célèbre docteur". Cette œuvre, parue en 1895, reste la plus célèbre aujourd’hui.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (131) Voir plus Ajouter une citation
Gustave Le Bon
On rencontre beaucoup d'hommes parlant de liberté.
Mais on en voit très peu dont la vie n'ait pas été principalement consacrée à se forger des chaînes.
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Ce n'est pas le besoin de la liberté, mais celui de la servitude qui domine toujours dans l'âme des foules. elles ont une telle soif d'obéir qu'elles se soumettent d'instinct à qui se déclare leur maître.
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Gustave Le Bon
L'abondance de paroles inutiles est un symptôme certain d'infériorité mentale.
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[...]l'individu en foule acquiert, par le fait seul du nombre, un sentiment de puissance invincible qui lui permet de céder à des instincts que, seul, il eût forcément refrénés. Il sera d'autant moins porté à les refréner que, la foule étant anonyme, et par conséquent irresponsable, le sentiment de la responsabilité, qui retient toujours les individus, disparaît entièrement.
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Si nous envisageons dans leurs grandes lignes la genèse de la grandeur et de la décadence des civilisations qui ont précédé la nôtre, que voyons-nous ?

À l’aurore de ces civilisations, une poussière d’hommes, d’origines variées, réunie par les hasards des migrations, des invasions et des conquêtes. De sangs divers, de langues et de croyances également diverses, ces hommes n’ont de lien commun que la loi à demi reconnue d’un chef. Dans leurs agglomérations confuses se retrouvent au plus haut degré les caractères psychologiques des foules. Elles en ont la cohésion momentanée, les héroïsmes, les faiblesses, les impulsions et les violences. Rien de stable en elles. Ce sont des barbares.

Puis le temps accomplit son œuvre. L’identité de milieux, la répétition des croisements, les nécessités d’une vie commune agissent lentement. L’agglomération d’unités dissemblables commence à se fusionner et à former une race, c’est-à-dire un agrégat possédant des caractères et des sentiments communs, que l’hérédité fixera progressivement. La foule est devenue un peuple, et ce peuple va pouvoir sortir de la barbarie.

Il n’en sortira tout à fait pourtant que lorsque, après de longs efforts, des luttes sans cesse répétées et d’innombrables recommencements, il aura acquis un idéal. Peu importe la nature de cet idéal. Que ce soit le culte de Rome, la puissance d’Athènes ou le triomphe d’Allah, il suffira pour doter tous les individus de la race en voie de formation d’une parfaite unité de sentiments et de pensées.

C’est alors que peut naître une civilisation nouvelle avec ses institutions, ses croyances et ses arts. Entraînée par son rêve, la race acquerra successivement tout ce qui donne l’éclat, la force et la grandeur. Elle sera foule encore sans doute à certaines heures, mais, derrière les caractères mobiles et changeants des foules, se trouvera ce substratum solide, l’âme de la race, qui limite étroitement les oscillations d’un peuple et règle le hasard.

Mais, après avoir exercé son action créatrice, le temps commence son œuvre de destruction à laquelle n’échappent ni les dieux ni les hommes. Arrivée à un certain niveau de puissance et de complexité, la civilisation cesse de grandir, et, dès qu’elle ne grandit plus, elle est condamnée à décliner rapidement. L’heure de la vieillesse va sonner bientôt.

Cette heure inévitable est toujours marquée par l’affaiblissement de l’idéal qui soutenait l’âme de la race. À mesure que cet idéal pâlit, tous les édifices religieux, politiques ou sociaux dont il était l’inspirateur commencent à s’ébranler.

Avec l’évanouissement progressif de son idéal, la race perd de plus en plus ce qui faisait sa cohésion, son unité et sa force. L’individu peut croître en personnalité et en intelligence, mais en même temps aussi l’égoïsme collectif de la race est remplacé par un développement excessif de l’égoïsme individuel accompagné de l’affaissement du caractère et de l’amoindrissement des aptitudes à l’action. Ce qui formait un peuple, une unité, un bloc, finit par devenir une agglomération d’individus sans cohésion et que maintiennent artificiellement pour quelque temps encore les traditions et les institutions. C’est alors que, divisés par leurs intérêts et leurs aspirations, ne sachant plus se gouverner, les hommes demandent à être dirigés dans leurs moindres actes, et que l’État exerce son influence absorbante.

Avec la perte définitive de l’idéal ancien, la race finit par perdre aussi son âme. Elle n’est plus qu’une poussière d’individus isolés et redevient ce qu’elle était à son point de départ - une foule. Elle en présente tous les caractères transitoires sans consistance et sans lendemain. La civilisation n’a plus aucune fixité et tombe à la merci de tous les hasards. La plèbe est reine et les barbares avancent. La civilisation peut sembler brillante encore parce qu’elle conserve la façade extérieure créée par un long passé, mais c’est en réalité un édifice vermoulu que rien ne soutient plus et qui s’effondrera au premier orage.

Passer de la barbarie à la civilisation en poursuivant un rêve, puis décliner et mourir dès que ce rêve a perdu sa force, tel est le cycle de la vie d’un peuple.
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Gustave Le Bon
Peu d'êtres savent voir les choses comme elles sont. Les uns aperçoivent seulement ce qu'ils veulent voir, les autres ce qu'on leur fait voir.
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Gustave Le Bon
Chez beaucoup d’hommes, la parole précède la pensée. Ils savent seulement ce qu’ils pensent après avoir entendu ce qu’ils disent.
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Qui connaît l'art d'impressionner l'imagination des foules connaît aussi l'art de les gouverner.
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Gustave Le Bon
Un délit généralisé devient bientôt un droit .
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Les grands bouleversements qui précèdent les changements de civilisations, tels que la chute de l'Empire romain et la fondation de l'Empire arabe par exemple semblent, au premier abord, déterminés surtout par des transformations politiques considérables : invasions de peuples ou renversements de dynasties. Mais une étude plus attentive de ces événements montre que, derrière leurs causes apparentes, se trouve le plus souvent, comme cause réelle, une modification profonde dans les idées des peuples. Les véritables bouleversements historiques ne sont pas ceux qui nous étonnent par leur grandeur et leur violence. Les seuls changements importants, ceux d'où le renouvellement des civilisations découle, s'opèrent dans les idées, les conceptions et les croyances. Les événements mémorables de l'histoire sont les effets visibles des invisibles changements de la pensée des hommes.
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