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Critiques de Guy Cogeval (20)
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Masculin / masculin : L'homme nu dans l'art..

Catalogue de l'exposition « Masculin / Masculin » qui s'est achevée dimanche au musée d'Orsay sur le thème du "nu masculin".



Je n'ai pas été vraiment emballée par cette exposition bien que le thème m'ait paru très prometteur. En effet, l'histoire de l'art montre combien c’est majoritairement la femme qui a été représentée nue une fois le voile de l’Histoire retombé sur l’Antiquité, l'art consacrant même le nu féminin au XIXème siècle comme le symbole irréfutable de sa soumission à l'homme. Or, auparavant, le nu féminin avait pour rôle essentiel de sublimer son objet : la femme vue comme un idéal de beauté, de maternité et d’amour.



Le nu masculin, s'il a été moins prépondérant, a tout de même été présent dans l'art profane et sacré, dans la sculpture comme dans la peinture ou la photographie et ce, de l'Antiquité jusqu'à l'art contemporain par lequel l'homosexualité pouvait notamment s'exprimer et s'affirmer.



C'est ce que je reprocherais à cette exposition : avoir généralisé le nu masculin dans l'art en le raccordant quasi systématiquement à l'homosexualité masculine. A cet égard, j’ai sans doute mal compris le nom de l’expo, ne voyant pas dans la répétition du mot « masculin » l’annonce de cet angle de réflexion, cependant, tout me laisse supposer que Guy Cogeval, commissaire de l’exposition, doit être cul et chemise avec Pierre et Gilles, des "artistes'" qui à force de poser dans les mags mondains et de participer aux soirées de la jet-set ont visiblement réussi à s'acoquiner avec qui il fallait pour que leurs "oeuvres" du dernier kitch aient pu non seulement être exposées en si grand nombre (en effet , pas une seule salle n'a pu épargner à ses cimaises l’honneur de s'en voir gratifier) mais encore pour que l'affiche même de l'expo leur soit consacrée !



Pour le visiteur, ce qui au départ avait goût de coïncidence devient vite, pour cause de redondance, un soupçon pas très bienveillant à l'adresse du sieur Cogeval et de ses acolytes. Ne manquait plus que le prix des "oeuvres" sur les cartouches. Bref, j’étais loin de l’exposition que j’avais imaginée avec, en fil rouge, l’évolution artistique du nu masculin.

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Spectaculaire Second empire

Historiquement, j'ai longtemps été assez creuse concernant mes connaissances de ce régime politique assez mal aimé et qui s'est terminé avec la débandade française de Sedan, la victoire de la coalition allemande et un empereur déchu, exilé et malade.



Suivra ensuite une catastrophique période d'instabilité avec la Commune de Paris, sa répression sanglante, ses morts et ses destructions dans la capitale. Cette ombre mortifère aurait-elle jeté un voile d'oubli sur le « spectaculaire » Second Empire ?



La France sortait pourtant d'années fastes de stabilité politique, propice à une prospérité économique sans pareille. L'exposition du Musée d'Orsay, par une magnifique scénographie, nous fait traverser le miroir, retrouver les ors et les couleurs chatoyantes de l'Empire, la bourgeoise triomphante, le narcissisme d'une société décomplexée qui brasse des affaires, qui fait marcher le commerce et les artisans, qui aime l'argent, le faste et le paraître.



Tout semble y être ostentatoire : la mise en scène du couple royal, les fêtes et cérémonies, l'architecture et les arts décoratifs, les demeures fastueuses néogothiques, néo-orientalistes ou aux couleurs flamboyantes des villas romaines récemment découvertes. Chacun veut son portrait ou s'amuse à cette nouvelle photographie. C'est un bouillonnement de créations, d'idées nouvelles, une vie « moderne » où les loisirs trouvent leur place, où on s'affiche à l'Opéra, au Bois, à la plage, où on s'affronte entre partisans de deux salons de peinture, l'officiel et le « refusé ».



Le second Empire a été un brassage de modes et d'énergie sous un empereur moderniste.

Paris en a changé de visage, nous laissant en patrimoine des églises, un magnifique opéra et une ville sortie du Moyen Age.



Visitez l'exposition d'Orsay si vous le pouvez. A défaut, le livre dédié remplace ou prolonge le plaisir.

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Félix Vallotton : Le feu sous la glace

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« Mes buts ne sont guère du côté où l'on va et je prévois encore des déceptions publiques, néanmoins je ferai ce que je sens, advienne que pourra ».



Ces quelques mots écrits en 1919, quelques années avant son décès en 1925, pourraient résumer la vie artistique de Félix Vallotton. Sa vocation était de peindre sans jamais songer à suivre la mode ou à flatter l'amateur.

J'étais venu au Grand Palais à Paris plus par curiosité que par véritable désir. C'était la première manifestation consacrée à ce peintre dans un musée national parisien depuis une cinquantaine d'années. le « Nabi étranger », ainsi le surnommaient à ses débuts ses amis Nabis, ces peintres avant-gardistes auquel il appartint durant une dizaine d'année : Vuillard, Bonnard, Maurice Denis et quelques autres, qui présentaient une vision moderne de l'art.

Etrange peintre… Contemporain des peintres post-impressionnistes : Van Gogh, Gauguin, Cézanne, des cubistes et des fauves, cet artiste, suisse de naissance, naturalisé français en 1900, était un solitaire. Ce touche à tout génial fut, par ailleurs, critique d'art et écrivit des romans et pièces de théâtre.

Je le connaissais très mal…



PURETÉ DES LIGNES

Admirateur du Peintre Ingres, chez Vallotton le dessin l'emporte sur la couleur. Celle-ci n'intervient qu'en complément de la ligne qui reflète ses sentiments : magnifique courbes d'un corps de femme dans « le repos ».

Superbe petit tableau : « Misia à sa coiffeuse ». L'artiste se glisse dans le cabinet de toilette de l'épouse de Thadée Natanson, le cofondateur de la « Revue blanche » que Vallotton illustrait. Elle était considérée à cette époque comme la muse des Nabis et la reine de Paris.



EN BLANC ET NOIR

Entre 1892 et 1899, la reconnaissance du talent de graveur de Vallotton lui assure une renommée internationale. Il marche vers le succès, sa foisonnante production lui donne un statut important dans la scène artistique parisienne.



L'ÉCRASEMENT DE LA PERSPECTIVE

« Je rêve d'une peinture dégagée de tout respect littéral de la nature ».

L'aplatissement de la perspective, hérité de ses bois gravés, se retrouve constamment dans la peinture de l'artiste.

« La Valse » : il s'agit presque d'une oeuvre symboliste. Les couples enlacés s'envolent dans un poudroiement coloré. Un quart de siècle plus tard, Ravel considèrera, somptueux hommage, que cette valse fait littéralement toucher la musique.



SCÈNES DE GENRE

Je suis franchement admiratif de ces saynètes intimes de l'artiste, observant la vie domestique, ainsi que des enfilades d'espaces clos à la Peter de Hooch ou Johannes Vermeer.

« Cinq heures ou intimité » ; « La visite » : des couples se retrouve en fin de journée.

« La loge de théâtre, le monsieur et la dame » est la superbe toile de la couverture cartonnée du livre. On aperçoit à peine les visages du couple ? Notre regard ne peut se détacher du petit gant blanc de la dame, plus vivant que les personnages, formant une tache lumineuse au milieu de la toile.



UNE VISION PHOTOGRAPHIQUE

En 1899, Vallotton vient d'acquérir un appareil Kodak. Il prend des instantanés de sa vie quotidienne, à l'intérieur comme à l'extérieur et retranscrit sur la toile des points de vue, cadrages, contre-jours, que lui permet ce nouveau mode de vision.

« le ballon » : Cette peinture est la star de ses toiles sur ce thème qui représente un point de vue en plongée : une fillette minuscule semble arrêtée dans sa course autour de ballons. Les effets d'ombre et de lumière entraînent la terre dans un tourbillon incontrôlable. Magnifique !



UN ÉROTISME FROID

« C'est par des gestes, dont il ne restait pas toujours maître, que se trahissait une sensualité toujours en appétit de toutes sortes de gourmandises, d'aucunes plus que la chair féminine ».

Les concepteurs de l'exposition, considèrent « le bain au soir d'été » comme la plus belle oeuvre présentée. Résolument symboliste, cet étrange tableau se veut une vraie exaltation de la vie des femmes entre elles, dans un improbable gynécée.

« La salamandre » : Une femme nue face à un poêle brûlant. Un érotisme latent enflamme la composition.



Ce peintre aux multiples facettes, prend place parmi les grands de l'aventure moderne.

Je suis ressorti du Grand Palais avec sous le bras le magnifique catalogue de l'expo, trop cher, mais un vrai bouquin d'art avec une iconographie somptueuse.



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Lien : http://www.httpsilartetaitco..
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Félix Vallotton : Le feu sous la glace

Le mensonge, la raison probante, la belle épingle… toutes ces gravures me semblaient être les œuvres les plus représentatives de Félix Vallotton. Bénéficiant d’une exposition au Grand Palais, Beaux-Arts Magazine donne l’occasion de découvrir un autre aspect de l’artiste, navigant d’une extrême tension de froideur dans le trait à la chaleur des couleurs et des expressions.





Comme d’habitude, ce hors-série ne nous ensevelit pas sous les informations. Bréviaire destiné à capter la curiosité du lecteur, nous apprendrons rapidement le parcours de Félix Vallotton. Quelques-unes de ses œuvres sont passées au crible de sa biographie ou de son expression artistique personnelle. Alléchant, mais pas suffisant pour contenter l’enthousiasme que suscite cette (re)découverte des œuvres de Félix Vallotton. C’est le but de ce hors-série, qui se veut prospectus publicitaire étoffé de l’exposition du Grand Palais. A défaut de sortie parisienne, on se promènera sur Internet pour ratisser le plus grand nombre de toiles. Félix Vallotton ne cesse d’être surprenant et doté d’une grande empathie, ainsi que l’avait déjà noté Octave Mirbeau : « M. Vallotton est un esprit clair, précis, très averti, très cultivé, très passionné. Observateur aigu, parfois un peu amer parce qu’extrêmement sensible ». Les choix d’exposition de cet hors-série le confirment.
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Bonnard : Peindre l'Arcadie

On savait que Guy Cogeval cultivait une animosité non dissimulée envers Marthe, l'épouse de Bonnard (qu'il n'a pas connue personnellement, vu qu'elle est morte en 1942). Isabelle Cahn, en bonne élève, a cru bon de renchérir, et c'est ainsi que les deux principaux commissaires de l'exposition nous présentent dans ce catalogue une Marthe dont l'image caricaturale n'a rien à envier à celle dont bénéficie Yoko Ono. Au lieu de se contenter du diagnostic de neurasthénie qui avait été établi à l'époque où Marthe se révélait de moins en moins sociable, nos deux historiens de l'art préfèrent gloser d'après des témoignages emplis de vieilles rancœurs et coller l'étiquette de capricieuse à la femme de Bonnard. Lui, en revanche, était "beau, spirituel, distingué", ne se plaignant jamais, en véritable victime de cette affreuse mégère (en passant on oublie de préciser qu'il la trompait allègrement, ou mieux, on laisse entendre que ça lui était nécessaire). Quelle idée aussi d'être dépressive quand on est la compagne d'un génie ! Bon, vu que déverser son fiel est un plaisir toujours renouvelé pour Guy Cogeval, on ne s'étonnera guère de la chose. On peut juste regretter que l'ouvrage débute de cette façon.





Fort heureusement, aucun des autres collaborateurs du catalogue ne s'est engagé dans cette voie sans issue. Plus préoccupés par l'analyse de leur sujet d'étude, à savoir la peinture de Bonnard, ils ont, chacun en abordant une thématique différente, bien réussi à rendre l'idée générale de l'exposition et à l'expliciter. Cette idée, c'est que Bonnard porte en lui un motif essentiel, qui relève à la fois de la joie de vivre, de la perception de l'instant, de l'utopie, de la nostalgie et de la mélancolie. Une Arcadie qui rappelle, comme l'écrit Guy Cogeval, Poussin et ses tableaux intitulés Et in Arcadia ego. Sur ce point, la démonstration est tout à fait convaincante.





Certes, je n'ai pas trouvé que tous les essais, qui alternent avec des commentaires d’œuvres, se valaient. Notamment, je trouve dommage que la composition des tableaux de Bonnard, si particulière, si réfléchie, si difficile à saisir d'emblée, ne soit pas davantage analysée : lire et comprendre un tableau de Bonnard, ce n'est souvent pas une mince affaire, on n'a pas forcément le temps de s'arrêter suffisamment longtemps devant les tableaux lors d'une exposition (d'autant plus si elle comporte à peu près deux cents œuvres, comme c'était le cas pour celle-ci), aussi le catalogue aurait pu se révéler une véritable opportunité pour approfondir cet aspect de l’œuvre. Ce n'est pas que la chose ne soit pas évoquée, et les différents essais nous aident un peu à nous y retrouver ; mais pas assez, selon moi, exception faite pour celui intitulé Les espaces de l'âme. Frères d'esprit - Bonnard et Odilon Redon, le texte le plus intéressant du catalogue selon moi. Les essais sur l'art décoratif, les nus, la période nabie et, évidemment, le concept d'Arcadie chez Bonnard, font également partie des articles qui valent le détour.





Évidemment, on n'évite pas quelques répétitions - il est toujours difficile de faire collaborer de nombreux intervenants, chacun travaillant individuellement sur un sujet donné, sans qu'il y ait redites de texte en texte. En revanche, je crois que les œuvres commentées auraient mérité des analyses un peu plus poussées - c'est peut-être là qu'on pouvait saisir l'occasion de disséquer la composition de la peinture de Bonnard. Et je dois dire que j'ai été un petit peu étonnée que, dans le commentaire associé au tableau La palme, l'auteur n'ait même pas songé à faire remarquer que la feuille de palmier envahissante qui donne son titre à l’œuvre, que cette feuille de palmier, donc, renvoie étrangement à une rangée de cils. Ce qui donne tout de même un sens particulier à ce tableau...





De plus, l'article de Johann Sfar est des plus inutiles, je crois qu'on aurait franchement pu se passer des chapitres sur la photographie, qui distille des platitudes, et de celui sur les voyages de Bonnard et de ses rapports avec des collectionneurs étrangers, qui aurait davantage trouvé sa place dans les communications d'un colloque. Voilà qui nous aurait permis d'obtenir un catalogue plus léger et, par conséquent, qu'on aurait pu vendre à prix moindre. Mais il est vrai que c'est un aspect de la chose qui n'intéresse ni les éditeurs, ni les musées.
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Vuillard, le temps détourné

Vuillard le temps détourné (1868-1940),

collection Découvertes Gallimard : des petits formats très attractifs qui sont aussi des synthèses très savantes, concentrés de connaissances touchant tous les domaines de la culture, accessibles à tous. Pour ce qui est de la peinture, deux peintres Nabis sont présentés : "Vuillard, le temps détourné" (Guy Cogeval), et "Bonnard, la couleur agit" (Antoine Terrasse). Deux Nabis de la première heure qui sont aussi des amis fidèles et presque indissociables. Vuillard, surnommé le "Nabi zouave", est "le plus profane et laïc" de la bande, Bonnard est le "Nabi japonard".



Vuillard n'à rien de fantasque. Il a laissé de nombreuses lettres et un journal, tenu de 1888 à 1895 et de 1907 à 1940, des milliers d'esquisses ; il n'est tout au contraire que réserve, sagesse et rigueur. « Ni révolutionnaire extraverti, ni peintre du dimanche, Vuillard présente un itinéraire très original au coeur de la tradition moderne ». Ayant perdu son père à 15 ans, l'importance de sa mère qui dirigeait un atelier de corsets et encouragea toujours sa vocation de peintre, sera sans doute décisive dans sa biographie. Il reste célibataire toute sa vie (sans doute amoureux de Misia, modèle et égérie des Nabis). Après des études au lycée Condorcet, il fréquente un peu les ateliers mais surtout le Louvre et reçoit une formation artistique classique à l'Académie Julian. L'originalité de ce petit livre est de montrer à quel point chez ce peintre les stratégies picturales s'enracinent dans sa vie privée, essence même de son oeuvre, entre 1890 et 1892, préfigurant d'autres artistes en d'autres domaines (Proust, parution du 1er volume de la recherche en 1913).



En tout début d'ouvrage, Guy Cogeval revient sur la constitution du groupe Nabi en 1888, puis très vite met en avant la fulgurante singularité de l'artiste celle que l'histoire de l'art aime retenir, sa période Nabie. Il y révèle sa manière très audacieuse d'assimiler les influences croisées du synthétisme, de la pensée symboliste et du japonisme, dans des oeuvres de petit ou moyen format par une formulation plastique surprenante, visible dans "Au lit", "l'Autoportrait octogonal", "Les lilas", "Le bois de Boulogne" ou "Fillettes se promenant", oeuvres emblématiques toutes peintes de 1890 à 1900. Par la composition, les sujets et le traitement qu'il leur réserve, certains de ses ensembles décoratifs s'apparentent à ce premier style Vuillard ("Panneaux Desmarais" de 1892, "Paravent des couturières" 1892). De cette époque datent aussi les nombreuses scènes d'atelier qui renvoient à l'univers professionnel familial et féminin ("l'école maternelle") qu'il connaît si bien : ces intimités d'intérieur, fragments arrachés à sa mémoire, que Guy Cogeval analyse si justement au sein de ce qu'il baptise les "stratégies du huis clos" du peintre ("La couseuse", "Femme au placard", "L'aiguillée", "Les couturières"etc.), un monde vuillardien en soi comme il y aura quelques années plus tard un monde proustien.



En même temps qu'il peint, Vuillard poursuit une activité intense liée au théâtre d'avant-garde, de 1893 à 1895, au Théâtre d'Art de Paul Fort qui a introduit Ibsen en France, et participe à l'aventure du Théâtre de L'Oeuvre avec Aurélien Lugné-Poe (qu'il a connu au lycée Condorcet) le grand rénovateur de la scène française de ces années là. Le théâtre est pour Vuillard l'occasion d'accéder à un univers totalement étranger au sien et de s'y impliquer complètement en réalisant des décors, des programmes et des scénographies d'une extrême inventivité. Même si le rapprochement ne s'impose pas immédiatement, c'est à Puvis de Chavannes que renvoie Guy Cogeval pour cet autre volet de son talent que constituent les compositions monumentales et les grands décors. Vuillard investit alors les murs des appartements de ses commanditaires fortunés, le docteur Vaquez ("Le piano", "La bibliothèque", 1896), ou les frères Natanson ("Les jardins publics", 1894, considérés comme le sommet du post-impressionnisme).



Puis vient le moment où le peintre opère une conversion. Après la période Nabie, dans les années 1910-1920, il évolue dans un sens tout à fait opposé à ses premières audaces picturales en prenant ses distances avec la période contemporaine, ne s'engage pas sur la voie de l'abstraction (voir à ce sujet, un propos très éclairant de Claude Roger-Marx, un de ses biographe, dans les documents annexés en fin d'ouvrage). La Revue Blanche dont il était un familier cesse de paraître en 1903 et le milieu littéraire qu'il fréquentait habituellement disparaît peu à peu de sa vie. Il se lie alors au couple Jos et Lucy Hessel, proches de la galerie Bernheim-jeune, qui a protégé les impressionnistes et où il a eu sa première exposition personnelle en 1900 ; il reste en relation d'amitié profonde avec Pierre Bonnard tout en se rapprochant de Maurice Denis. Entre 1920 et 1940 il continue de travailler beaucoup mais pour portraiturer surtout la société mondaine du temps : actrices, hommes politiques, industriels etc. ("Portrait de Jeanne Lanvin", 1933, "La comtesse Blanche de Polignac", 1932). Sa peinture, restée virtuose mais devenue plus "léchée", stérile diront certains, indispose la critique. Vuillard gardera cependant une place privilégiée dans la tradition de l'art moderne grâce à sa période Nabie. Une grande rétrospective lui a été consacrée en 2003, au Grand Palais.

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Au delà des étoiles, le paysage mystique de Mon..

Ce que vous verrez au coeur de ce catalogue. Des arbres et des bois sacrés : les "paysages narratifs" chargés de symbole des Nabis (Denis, Verkade, Lacombe ou Sérusier). Des visions (Gauguin). de la lumière (Monet). L'aube et le crépuscule. Des illuminations (Munch, Van Gogh). Des nocturnes (Jansson, Whistler). Des montagnes scandinaves dépeuplées (Willumsen, Sohlberg, Hodler ) et d'autres plus lointaines (Hartley, Varley, Harris), des ciels étoilés (Van Gogh et Augusto Giacometti). Des « villes mourantes » (Khnopff, Whistler, Le Sidaner). le Néant (Paul Nash). Silence et solitude propre à la méditation. Soit, l'art du paysage montré comme accès possible à la transcendance, au divin, à l'abstraction. C'est en regardant des oeuvres de Monet, Gauguin et Van Gogh au Metropolitan Museum of Art (N. Y.) qu'est apparue à Katharine Lochnan la dimension mystique d'une certaine peinture de paysage de la fin du XIXe jusque dans les années trente qui lui suggérait le sujet de cette belle exposition, fruit d'un partenariat entre l'Art Gallery of Ontario à Toronto dont elle est conservatrice et le musée d'Orsay.



Très beau rendez-vous pictural où cohabitent des paysages « d'A.D.N. mystique », selon ses termes, de l'Europe à l'Amérique du Nord, que le catalogue met en valeur autant que leurs créateurs d'obédiences si diverses : protestants, anglicans, presbytériens, agnostiques, athées, catholiques, orthodoxes, également curieux des religions primitives ou totémiques (Emily Carr), orientales, du bouddhisme ou de la théosophie. Les raisons de l'approche interdisciplinaire impulsée par le projet sont évoquées dans l'avant-propos. Il n'est pas inutile d'en prendre connaissance avant d'engager la lecture. Les études de la spécialiste britannique du mysticisme Evelyn Underhill, au début du XXe siècle, qui avait mis en évidence des similitudes entre expérience mystique et expérience artistique, étayent souvent le propos de Katharine Lochnan qui signe ici deux essais passionnants.



L'un est l'introduction du catalogue qui définit les contours de la notion de paysage mystique dans le contexte historique et esthétique mais aussi religieux et spirituel des années retenues – du symbolisme à Kandinsky. Introduction qui s'attarde sur la vie et les intentions des artistes concernés par le sujet, européens et nord-américains (Etats-Unis, Canada), en même temps que sur l'iconographie mystique propre à ce type de représentations : paysages symbolistes, paysages nocturnes, paysages de montagne, paysages visionnaires, sauvages, ou ultimes visions cosmiques du parcours. Dans l'autre, elle porte plus spécifiquement le regard sur l'acte de contemplation, commun aux artistes et aux mystiques, en peinture (de Turner à Monet), analysant en particulier les séries du maître de Giverny – qui se disait athée et s'intéressait au bouddhisme – réalisées à partir de 1890 (Meules, Peupliers, Cathédrales et Nymphéas), documentant la « communion » du peintre avec la nature et la fusion de son art dans l'abstraction des Nympheas les dernières années de sa vie (dont son ami Clémenceau était devenu l'observateur attentif), le rapprochant d'un état mystique et faisant de lui le « maître du paysage contemplatif ».



Plonger aux sources et manifestations très variées du mysticisme et de ses rapports avec l'art tels que développés dans l'essai de Michael Stoeber, philosophe des religions et professeur de spiritualité, n'est pas inutile à ce stade de la lecture. Bien que l'exercice ne soit pas facile et puisse sembler rébarbatif il s'avère fructueux car très informatif sur les liens unissant l'art à certaines formes de recherches spirituelles ou philosophiques individuelles. La création de la société théosophique en 1875 influencera par exemple des artistes des deux côtés de l'atlantique. En Amérique le transcendantalisme d'Emerson, Thoreau et Whitman aura un impact puissant sur l'art du paysage. Et l'influence des artistes scandinaves s'exercera notoirement sur les peintres d'Amérique du Nord qui resteront cependant assez méfiants à l'égard des théories de Kandinsky qu' Alfred Stieglitz leur avait fait connaître. Deux autres essais, de Roald Nasgaard, l'un consacré aux peintres d'Europe du nord et l'autre aux paysages sauvages d'Amérique du nord – belle découverte au passage du Groupe des Sept au Canada créé en 1920 –, complètent donc parfaitement le panorama étudié.

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Au delà des étoiles, le paysage mystique de Mon..

Magnifique catalogue d'exposition ! Les reproductions sont d'excellente qualité et le fait est assez rare pour être noté pour des tableaux de Van Gogh par exemple. De plus, le texte accompagnant le catalogues des œuvres est extrêmement riche et détaillé, s'appuyant en particulier sur les écrits d'Evelyn Underhill, Mysticisme : étude sur la nature et le développement de la conscience spirituelle de l'homme. En ce sens, les paysages mystiques tels qu'ils sont définis par les commissaires d'exposition sont fortement liés au courant théosophique qui influençait de nombreux artistes de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Le catalogue est organisé en fonction des types de paysages représentés : divins, contemplatifs, nocturnes, dévastés, nordiques et cosmogoniques. Les derniers chapitres sont consacrés aux vies des peintres exposés et à leur rapport au sacré. Je citerai notamment Emily Carr, Claude Monet, Vincent Van Gogh, Marc Chagall, Paul Gauguin, Augusto Giacometti, Wassily Kandinsky, Eugène Jansson, Piet Mondrian, Edvard Münch, Georgia O'Keefe, Egon Schiele, etc.

Cette exposition et ce catalogue sont une extraordinaire porte ouverte sur l'art de la période 1880-1930.
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Au delà des étoiles, le paysage mystique de Mon..

Catalogue de la magnifique exposition organisée par le musée d'Orsay sur le paysage mystique. A la fin du XIXème siècle et au XXème siècle, les hommes face aux progrès de la science ont eu besoin de transcendance, de communion avec Dieu (pour les croyants) ou avec des forces supérieures, les forces de l'Esprit, de quête de spirituel. Les peintres ont choisi la Nature pour aller au-delà des apparences, traduire leurs sentiments intérieurs, exprimer le panthéisme.

Le catalogue montre les fameuses cathédrales, meules et peupliers de Monet qui n'était pas un mystique mais que son ami Clemenceau (qui était loin de l'être) qualifiait de poète panthéiste. Ses peintures se prêtent à la contemplation mais ne cherchent pas à exprimer directement la transcendance. En revanche les Nabis (Sérusier, Maurice Denis, Emile Bernard), Gauguin expriment la manifestation du divin dans la Nature, dans les bois (arbre symbole du lien Terre, Ciel) en Bretagne, en prticulier, terre de légendes encore "sauvage et primitive" (Gauguin) fin XIXème.

Mais la révélation de cette exposition, ce sont les peintres scandinaves (Jansson, Strindberg, Nielson, Willumsen, Fjaestad) qui ont influencé des peintres canadiens peu connus en Europe ( Varley, Harris, Jackson, Geogia o'Keeffe) qui peignent des paysages dépouillés, aux formes stylisées, vides ou presque de toute présence humaine qui suggèrent l'existence d'un monde invisible, une élévation spirituelle.

De très beaux paysages urbains aussi (nuits ou villes fantômes comme Bruges ou Venise) dans lesquels la réalité est transfigurée.

Enfin section sur les paysages dévastés par la guerre qui évoquent la nuit intérieure et sur le cosmos (superbes toiles de Wenzel Hablik).
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Bonnard : Peindre l'Arcadie

Catalogue de l'exposition organisée au Musée d'Orsay au printemps 2015.

Comme beaucoup de catalogues d'exposition, la qualité de l'impression est décevante. Admirez par exemple le tableau d'une femme, peinte de dos dans sa salle de bain, tout en ocres chauds, "Nu jaune" si je ne me trompe. L'impression dans le catalogue montre un tableau d'un brun pâle, rien à voir.

Ce n'est pas spécifique au musée d'Orsay, c'est le cas de beaucoup de catalogues d'exposition, pourtant 45 Euros, ce n'est pas rien pour le commun des mortels. A l'ère du pixel roi, je ne comprends pas.
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Le douanier Rousseau : L'innocence archaïque

Dans la catégorie "beaux livres", un grand recueil des peintures du célèbre douanier avec une belle qualité de reproduction et des explications. On y retrouve un style pictural unique et onirique. Un ouvrage destiné aux amateurs de peinture. Pour moi l'oeuvre reste intemporelle.
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Félix Vallotton : Le feu sous la glace

[Exposition. Paris, Grand Palais, 2 octobre 2013 – 20 janvier 2014] – "Félix Vallotton : le feu sous la glace" sous la direction scientifique de Guy Cogeval, Isabelle Cahn, Marina Ducrey, Katia Poletti – Réunion des musées nationaux-Grand Palais, 2013 (ISBN 978-2-7118-6054-8) et Musée d'Orsay Paris (ISBN 978-2-35433-129-0) – relié, format 30x26cm, 288p. – abondamment illustré



Ce catalogue d'exposition comprend :

- une introduction "L'Helvète underground" (pp. 14-21)

- une contribution "Glacé Vallotton ?" signée Marianne Ducrey (pp. 24-33)

- une contribution "Mes racines sont à Paris – la reconnaissance parisienne 1892-1899 ?" signée Katia Poletti (pp. 34-43)

- une contribution "L'automne à Paris : Vallotton et le Salon d'automne, 1903-1925 ?" signée Isabelle Cahn (pp. 44-53)

La partie "L’œuvre" couvre les pages 55 à 238 ; elle est découpée en dix sous-parties, chacune introduite par une page signée de son auteur. Par ailleurs, quelques œuvres sont commentées par un certain Claude Arnaud, écrivain, dont il vaut mieux oublier la contribution généralement cantonnée à des lieux communs ou des banalités consternantes.

Une partie "Etudes" comprenant :

- une étude "Vallotton : un japonisme incontestable ?" signée Naoko Sugiyama (pp. 240-249)

- une étude "La quintessence du noir et blanc : les xylographies" signée Fleur Roos Rosa de Carvalho (pp. 250-257)

- une étude "Un amour, Un meurtre, La vie meurtrière : un roman de Vallotton" signée Laurence Madelin (pp. 258-260)

Une partie "Annexes" (pp. 263-287) comprenant une chronologie biographique du peintre, des notes, une bibliographie, la liste des œuvres exposées, un index des noms de personnes et les crédits photographiques.



Un catalogue d'une grande qualité iconographique et scientifique, pour un peintre marquant de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle.

Dans cette œuvre variée, je me limite à dégager (arbitrairement) quatre aspects.



Le premier concerne la partie de l’œuvre de Vallotton prenant la forme de gravures sur bois. Selon les spécialistes s'exprimant dans ce catalogue, c'est lui qui invente ce type de gravures de presse en à-plats de noir et blanc tranchés, aux figures nettement dessinées, se détachant en blanc sur un fond presqu'uniformément noir (voir la contribution de Nienke Bakker "La violence tragique d'une tache noire" suivie de ces dessins (pp. 142-171).



Le deuxième concerne la Grande Tuerie de 1914-1918 ("C'est la guerre" pp. 221-237), avec tout particulièrement ces tableaux intitulés l'un "Verdun" (1917), l'autre "L'homme poignardé" (1916 – inspiré du retable comprenant "Der tote Christus im Grabe", de Hans Holbein der Jüngere - 1521), qui pourrait constituer une autre prédelle pour le triptyque de Dresde d'Otto Dix (intitulé "La Guerre") –



Le troisième concerne évidemment la part importante qu'occupe le nu féminin dans l’œuvre de ce peintre, un nu féminin sans concession, souvent glacé, avec une prédilection marquée pour la face callipyge de ces dames (dont la célèbre"étude de fesses" qui pourrait être vue comme le complément d'une certaine "Origine du monde" de Courbet ?), parfois mélancolique comme dans "Le chapeau violet" (1907).



Le quatrième enfin concerne l'humour féroce, la satyre incisive, qu'il s'agisse des mœurs ("La chaste Suzanne", la série "Intimité" etc) ou de la réinterprétation parodique de "Persée tuant le dragon" (on ne sait qui prend la pose la plus ridicule, du pôvre Persée ou de la vilaine Andromède).

Chez Vallotton, les héroïnes ne font pas dans la pruderie excessive, comme Europe sautant sur le taureau qui n'en peut mais (alors qu'il est sensé l'enlever), ou la "femme nue lutinant un silène" : s'il semble avoir oublié la traditionnelle Salomé faisant décapiter Jean-Baptiste ou sa variante Judith et Holopherne, il incarne encore plus cruellement l'un des rôles féminins avec son "Orphée dépecé" par des Ménades assoiffées de sang...



Reste à mes yeux que les deux tableaux les plus importants de Vallotton seraient d'une part son "autoportrait à la robe de chambre" de 1914 (quelle dureté de visage !), d'autre part "La blanche et la noire", tableau dans lequel je ne vois pour ma part nulle allusion érotique (contrairement aux commentaires bêtifiants largement répandus) mais au contraire un affrontement violent entre une civilisation européenne ne se souciant plus que de son plaisir lascif, et un Tiers-monde contemplant ce spectacle avec une indifférence glacée et glaciale.



Pour notre génération, gavée d'art abstrait et de Picasso-mania, Vallotton représente l'autre voie possible d'une peinture compréhensible.

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Vuillard, le temps détourné

C’est au Musée d’Orsay qu’est née notre fascination pour les Nabis . Et particulièrement pour les intérieurs de Vuillard , nimbés de mystère . D’où l’acquisition pour en connaître plus sur cet artiste de ce petit livre qui est , comme toujours dans cette collection , très bien fait.
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Riopelle

Riopelle est un incontournable de l'histoire de l'art, il faut prendre le temps d'observer ses œuvres et de comprendre le courant artistique.
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Splendeurs et misères : Images de la prostitu..

Un ouvrage.... Pas si réussi.

Un fond très moraliste que l'on ressentait déjà lors de l'exposition, les temps ont changé, la censure omniprésente trouve dans le sujet un moyen de montrer l'exemple de manière assez déplacée si l'on regarde le choix des sujets, leur mise en articulation "temporelle" et la place de la photographie jugée pornographique à l'époque et mise volontairement à part dans l'exposition avec mise en garde, comme pour la séparer du contenu artistique.

Si celà était justifié lors de l'exposition sur Mappelthorpe au Grand Palais pour ses images les plus crues, celà ne l'était pas vraiment ici, surtout que les images les plus "canaille" étaient en format minuscule à voir presque à la loupe et pas conséquent hors de portée des petits (même en taille, du coup, histoire d'être plus ridicules.)

Un(e) gardien(ne) à l'entrée aurait suffi pour filtrer si jamais certains ne se sentaient pas "sûrs" de voir.

Beaucoup de bruit pour rien.

Comme cet ouvrage encore plus orienté dans sa version anglaise.

L'on peut rappeler aussi la fadeur de l'impression, les images insérées sur deux pages qui les séparent, d'autres en format si minuscule avec une logorrhée redondante et injustifiée.



Rébarbatif.
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Masculin / masculin : L'homme nu dans l'art..

Ce livre, panorama grandiose du nu dans la peinture, la sculpture, la photographie de 1800 à aujourd’hui est un évènement ; car contrairement au corps féminin le corps masculin s’expose rarement en dehors de la presse gay (c’est la première exposition du genre en France, et en plus au Musée d’Orsay). Oui, enfin, l’homme se dévoile. Pas pour nous montrer son âme, faut pas rêver (le fera t-il jamais un jour le bougre ?) ; mais pour exhiber ses fesses et tous ses autres attributs. Il y en a pour tout le monde : nus héroïques ou académiques (presque toute la peinture du 19ième); homoérotique (Pierre et Gilles), réaliste (le gisant de Mueck ), ironique (Orlan). Sans oublier Monsieur-tout-le-monde, celui qu’on croise dans sa salle de bain le matin ou dans les tableaux de Lucian Freud : on le voit prendre sa douche (tel un Christ à sa toilette avant la crucifixion), encore tout endormi, hésitant à se raser ou à se laver les dents, tout ce qu'il y a de plus vulnérable ; et on s’écrit attendri : Ecce homo, voici l’homme.

Elisabeth et Alain, complètement toqués du doc
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Mémoires d'un anti-héros : Mes années au musée d'Or..





J'ai acheté ce livre après la lecture d'une chronique dans un journal sur l'art et le moins que l'on puisse dire est que je suis déçue.

On y parle pas assez de peinture mais d'administration. c'est triste. j'aurais du me méfier du titre que je trouvais inadapté. Ce qui aurait pu être passionnant devient ennuyeux. J'ai la sensation d'un rendez vous raté.
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Le mystère et l'éclat : Pastels au musée d'Orsay

Attention ne faite pas la même erreur que moi. cet "album de l'exposition" n'est pas un catalogue mais bien un fascicule d'une vingtaine de pages.

Trouvé dans les références d'une autre exposition je l'attendais à un ouvrage plus complet et surtout plus conséquent. je suis donc forcément déçue mais, si je dois juger le livre en tant que tel, il est bien fait. il aborde les thématiques principales du pastel au XIXème siècle même si on reste en surface. C'est un bonne introduction sur le sujet.
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Vuillard, le temps détourné

Excellent livre de la collection découverte Gallimart art dédié à Vuillard. Il foisonne d'informations sur ce peintre à l'œuvre foisonnante et merveilleuse. le livre est très complet et éclaire à la fois sa vie et son œuvre. Les illustrations sont très nombreuses même si on regrette qu'elle ne soit pas de plus grande taille. Le livre est extrêmement bien documenté et se lit très facilement. je recommande.
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Au delà des étoiles, le paysage mystique de Mon..



Très belle exposition avec une invitation au voyage, surtout dans les premières salles avec les artistes visionnaires d'avant le première guerre mondiale venue mutiler le rêve de manière vivace.

Le livre hélas, s'il contient de très beaux textes, ne fait pas honneur à la richesse des couleurs ni ne consacre suffisamment d'espace aux visionnaires tels que Redon, Jansson, Gauguin, Pellizza da Volpedo...



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