Guy Deleury

Les grands révolutionnaires du XXe siècle ne font plus recette: rares sont les auteurs qui revendiquent l'héritage d'un Lénine, d'un Mao ou d'un Castro sans exiger au préalable un rigoureux droit d'inventaire. Le cas de Gandhi est tout autre. Le principal artisan de l'indépendance de l'Inde continue à inspirer le respect, et même ses détracteurs ne peuvent lui reprocher que des erreurs tactiques, une certaine dureté avec ses deux fils aînés, ou un culte de la personnalité somme toute fort bénin. L'homme réel est d'ailleurs plus intéressant que sa légende. En restituant son parcours dans une biographie synthétique et de lecture très agréable, Guy Deleury montre bien ce mélange de force et de faiblesse, d'orgueil et d'humilité qui fit de lui un adversaire insaisissable pour les Anglais - et un allié tout aussi imprévisible pour Nehru... Beaucoup plus pointu, l'ouvrage du militant non-violent Jean-Marie Muller se concentre sur trois thèmes: la marche du sel de 1930 et le boycott de la gabelle instituée à son profit par le gouvernement britannique; la conférence de Londres de 1931; le double combat contre le colonialisme et contre le sort infligé aux intouchables par la société indienne. C'est parce qu'il refusait de traiter les harijans comme des chiens et les musulmans comme des ennemis qu'il fut assassiné le 30 janvier 1948. C'est aussi pour cette raison que son exemple demeurera d'actualité au XXIe siècle.

Jamais les Français ni les autres étrangers n’avaient été à ce point à la mode qu’en cette année 1793 ! Ali Bahadour avait son Dupont, le chancelier de Pouné son Tore et son amazone florentine, le général Ambaji Inglé son Shepherd, le nizam d’Hydérabad son Raymond, et le sultan Tipou, dans son lointain Maïssour, son Chappuis ! Même la vielle reine d’Indore avait retrouvé son Dudrenec, cet indomptable Breton, blessé mais toujours vivant, qui avait réussi à se cacher au milieu des cadavres de Lakhéri et s’était présenté quelques jours après, ensanglanté, au dardar d’Ahalyabaïe qui l’avait réembauché sur-le-champ pour qu’il lui constitue une nouvelle brigade…

Les cimes, là-bas, tournaient au violet puis au rose, avant de se dissoudre dans l'éblouissement de la lumière. Soudain, le disque sanglant du soleil s'arracha aux griffes des rochers, lâchant des traînées de laves rougeoyantes sur le flanc des falaises qui barraient l'horizon à l'orient. La mer, autour du navire, reprit son apparence fluide sous les rayons rasants qui révélaient ses rides.

Ces pauvres illuminés ,victimes du fanatisme,ne cherchent dans le soleil qu'ils regardent fixement ,d'autre secret que celui de s'aveugler pour expier les péchés commis par le sens de la vue .