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Citation de Pecosa


Pecosa
13 décembre 2017
Alors que dans Bordeaux pavoisé, les rues du centre de la ville devenaient une véritable fourmilière en révolution ou une kermesse désordonnée, la répression spontanée et la justice populaire s'exerçaient déjà: à l'angle de la rue Vital-Carles et du cours de l'Intendance, on jeta à la rue, sans discernement, le contenu de la bibliothèque allemande; place Gambetta, les vitrines du café Régent, fréquenté naguère par l'occupant, volèrent en éclat sous les pavés vengeurs; cours Georges-Clémenceau, une cinquantaine de personnes en délire menèrent un homme blême porteur d'un panonceau "Vendu"; place Tourny, des maquisards excités tirèrent au jugé sur d'invisibles miliciens, qui cherchaient, parait-il, leur salut sur les toits des immeubles; près de l'Hôtel de ville, rue Bouffard, dans la cour de l'hôtel Lalande, qui abritait un poste de police, quelques femmes tondues furent parquées, craintives et inquiètes, sous l'oeil goguenard d'hommes armés.
Bordeaux était libéré.
Au Royal-Gascogne, demeurait en résidence surveillée, une personnalité destituée: Adrien Marquet. Deux jours plus tard, Gabriel Delaunay le fera enfermer au fort-d-Hâ. Quelques années plus tard, Marquet lui témoignera sa reconnaissance pour cette incarcération qui lui avait certainement sauvé la vie.
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