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Critiques de Guy Rechenmann (174)
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Fausse note

Quand François Frontjoie vient au commissariat de Bordeaux raconter l'étrange rêve qui a perturbé sa nuit et tenter de relancer l'enquête sur la disparition de sa fille il y a dix mois, c'est à Anselme Viloc, le Flic de papier, que l'affaire est confiée.

Le policier se lance en chasse sans trop y croire jusqu'à ce qu'il découvre que Julien Tribel, le petit ami de la disparue, est décédé d'un étrange accident de surf, un jour où il n'y avait pas de vague...



Je retrouve avec plaisir la plume originale de Guy Rechenmann (c'est le quatrième de ses romans que je lis) et l'univers si particulier de son Flic de papier (c'est mon troisième opus, lus dans le désordre).

La présentation de l'intrigue oscille parfois entre le loufoque, l'absurde et le réalisme ; et pourtant, qu'elle est triste et glauque cette (petite) histoire, profondément ancrée dans la grande (Histoire). Mais l'auteur, et son héros hors norme, réussissent à nous tirer des sourires...

Les personnages, le policier et son entourage, les autres protagonistes de l'intrigue, peuvent paraître caricaturaux. Ils le sont si l'on en revient à la définition du mot : ils ont du caractère et l'auteur a juste un peu forcé le trait pour mieux le faire ressortir...

Le livre se laisse lire facilement, et pourtant l'écriture n'est pas si simple. Il y a peu d'action dans les romans de Guy Rechenmann, peut-être un peu plus dans celui-ci ? J'ai surtout trouvé que l'auteur réussissait à capter l'attention avec des petits riens, des micro-rebondissements. N'omettons pas non plus qu'il sait parfaitement restituer l'ambiance du Cap-Ferret et du Bassin d'Arcachon, et quand on aime...



Un très bon moment de lecture.
Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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Victor

Ce jour-là, ce n'est pas Anselme Viloc, le "flic de papier", qui débarque dans le bureau du commissaire Plaziat pour le convaincre d'enquêter sur un cas douteux. C'est le boss du commissariat de Castéja à Bordeaux qui franchit la porte de son subalterne et vient lui raconter une vieille histoire qu'un de ses lointains prédécesseurs n'avait pas réussi à résoudre. Un cold case qui sert d'exercice dans les écoles de police.

Tous les témoins affirment que Fred Victor a été défenestré, poussé par deux mains gantées, aux couleurs dépareillées. Mais rien ne tient, et l'accident semble la thèse la plus crédible. Même le commissaire Lacorde, brillant patron du commissariat à l'époque, y perd son latin. Au point d'aller chercher la solution dans l'au-delà en tentant de se suicider.

Viloc se met évidemment au défi de résoudre l'énigme.



Dans la chronique de lecture de mon premier "flic de papier", titre du roman et de la série qui suivra, j'avais écrit : "il y a du Simenon dans ce flic de papier" (lire cette chronique ici). Aujourd'hui, je pourrais écrire qu'il y a du Capitaine Hastings, d'Agatha Christie, ou du Docteur Watson, d'Arthur Conan-Doyle, chez Anselme Viloc. Il est un flic qui fait confiance à son intuition, qui ne lâche rien pour trouver la solution et le coupable. Mais, pour résoudre l'énigme, il a besoin du génie d'un Hercule Poirot ou d'un Sherlock Holmes. Et c'est Lily, l'adolescente surdouée, orpheline de père de puis le premier opus, qui tient ce rôle. L'originalité de l'auteur vient de ce qu'il a inversé les rôles dans la mise en scène.

Pour autant, dois-je renier la référence à Simenon ? Dans la résolution de l'intrigue, certainement ; l'inspecteur Janvier, adjoint de Maigret était surtout un faire-valoir, allant chercher la bière et le sandwich du commissaire. En revanche, dans la construction de la narration, on retrouve bien la rondeur, l'indolence, mais aussi le soucis du détail, des Simenon-Maigret. Dans ses derniers romans, Guy Rechenmann ajoute une touche d'extravagance (un mot que je n'expliquerai pas, pour ne pas déflorer le sujet) qui contribue à marquer son originalité.

C'est le sixième roman de l'auteur que je chronique (Eh, oui ! Il me manque un "flic de papier" !) Je ne vais donc pas vous infliger une nouvelle fois ce que je pense des personnages ou toutes les qualités que je trouve dans l'écriture. Plongez-vous vous-même dans le bouquin. Vous ne pouvez manquer d'y prendre du plaisir, sauf peut-être si vous n'êtes qu'un inconditionnel du thriller d'action.





Merci à Guy Rechenmann et aux éditions Cairn de m'avoir permis de lire ce roman.
Lien : http://michelgiraud.fr/2024/..
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À la place de l'autre

Anselme Viloc, surnommé Le flic de papier, policier un peu rêveur du commissariat de Bordeaux, découvre un jour une jeune femme amnésique sur la plage de la pointe du Cap Ferret. Elle ne parle que de son fils, alors que les expertises médicales montrent qu'elle est vierge...

Le policier est chargé d'enquêter pour retrouver l'identité de la femme, bientôt reconnue comme étant Marina Decosse. Deux proches de la jeune femme, au passé trouble, décèdent alors de mort suspecte.

Le commissaire Plaziat, patron du flic de papier, demande à celui-ci de poursuivre son enquête pour comprendre l'énigme et retrouver le ou les coupables...



Ce roman atypique, plus roman noir que vrai polar, vaut d'abord par son ambiance : les dunes du Cap Ferret, les cabanes des villages ostréicoles, les vases du fond du bassin d'Arcachon, etc.

Les personnages sont au diapason des vagues du bassin d'Arcachon, aussi nonchalantes que celles de l'océan peuvent devenir violentes, comme les actes criminels peu à peu découverts. L'interaction famille-travail joue également un rôle important.

Les clés de l'intrigue seront retrouvées dans le passé de familles traumatisées par les guerres et que le hasard a fait se croiser. La façon dont l'auteur nous apporte la solution, faite de rigueur d'enquête mâtinée de doses d'intuition et d'ésotérisme, concourt également à la création de l'ambiance.

Ajoutons que c'est bien écrit, richement mais sans excès de fioritures. Le lecteur est mis dans la peau d'Anselme Viloc, avec une alternance d'actions, de faits nouveaux et de descriptions de l'environnement qui donne un peu de dynamisme, mais pas trop pour ne pas casser l'ambiance.

Un très bon roman qui exhale un parfum de bassin d'Arcachon !
Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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L’extravagante histoire de Lucia Fancini

Pré-adolescent, Léonard (ce n'est pas son vrai nom) vivait paisiblement avec sa famille et ses deux copains, Lucien et Ulysse, à Caudéran, dans la banlieue de Bordeaux. Jusqu'au jour où une étrange famille italienne, les Fancini et leur fille Lucia, s'installe dans le quartier.

Les trois enfants se lancent alors dans une enquête pour découvrir les secrets de cette famille. En dessinant le portrait de Lucia, Léonard découvre qu'il a des dons de médium...



Guy Rechenmann abandonne son Flic de papier pour nous plonger dans le passé de l'un se des personnages secondaires, Léonard, le dessinateur médium.

L'histoire de ces quatre pré-adolescents, parfois émoustillés par leurs hormones, pourrait n'être qu'amusante. En nous plongeant dans leur passé récent, la seconde guerre mondiale, elle nous invite à une réflexion sur le sens de la vie.

L'auteur fait revivre une époque, l'immédiat après guerre et les séquelles du conflit mondial, que nous sommes de moins en moins nombreux à avoir vécue, mais qu'il est utile de faire connaître pour éviter le pire demain ; l'actualité nous le prouve encore. Il le fait avec le regard insouciant des enfants, ce qui évite de sombrer dans la tragédie.

J'ai retrouvé dans ce roman l'écriture de Guy Rechenmann, riche et lente, enveloppante, qui a parfaitement réussi à son Flic de papier, et qui va très bien à Lucia et Léonard.

Un roman à énigme plus qu'un polar...



Je remercie Catherine Rechenmann Arrieutort et les éditions Cairn de m'avoir permis de découvrir ce livre.




Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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C'est pas sorcier

Pierre, un adolescent, contacte Anselme Viloc, le "Flic de papier", pour attirer son attention sur la mort de sa tante Jacqueline, que le policier a connu dans son enfance à Chambéry. Le neveu est convaincu qu'il s'agit d'un assassinat. Pourtant la dame a été déclarée morte de mort naturelle dans une clinique psychiatrique bordelaise.

N'écoutant que son intuition, Viloc se lance dans une enquête qui le conduira du Cap-Ferret à Chambéry et de son commissariat bordelais jusqu'au Gabon.



Avec cette intrigue qui mêle passé colonialiste, traditions tribales africaines, jalousies et esprit de vengeance, l'auteur nous fait sortir de son cocon girondin pour nous entrainer sur les traces de son enfance africaine. Les fils de l'histoire paraissent si ténus et si emmêlés qu'on craint en permanence la rupture. Mais le "Flic de papier" saura les dénouer pour nous offrir un final digne d'Agatha Christie et Hercule Poirot.

Comme toujours chez Rechenmann, et c'est en partie ce qui fait sa force, les caractères des personnages sont finement analysés et peints par petites touches. On pourrait sans mal y reconnaître un voisin, un parent éloigné, ou ses propres peurs.

L'écriture est sans surprise quand on a lu quelques unes des précédentes enquêtes d'Anselme Viloc. Elle épouse le rythme lent des marées et les rondeurs des dunes qui entourent le bassin d'Arcachon, sans totalement occulter les aspérité d'une coquille d'huitre ou la vigueur d'un verre de vin blanc. On imagine volontiers l'auteur, installé devant son clavier, face au bassin d'Arcachon, se laissant bercer par le petit vent qu'engendre le renversement de la marée.

Encore un "Flic de papier" bien construit, qui sort ici de sa zone de confort pour nous entrainer dans une nostalgie noire.



Merci aux éditions Cairn et à Guy Rechenmann de m'avoir permis de découvrir cette nouvelle enquête du "Flic de papier".
Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..
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Flic de papier

Pierre Dornet n'est pas rentré du travail. Après quelques jours, Solange, son épouse, s'adresse à la police d'Arcachon. Le dossier est confié à l'inspecteur Anselme Viloc, un flic tout juste sorti de dépression après la disparition de son épouse et de sa fille adoptive...

Quelques temps plus tard, des promeneurs découvrent la moto de Pierre à demi immergée dans une mare du sud des Landes. Puis le garagiste d'Andernos qui entretenait l'engin est victime d'un étrange accident...

Convaincu qu'il n'est qu'un flic de papier, tout juste bon à rédiger des rapports, Anselme pense qu'il ne trouvera pas la solution. Mais stimulé par Lily, la fille du disparu, par ses amis Eric et David, fins connaisseurs du bassin d'Arcachon, et par la perspective de retrouvailles avec ses proches, tout redevient possible...



Ce roman policier a tout d'un Simenon : le rythme de l'action, ou plutôt son absence de rythme, une sorte d'indolence ; l'importance du contexte et de l'environnement, décrits avec patience ; les réseaux d'amis, ou de prétendus tels ; la petite bourgeoisie locale... Certes, Anselme Viloc n'est pas Jules Maigret : il lui manque l'assurance, la certitude d'aller au bout de l'enquête.

L'écriture de Guy Rechenmann est intéressante. J'ai beaucoup aimé sa façon de s'approcher des personnages, de prendre le temps de les entourer avec lenteur pour mieux saisir leur personnalité.

L'intrigue elle-même est assez sordide. Elle montre comment trop d'envies et de jalousies peuvent conduire aux plus noirs destins, comme par inadvertance. Mais l'engrenage est infernal.



Un polar très contemplatif.
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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Du noir à Bordeaux

J'aime bien les nouvelles (un format qui invite à la lecture, même les plus récalcitrants.) J'aime bien les auteurs de polars bordelais. Mais je dois confesser que ce recueil m'a un peu déçu. Il me semble que, par rapport à ce que j'ai pu lire d'eux précédemment, certains auteurs sont tombés dans la facilité. Dommage...



- J'ai beaucoup aimé : "Le migrateur de la Garonne", de Pierre Willi ; "Surenchères macabres" de Ludovic Bouquin et "Trois hommes et une souris" de Maxbarteam ;



- J'ai bien aimé : "Madame Martin a disparu", de Patrick Niéto ; "Maudits" de Dan Edragal et "Go, faster !" de Jérémy Bouquin ;



- J'ai moins aimé : "Mort subite récupérée", de Frédéric Villar ; "Meurtres à la Saint-Valentin" d'Ovide Blondel ; "Les faux frères" de Guy Rechenmann et "L'enfant du Port de la Lune" de Simone Gélin.
Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..
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C'est pas sorcier

Pierre un jeune garçon de quinze ans appelle l'inspecteur Anselme Viloc dit "le flic de papier, pour lui signaler la mort de sa tante, qu'il aimait beaucoup, dans une clinique psychiatrique de Bordeaux. Le garçon avait reçu comme instructions de la tante de prévenir Viloc en cas de disparition ou pire. Pierre vit à Chambéry, là ou Viloc a passé son enfance, et pense qu'il s'agit d'un assassinat.

L'inspecteur enquête et commence par traverser la France pour rencontrer l'ado et sa famille.

L'enquête emmènera le "flic de papier", notamment, au Gabon.



Je voudrais écrire tout d'abord que j'ai apprécié la page de présentation de l'enquêteur Anselme Viloc et de la raison de son surnom. C'est une petite attention qui met le lecteur à l'aise quand il ne connait pas le héros de Guy Rechenmann.

Ce n'était pas le cas avec les Poirot, Marple, Sherlock, Lupin et autres...



J'ai apprécié ce récit qui nous fait voyager avec bonheur là ou l'inspecteur se rend, que ce soit en Bordelais, en Savoie ou au Gabon, là où est né l'auteur.

Les pages se tournent facilement et il ne m'aura pas fallu longtemps pour lire ce roman tant j'ai été pris dans l'intrigue.

Il est clair que ne connaissant pas l'Afrique et donc pas du tout le Gabon j'ai apprécié les lignes aussi documentées que possible sur la géographie, la faune, la flore, les coutumes et le pays. Je n'aurais plus d'appréhension à déguster un mamba noir grillé au goût de poulet et je sais faire la différence entre un éléphant-homme et un éléphant-viande. Il y a beaucoup de philosophie dans ces pages et, bien que ce soit dans l'air du temps, la vie africaine est très bien réglée et organisée (à mon avis).

A cela s'ajoute une enquête sérieuse avec des personnages bien campés. Des endroits magiques et enchanteurs (certes on déguste des huitres dans d'autres de nos belles provinces et le vin est aussi fruité qu'en Aquitaine) qu'on apprécierait sans doute. C'est tout à l'honneur de l'auteur de nous faire aimer cette belle région bordelaise.

La fin et la résolution de l'affaire façon Agatha Christie avec un Viloc/Poirot à la baguette est bien menée, avec un suspens intelligent et une fin pas forcément évidente pour le lecteur que je suis qui n'y avait vu que du "bleu". Mais ce n'est pas mon rôle de résoudre l'enquête, mon rôle est de savourer la prose, le talent, la poésie, l'humour de l'auteur qui n'en manque pas.

Merci à Babelio pour cette masse critique et aux éditions Cairn qui m'ont adressé ce roman que je ferai suivre.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Flic de papier

Un polar intérressant dont le personnage principal est un anti-héros. Un polar où l'hémoglobine est absente, où l'articulation se joue sur la psychologie des acteurs de l'histoire. Ponctué de phrases qui poussent le lecteur à la réflexion, Guy Rechenmann nous guide sur les routes du bassin d'arcachon pour mieux nous le faire découvrir.

Un roman qui vous fera passer un bon moment.
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Même le scorpion pleure

Tout commence par un sourire, non pas de ceux qui séduisent, plutôt un sourire inquiétant, à vous glacer le sang lorsqu’on l’aperçoit sur le visage d’un inconnu devant la tombe où l’on s’apprête à ensevelir votre meilleur ami, brusquement décédé d’une rupture d’anévrisme.

Il en faut à peine plus à Anselme Viloc pour penser que la mort d’Augustin pourrait ne pas être aussi naturelle qu’il n’y paraît, d’autant plus qu’il venait de signer un viager.

La découverte du décès d’une vieille dame également signataire d’un viager conforte Anselme dans sa conviction.

Profitant de quelques vacances, il se lance dans une enquête qui le conduira sur les traces de trafiquants véreux prêts à tout pour réaliser de juteuses affaires immobilières sur le Bassin d’Arcachon.



Parallèlement, nous suivons Anselme Viloc à la recherche de la vérité concernant sa naissance sous X.



J’ai suivi ces investigations avec intérêt. J’ai eu grand plaisir à découvrir ce flic cabossé par ses manques de repères concernant ses origines.

Les personnages secondaires sont parfaits, attachants, parfaitement décrits parmi lesquels Lily, gamine intelligente, espiègle, aux conseils judicieux que notre commissaire se garde bien d’ignorer.



Je ne connaissais pas Guy Rechenmann qui vient de me conquérir à travers ce polar original, bien construit sans violence ni temps morts.

J’ai particulièrement apprécié l’écriture percutante où se mèlent avec brio cynisme et humour.



Merci à Lecteurs.com qui m’a adressé ce livre dans le cadre des Explorateurs du polar.





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Fausse note

Fausse note Guy Rechenmann chez Cairn éditions.

Quand mauvais genre rime avec littérature! Un très grand merci aux éditions Cairn et à Babelio pour la découverte d'un auteur de talent lors de la dernière Masse critique dite Mauvais genre.

Anselme Viloc , inspecteur à Castéja, un commissariat de Bordeaux est surnommé le Flic de papier. Préférant de beaucoup rédiger un rapport à une participation à des interventions musclées. Ce n'est donc pas un hasard si il récupère les affaires dont personne ne veut plus entendre parler. Aujourd'hui il reprend l'enquête sur Pauline Frontjoie, ouverte suite à sa disparition . Plus de dix mois se sont écoulés et rien pas l'ombre d'un indice à se mettre sous la dent. Abandonnant son paradis, le cabanon au bord de l'eau face au Pilat où il demeure , il se plonge dans le document que lui a remis François Frontjoie son père. Un document que d'autres auraient ignoré mais que lui considère comme primordial. L'enquête commence. Les évènements s'enchainent et le passé resurgit.

Un magnifique roman qui pose l'éternelle question restée sans réponse peut-on parler d'un homme bon? Où commence le mal, où s'arrête le bien? Vengeance, pardon, oubli, mémoire?

Je ne peux que vous recommander la lecture de ce roman atypique, je suis certaine qu'il ne peut que vous séduire .

Et vive le mauvais genre !

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Flic de papier

Un flic de papier, voilà ce qu'est le narrateur.

Ce n'est pas lui qui a trouvé cette expression, c'est son collègue et ami Antoine, un Corse parti traquer un escroc jusqu'en Estonie.

Un flic de papier, car il sait rédiger des rapports mais n'est pas un casse-cou, pas spécialement tourné vers les actions de grande envergure, les "coups de filet" ... Par malchance il n'a pas non plus une grande intuition bien qu'au boulot "on l'appelle Columbo" ... plutôt pour son gabarit de flic pas très grand, pas pour son imper ni pour son intuition donc.



Dommage pour notre flic de papier, notre flic mélancolique, de l'intuition, il lui en faudrait, pour résoudre les mystères et disparitions qui s'accumulent, alors qu'il enquête au "Bassin" (d'Arcachon).

D'abord, il y a le papa de Lily ... Volatilisé, disparu, on ne sait quand ni comment ! Un gars taciturne et souvent sur les routes, mais enfin, quand même ... avec une jolie épouse et avec une petite fille, plus d'un mois sans donner de nouvelles ? Ensuite, d'autres disparitions ... accident, meurtre ?

Sont-elles liées ... Il va bien finir par trouver des témoins, trouver une piste, quelque chose, un indice ... En voilà des mystères, pour notre "flic de papier" !



Des pages intéressantes aussi pour les amoureux des animaux, des chats et des chevaux en particulier. Coup de cœur pour la petite Lily et son chat Tomy.



Un polar au rythme lent, mais à la petite musique intrigante ... A lire !
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Une étoile en enfer

Certains disent « coïncidence », d’autres «hasard », Anselme lui, parle d’intuition. Et il faut être sacrément habité pour relier une catastrophe écologique du moyen-âge dans les Alpes à la disparition d’une jeune fille en région parisienne, dans le quatrième volet de ses aventures.

Ajoutez son drame personnel, sa compagne dans le coma suite à un naufrage qui a fait deux morts : accident ou meurtre ?

Guy Rechenmann va prendre un malin plaisir à perdre son lecteur au cours de ces 292 pages, alternant une classique enquête policière qui va mener son héro Anselme à Asnières, et une énigme historique aux sources de sa renaissance près de Chambéry. Moins intimiste, mon révélateur sur ses origines que Même le scorpion pleure, Anselme, notre flic de papier, trouvera appui auprès de Lily, sa jeune muse surdouée qui a néanmoins bien grandi et confirme sa relation fusionnelle avec Sylvia.

Comme à son habitude, l’auteur, nourri d’une documentation abondante et d’un repérage in situ efficace, arrive à nous intéresser à des sujets très variés : au peuplement Groenland et du continent américain avant Christophe Colomb, à la naissance du Pays Basque, à la gastronomie (elle vient de là l’étoile) et aux perversités de ceux qui veulent approcher d’avantage que de raison, l’ultime frontière de leur passion.

Ce livre est aussi bourré de clins d’œil à destination des amoureux du Bassin, un petit goût de vacances avant l’heure avec un peu de poésie en prime.

Bref un agréable moment de lecture que je recommande.

Si le sujet de la perversion par l’assiette vous intéresse, vous pourrez compléter votre quête avec Kuru de Katia Campagne et le Sharko de Fanck Thilliez. Mesdames et Messieurs … bon appétit !



Je remercie les éditions Caïrn et l’auteur pour leur confiance.


Lien : https://collectifpolar.com/2..
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Fausse note

La chronique jubilatoire de Dany Flingueuse pour Collectif Polar



Début 1992, Anselme, flic bordelais amoureux du bassin qu’il nous fait visiter, doit enquêter à partir d’un rêve, sans mobile et sans corps … y a-t-il vraiment eu crime ? Il rencontre des difficultés du fait que les notables locaux ne sont pas prêts à dévoiler leurs secrets. Il décide de s’investir d’avantage quand son adjoint se retrouve en danger en se faisant aider par Lily (11ans) surdouée et …future flic à n’en pas douter !

Une construction originale pour cette deuxième aventure d’Anselme Viloc. En effet, écrit en 2015 l’auteur déroule en parallèle à l’intrigue principale, un récit historique dont le lecteur se doute qu’il sera une clef essentielle à la résolution finale.

Touchant car la fin inattendue où le présent est rattrapé par la grande histoire,  rend les personnages les plus sombres, plutôt sympathiques.

Pour retrouver la Chronique Jubilatoire de Dany dans son intégralité c'est ci dessous
Lien : https://collectifpolar.blog/..
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C'est pas sorcier

La chronique jubilatoire de Dany Flingueuse pour Collectif Polar

Si vous avez déjà lu Guy Rechenmann, vous savez que l’enquête policière n’est qu’un prétexte : elle ouvre à l’auteur un champ large où il peut être tantôt poète, contemplatif, tantôt chroniqueur dans la dérision et bien plus. Cette fois encore et il faut bien le dire avec un certain panache, il va nous faire découvrir le monde. Celui de l’Afrique noire, berceau de son enfance. Certes elle a bien changé depuis cette Afrique des années 90 pendant lesquelles se déroule l’action. Le colonialisme y a laissé ses traces et les fléaux de notre « belle » civilisation continuent à la gangréner.

Anselm Viloc, policier au commissariat de Castéja, à Bordeaux, hérite d'une enquête atypique qui le mène de Chambéry, sa ville d'adoption, jusqu'aux pièges cachés au coeur d'une forêt primaire gabonaise.

Bref, un très bon moment de lecture, exotique et contemplatif

Pour connaitre la suite et fin de la chronique jubilatoire de Dany c'est ci dessous


Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Même le scorpion pleure

Anselme dans ce quatrième opus nous touche et nous emmène sur des rives bien éloignées du pragmatisme policier en empruntant des chemins de traverse surprenants ... un véritable plaisir de le suivre dans son univers et d'en connaître les clés
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Flic de papier

« Le monde est un vaste jeu de quilles dans lequel se promènent les chats. Ces animaux sont attentifs, précautionneux, agiles certes, mais ils ne sont pas à l’abri d’en faire tomber une, par-ci par-là. »

Si vous aimez les chats et accessoirement, les courses de chevaux, les motos, les petites filles sagaces et le Bassin (d’Arcachon, s’entend), voire, plus spécifiquement, ce petit coin de paradis qu’est le Cap Ferret, alors, vous aimerez sûrement « Fic de papier » avec son inspecteur (non, pas commissaire, surtout !) rêveur, procrastineur, paresseux, presque. Un flic de papier, c'est-à-dire spécialisé jusque là dans l’écriture des rapports, un flic qui attend que la solution lui tombe du ciel ou surgisse par miracle de ses conversations d’après boire avec les patrons de bistrot. Un flic comme on les aime, quand on n’est pas très porté sur la police, un doux, un vaincu de la vie qui vit dans le passé…Si vous préférez les macho désabusés, lisez Padura ou Izzo, si vous voulez un suspense d’enfer qui vous empêche de penser à autre chose, vous ne frappez pas non plus à la bonne porte, allez plutôt voir du côté de Thilliez. Mais si vous pensez que les chats mènent et le monde, et les gens heureux qui ont « la molle » comme on peut l’avoir sous ce microclimat des bords de l’Atlantique, alors ce livre est pour vous.

Guy Rechenmann, qui en est à son troisième roman, est en train de construire un univers assez original, à suivre…

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Le choix de Victor

Un jeune homme, Fred, reçoit la possibilité de faire un grand choix, alors qu'il est encore à l'aube de sa vie ...

A 25 ans, tous les possibles s'ouvrent à lui ...

Il a un chat, 2 grands amis ...

déjà un travail mais peut-être l'envie d'en changer, et il vit à Bordeaux.



Quel choix fera-t-il ?

Le stress le gagne, mais il doit rendre son dossier rempli, avec sa réponse ...



Un roman original sur Bordeaux, nos choix de vie, nos vies possibles ...

A découvrir !
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C'est pas sorcier

La vie est une branche de palmier que les vents inclinent à leur gré.

Les lecteurs férus des aventures d’Anselme Viloc savent qu’il ne faut pas se chausser pour un sprint mais pour un marathon.

Du Bassin à Chambéry, notre enquêteur vous emmènera jusqu’au Gabon.

Jacqueline, originaire de Chambéry via le Gabon est morte à Bordeaux en évoquant de terribles malédictions. Mort naturelle selon le médecin, mais Pierre, son adolescent de neveu, fait appel à Anselme qui se souvient effectivement de la belle Jacky 20 ans alors que lui était tout jeune collégien.

Pour Pierre la mort de sa tante n’est pas naturelle et il convainc Anselme d’enquêter.

Jacqueline est la fille de Jeanne et Fernand qui se sont rencontrés au Gabon, Fernand a renvoyé Jeanne en France dès l’annonce de sa grossesse.

Fernand a mené une vie de patachon, trois fils avant Jacqueline, puis après il a été tourneboulé par la jeune et belle Séraphine, superbe Gabonaise, dont la famille est particulière.

Notre flic de papier est toujours à croiser le fer (verbal) avec son commissaire Plaziat.

« C’est presque Tintin au Congo votre récit, il ne manque que les dessins mon p’tit Viloc. Avec les chaleurs actuelles, c’est vrai, on s’y croirait. J’avoue qu’à l’issue de la lecture, j’ai regardé à deux fois derrière moi si je n’apercevais pas un sorcier ou un marabout. »

Anselme au Gabon doit laisser au placard son raisonnement d’Occidental, et l’auteur s’amuse à nous faire voir ce pays avec d’autres yeux. Le lecteur est vraiment dans l’ambiance.

Toujours bien entouré de Lili, Sylvia, David et Jérémy notre flic avance, toujours à son rythme et avec toute la fantaisie et la poésie qui le caractérisent.

Mais le déroulement de l’énigme vous apparaîtra comme un grand tour de magie, une démonstration à la Hercule Poirot, l’importance des détails, résolution à l’aide des petites cellules grises, l’ordre des pièces façon puzzle, et mise en scène digne des grands détectives littéraires.

Un opus qui vous fera voyager loin de votre fauteuil confortable et fera fonctionner vos cellules grises dans ses méandres familiaux.

Une histoire sombre mais truculente dans un style poético-jubilatoire.

Je remercie l’auteur et les éditions Cairn pour ce privilège de lecture.

©Chantal Lafon

https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2023/02/14/cest-pas-sorcier/


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C'est pas sorcier

Si vous avez déjà lu Guy Rechenmann, vous savez que l’enquête policière n’est qu’un prétexte : elle ouvre à l’auteur un champ large où il peut être tantôt poète, contemplatif, tantôt chroniqueur dans la dérision et bien plus. Cette fois encore et il faut bien le dire avec un certain panache, il va nous faire découvrir le monde. Celui de l’Afrique noire, berceau de son enfance. Certes elle a bien changé depuis cette Afrique des années 90 pendant lesquelles se déroule l’action. Le colonialisme y a laissé ses traces et les fléaux de notre « belle » civilisation continuent à la gangréner.

Anselme Viloc continue son petit bonhomme de chemin dans la police, mettant ses talents de « flic de papier » au service de son commissaire qui l’apprécie pour son originalité et sa subtilité. Il lui permettra même après un aller-retour dans la ville de son enfance, Chambéry, une petite excursion ethnologique et initiatique au Gabon sur les traces de la malédiction africaine.

L’auteur voulait nous faire approcher l’ambiance de la terre de son enfance dont il a gardé un très bon souvenir. Ses paysages, il les partage avec le lecteur. Les grandes étendues au-delà de la capitale, il nous les fait traverser en 4x4 ou même à pied. Il nous convie aux rites initiatiques, toujours avec bienveillance, nous offrant ici, une belle parenthèse intemporelle, éloignée du point de départ de l’action en Gironde.

Une série de meurtres en famille, les sortilèges mais aussi des paysages africains ou girondins capables d’apaiser, avec ce coup d’œil dans le rétro bien salutaire, ponctué de constatations climatiques ou sanitaires qui ne sont pas là accidentellement. Bref, un très bon moment de lecture, exotique et contemplatif avec notamment des personnages secondaires que l’on a plaisir à retrouver


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