AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Guy de Maupassant (3131)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La Parure

Ne connaissant que très peu les auteurs classiques français et souhaitant découvrir Guy de Maupassant, j'ai préféré le faire à la faveur d'un format "court" avec cette petite nouvelle afin de savoir si je pourrais pousser plus loin.

Pour commencer j'ai aimé le style et l'écriture qui installent très vite une ambiance cohérente avec une belle économie de mots, aucun ennui, l'intrigue se met en place très vite.

"La Parure" nous propose un conte cruel agrémenté d'une morale assez évidente, une petite histoire très bien servie, je suis toujours admiratif devant une nouvelle réussie, élaborer un contexte et une intrigue en aussi peu de mots m'impressionne toujours.

J'avais pressenti la fin et le dénouement cruel ce qui ne m'a pas empêché de beaucoup apprécier cette première rencontre avec l'auteur qui ne sera pas la dernière.
Commenter  J’apprécie          1014
La Parure

La parure est l'une des nouvelles les plus emblématiques de l'oeuvre de Guy de Maupassant. Je l'ai souvent relue, depuis le choc qu'elle m'avait procurée lors de ma découverte de l'auteur. C'était vers 1972 au collège.

Le récit d'une interminable nuit de poisse, qui tombe sur un couple. le prix du rêve d'un soir, de Mathilde. Mathilde qui brille l'espace d'un instant puis s'éteint comme une chandelle. Mathilde, mariée à un humble fonctionnaire, fière dans sa pauvreté et sa vie étriquée. Mathilde, victime de son honnêteté.

Et ce coup de gong (de poing) final de la parure!? Cette ironie du sort, ce questionnement qui revient dans la tête de lecteur, encore et encore, et rend le nouvelle inoubliable et indélébile comme une tache incrustée et tenace!

Comme Maupassant, marionnettiste et magicien de la chronique des âmes et des gens, a si bien su faire ressentir cette terreur et cette compassion au jeune lecteur que j'étais!

La parure. Une histoire intemporelle et tellement moderne, toujours actuelle. Qui se relit et que tous ceux qui lisent doivent avoir lu.
Commenter  J’apprécie          1016
Le Horla et autres contes fantastiques

Angoisse…Hallucinations…Folie…



Un bourgeois, riverain de la Seine, raconte comment il a été saisi d'une angoisse grandissante à la découverte d'une présence invisible malfaisante qu'il a nommé le Horla.



« Attendez. L'Être ! Comment le nommerai-je ? L'Invisible. Non cela ne suffit pas. Je l'ai baptisé le Horla. Pourquoi ? Je ne sais point. Donc le Horla ne me quittait plus guère. J'avais jour et nuit la sensation, la certitude de la présence de cet insaisissable voisin, et la certitude aussi qu'il prenait ma vie, heure par heure, minute par minute. » Il le perçoit, il le sent, mais il ne le voit pas. D'où vient le Horla ? De son âme tourmentée ou de son corps consumé ? De son corps consumé qui tourmente son âme ?



Quelle force, quelle suggestion, merveilleux Maupassant qui exprime mieux que personne la déraison dans ce conte effrayant dont il a écrit, peu temps avant que la maladie le conduise à l'enfermement, trois versions pour parvenir à ce chef d'œuvre de la littérature fantastique.
Commenter  J’apprécie          986
Contes de la bécasse

Progéniture vicieuse, pingrerie, cruauté, couardise, adultère, fanfaronnade et autres qualités humaines...

Guy de Maupassant n'est décidément jamais tendre avec le genre humain. Au fil de ces contes, présentés à la manières d'histoires qu'on se raconterait le soir autour d'un repas plantureux et d'une bonne bouteille (ainsi "La bécasse" qui ouvre le recueil est plus une introduction qu'une nouvelle), vous lirez les mille petits vices, cachés ou ostensibles dont l'auteur aimait à allonger la liste et à brosser le portrait.

Balourdise, jeu de dupe, et aventures galantes dans "Ce cochon de Morin"; douleur, cruauté et dommage de guerre collatéral dans "La folle"; avarice maladive et mesquinerie dans "Pierrot"; nostalgie dans "Menuet"; angoisse dans "La peur"; mauvais goût et orgueil mal placé dans "Farce normande"; naïveté et abus de pouvoir dans "Les sabots"; snobisme, mépris, égoïsme et fidélité tellement poignante qu'elle en devient maladive dans "La rempailleuse"; rudesse, avarice et insensibilité dans "En mer"; insolite exploitation de la crédulité dans "Un normand"; règlement de comptes posthumes dans "Le testament"; pauvreté, mesquinerie et immoralité dans "Aux champs"; manipulation et pêché d'orgueil dans "Un coq chanta"; adultère et conséquences dans "Un fils"; mépris et dommage de guerre collatéral dans "Saint-Antoine" et enfin, toute l'ironie et le caustique dont est capable Maupassant pour dénoncer la couardise dans "L'aventure de Walter Schnaffs".



Si je devais vous en conseiller certaines, mes faveurs iraient à "Pierrot", "La rempailleuse", "En mer", "Aux champs" et "Saint-Antoine" mais c'est bien sûr très subjectif.
Commenter  J’apprécie          982
La petite Roque et 9 autres histoires

La Petite Roque devait être, je crois, le seizième ou dix-septième recueil de nouvelles de Guy de Maupassant que j'abordais, et pourtant je puis vous dire qu'il me fit forte et bonne impression. Neuf nouvelles seulement, mais pas moins de trois joyaux (selon mes critères de désignation du " joyau ").



La nouvelle titre est une nouvelle en deux temps (donc en théorie, plus une nouvelle stricto sensu, mais on s'en fiche de la théorie), qui débute comme un polar et qui bascule dans le thriller psychologique. Particulièrement bien écrite, on sent que son auteur a cherché à la peaufiner plus que d'autres. La première partie pourrait, à l'extrême, se résumer par " Qui donc a bien pu assassiner la petite Roque ? " La seconde ne doit absolument pas être dévoilée sous peine de nuire gravement à sa lecture. En tout cas, un chef-d’œuvre.



L'Épave raconte un instant, un bref instant, même pas une nuit complète — un bout d'après-midi et une portion de nuit — où deux êtres se sont croisés, se sont émus et se sont dit adieu. Comme écrivait Baudelaire, une manière de " Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais ". Maupassant excelle dans ce périlleux exercice de la capture d'un instant et des émotions qui l'accompagnent.



L'Ermite nous pose indirectement une question : " Quel drame, quel événement inavouable, quelle peine de corps ou de cœur peut bien expliquer qu'un humain choisisse spontanément la réclusion hors du monde ? " Cette nouvelle me rappelle un peu Le Port dans le recueil La Main Gauche.



Mademoiselle Perle est, quant à elle, l'un de ces inappréciables petits trésors nés sous la plume de l'auteur, qu'il nous a légué en guise d'héritage et que nous devons chérir. Un drame sublime, sans violence, en douceur, tout en doigté et en subtilité. Un velours, une façon quant à elle de " Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui NE le savais PAS ". Probablement l'une des toutes meilleures nouvelles de Guy de Maupassant, tous recueils confondus, vraisemblablement du calibre de Madame Baptiste.



Rosalie Prudent, ce n'est presque rien (c'est ironique, bien sûr), juste le conte d'un infanticide ordinaire perpétré par une pauvre fille sans le sou. L'une des fables horribles du quotidien dont il savait si bien se faire l'écho.



Sur Les Chats est un vague éloge de la condition féline.



Madame Parisse est une x ième nouvelle sur l'adultère et la passion contrariée.



En revanche, Julie Romain est plus intéressante. Elle aussi évoque un thème de prédilection de son auteur, à savoir, l'outrage du temps qui passe, les abîmes qu'il crée, et autres effets de la nostalgie. Ici, Julie Romain est une ancienne actrice, ancienne convoitée, ancienne égérie tant d'un peintre en vue que d'un poète de renom, tous deux aujourd'hui disparus. Ne reste qu'elle, elle que son public a oublié, elle, flétrie, amoindrie, méconnaissable, elle dont seuls les souvenirs ont le lustre d'antan. Quelle sensibilité Monsieur de Maupassant. Chapeau bas l'artiste.



Enfin, cerise sur le gâteau, la somptueuse Père Amable, qui nous dépeint l'archétype du vieux paysan normand, vieillard taiseux, avare mais fier, à l'instar du Père Milon. Encore l'une de ces scènes de rien de la vie paysanne normande, qu'on pourrait vulgairement classer dans la catégorie " faits divers ", mais racontée avec tellement de force et de conviction qu'elles en deviennent célestes, éblouissantes... maupassantesques si j'ose dire !



À noter, et c'est là la substantielle supériorité des nouvelles normandes par rapport aux autres de l'auteur, la vérité du parler. Pour être native de ces contrées normandes, je puis vous affirmer (au travers de ces deux exemples pris au hasard dans Le Père Amable) que l'emploi (dans le fil de la narration et non entre guillemets) du mot " colère " en qualité d'adjectif ou celui de " cour " pour désigner un pré ont un parfum de terroir authentique. Pour moi, Maupassant est avant tout l'interprète des réalités régionales, le Pagnol ou le Steinbeck normand, en quelque sorte.



Mais tout ce bavardage, toute cette inutilité n'est que mon avis, fragile, friable, érodable, c'est-à-dire pas grand-chose. Le mieux que vous ayez à faire est d'oublier ce commentaire et d'ouvrir La Petite Roque, car ça c'est vraiment du roc.
Commenter  J’apprécie          978
Bel-Ami

Maupassant dira du personnage central de « Bel-Ami », Duroy, un arriviste bel homme : " Bel-Ami, c'est moi ! " ; Duroy, journaliste un peu par hasard, mais qui ne négligera aucun des avantages que lui confère son emploi de reporter dans « La Vie Française », ajoutés à sa belle allure pour gravir les marches de l’ascension sociale en utilisant les femmes…



Publié en feuilleton dans « Gil Blas » en 1885, voilà un roman contemporain du « Mathias Sandorf » de Jules Verne, du « A rebours » de Huysmans et du « Germinal » de Zola (quelle époque !) avec qui Maupassant s’était lié d’amitié depuis 1880 et sa participation aux « Soirées de Médan ».



Non Maupassant n’est pas du sous-Zola, même si bien des thèmes consubstantiels de l’époque sont communs aux deux auteurs ; ils sont développés « à la Normande » par Maupassant…



Maupassant, surtout connu pour ses nouvelles, mais on aurait tort de négliger les romans ; et parmi eux ce « Bel-Ami » que pour ma part, je considère comme un des chef-d’œuvres de la littérature de cette fin XIX ème siècle, si riche…

Commenter  J’apprécie          973
La Parure

Je l'ai lu quand j'avais 14 ans et j'en ai gardé un sacré souvenir.La Parure,c'est la frivolité par excellence,l'envie de montrer plus qu'on en a et bien souvent cela retombe dans le coin du nez .Ce qui est la cas de Mathilde,condamnée à travailler comme une forcenée et à connaître la misère pour remplacer la rivière de diamants que son amie lui avait prêtée et qui a été perdue...Pour finalement apprendre des années plus tard...non je vais pas le dire je laisse la joie de découvrir cette nouvelle à ceux qui ne l'ont pas lue.

En attendant la morale de l'histoire est présentée d'une manière brutale et incisive mais dans la vie on apprends toujours à nos dépends que tout ce qui brille n'est pas or.

A lire!
Commenter  J’apprécie          961
Yvette

Yvette est un recueil savoureux, solide, travaillé et très — trop — peu célébré de Guy de Maupassant. Aucune nouvelle n'y est peut-être exceptionnelle, mais le niveau d'ensemble est vraiment très bon et homogène. Il ne contient que huit nouvelles car la nouvelle titre est incomparablement plus longue qu'à l'habitude. Ma favorite, si je devais en sortir une du lot, serait sûrement celle intitulée Le Retour.



1. La nouvelle titre, Yvette, reprend et enrichit la nouvelle Yveline Samoris que l'auteur n'avait pas fait figurer dans un recueil de son vivant et qui fut finalement reprise après sa mort dans Le Père Milon et autres nouvelles. Elle nous dévoile le chemin fait d'ombres et de lumières d'un surprenant couple mère/fille.



Nouvelle copieuse de quatre chapitres, au style peaufiné, où l'on observe un habile glissement de la narration qui nous fait adopter au départ les vues du viveur Servigny, principal prétendant d'Yvette pour progressivement nous amener dans la tête de la jeune convoitée. Celle-ci, éclose dans le temple de la débauche et des dérives mondaines tenu par sa mère, et dont nous allons être témoins de l'édification, du passage du stade de la jeune fille insouciante au stade de la femme qui va devoir s'assumer. La réalité va donc brusquement lui sauter au visage, emportant du même coup pas mal de ses illusions et de ses convictions qu'elle pensait intangibles.



2. Le Retour est un conte particulièrement bien soigné sur le plan de l'écriture. Un effort manifeste a été fait par son auteur pour cerner le ton juste, le plus neutre, le moins dans le pathos possible afin de nous servir aux petits oignons l'histoire émouvante des retrouvailles chez ces petites gens qu'il aimait tant, humbles pêcheurs de Normandie, pas latins pour deux sous, pas démonstratifs mais au cœur généreux et vaste comme l'océan des terre-neuvas.



À noter, le cafetier de la fin de l'histoire ne saurait être autre que Toine, héros magistral d'une autre nouvelle publiée deux ans plus tard. Chapeau pour le style, sans fioriture, millimétrique où chaque mot fait mouche.



3. L'Abandonné revisite un thème souvent exploité par Maupassant (voir Un Parricide dans le recueil Contes Du Jour Et De La Nuit ou Duchoux dans La Main gauche) à savoir celui de l'enfant illégitime abandonné puis rencontré par ses parents bien des années plus tard, pour le meilleur ou pour le pire...



4. Les Idées Du Colonel sont une sorte d'ode à l'étrange pouvoir de la femme, apte, selon le colonel en question, à revigorer et transfigurer n'importe quel homme (mais seulement s'il est français, histoire de faire un peu dans le chauvinisme bon marché en ces années post 1871 et du même coup séduire les lecteurs des journaux plutôt conservateurs dans lesquels paraissaient les nouvelles en première publication).



5. Promenade raconte l'édification subite d'un gratte-papier d'une soixantaine d'années qui, exceptionnellement, va déroger à son train-train réglé comme du papier à musique au geste près depuis quarante ans. Je vous laisse en découvrir le résultat...



6. Mohammed-Fripouille est un étonnant conte, dans la lignée de ceux qu'il a écrit après ses voyages en Algérie. Mais ici, ce conte revêt un caractère plus original. Il nous dresse le tableau d'une sorte d'« Inglourious Basterds », conduit par le fameux Mohammed-Fripouille, sorte de mercenaire de l'armée française (qu'on appellerait de nos jour plutôt une légion étrangère), allant faire une expédition punitive auprès d'un groupe d'autochtones en bordure du désert suite à l'assassinat d'un touriste anglais.



7. Le Garde est en quelque sorte une fusion entre deux caractères déjà explorés par l'auteur : le vilain garnement de la nouvelle Coco dans Contes Du Jour Et De La Nuit, d'une part, et de la droiture morale du Père Milon dans le recueil éponyme, d'autre part. L'oncle, garde-chasse zélé, ancien gendarme, se fait une fierté de protéger des braconniers les terres de son employeur, l'autre, le neveu fourbe, en profite pour se faire quelques francs en allant poser des collets quand son oncle revient harassé de ses rondes. Tous les ingrédients pour une fin détonante !



8. Enfin Berthe nous plonge dans le destin sordide d'une fille de bonne famille née handicapée mentale mais belle comme une déesse... je vous laisse imaginer ce qu'un homme peut faire d'une telle aubaine !



Donc, tout bien pesé, un excellent recueil, mais ce n'est là que mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
Commenter  J’apprécie          948
Contes et nouvelles

"Boujou, c'est rien beau aujourd'hui."

Mais, ça fait un vent à décorner les boeufs...

Petiot, quand je lisais Maupassant, je me demandais si les contes de l'auteur étaient du pays, ou bin alors s'ils étaient de son cru. Si ce n'était des "contes pour une bécasse"...





Restez pas là, clanchez la porte et venez prendre un canard avec le Calva!

Bou Dié, on va se raconter des histoires au coin du feu. Tin celle de Toine!





Le gros Toine, Toine-ma-fine, le cabaretier de " Au rendez vous des amis." Il tomba, comme un boeuf, paralysé.





Mais même couché, il continuait à recevoir ses amis et à boire. Sa femme le traitait de gros feignant, allongé sur le lit.

Ils étaient mariés depuis 30 ans. Mais " A brebis donnée, on ne regarde pas la dent!"





"C'était une grande paysanne, marchant à longs pas d'échassier...avec une tête de chat-huant en colère.

- Ça serait-il point mieux dans l'étable à cochons un quétou (un porc) comme ça ? C'est que de la graisse que ça en fait mal au coeur."





Sur les conseils d'un fâcheux, Prosper hop la boum, elle se mit à faire couver des oeufs, par Toine.

Car "Paroles rapportées sont envenimées."





"Les 3 amis de Toine riaient à suffoquer, toussant, éternuant... car Toine effaré, parait les attaques de sa femme avec prudence", pour ne point casser les oeufs qu'il couvait...

"Le coq file doux, quand la poule le cancanne!" Proverbe Normand.
Commenter  J’apprécie          9315
Le rosier de Madame Husson et autres nouvel..

Voici un bon recueil, — dans la moyenne —, pas le meilleur, pas le moins bon. J'y ai particulièrement savouré les trois nouvelles consécutives Une Vente, L'Assassin et La Martine.



La nouvelle titre explore deux directions distinctes. Tout d'abord le sujet principal, à savoir, selon l'auteur, le ridicule des « prix de vertu » (je n'ose même pas imaginer ce que Maupassant aurait pu écrire à propos des concours de Miss...) et du côté labile que peut prendre la vertu, surtout lorsqu'elle est exposée sous les projecteurs (voir à ce propos la fameuse chanson de Brassens, « 𝄞𝄆 ♬♪♫ trompettes de la renommée, vous êtes bien mal embouchées »).



Et puisque je suis dans la comparaison avec l'ami Brassens, l'autre axe majeur de cette nouvelle est la dénonciation du chauvinisme exacerbé du narrateur qui s'admire dans Gisors, modeste ville de l'Eure, comme dans la plus grande mégapole de tous les temps et qui ne peut que me faire songer à la chanson « les imbéciles heureux qui sont nés quelque part ».



Un Échec raconte la déconvenue (un bon vieux râteau des familles !) d'un dragueur auprès d'une femme mariée (petites remarques misogynes au passage, merci M. Maupassant).



Puisqu'on est dans le registre de la misogynie, l'auteur en remet une petite couche avec Enragée ? qui nous conte la nuit de noces d'une naïve persuadée d'avoir contracté la rage et qu'il fait passer pour une cruche des plus mémorables.



Le modèle est une forme de n-ième jugement du mariage comme un enfermement que rien ne justifie (l'auteur était personnellement contre cette institution et prétendait comme la chanson des Rita Mitsouko que « les histoires d'amour finissent mal en général »).



La Baronne est une sorte d'addendum à la nouvelle Yveline Samoris (recueillie après la mort de l'auteur dans Le Père Milon). Il y est encore question de femmes à la vertu douteuse et intéressée.



Une Vente, est la vraie nouvelle originale du recueil et elle se situe dans la lignée de La Bête Au Maît' Belhomme ou des Tribunaux Rustiques, autres nouvelles savoureuses de l'auteur. Maupassant y emploie, comme il sait si bien le faire, le patois haut normand dans une histoire rocambolesque et franchement drôle.



L'Assassin se présente sous la forme d'une plaidoirie de procès. J'ai cru y lire en filigrane le propre jugement de Maupassant sur la société.



La Martine est probablement une des plus belles illustrations du génie littéraire de Maupassant. Il y décrit, tout en émotion, tout en délicatesse, tout en subtilité, tout en suggestion la passion d'un brave gars de la ferme, Benoist, pour une belle paysanne qui, ayant un temps fait écho à ses avances, choisira d'en épouser un autre.



Une Soirée se présente sous forme d'une petite farce sans prétention. Un soldat en permission chez sa sœur dans une ville inconnue, jouissant d'une tendance affirmée pour le goulot essaie de trouver des filles afin de prendre du bon temps et tombe nez-à-nez avec son beau-frère au beau milieu d'une réception mondaine.



La Confession explore le contraste entre un époux et sa femme. L'un militaire, vertueux, l'autre, rieuse, de mœurs faciles. Au soir d'un repas arrosé, le vertueux va fauter...



Divorce déploie, dans le registre de l'anecdote, la trame d'un notaire qui a « recruté » sa femme par petite annonce en examinant le montant de la dot apportée par l'épouse. Mais d'où provient cet argent ?...



La Revanche fait une nouvelle fois l'apologie de la relation extraconjugale au détriment de la légale.



L'Odyssée D'Une Fille raconte la suite de déboires liés au hasard qui ont conduit une fille pauvre vers les chemins de la prostitution. Ce thème sera repris et enrichi dans la nouvelle Le Port (publiée dans le recueil suivant La Main Gauche).



Enfin, Une Fenêtre dévoile les dessous d'un procédé original de mise à l'épreuve d'un futur mari. Mesdames, si vous en avez les moyens...

...mais ceci n'est qu'un avis, donc, presque rien.
Commenter  J’apprécie          930
Contes de la bécasse

J'ai passé de très bons moments de lecture avec ces "Contes de la bécasse" dont la première nouvelle au titre presque éponyme constitue l'introduction.

Je confirme mon sentiment que Guy de Maupassant avait un réel talent pour les histoires courtes, il faut vraiment du génie pour faire passer autant de sentiments ou d'émotions en si peu de mots, c'est impressionnant.

Je crois que j'ai préféré ce recueil au premier que j'ai lu (Les contes du jour et de la nuit), là encore il y en aura pour tous les goûts, tantôt drôle ou triste, saluant tantôt la grandeur d'âme ou dénonçant les travers et ce qu'il y a de plus vil dans la nature humaine.

J'ai souri en lisant la "Farce normande", été ému avec "La rempailleuse" ou "Le testament", stupéfait avec "En mer" ou "Un fils", ces cinq nouvelles étant celles que j'ai préférées, mais je les ais toutes appréciées.

Je vais continuer à explorer l'œuvre prolifique de Guy de Maupassant, ça se lit si bien !
Commenter  J’apprécie          9217
Aux champs et autres nouvelles

" Aux champs" est une nouvelle de Guy de Maupassant .

Elle est publiée au mois d' octobre 1882 . Cette nouvelle

avec seize autres forment le recueil intitulé "Les contes de

la Bécasse" .

" Aux champs " est une nouvelle qui se déroule dans un

milieu rural où les paysans vivent dans la pauvreté et la

misère . La terre est infertile et difficile à travailler .Sur ces

terres arides , deux familles de paysans pauvres , les Vallin

et les Tuvache , vivent misérablement mais en bonne enten-

-te .Chaque ménage en a quatre enfants .

Un jour , Mr et Mme d' Hubières , qui n' ont pas d' enfant,

veulent adopter moyennant finance , le plus jeune des fils

Tuvache , Charlot . La mère refuse catégoriquement ce mar-

-ché . Mais devant ce refus des Tuvache, les Hubières

s' adressent aux Vallin qui acceptent cette transaction .

L' enfant adopté a grandi et après vingt ans il est revenu

rendre visite à sa mère et son père biologiques . Il s' est

fait une situation et il est devenu riche .

Charlot est devenu envieux , violent avec ses parents .

Les deux familles , Tuvache et Vallin qui vivaient en bonne

harmonie ne se parlent plus .

La faute revient avant tout à la pauvreté , la misère et

la richesse qui permet d' acheter des enfants et ainsi

briser l' union des familles .

-



Commenter  J’apprécie          910
Mademoiselle Fifi et autres nouvelles

Attention ! Chef-d’œuvre à l'horizon !

Sachez que ce recueil contient, à mon avis, deux ou trois des meilleures nouvelles de Maupassant, toutes catégories confondues (ce qui n'est pas rien).

Tout de suite également, il me faut confesser que toutes les nouvelles du recueil ne sont pas du même niveau.

Mais certaines sont tellement parfaites, tellement fortes et bien senties qu'à elles seules elles méritent de faire hisser le recueil au firmament illusoire des 5 étoiles.

La nouvelle titre, bien qu'excellente, n'est pas de mon point de vue la meilleure du livre ; elle surfe sur la même vague que Boule-De-Suif : contexte de la guerre franco-prussienne, une prostituée s'y montre plus honorable que bien des gens soi-disant plus fréquentables.

Par contre, la succulence, la vraie dynamite de l'ouvrage, est selon moi la nouvelle intitulée Madame Baptiste. C'est l'histoire inqualifiable d'une double peine, d'une fille violée et rejetée de par ce fait. Bref, un récit fort et bouleversant, touchant à la perfection comme peu savent s'en approcher.

Deux Amis est un modèle de construction et d'efficacité, dans le registre des dommages collatéraux de la guerre. Maupassant revisite le thème des humbles et discrets, qui savent se montrer nobles et vaillants dans certaines conditions, un peu comme dans une nouvelle d'un autre recueil, Le Père Milon.

La nouvelle À Cheval est plus proche du modèle canonique de l'auteur, c'est-à-dire pas très éloignée de la farce, grinçante, caustique, un brin misanthrope, sur ces gens tous un peu pourris dans le fond, d'une manière ou d'une autre.

Les autres nouvelles (elles sont 18 au total) m'ont laissé un souvenir plus périssable mais demeurent plaisantes.

Dans tous les cas, un recueil incontournable si l'on aime déjà Maupassant, incontournable si l'on souhaite découvrir Maupassant, incontournable si l'on n'aime pas Maupassant car qui peut dire qu'il n'aime pas Maupassant avant d'avoir lu ce recueil ?

Mais ceci n'est que mon avis de Normande égarée, c'est-à-dire, pas grand-chose.
Commenter  J’apprécie          910
Pierre et Jean

1888, c'est l'année où Zola publie « le rêve »… Zola, pour beaucoup la référence de cette époque. Mais c'est également l'année où Guy de Maupassant publie « Pierre et Jean », son quatrième roman ; un petit roman écrit d'une traite durant l'été 1887…

Quel rapport, me direz-vous ? A part l'amitié qui lie les deux hommes, rien sans doute… Quoique… Si Zola place l'essentiel de ses « Rougon Macquart » dans le sud et à Paris, Maupassant place ses romans mais aussi ses nombreuses nouvelles en Haute Normandie, à l'époque, en Seine Inférieure ; mais la préoccupation est bien la même : décrire le monde qui les entoure avec un certain réalisme.

Dans « Pierre et Jean », nous sommes au Havre, à la fin du XIX ème siècle chez les Roland, père, mère, fils, fils… Les deux fils embrasseront, l'un la carrière d'avocat, Jean, le blond, le posé, et l'autre, Pierre, le brun, l'exalté, celle de médecin.

Tout irait pour le mieux si un ancien client de la bijouterie familiale, Léon Maréchal, ne décédait brusquement en léguant sa fortune à Jean. Une sourde rivalité s'installe entre les deux frères, puis le doute…



« Pierre et Jean », une oeuvre naturaliste, non seulement par l'intrigue sur fond d'hérédité légitime ou adultérine et les problèmes d'argent de la petite bourgeoisie provinciale, mais aussi et surtout par le cadre du roman : la Normandie portuaire : ses jetées, ses cafés... Ses marins…



Un superbe roman précédé d'une préface où l'auteur définit à son idée le roman, le roman réaliste, et le romancier…Un superbe roman, et probablement un de mes préférés de cette époque si riche par ailleurs.

Commenter  J’apprécie          910
Boule de suif

Probablement l'une des nouvelles les plus connues de Guy de Maupassant, une fois de plus il démontre son talent à scruter et révéler les travers de la (bonne) société du 19ème siècle.

Ce conte nous propose une réflexion sur le patriotisme confronté aux intérêts individuels, mais il s'agit surtout d'une charge féroce sur une certaine société, une fois de plus l'auteur nous livre un conte plutôt cruel au parfum d'injustice avéré et à l'immoralité certaine.

Je suis à nouveau bluffé par cette facilité à créer une histoire aussi solide et dense en si peu de pages, il faut peu de mots à Guy de Maupassant pour installer un contexte et des personnages bien dessinés qui deviennent chacun l'incarnation d'une vertu ou d'un vice. Un récit vivant et naturel qui se boit autant qu'il se lit tant les dialogues et les observations sont pertinents, quelle maestria !

Rouen, pendant la durant la guerre de 1870, est occupée par les Prussiens, des bourgeois soucieux de protéger leurs intérêts tentent de fuir la ville en diligence. Parmi eux se trouve une prostituée, celle qu'on surnomme Boule de suif...

La suite se déguste simplement, si les mœurs ont évoluées, il apparaît évident que les travers d'hier sont encore ceux d'aujourd'hui et c'est ce qui rend ce conte intemporel et donc tout à fait actuel.
Commenter  J’apprécie          8930
Contes du jour et de la nuit

Il n'est jamais aussi bon, ce diable de Maupassant, que quand il jette son dévolu sur les déshérités, les petites gens mesquines ou les pauvres bougres pitoyables.

Comme son nom l'indique, ce recueil explore des directions contradictoires, pas toujours avec le même bonheur, mais il s'agit, à n'en pas douter d'un des bons recueils de l'auteur.

La nouvelle la plus connue du recueil est probablement La Parure, sorte de descente aux enfers d'une brave et belle jeune femme par péché d'orgueil et de paraître, mais ce n'est pas celle qui me plaît le plus dans ce livre.

J'ai mieux aimé les coins glauques que nous dépeint l'auteur, notamment dans L'Ivrogne ou Le Gueux, ou bien encore l'absence de sens moral paysan dans Le Vieux.

J'élève sans peur ces trois nouvelles en mon panthéon personnel des nouvelles de Maupassant.

Vous y trouverez encore mille ravages des comportements adultérins comme dans Le Père, L'Aveu, Le Petit, certains souvenirs coloniaux issus des voyages ou rencontres de voyages de l'auteur comme La main ou Tombouctou, les dénonciations de la cruauté infligée aux animaux comme dans Coco ou La Roche Aux Guillemots, mais aussi les jalousies et les souffrances des écorchés de la vie comme dans Le Bonheur, Histoire Vraie, La Confession ou Un Lâche, les angoisses du temps qui passe comme dans Souvenir ou Adieu, les vengeances meurtrières comme dans Une Vendetta ou Un Parricide.

Bref, du Maupassant pur jus, qui ne s'intéresse guère qu'aux côtés obscurs qui siègent en chacun de nous.

Le recueil contient au total vingt et une nouvelles et donc en plus des nouvelles sus-mentionnée, vous trouverez également dans ce recueil : Le Crime Au Père Boniface, gentille farce sur la naïveté d'un facteur et Rose, une femme de chambre au-dessus de tous soupçons... vraiment tous ?

S'il me faut me prononcer, je considère qu'il s'agit d'un bon recueil mais pas le meilleur de son auteur.

Mais une fois encore, tout ceci, n'est bien sûr que mon avis, c'est à dire, pas grand-chose.



N. B. : il n'est pas impossible que la nouvelle intitulée Histoire Vraie ait fortement inspiré la célèbre chanson "Mirza" de Nino Ferrer, car jugez plutôt :

"Toutes les fois que j'y pense, ça me rappelle Mirza, ma chienne, que j'avais vendue au comte d'Haussonnel et qui revenait tous les jours, dès qu'on la lâchait, tant elle ne pouvait me quitter. À la fin je m'suis fâché et j'ai prié l'comte de la tenir à la chaîne."
Commenter  J’apprécie          890
Le Docteur Héraclius Gloss

Le Docteur Héraclius Gloss est une belle nouvelle de 120 pages que je classerais dans la catégorie "comédie satirique".

Dans la famille Gloss, on est docteur de père en fils depuis trois générations, enfin docteur...

Héraclius Gloss est un érudit oisif et épicurien, il passe le plus clair de son temps à rechercher des manuscrits et à les étudier et les traduire. Si son érudition ne fait aucun doute, il ne possède pas le moindre diplôme et n'exerce aucun métier, a fortiori docteur.

Il mène une vie réglée comme du papier à musique avec entre autres habitudes ses repas dominicaux avec ses amis, le doyen et le recteur pendant lesquels il est beaucoup question de philosophie.

La vie de notre bon docteur va pourtant être chamboulée de fond en comble avec la lecture d'un manuscrit et la découverte de la doctrine de la métempsychose...

Une fois de plus lire Maupassant est un vrai régal, ce format plutôt long va permettre à l'auteur de donner à cette histoire une belle densité à la faveur d'une progression lente et détaillée de la transformation du bon docteur Gloss, un excentrique "made in France" qui n'a rien à envier à ses collègues d'outre-Manche.
Commenter  J’apprécie          878
Boule de suif

Je n’avais pas encore lu ce livre pourtant connu, mais j’ai voulu réparer cet oubli...

Boule de suif m’a « foutu les boules ».



Le contexte est historique, certes, mais ce que j’ai lu, c’est du mépris pour la femme.

Une prostituée surnommée « Boule de graisse », et qui servira de monnaie d’échange pour la liberté, utilisée à tous les sens du mot et pour les sens d’un indélicat.



Même une prostituée a le droit de dire non hors de son carcan.

Hypocrisie telle qu'on peut la voir encore aujourd'hui, malheureusement.

Manipulation

Coalition

Collusion

SUIF...FUIS





Commenter  J’apprécie          8713
Une vie

Une vie. Une vie pleine de l'espoir de la jeunesse. Une vie remplie du désir et du rêve de l'amour du partage et de l'amour exclusif. Et puis celle qui montre son visage lorsque les illusions s'effritent, celle de l'on découvre et qui nous était cachée et toute la souffrance du monde dans un seul coeur. Devoir se résigner à vivre pour juste exister et enfin se rattacher à l'amour véritable; celui d'être parent, de tout vouloir donner pour protéger et lui épargner de vivre notre douleur, l'enfant comme un bouclier contre le désespoir. Tout redevient possible et la lumière crève les nuages du ciel de Normandie.



Jeanne la naïve, Jeanne l'espiègle, Jeanne l'écartelée, avec son désir de croire alors que ses yeux ne lui mentent pas. Le doute, quand il s'installe creuse son trou et on ne peut plus le déloger. Elle est bien élevée Jeanne, elle est la proie idéale pour la tromperie et le mensonge. La mer se fracasse contre les falaises, le vent siffle sur le manoir et perce les volets. Les arbres dépouillés de leurs feuilles se balancent et ne savent plus de quel côté pencher. Les longs hivers humides mettent en attente et en sommeil les illusions perdues qui renaissent avec les jours tièdes, mais discrètes et fragiles.

Et quand l'infidélité finit par tuer, c'est toujours le même ciel qui se rapproche encore un peu plus près du château. Il n'y a plus de parents qui consolent, il n'y a plus que lui qui grandit trop vite et qui glisse vers le dehors, cet inconnu si loin du corps. Rien n'est jamais perdu Jeanne, car quand tout n'est réduit qu'a si peu il est toujours possible de se dire "la vie voyez-vous, ce n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit!".



Une vie c'est la confrontation des idéaux à la réalité. L'enfermement de la femme dans les principes de l'éducation et la force nécessaire d'assister à sa vie en n'ayant pas de prise sur les évènements et les décisions.



Un roman bouleversant que je découvre sur des conseils avisés. le hasard a voulu que je passe un séjour dans une petite maison de pêcheur à Yport, petit port d'échouage de la côte Normande deux semaines avant ma lecture, ce qui m'a permis d'être vite immergé dans l'environnement romantique dans lequel se déroule l'histoire, entre Fécamp et Etretat, région chère à Maupassant pour y avoir vécu pendant son enfance.



Que reste t-il de ma lecture de "une vie"? de la compassion, comme une douleur partagée, un sentiment d'injustice, une atmosphère de tempête... Une envie de relire Maupassant et de revoir le ciel et la mer qui se mélangent au loin des falaises de Normandie.
Commenter  J’apprécie          8713
Le Horla et autres contes fantastiques

Dites-moi ce qu'il fait là

Ce Hors'la-loi

Débarrassez-m'en

C'est mon Tourment

Tel un Amant

Il me suit je le fuis

Il me fuit je le suis

Débarrassez-m'en

Tel un Aimant

Il m'aspire je m'extirpe

Il m'extirpe je l'inspire

Le Horla

C'est Lui

C'est Moi

Affronter le trépas

Sera-ce notre Ultime Combat ?

Commenter  J’apprécie          8712




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs de Guy de Maupassant Voir plus

Quiz Voir plus

Maupassant es-tu là?

Quel écrivain Maupassant eut-il pour maître d'écriture?

Charles Baudelaire
Gustave Flaubert
Barbey d'Aurévilly
Tourgueneff

7 questions
296 lecteurs ont répondu
Thème : Guy de MaupassantCréer un quiz sur cet auteur

{* *}