Le type de récit ; le récit peut se décliner de plusieurs façons : la biographie savante, strict exposé des faits ; la biographie romancée qui, en partant de la réalité, enjolive le texte par des détails imaginés afin de le rendre vivant. Mais l’auteur se doit de spécifier ce qui appartient à la réalité et ce qui est du domaine de l’imaginaire ; l’hommage évoquant le parcours d’une personnalité exceptionnelle qui, par son exemple, a inspiré, transformé la vie de l’auteur ou celle de ses proches. Les épisodes racontés sont ponctués d’évocations commençant par « il m’avait dit… », ; les mémoires, alliant témoignage personnel sur les événements avec un regard critique sur les faits ; l’autobiographie où l’auteur se laisser aller à ses souvenirs et à l’exposé d’événements qu’il a lui-même vécus.
« Lorsque j’ai feuilleté avec mon fils de neuf ans le livre qu’avait préparé mon père sur l’histoire de notre famille, il est resté bouche bée devant la photo et les explications du lavoir et de la marmite à bouillir ou ma mère lavait le linge pendant ses premières années de mariage. Il nous a dit : « je savais qu’autrefois c’était pas pareil, mais je ne pensais pas que c’était ´autrefois’ quand mamie était plus jeune ». Sa réaction nous a fait comprendre le décalage qu’il pouvait y avoir entre chaque génération, et de la nécessité qu’il y avait à parler ensemble, parfois des choses les plus simples ! » Valérie S., 39 ans.
Pourquoi devenir l’historien de sa famille ? Pour sauvegarder d’anciens écrits ; pour témoigner sur son passé ; pour rendre hommage ; pour partager ses recherches généalogiques ; pour relier la petite histoire à la grande ; pour enrichir le présent.
« J’ai passé des mois à tenter de comprendre ce qu’était devenu mon arrière-grand-père, dontla trace avait été perdue. J’ai dû y passer des heures, sollicité de nombreuses archives, faire preuve d’ingéniosité pour faire converger tous les indices, avant de trouver l’information cherchées. Quand, très fier de moi, j’ai raconté à mes proches l’épilogue de ma quête, ils n’ont pas compris pourquoi j’étais si heureux d’avoir trouvé un simple acte de décès. » Olivier P., 54 ans.
Raconter, c’est d’abord partager. Inutile de raconter votre histoire si personne ne vous écoute.
Raconter, c’est offrir un cadeau votre mémoire, par essence éphémère.