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Citations de Gwen Le Tallec (49)


Tu sais avant qu’on se rencontre ma vie c’était surtout le boulot. Un cinoche de temps en temps et closer dans les toilettes ! Enorme ! Quelle misère mon amour ! Je suis là, maintenant et je vais m’occuper de ton éducation culturelle !
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Il fait un temps magnifique en ce jour de juillet. Nous fermons les yeux et nous nous laissons envahir par cette douce chaleur qui nous réchauffe le visage.
Et dire qu’il y a des gens qui disent qu’il fait mauvais en bretagne, s’exclame Solal en savourant son vin blanc.

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Deux ans… Deux ans que tu es partie… Je n’ai rien vu venir… Je l’ai pris en pleine tronche… Je suis tombé et jamais je ne me suis relevé… Je suis resté seul dans l’incompréhension, dans la culpabilité, le remord… J’ai loupé quelque chose… J’ai merdé… sans savoir pourquoi, encore aujourd’hui…
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Anna est née le 12 décembre, il y a trois ans et demi. Le temps était exécrable. La tempête soufflait fort et il était déconseillé de sortir. J’ai pris la voiture pour emmener Zoé à l’hôpital Broussais. Stressé à mort, j’ai failli me prendre un arbre à la sortie d’un virage en sortant de Rothéneuf. Zoé beuglait dans la voiture. Je lui criais de souffler et elle m’insultait, tellement elle souffrait.
– Ta gueule, Pablo ! Fonce, bordel ! Je sens qu’elle pousse !

Les sages-femmes ont pris Zoé en charge aux urgences gynécologiques. J’ai suivi le « convoi », dépassé par les évènements.
Zoé a poussé deux fois ! La seconde poussée m’a été fatale ! J’ai tourné de l’œil et je me suis éclaté l’arcade sourcilière contre un étrier. Anna est née une heure plus tard. J’ai chialé comme un homme qui devient papa. Zoé est restée en salle d’accouchement, épuisée, pendant que la sage-femme me proposait un « peau à peau » avec ma fille, dans une autre salle. J’ai pris conscience de notre responsabilité à l’égard de cet être si fragile. Nous étions trois maintenant… C’était étrange et savoureux.
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Le lendemain au petit-déjeuner, j’ai dit à Anna que Maman était rentrée…
– Tu avais perdu la photo de Maman ?
Je n’ai pas pu retenir mes larmes. Pour Anna, sa maman n’était plus qu’une femme figée sur une photo. Anna s’est exclamée en souriant :
– Maman elle est morte ! Elle est au ciel !
Anna a trois ans et demi et n’a plus de souvenirs de sa mère…
Marie est arrivée. Elles sont parties à l’école en chantant… « J’aime la galette, lorsqu’elle est bien faite… ».
– Tu connais ma maman, Marie ?
– Oui, mon amour, elle est très belle !
– Toi aussi, tu es très belle… Elle est sortie de la photo ! C’est Papa qui me l’a dit ! On pourra aller au manège après l’hôpital, ce soir ?
– On verra mon cœur…
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Ils arrivent enfin dans le village de Croz’Hon… Tout
est calme… Personne dans les rues. Dans les maisons, le feu
brûle encore dans les cheminées.
A travers les fenêtres, des plats sont fumants. Le forgeur
a laissé une épée encore rouge dans le four. Des jouets
d’enfants traînent par terre. Des Lepras en liberté mangent
les fleurs plantées sur le bord des maisons.
– C’est bizarre… On dirait que les habitants se sont
volatilisés !
– Oui, tu as raison Anthan… Restons sur nos gardes.
A ces paroles, Alphonse sort l’épée qu’il a subtilisée à la
sentinelle pirate.
Anthan et Atilac prennent des épées chez le forgeur et
Clana se saisit d’une lance. Ils se déploient dans la rue en « V ».
Alphonse est devant. Anthan et Atilac sont de chaque
côté. Clana longe les maisons discrètement, prête à intervenir.
Le vent se lève et un buisson roule à travers la rue.
Alphonse s’imagine être dans un western dans la scène
finale, là où le bon tue le méchant.
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Ils remontent la rue principale avec toujours ce même
spectacle.
Soudain à quelques centaines de mètres, ils aperçoivent
de la fumée.
– Regardez ! s’écrie Alphonse.
– C’est l’église qui est en feu !
Ils courent jusqu’au lieu de culte qui se situe en
périphérie du village.
Les flammes commencent à sortir du toit de l’édifice.
Ils entendent des cris à l’intérieur.
– Mon Dieu ! Ils sont dans l’église ! hurle Clana.
Quatre Blacrovs armés déboulent subitement face aux
jeunes aventuriers en criant.
Prêts à cette éventualité Alphonse, Anthan et Atilac
foncent sur les assaillants.
Un des Blacrovs s’écroule, transpercé par la lance de
Clana.
Les trois autres engagent le combat. De sa botte secrète,
Alphonse blesse à l’épaule son adversaire. Sa botte secrète ?
Alphonse, grâce à ses grandes jambes fait mine de reculer et
brusquement, avance d’un pas et tend le bras. Cette
technique est imparable ! Le Blacrovs s’écroule le museau
dans la poussière.
Anthan et Atilac ne font pas de quartier et tuent les
deux autres Blacrovs.
Clana en a profité pour tenter d’ouvrir la porte centrale
de l’église mais elle n’est pas assez forte.
Les trois garçons l’aident et finalement, elle cède. Les
habitants de Croz’Hon sortent en toussant, les yeux
larmoyants à cause de la fumée qui s’est répandue à
l’intérieur de l’église.
Tout le monde est sain et sauf !
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L’église se consume sans que l’on puisse intervenir.
Quelques minutes de plus et les villageois périssaient
carbonisés ou asphyxiés… C’est terrible.
Les villageois sont très choqués mais reconnaissants
envers les jeunes Argans et le Maïras. Ils sont ovationnés. Ils
organisent dès le soir même une grande fête en leur honneur.
Alphonse est resté sombre depuis la libération des
villageois. Clana s’en rend compte et se rapproche de lui.
– Ça va, Alphonse ?
– Oui ça va… Tu sais Clana, mon monde est aussi
violent que le vôtre… Peut-être encore plus… Je comprends
encore mieux pourquoi aujourd’hui dans mon monde, on
tente de ne pas oublier l’horreur de la guerre… Les
premières victimes sont toujours les civils. Chez nous, il y a
plus de 70 ans, il y a eu une guerre mondiale qui a tué
énormément de gens. Le 10 juin 1944 dans un petit village
comme celui-ci, appelé Ouradour-sur-Glane, 642 hommes,
femmes et enfants ont été massacrés par des Waffen SS,
l’équivalent de vos pires Blacrovs.
– Pourquoi, Alphonse ?
– Pour rien… Pour se venger de leur défaite… Pour
faire le mal…
– C’est horrible ! Si nous n’étions pas arrivés, les
Blacrovs auraient fait la même chose à ces innocents !
– L’histoire se répète...
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– Lilou ! Tu sais qu’Olivier Adam habitait Saint-Malo, il y a encore quelques mois ?
– Non…
– Ne me dis pas que tu ne connais pas Olivier Adam !
– Ben si, de nom… Mais je ne l’ai jamais lu, je crois.
– Oh, mon Dieu ! Quel sacrilège !
– Alors !!! C’est qui ? Tu sais avant qu’on se rencontre, ma vie c’était surtout le boulot. Un cinoche de temps en temps et « Closer » dans les toilettes !
– Enorme !!! Quelle misère mon amour ! Je suis là, maintenant et je vais m’occuper de ton éducation culturelle !
– Arrête tes conneries, et dis-moi ce qu’il a écrit !
– Des chefs-d’œuvre ! Il a vécu à Saint-Malo une dizaine d’années, puis il est parti habiter à Paris dans le quartier de Montmartre.
– …
– Il met en scène des gens du quotidien qui doivent se battre pour survivre. Il prend souvent comme décor la région de Saint-Malo. Tiens d’ailleurs, tu devrais lire « Les vents contraires » !
– Ça parle de quoi ?
– D’un type qui vient s’installer à Saint-Malo avec ses deux enfants à la suite de la disparition mystérieuse de sa femme. Ils viennent se réfugier ici pour attendre son retour…
– Elle revient ?
– Non, elle est morte…
– C’est gai…
– Ce n’est pas le sujet ! L’important, c’est l’histoire de cette famille amputée qui, dans son malheur, poursuit malgré tout sa route en gardant espoir. C’est une belle leçon de vie, tu sais !
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Un rat se faufile entre mes jambes. Je l’écrase avec la crosse de mon fusil Lebel, mon meilleur ami depuis le début de la guerre… Il a pris des coups… Il a pris des rides… comme moi… Il a toujours été fidèle. Jamais, il n’a failli… Si je suis encore en vie, ce matin du 20 août 1918, c’est en partie grâce à lui mais aussi à mes camarades, bien sûr ! Mais c’est surtout grâce à la chance… Mon Dieu, c’est l’enfer depuis tant d’années que je ne sais plus quel âge j’ai et depuis combien de temps je fais la guerre…
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Lo met finalement pied à terre et m’invite à en faire de même. Le chien sent qu’une nouvelle activité est prévue et remue la queue comme des essuie-glaces devenus fous. Nous laissons nos montures contre un mur en pierres cernant une belle maison inhabitée et longeons un petit chemin parsemé de roses trémières pour arriver à une charmante petit cale. Un spectacle extraordinaire s’offre à nous. La chaleur de l’été cumulée avec une marée basse a fait naître une brume qui masque partiellement une constellation de rochers, véritables mastodontes plantés dans le sable et la vase. Le spectacle est envoûtant.
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Le commissaire Taran Courteline m'a sauvée… Il nous a sauvées Anna et moi. Nous étions cachées dans mon "bocal" d'écriture sur l'île Besnard. c'est dans ce lieu que je me réfugie pour écrire mon prochain roman. il a risqué sa vie pour nous… Nous nous sommes embrassés ce jour-là… Je n'avais plus ressenti ça depuis Solal… j'ai décidé de changer, d'oublier mes malheurs pour me sauver moi-même.
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11 novembre 2020, 19h…
Je ne suis plus loin du bar La Belle Epoque. Je suis morte de trouille à l’idée des révélations que me fera Taran sur la disparition de Solal. Je ralentis ma marche… m’arrête au milieu du trottoir. Les badauds m’évitent en me regardant bizarrement.
Je sens des mains se poser sur mes épaules. Je me retourne, c’est Taran.
– Tu pleures, Lilou ?
– Ah bon ? Je ne sais pas… Ce n’est rien.
– Tu vas bien ?
– Oui, je t’assure.
Je l’embrasse sur les joues pour me sortir de cette situation embarrassante.
– Toujours partante pour ce verre, Lilou ?
– Oui… Allons-y !
Il glisse son bras sous le mien et nous marchons en silence. J’ai les mêmes frissons à chaque fois qu’il me touche.
Nous entrons dans le bar. L’endroit est tapissé de bois verni, il n’y a pas grand monde. Nous nous installons au fond du bistrot à une petite table ronde préservée des clients les plus proches.
La tenancière arrive immédiatement.
– Bonjour Commissaire ! Je vous sers quoi aujourd’hui ?
Taran me regarde, interrogateur, je ne réponds rien.
– Deux pressions, madame Clitorine !
Je ne peux m’empêcher de pouffer de rire.
La patronne ne remarque rien heureusement et part préparer la commande.
– Pourquoi ris-tu, Lilou ?
– Rien !!! C’est juste… Clitorine !
– Et alors ?
– Non, laisse tomber…
– Bon tu as repris des couleurs en tout cas. Je te trouvais pâlotte quand je t’ai rencontrée sur le trottoir.
– Merci… J’étais au vernissage de l’expo photo de Jane cet après-midi.
– Ah parfait ! J’irai la voir, évidemment. C’était bien ?
– Oui…
J’évite de parler de ma rencontre avec Gabriel, le photographe. Je ne sais même pas pourquoi ! Je suis absolument idiote ! Un mec me regarde comme une femme et je tombe quasiment amoureuse. Quelle tristesse… Amoureuse ? Qu’est-ce que je raconte ? Je devrais plutôt dire attendrie…
– Comment va Jane depuis cette terrible histoire ?
– Elle va mieux. Elle a quitté Jack pour venir s’installer à Saint-Malo et ouvrir sa galerie photo.
– Je ne savais pas… J’en suis désolé pour eux. Lilou ?
– Oui ?
– J’ai quelque chose de grave à te révéler…
– Dis-moi.
– Il est possible que nous ayons retrouvé la trace de Solal.
– Où ?
– Dans une cache de mafieux albanais dans les environs de Nantes.
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Nous couchons ensemble comme deux âmes perdues. Une affection sincère sans engagement       s’est immiscée entre nous et cela nous convient bien comme ça. La vie nous a malmenés et nous survivons tant bien que mal.
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Elle n’a pas eu de séquelles de la strangulation. C’est elle qui a résolu l’affaire. Si jeune et déjà si intelligente, c’est incroyable. Elle a décidé de s’engager dans la police scientifique.
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Ma grand-mère était une experte. C’était la sorcière du village. Tout le monde s’en méfiait et ils avaient raison. Elle a jeté plusieurs sorts sur les gens qu’elle détestait. Ils ont tous péri de mort violente et inexpliquée.
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Tu sais, si je n’étais pas follement amoureux de Fanny, j’aurais pu t’aimer. Mais l’amour ne se commande pas
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Le meurtrier poursuit un objectif précis. Il tue des jeunes femmes rousses, pour recueillir leur cœur. Pour quoi faire ? A nous de le découvrir. Il aime la mer ou la déteste c’est certain, car les femmes sont toujours retrouvées à proximité.
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Il a tué sa première victime par strangulation. Il n’est jamais facile de tuer de cette façon même si c’est une femme. Les victimes se débattent et développent souvent une force incroyable. C’est l’instinct de survie. De plus, après les avoir tuées et leur avoir enlevé le cœur, il transporte les corps et les dépose dans d’autres lieux.
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Lilou et moi avons fini en dégustant un vieux rhum. Nous nous sommes promis de nous revoir pour parler, échanger, rire et se faire du bien. Lilou est comme moi… Une femme brisée par la vie, qui a la force de survivre, de vivre l’instant présent, de croire que l’amour est là…
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Et c’est pas facile de trouver des bons employés aujourd’hui. Les jeunes sont fainéants et les vieux trop lents… Il ne faut pas compter sur Pôle emploi. C’est la maison des « fout rien ».
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– Vous êtes mariée Madame ?
– Non… Je suis célibataire. Aucun homme n’a supporté ma passion. Ils découvrent rapidement que je suis plus accro à mon boulot qu’à eux…
– Et eux, ils étaient accros à quoi ?
– A mon cul, avec tout le respect que je vous dois !
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