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Citation de collectifpolar


Une fois les présentations accomplies, il montra sa carte de police à Yoran, qui ne doutait pas qu’il avait bien un policier en face de lui.
— Je vous fais entrer, précisa Yoran, en espérant que le policier refuserait sa proposition.
— Merci, répliqua l’invité indésirable. Vous vous préparez pour vos prochaines vacances ? continua-t-il avec ironie, tout en suivant son hôte vers le séjour. Une odeur de tabac l’accompagnait.
Yoran força un sourire. Il ne connaissait que trop bien la réaction des gens quand ils découvraient son mode de vie, initialement lié à sa maladie, et il avait l’habitude d’anticiper.
— C’est une pathologie. Je ne supporte pas la lumière du jour. En quoi puis-je vous être utile ?
Tous deux étaient à présent assis dans le séjour, Yoran dans son fauteuil et le lieutenant sur un tabouret généreusement confié par son hôte.
— Vous êtes bien Yoran Rosko, le photographe ?
— Oui, à mes heures perdues.
— OK. Je suis ici pour vous poser quelques questions, une essentiellement. Vous connaissez M. Claude Garrec ?
— Claude ? Oui. Oui, bien sûr.
Yoran le connaissait plutôt bien même. Claude Garrec était l’homme qui lui avait communiqué sa passion de la photographie, lors d’un camp de vacances dans le pays des Abers, alors qu’il était encore enfant. Il était l’un des moniteurs.
— Quand l’avez-vous vu pour la dernière fois ?
— Il y a deux mois, deux mois et demi, je crois. Il m’avait invité au vernissage d’une exposition photo à la Maison de la Fontaine. Une expo qu’il présentait, dans le cadre de son projet « Brest, miroir de nos réflexions ».
Après un court silence, le policier reprit :
— Il a été retrouvé chez lui ce matin. Mort.
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