Un jour (pour une raison que je ne connais pas), les oiseaux décidèrent de se choisir un roi.
Afin de le désigner, ils organisèrent une grande course - celui qui volerait le plus près du soleil deviendrait le roi des oiseaux.
Mais il faut savoir qu'il est aussi difficile d'empêcher une poule de gratter le sol que d'interdire à un enfant de se fourrer les doigts dans le nez.
Il y avait là réunis tous les oiseaux du monde : des rouges-gorges, des flamants roses, des chouettes, des hérons, des huppes, des merles, des pics, des macareux, des bruants zizis. Mais aussi des calaos, des marabouts, des grands tétras, des spatules blanches, des gros-becs casse-noyaux, des troglodytes, des colibris, des toucans, des cacatoès et bien d’autres encore. Je n’ai ni assez de place ni assez de patience pour tous les nommer.
Une nouvelle vie s'installa dans la basse-cour, et bientôt on oublia qu'il n'en avait pas toujours été ainsi. Seuls quelques spécimens réfractaires ou peu intéressés venaient rappeler, par le simple fait de se promener nu-tête, qu'il était possible de voir les choses autrement.
Et, vous le savez comme moi, la majorité n'aime pas ceux qui pensent autrement.
Alors un vote eut lieu, et l'on décida le port de cette parure et le respect des règles de conduite qui en découlaient.