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Citation de LidiaBarnez


Hector de Montfaucon poussa la porte, fit irruption dans ma loge et la referma illico derrière lui. Sans plus de formalité, il s'appuya contre le mur, les mains derrière le dos et me dévisagea mutique.
— Que... que faites-vous là ? balbutiai-je, malgré tout sous le choc.
Il ne répondit pas immédiatement, trop occupé à me contempler, car je vis qu'il scrutait chaque détail de ma personne, jusqu'aux régions les plus gênantes de mon anatomie, sans aucune pudeur, avec une désinvolture confondante. Je piquai un fard et ne pus m'empêcher d'ajouter malgré moi, avec une agressivité manifeste :
— Vous allez me scruter ainsi longtemps ? Savez-vous qu'il est interdit de...
— Je sais, coupa-t-il.
Incapable d'articuler un son de plus, je le dévisageai, la bouche ronde. Malgré ma stupéfaction, j'esquissai un réflexe de pudeur : je tentai de raccrocher maladroitement les attaches de mon corset, mais n'y parvins pas.
Obligeamment, Hector demanda :
— Vous permettez ?
Sans attendre de réponse, il passa derrière ma chaise et s'y attela, sans plus de cérémonie, amusé en son for intérieur, tandis que je fulminais.
— Qui êtes-vous ? demanda-t-il tranquillement. (p. 274)
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