L'Oiseau d'abord ne bougea pas. Il regarda, apeuré, le ciel qui était devenu bizarrement trop grand, et au loin, là-bas, tout ce qu'il ne connaissait pas et qui soudain lui semblait effrayant.
Puis il prit son courage à deux ailes, il réunit toutes ses forces, il repensa à tous ses rêves, à l'île lointaine qui les attendait... et il passa la porte de la cage, s'envola et suivit l'Oiselle.
Le premier vol le déboussola. Il était ivre, grisé par l'air dans son plumage ébouriffé, il avait les yeux qui coulaient à cause du vent, des frissons. Il avait peur et envie de crier de bonheur en même temps.