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Critiques de Gwladys Constant (246)
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Le mur des apparences

Attirée par cet ouvrage qui laissait présager une histoire de harcèlement scolaire, je me suis laissée tenter. J'ai déjà lu Lettre aux bourreaux de ma sœur de la même autrice, qui abordait déjà ce sujet.



L'histoire, c'est celle de Justine, une lycéenne régulièrement la cible d'un groupe de filles qu'elle surnomme "les hyènes". Parmi elles - et même à leur tête -, Margot, une jeune fille magnifique, riche et très populaire. Justine pense que sa camarade à tout pour être heureuse, jusqu'à ce qu'elle se suicide... C'est alors que l'adolescente va mener l'enquête pour comprendre pourquoi Margot a voulu mettre fin à ses jours...



Ce livre, comme son titre l'indique, parle avant tout des apparences. De ce chacun·e croit sur autrui, mais aussi de ce que nous montrons (à travers les réseaux sociaux et en société) aux autres, qui n'est pas forcément conforme à la réalité... Après le suicide de Margot, tout se craquèle, jusqu'à ce que la vérité éclate...



Mais ce livre parle également de harcèlement scolaire, d'homosexualité, de l'amitié, du chômage, du racisme... En à peine plus de 150 pages, Gwladys Constant a abordé de nombreux sujets. Bien qu'ils soient relativement bien traités, ils sont peut-être un peu trop expédiés. Je pense que ce roman aurait mérité quelques pages supplémentaires.



Malgré tout, ça fonctionne. J'ai été prise dans le récit, souhaitant, à mon tour, découvrir ce qui avait bien pu arriver à Margot, et j'ai découvert des personnages avec différentes facettes - j'ai d'ailleurs eu du mal à accrocher au personnage de Justine -, mais aussi un tas de thématiques (notamment l'Histoire du Congo) que je ne pensais pas voir aborder dans cet ouvrage.



C'est une bonne lecture qui, sans être exceptionnelle, peut permettre de sensibiliser les jeunes et moins jeunes sur des sujets importants.
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Les tribulations d'un stylo plume

Au détour d'un challenge, un stylo faisait l'affaire..

Un stylo plume qui , comme les souliers de Félix Leclerc, a beaucoup voyagé. de poche en poche, de comptoir en tiroir, il en a écrit des petits mots, d'amour, de rupture, de rage, de colère ou de joie ... Et si vous goutiez à nouveau le plaisir d'ouvrir votre boite aux lettres et d'y trouver un petit mot glissé dans une enveloppe ou une simple carte postale ...

Mais là je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre,

Nostalgie , nostalgie !
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Mamie passe le bac

Classé « littérature jeunesse, ce court roman, qui se lit à toute vitesse, est présenté en 4ème de couverture comme étant pour les 10-110 ans. C’est tout à fait vrai. On peut le lire quand on est pré-ado, mais aussi quand on est adulte. C’est très actuel et très bien fait.

La présentation du texte offre une particularité, que j’avais découverte en lisant en ligne les premières pages. Cette particularité m’avait interpellé pour une raison évidente : l’auteur, qui a publié cette histoire en 2013, alterne dans son texte des extraits d’un blog, du journal intime des différents personnages, des correspondances entre eux (via Facebook, des post-its, des mails, ou des mots en marge du cahier d’anglais de l’héroïne), le tout sans mettre de liant entre ces différents fragments. Bref, Gwladys Constant a procédé comme je l’ai fait dans mon premier roman (moi, il n’y a pas d’extraits de blog, ni de mails ni de Facebook, puisque ça se passe dans les années 80). Je découvre Mamie passe le bac (sous-titre : « ça vous pose un problème ? ») après publication de mon roman, mais nous l’avons écrit un peu à la même époque. Là où j’ai fait dans la tristesse, Gwladys Constant a fait dans la comédie moderne, idéale pour la littérature jeunesse voire pour le feel-good, tendance littérature pour poulettes. Et ça fonctionne !

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Passionnément, à ma folie

Gwen, 17 ans, a fait une tentative de suicide. Placée dans une clinique, elle revient sur les événements qui l'ont amenée à ce geste.

Gwen débute sa Première L dans un nouveau lycée. Elle, la littéraire, l'amoureuse des livres et des histoires romantiques, a choisi cet établissement pour son option théâtre. C'est également l'occasion pour la jeune fille de retrouver son amie de toujours, Marilène. Bonne élève, studieuse, discrète, fleur bleue, banale diront certains, Gwen est toute surprise lorsque le beau William s'intéresse à elle. Intelligent, populaire, beau gosse, il en fait tourner des têtes ! Alors, pourquoi elle ? Pour Gwen, c'est l'amour avec un grand A qui commence. Sa relation avec William, son prince, est fusionnelle. Trop beau pour être vrai ?



C'est un roman de notre époque, un roman pour adolescents qui dénonce ces relations venimeuses où l'être aimé, adulé jusqu'à l'aveuglement, devient poison pour celui qui l'adore. Car l'amour, dans ces situations, est à sens unique.



Toute en délicatesse, d'une plume très belle, l'auteur nous fait partager la lente descente aux enfers de Gwen dont la jeune fille n'a même pas conscience, prise dans sa folie d'aimer. L'emprise psychologique de William est diabolique car ses techniques, perverses, ne sont que des plus simples : faire croire à l'autre qu'il est le seul à la comprendre, le seul à l'aimer comme il faut. Tout ce qu'il lui dit - paroles qui rabaissent, qui humilient, qui blessent - ne sont prononcées que "pour son bien" . Lui, forcément plus intelligent et avisé, sait parfaitement ce qui lui convient. Et Gwen le croit, bien sûr. Il la fait même douter d'elle-même.



C'est une emprise, terrible. Un amour toxique. Celui qui nous fait croire qu'on mérite tout ce que l'on subit car on n'est pas la hauteur de l'être aimé. Celui qui nous coupe progressivement des autres, famille et amis. Celui qui nous laisse seul en fin de compte. Car lorsque Narcisse/William ne voit plus en Gwen un reflet de sa propre perfection, il la laisse tomber, comme ça. Et Gwen, sans William, n'est plus rien.



Cliniquement, on parle de relation de domination destinée à détruire "l'autre" considéré comme une simple chose, au moyen de stratégies et de manipulations plus ou moins subtiles.

Il s'agit d'un crime parfait, difficile à prouver, rarement puni.



Ce livre, très bien écrit, a le mérite de porter à connaissance des jeunes lecteurs ce phénomène qui malheureusement, est très courant. Et destructeur.

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Offense dans la cité

Un récit qui heurte et marque le lecteur : un coup de coeur !

Tout d'abord, je tiens à souligner l'intérêt de la première de couverture qui représente un statue antique couverte de graffitis et de tags. Pour moi, cette couverture est un choix réussi puisqu'elle témoigne de la confrontation entre une culture classique et une culture plus moderne particulièrement présente dans le récit.

L'histoire est celle de Momo, jeune homme vivant dans le quartier des Lilas et qui semble faire sa loi aux côtés de ses camarades d'errance. Tous les visages se baissent lorsqu'ils passent près de Momo et sa bande à part celui d'Amédée, un grand-père surnommé Yoda par les jeunes du quartier.

Ce dernier énerve tant Morgan par son indifférence qu'il perçoit comme de l'arrogance qu'il décide un jour de s'en prendre à lui verbalement et physiquement. En parallèle à cet événement, Morgan tombe sous le charme de Pénélope, une jeune fille qui passe dans le quartier tous les premiers samedi du mois.

Le style de l'auteur est captivant même si parfois il peut être complexe aussi bien au niveau de la forme que du fonds. En effet, Amédée utilise un langage particulièrement riche et soutenu qui entre parfois en collision avec le langage familier de nos jeunes lecteurs comme celui des jeunes personnages présents dans le récit. Par ailleurs, cette complexité peut être justement la richesse de ce style qui amène le lecteur, comme Morgan, à voyager à travers les mots et la littérature.

Justement, les références littéraires sont multiples dans ce récit. Il est question de Mozart, de Corneille, d'Aragon, de Marbeuf ou encore d'oeuvres comme Le radeau de la méduse, Le vieil homme et la mer, Tintin ou le film Retour vers le futur. Cette richesse culturelle peut être une vraie mine à exploiter avec des élèves que ce soit avec un accompagnement de la part du professeur ou une curiosité de la part du lecteur en recherchant des informations sur ces références.

Au niveau de l'intrigue, cette dernière fait écho à l'atmosphère d'une oeuvre dramatique et notamment à celle du Cid de Corneille. En effet, Momo s'en prend à Amédée dont un membre de sa famille va vouloir venger son honneur... Cette forme dramatique dans un roman est originale et particulièrement captivante.

Les thématiques présentes dans le récit sont celles de l'amitié, la loyauté, l'amour, la vengeance, le lien intergénérationnel, l'incompréhension des adolescents et par conséquent la violence qu'ils contiennent.

Les personnages sont attachants notamment celui de Momo par sa fragilité cachée derrière sa carapace et sa violence et celui d'Amédée par sa ruse et sa sagesse.

Je reste juste perplexe sur la fin qui est en adéquation avec l'atmosphère dramatique qu'a voulu mettre en avant l'auteur mais qui laisse un peu le lecteur sur sa faim...

Par ailleurs, malgré ce petit bémol, ce récit a été un coup de coeur que je recommanderais vivement à mes élèves à partir de la 5ème.
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Mamie passe le bac

Gros coup de cœur pour ce livre !!!

Maëlys est une ado désespérée : sa grand-mère ( 76 ans tout de même) a décidé de passer le bac de français cette année en même temps qu'elle, sa mère a un succès fou grâce au blog dans lequel elle raconte sa vie de mère célibataire débordée et le garçon qu'elle convoite est amoureux de sa meilleure amie !!! Mais ils ont tous décidé de lui pourrir l'existence ou quoi ?

Quelle bonheur de lire ce choc des générations dans un style actuel et plein d'humour! Gwladys Constant mélange habilement journaux intimes, lettres, SMS, blog et Facebook pour laisser la parole aux différents personnages tous très attachants.

Je me suis régalée et j'étais vraiment mdr ( comme dirait la mamie de Maëlys sur Facebook !!!).

A lire !!!!
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Les tribulations d'un stylo plume

Avec pour point de départ un père qui offre un stylo-plume à sa fille, ce livre nous plonge un court moment dans la vie de plusieurs personnages qui ont un point commun : celui d'avoir trouvé ce stylo-plume par hasard et de l'avoir perdu à leur tour.



La richesse du livre réside dans la diversité des personnages et donc, de leurs discours. Ainsi, ce stylo-plume sera passé entre les mains d'une brillante étudiante faisant ses devoirs, d'un professeur commentant les devoirs de ses élèves, d'un homme d'église en plein homélie, d'une touriste écrivant une carte postale, d'un homme tout juste sorti de prison prêt à se repentir, et j'en passe. Ces petites tranches de vie sont un florilège d'émotions qui sonnent juste. Emouvantes, parfois drôles, si les premières lignes ne m'ont pas fait bonne impression au niveau du style, je me suis au final complètement laissée transporter par les histoires, les convictions et les regrets des personnages.



Ce livre est également un bel hommage à ces précieux objets que sont les stylos-plume et qui nous accompagnent dans notre vie quotidienne. L'arme du poète et de l'auteur a donc réussi à inspirer à Gwladys Constant un livre très rapide à lire mais très réussi qui ne manquera pas de toucher quiconque l'ouvrira.



Merci à Babelio et à Alice Editions pour m'avoir fait oublier ma vie un instant au profit d'un bout d'une vingtaine d'autres contées avec poésie et sensibilité.



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La révolte des personnages

« Il était une fois dans un lointain royaume, un château où vivaient un roi, une reine et leur fille, la princesse Émeraude… »



Et là, patatras, l’auteur est interrompu par ses décors et ses personnages. C’est d’abord le château qui se plaint parce que, comme d’habitude, on ne lui consacre qu’une ligne. Puis c’est au tour de la princesse de ronchonner. Comme d’habitude, on veut la marier à un prince mais elle préfèrerait de loin s’unir à une star du showbiz. Ensuite Jacques, le meunier qui doit épouser la princesse après avoir été transformé en beau jeune homme par une sorcière, refuse de jouer le jeu pour la bonne et simple raison que sa promise s’appelle Martine et n’a rien d’une princesse. Bref, tous les personnages se révoltent et le pauvre auteur, magnanime, doit sans cesse revoir sa copie pour pouvoir mener son histoire à bon port.



Gros coup de cœur pour cet inclassable petit texte qui dépoussière l’image du conte traditionnel. La princesse, que l’on veut habiller d’une robe à cerceaux, réclame un tailleur Dior. Elle interrompt le déroulement de l’intrigue pour aller aux toilettes. Jacques reproche au conteur de plagier Cendrillon. Quand nos deux héros dansent au bal pendant des heures, ils se plaignent d’avoir faim, soif, et d’avoir des ampoules aux pieds. En gros la mécanique est simple : l’auteur enfile les poncifs propres au conte comme des perles et ses personnages ne cessent de lui rappeler que le monde a changé et qu’il serait temps de faire preuve de modernité. Les échanges sont savoureux. Soucieux de ménager la susceptibilité de ses protagonistes, l’auteur navigue à vue, s’énerve parfois de leurs demandes mais finit toujours par céder. Jusqu’au dénouement : « Ils vécurent longtemps, heureux, et eurent beaucoup d’enfants… ». Réflexion de la princesse Émeraude : « Beaucoup d’enfants, beaucoup d’enfants, comme vous y aller ! Deux me suffiront ! » Délicieux jusqu’au bout je vous dis !



Alors bien sûr, il faut que le jeune lecteur se lançant dans cette histoire possède les références nécessaires pour saisir les nombreux clins d’œil adressés aux contes classiques et à leur schéma narratif si répétitif. Si tel est le cas ou s’ils sont bien accompagnés par un adulte, une certitude, ils vont se régaler.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Mamie gâteau s'emmêle le tricot

Barbara, la maman de Côme, occupe deux emplois et n'a donc pas le temps d'accompagner ni d'aller chercher son petit garçon à l'école. C'est Mamie Madeleine qui s'en charge, et elle garde Côme le mercredi toute la journée. Barbara est inquiète : à quatre ans et demi, Côme a un vocabulaire très riche, mais il mélange tous les mots simples. Et voilà qu'il se met à croire aux fantômes parce que, chez Mamie, les choses disparaissent et on les retrouve longtemps après… ou jamais. Comme dit Mamie, c'est bien la preuve qu'il y a des fantômes, non ?

***

Ce petit roman d'une soixantaine de pages présente plusieurs situations difficiles avec beaucoup de délicatesse et de sincérité. D'abord, « le papa de Côme les a laissés » (p. 9) et il ne participe pas financièrement à l'éducation de son fils ; la jeune femme occupe deux emplois pour qu'ils s'en sortent. de plus, Côme présente des troubles du langage : il mélange les mots. Si la première maîtresse ne ressentait pas d'inquiétude, celle de cette année demande à ce qu'il consulte un spécialiste. Les convocations à l'école et les visites chez un médecin causent à Barbara des problèmes avec sa hiérarchie. Enfin, grâce à la maîtresse qui s'est inquiétée du comportement de Mamie Madeleine, on découvre que celle-ci est atteinte d'« Alza meurt » (p. 57). Voilà un roman qui plonge dans le réel et n'occulte pas les difficultés de la vie, me suis-je dit. Je ne m'attendais donc pas à un final aussi optimiste pour Côme et Barbara, pas pour Mamie Madeleine, bien sûr. Les illustrations en noir et blanc de Gilles Freluche complètent le texte de Gladys Constant ; je devrais plutôt dire qu'elles y contribuent. En effet, plusieurs répliques des personnages sont présentées dans un phylactère. Une autre bonne idée : quand Côme emploie un mot pour un autre, son « erreur » est signalée par une police plus grande et en gras. J'ai accroché sur les pages 9 et 10 qui ont déplu à la féministe qui ne sommeille jamais profondément en moi : « Dans une autre vie, une vie réussie, elle serait avec Côme le mercredi », etc. Tout ce paragraphe semble insister sur le fait que, pour réussir sa vie quand on a un enfant, il ne faut pas travailler… Bon, je chipote, je suppose…

***

En lice pour le prix des Incorruptibles 2019-2020, sélection CM1/CM2
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Mamie passe le bac

Maëlys doit passer le bac de français mais sa préoccupation principale est de se faire aimer par Maxence. Sa vie est un sac de noeuds avec sa mère blogueuse, son père divorcé qui tente de refaire sa vie et sa mamie qui décide de s'inscrire au bac. Nous suivons ses échanges, souvent exaspérés, à travers Facebook, ses sms, ses mails ou encore lettres et cartes postales...



La diversité des écritures et la mise en page aérée font de la lecture du livre un vrai moment de plaisir. Pas de situation invraisemblable, si ce n'est le cumul de difficultés qui attendent l'héroïne. L'opposition entre les motivations de la mamie et le manque de motivation de l'adolescente pour le scolaire est très bien analysée. Une question de notion du temps, sans doute ! A lire !


Lien : http://cdilumiere.over-blog...
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Mamie passe le bac

un livre décalé, amusant, qui je l'espère plaira à des personnes de ma famille

je compte en effet l'offrir à mes neveux, parmi eux, on trouve plusieurs lycéens de la génération Facebook - je sais, c'est un peu un pléonasme



une histoire amusante et des personnages attachants, la mère célibataire un peu paumée, la fille, ado que la lecture et la perspective d'avoir à bosser pour passer son bac rebutent nettement, et la mamie ... qui se prend de passion pour son nouveau projet, passer ELLE AUSSI le bac de français !

elle se lance aussi dans une carrière de cyber-mamie (avec achat d'un ordinateur et découverte d'Internet), tandis que le blog de sa fille cartonne ...



un style alerte, une bonne idée de cadeau pour oublier la grisaille hivernale et se détendre entre 2 révisions
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L'étendard collégien est levé !

Dix a priori et principes parentaux réfutés par Juliette, élève fictive de 3e :

- adolescence = âge bête, belle vie, flemmardise

- corps en croissance = nécessité de bien se nourrir, faire du sport, etc.



J'hésite :

- rappel utile et rigolo de la rude vie de collégien à l'usage des parents - lesquels, c'est notoire, ne comprennent rien à rien, et ont toujours été vieux

- ou alignement de poncifs ?

Un peu les deux, en fait.



Le propos reste général et anodin, les sujets délicats (échec scolaire, violence, maltraitance, drogue) ne sont pas abordés. Mais ce texte, a fortiori s'il est lu par les deux générations, a le mérite de rappeler à "petits" et grands que les adultes ont connu le même type de tourments à l'adolescence et s'en souviennent bien. La plupart des parents/enseignants peuvent aussi répondre à Juliette qu'ils comprennent en théorie à quel point la mue de leur petit(e) chéri(e) est inconfortable, et les années collège-lycée difficiles. Mais aussi à quel point tous ces bouleversements peuvent être, au quotidien, pénibles pour tous (d'où les exigeances rigides des "anciens").



De quoi ouvrir le débat avec nos ados, donc, sur ces éternels points de tension entre eux et les adultes mentionnés avec humour dans cet ouvrage.

Cela reste une lecture détente, en tout cas plus drôle et moins polémique que ne le laisse présager le titre "révolutionnaire".
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L'étendard collégien est levé !

Juliette a quatorze ans et elle est en classe de troisième. Elle a décidé de devenir le porte-parole des adolescents, mais pas en passant par internet car elle désire être lue aussi par les adultes, afin qu'ils puissent mieux comprendre la vie des jeunes et qu'ils lâchent au passage quelques idées reçues complètement infondées. Elle profite donc de quelques jours de vacances à la campagne chez ses grands-parents pour rédiger un petit manifeste allant à l'encontre de certains préjugés :

~ A ton âge, on a la belle vie

~ L'adolescence, c'est vraiment l'âge bête

~ Vous êtes assis toute la journée

~ Il faut que tu apprennes à t'organiser

~ Mange à la cantine, tu feras des repas équilibrés

~ Les cours d'EPS sont une bonne chose

~ Ne traîne pas dans la rue, c'est dangereux

~ " Les chiens aboient, la caravane passe "

~ Il faut participer en cours

~ A ton âge, on a pas de problèmes

~ Tout ce que tu apprends en classe te sera utile un jour

Mon avis : J'ai voulu un résumé très détaillé car je pense que tout adulte se reconnaîtra dans au moins une des " idées stupides " abordées par Juliette, ce qui l'incitera peut-être à partager cette lecture avec son adolescent. Ce petit bouquin de soixante-neuf pages se lit très vite et avec le sourire aux lèvres du début à la fin : l'écriture est concise et très incisive. De l'humour bien sûr, mais pas que : les arguments de Juliette font souvent mouche et nous poussent à la réflexion. On ne peut que se souvenir de ses propres « années collège », même si, je dois bien l'admettre, les miennes sont loin derrière ! Force est de constater que les choses ne se sont pas beaucoup améliorées, je le regrettais quand mes enfants étaient collégiens, je crois que je le déplorerai encore dans un an quand mon petit-fils fera sa rentrée en sixième !

Ah, j'oubliais de vous dire, et pourtant cela me semble important de le savoir : Glawdys Constant, l'auteure, est aussi... professeur de français !

Public : à partir de onze – douze ans mais à conseiller au plus grand nombre d'adultes possible

Si vous voulez vous rendre sur le blog de l'auteure, Gwladys Constant, vous pouvez suivre cette adresse :

http://www.des-blogs.com/blog/20294/la_plume_et_la_page__le_blog_de_gwladys_constant.html
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L'étendard collégien est levé !

Récit en forme de manifeste collégien. Les parents n'ont pas conscience de la vie que peut mener un élève de collège. Juliette, quatorze ans, se propose de leur remettre les idées en place en partant de 10 idées "stupides" des parents :





N°1 : A ton âge, on a la belle vie

N°2 : L'adolescence, c'est vraiment l'âge bête

N°3 : Vous êtes assis toute la journée

N°4 : Il faut que tu apprennes à t'organiser

N°5 : Mange à la cantine, tu feras des repas équilibrés

N°5 bis : Les cours d'EPS sont une bonne chose

N°6 : Ne traîne pas dans la rue, c'est dangereux

N°7 : "Les chiens aboient, la caravane passe"

N°8 : Il faut participer en cours

N°9 : A ton âge, on a pas de problèmes

N°10 : Tout ce que tu apprends en classer te sera utile un jour





L'auteur nous dépeint ainsi la dure vie du jeune adolescent. Un portrait drôle et mordant, à partager afin de ne pas oublier nos années collèges. Le texte est dense et argumentatif. Les parents, les enseignants, les élèves tout un monde décrit avec justesse.


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Mamie passe le bac

Cette année risque d'être difficile pour Maëlys. Non seulement elle passe son bac de français tout en essayant de séduire le beau Maxence, mais sa grand-mère a décidé elle aussi de tenter l'examen en candidat libre et sa mère tient un blog qui a un certain succès sur sa vie de femme divorcée... Arrivera-t-elle à tout gérer ?

Un roman frais sur la vie d'une ado ordinaire avec des préoccupations de son âge au sein d'une famille peu ordinaire.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Maddy, la grand-mère très dynamique pour ses 76 ans. Elle qui n'a pu faire d'études dans sa jeunesse souhaite désormais passer son bac et se met même à internet, quitte à déplaire à sa petite-fille.

Dans un style qui mélange extraits de blogs et de journaux intimes, sms, mails et lettres, Gwladys Constant nous dépeint une galerie de portraits plus attachants les uns que les autres !
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Philibert Merlin : Apprenti enchanteur

Il y a du Roald Dahl dans ce petit roman, c'est dire un style humoristique proche des enfants. Philibert Merlin a aussi des graines de magie et de fantastique à la Harry Potter : septième et dernier fils qui se retrouve en canard boiteux sans don !

Et il est bien question ici de ce qui fait soit, de ce que représente le don, le savoir, l'acquisition d'une activité comme ingrédient magique du quotidien.

Une jolie histoire pour éveiller aux questions de la curiosité, des loisirs et de la construction de son identité.
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De si beaux cheveux

Un texte bref -72 pages - mais dont chaque mot, chaque phrase claque comme un acte de résistance. Jeanne, l'héroïne et narratrice du roman est de suite associée à une Jeanne d'arc des temps modernes, surtout en voyant l'illustration de la couverture qui se réfère aux images d'Epinal de Jeanne d'arc. Elle s'autorise en se rasant la tête à nous exprimer les difficultés de la condition féminine. Cette thématique à un écho d'actualité aux campagnes d'affichages chocs dans le métro. Souhaitons en tout cas que la lecture de ce récit puisse être un véritable électrochoc !
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Même les profs ont une famille !

Grégoire vit le lycée sur le mode tranquille. C'est sans compter sur ses parents enseignants et surtout sur sa soeur aînée, nouvelle agrégée de lettres et bien décidée à éviter qu'il devienne un cancre !



Mais le jeune homme a d'autres préoccupations avec en premier plan le désir de séduire la belle Hélène, à l'allure gothique.



La vie d'enseignant ne lui semble pas idyllique avec les doutes de sa soeur qui peine à attirer l'attention de ses classes, son père militante et sa mère au bord de la rupture !



L'auteur nous invite à partager la vie quotidienne d'une famille dont presque tous les membres sont enseignants. Et elle sait de quoi elle parle puisque même si cela reste une fiction, Glawdys Constant est elle-même enseignante.



Nous découvrons le stress du métier avec ses contraintes particulières : les cours à préparer, les copies à corriger, les élèves à intéresser. Mais il ne s'agit pas d'un constat d'une seule teinte car on parle aussi du plaisir et de la joie de transmettre des connaissances.



Il s'agit d'une peinture où l'humour et la bonne humeur prédomine. A noter en arrière plan la difficile annonce par l'aînée de sa mise en couple avec son amoureuse.



Et si après tout, les enseignants avaient une vie comme les autres ?


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Philibert Merlin : Apprenti enchanteur

Un super petit roman touchant, drôle et intelligent ! Cette histoire met en scène une famille nombreuse de sorciers où chacun a un don particulier… sauf le petit dernier qui peine à s’affirmer et à trouver sa place. Tel le vilain petit canard, il est plus doué pour semer le chaos ou faire des bêtises. Cette différence le fait souffrir. Il aimerait être comme ses aînés et faire la fierté de ses parents qui lui mettent la pression ! Le suspense concernant ce talent est assez difficile à deviner cependant, des petits indices se glissent de-ci de-là vers la moitié du roman. Nul doute que les adultes et les lecteurs les plus vifs sauront de quoi il en retourne ! En tout cas, c’est un beau récit qui aborde les thématiques de la famille, du partage, de l’entraide et de la quête d’identité. J’ai été conquise par les Merlin ! Chez eux, l’ambiance est assez déjantée, agréable, tendre et atypique. Chaque membre de la famille va jouer et un rôle et, même si on ne développe pas tout le monde, on se prend tout de même d’affection pour tout ce petit monde.



Le style de l’auteure est travaillé, avec du vocabulaire riche et des références à gogo. Par exemple, les personnages ont des attitudes à la hauteur de leur prénom ! On a papy Ludwig le luthier, Clara Freud la psychiatre, Léonarda la peintre, Albert le mathématicien, Wolfgang le musicien et bien d’autres protagonistes dont le nom fait allusion à des personnages illustres. Certes, les plus jeunes lecteurs ne verront pas forcément tous ces clins d’œil néanmoins, ça ne gêne pas à la lecture. De plus, cela peut être intéressant si un adulte qui l’a lu aussi échange et pousse l’enfant à découvrir toutes ces personnes célèbres !



Le rythme de l’intrigue est assez bien géré, car Philibert réalise souvent des expériences pour trouver son don et pose des questions à plusieurs personnages. C’est en multipliant ces échanges et en testant ses attitudes qu’il va finalement se découvrir… Et quel talent ! J’ai beaucoup aimé cette révélation qui donnera certainement des idées ou des envies aux petits lecteurs. Bref, une belle histoire drôle, facile à lire et toute mignonne à découvrir dès la classe de CM.
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L'oncle Mika

Jérémie adore son oncle avec qui il a l'habitude de passer son temps libre. Un jour, sans que personne ne lui explique pourquoi, ce dernier disparait de sa vie. Est-il mort ? Est-il parti ? Le jeune garçon s'interroge. Jusqu'à l'arrivé d'une jeune fille venue le garder et qui pourrait bien devenir une alliée...



Un récit court qui évoque autant les secrets de famille et leur repercussion sur les enfants que l'homophobie qui peut amener des proches à devenir des étrangers. Intéressant et facile à lire.


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