La "breathe better" promise à la production de masse, était un modèle largement au rabais. Ils avait jugé le système de "réparticulation" trop robuste, et décidé de le lester avec un autre circuit, pour le ralentir et anticiper sa défaillance dans le temps.
Chaque jour que je passe à perfectionner mon oisiveté, je mijote également ce regret, comme s'il pouvait m'aider à réagir. Me pousser à plaquer cette vie de momie pour me lancer dans une autre, celle des vivants.
Mais je manque de courage. Je suis le premier responsable de ce qui m'arrive, je le sais, mais je remets toujours la libération à demain.
Les même sont là, agglutinés autour de cette machine, comme une tribu indigène autour d'un totem. Les conversations brassent l'air, un de mes semblables, tendance arbre à palabre déroule une théorie obscure sur un non-sujet. Je les entends en basse fréquence, comme si j'étais sous l'eau.
On ne soupçonne pas les aptitudes impressionnantes que peut developer un être humain condamné à s'ennuyer. Je dors, pendant que Windows se déploie, le temps que la machine se mette au garde-à-vous, prête à me servir d'arme de capitalisation massive.
Toute sa vie on s'entraîne à mourir. En tout cas pour certains, et je crois que j'en fais partie. Si mourir c'était un, je ferai certainement un sans-faute. Je passe ma vie à m'entraîner à ça, j'atteins des sommets de statut quo.
Ce sentiment, de n'être qu'un modèle d'exposition de soi-même, tant la vie est figuration. Nous sommes nombreux à l'éprouver, pour diverses raisons.
(...)poètes vos papiers
C'est doux, c'est fort, Ferré me sauve souvent la vie. Il ne fait que ça, c'est un véritable bouche-à-bouche sonore.
Ayant vécu dans un rêve de longues années, je suis un client facile pour les paradis artificiels. Mes fonds de poches sont rongés par des boulettes de haschich et des culs de joints.