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4.03/5 (sur 89 notes)

Nationalité : Hongrie
Né(e) à : Nyiregyhaza , le 21/10/1878
Mort(e) à : Budapest , le 12/05/1933
Biographie :

Né d'un père avocat issu de la petite noblesse, dont il tient le nom et le prénom, et d'une mère issue du monde rural, Julianna Csákányi, Gyula Krúdy est le premier-né parmi les 7 enfants que compte sa famille. Il étudie au lycée de Szatmárnémeti (auj. Satu Mare) (1887-1888), puis à Podolin (auj. Podolínec) (1888-1891), puis de nouveau à Nyíregyháza (1891-1895), où il passe son baccalauréat en juin 1895. Il devient ensuite journaliste, travaillant d'abord à Debrecen, puis à Nagyvárad (auj. Oradea). Krúdy publie sa première nouvelle à l’âge de quinze ans. En 1896, quand il s'installe à Budapest, il a déjà une centaine de publications à son actif. Il connaît rapidement le succès et devient très populaire grâce à "Sindbad". Il gagne l’estime des milieux littéraires qui le saluent pour ses innovations littéraires. Il écrit dans la plupart des grands journaux et des revues de son époque comme le célèbre Nyugat (Occident) dont il est l’un des principaux rédacteurs dans les années 1920. En 1899, il se marie avec une institutrice nommée Bella Spiegler (de son nom d'écrivain Satanella). Plus tard, il la quitte pour Zsuzsa Rózsa. Son apparence seule a suscité une foison de légendes : « Prince de la Nuit », joueur, coureur de jupons invétéré… Amateur de vin et fin gourmet, il aimait passer son temps dans les restaurants et les cafés, mais aussi dans les tavernes des quartiers populaires. Il a néanmoins écrit près de 90 romans, plus de 2500 nouvelles et plusieurs milliers d’articles de journaux. La situation politique trouble après la Première guerre mondiale et les conséquences du Traité de Trianon (1920) ont causé de graves problèmes existentiels à beaucoup de Hongrois. Krúdy a passé les dernières années de sa vie dans une pauvreté extrême, aggravée par des problèmes de santé, parce qu’il ne pouvait plus travailler suffisamment. Le prix Baumgarten (1930) et le prix Rothermere (1932), reçu grâce à Kosztolányi, alors Président du Pen club hongrois, l’ont un peu aidé, mais il était déjà trop endetté. Il s'est éteint seul dans sa maison du Vieux-Buda où l’électricité avait été coupée. Il avait 55 ans. Les journaux ont publié la nouvelle de sa mort sur leurs unes. À son enterrement où l'orchestre tzigane de sa ville natale a joué sa chanson préférée, une foule s’est rendue composée d’écrivains, d’éditeurs, de jockeys, d’anciennes maîtresses, de garçons de café, de filles de rue… La Hongrie officielle n’a pas souhaité de s'y faire représenter.
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Source : parfum de livre, La Baconnière
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Bibliographie de Gyula Krúdy   (15)Voir plus

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Citations et extraits (54) Voir plus Ajouter une citation
Combien d’espèces de chansons peut chanter la cigale autour d’une vieille maison où les habitants s’installent pour la vie éternelle ?
Dans une maison hongroise aux murs ocres, aux volets blancs, aux cheminées rouges, aux tuiles pourpres, à la grande-porte, aux pilastres carrés, aux fidèles komondors, dans une maison qui se taise profondément , semblable à celle où je suis né, personne ne s’imagine que la vie puisse avoir un terme.
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C'était un homme svelte, comme tous les Recsky qui passent la majeure partie de leur vie à cheval à faire courir leurs lévriers. D'ailleurs à présent également, une levrette le suivait en s'étirant alors qu'il sortait dans la cour. Il est tout aussi impossible d'imaginer un véritable Recsky sans lévrier qu'un curé sans gouvernante. Le nom de Recsky est inscris dans la mémoire des amateurs de lévriers comme s'il y avait déjà eu un Recsky au paradis, au temps d'Adam et d'Eve: si la Bible omet de le mentionner, c'est parce que au moment de la création du monde, il faisait courir ses chiens.
p.157
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Il y a des jours où l'on n'arrive pas à se calmer tout seul. On recherche la société des hommes même si on ne les apprécie que modérément. L'inquiétude cachée en nous nous entraîne vers les autres. L'insatisfaction. Heureux, l'homme qui en toutes circonstances de sa vie, allongé sur son lit, se contente de contempler ses gros orteils et d'entretenir une conversation avec eux.
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« Vous avez perdu l’habitude de voir vos rêves parce que vous vivez dans un endroit où les gens n’ont pas le temps de penser, de rêver, de veiller les yeux ouverts. Ici nous avons le temps pour tout, et voyons dans la réalité s’approcher nos rêves nocturnes. »
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Quel merveilleux paradis tu es,auberge, lorsque l’air se met à peser sur nos poitrines entre les quatre murs du foyer familial, que la bonne humeur glisse sous la table comme le bouton d’un pantalon et que les yeux s’assombrissent parce qu’ils ne voient plus rien de rassurant dans l’existence terrestre, ni dans la femme, ni dans l’enfant et qu’ils n’ont plus d’espoir dans le lendemain....Ils avaient bien des raisons d’espérer en toi, ceux qui avaient trouvé ton étoile dans le firmament ! Aussi ne m’étonnais-je jamais lorsque à la première chute de neige je constatais que le chemin tournait vers l’auberge. Le chemin avançait, et avec lui les gens qui souhaitaient oublier le passé , le présent, toute chose....
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Madame Jeno Stern, belle dame fameuse ne tenait pas seulement son rang au grand débit de tabac de la place du marché;..... Tous les soirs elle prenait grand soin "des défenseurs ", lesquels. assis à la table familiale sous la lampe à suspension, aprés le poulet au paprika arrosé du petit bon du Nyir, se concertaient pour la séance du lendemain au tribunal.....Non seulement elle vendait les cigares Tisza en vogue à l'époque, non seulement elle savait qu'elles étaient les idées à la mode dans son monde, mais son regard sondait en profondeur tous les hommes avec qui elle avait à faire. On dit que des femmes d'une telle intelligence n'existent que dans les romans français.....Mais non. À Nyiregyhaza , le chef-lieu du comitat de Szabolcs, vivait en ce temps-là ,une femme dont l'extrême perspicacité joua un rôle dans l'éradication du péril de Tiszaeszlar.
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Mes parents, dans la maison ocre, se frottaient les mains le matin si un épais brouillard couvrait le paysage mais ils ouvraient vite les volets au moindre rayon du soleil. Les averses du printemps, à la rumeur si singulière, leur inspiraient de la joie mais personne n'éprouvait de la tristesse à l'arrivée des silencieuses pluies d'automne qui évoquaient le bruit de pas d'enfants morts. Il n'était pas de nuit épaisse qui n'eût des choses à nous apprendre. Pas d'hiver, même rude, pour nous ôter à jamais la joie de vivre. Et des mille clochettes du printemps, pas une voix ne nous échappait. Je vivais parmi des gens heureux que le soleil inondait à plaisir. La flamme de l'été, la pâleur de l'automne, le lilas du printemps, la blancheur de l'hiver, étaient les couleurs de la vie. Dans la gentilhommière, la vie s'alignait toujours sur l'ordre naturel extérieur.
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Il faut savoir ce qu’on entendait par « théâtre » en ce temps-là : c’etait une construction en bois qui n’existe plus aujourd’hui , plantée dans la cour du restaurant Le Tilleul, un vrai théâtre circulaire de province, éclairé par des lampes à pétrole , avec des bancs en bois et une galerie branlante et grinçante. La poudre de riz de la prima donna voletait pour aller se déposer sur les habits noirs de ses adorateurs assis au premier rang, et il n’etait nul besoin de spéculer sur la couleur des porte-jarretelles des actrices. Quand au gros comique il dégageait la même odeur de bière que n’´importe quel client du Tilleul que le régisseur aurait arraché à son bock pour le propulser sur scène. Lorsque l’actrice lançait sa belle jambe, les spectateurs entendaient battre le cœur de leurs voisins.
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L'amitié, comme l'amour, naît d'un accord réciproque et inattendu.
p.95
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Cette fois encore le soleil se mirait dans les flaques d'eau. L'ornière, la boue, n'avaient pas changé. Comme trente ans auparavant, les roues dessinaient derrière elles une ligne infinie. Des gens se trouvaient assis dans les voitures et songeaient aux mêmes choses que leurs pères, leurs grands-pères. Sur les hautes branches défeuillées en partie, la brume étendait ses vêtements misérables. A la croisée des chemins, la brise soulevait les loques bariolées des comédiens ambulants et des Tziganes. Sur le crucifix, une couronne de fleurs des champs se desséchait : on eût dit que la main qui venait fleurir le souvenir du Rédempteur était éternelle.
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