Je ne jetai un regard en arrière que dix ans plus tard, lorsque je me sentis fatigué. Les années s'étaient éloignées hâtivement comme l'écume du fleuve, les feuilles des arbres avaient éventé nos visages tendrement, refusant de trahir le grand secret: nous devrions bientôt nous quitter; les années étaient mortes à tour de rôle, comme de bons amis dont on ne reconnait les qualités que lorsqu'on les enterre ...