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4/5 (sur 1 notes)

Nationalité : Israël
Né(e) à : RADY , le 09/01/1873
Mort(e) à : VIENNE , le 04/07/1934
Biographie :

Bialik est considéré comme le poète hébraïque le plus
significatif de la génération de la renaissance nationale
juive qui précède la création de l'État d’Israël.
Les caractéristiques de son oeuvre lui ont valu le titre
de poète national.
Sa créativité et la puissance de sa vision évocatrice,
permettent de le ranger parmi les grands poètes de
tous les temps.
En 1934, Haïm Nahman Bialik meurt à Vienne des suites d’une opération. Il est enterré à Tel-Aviv. Ses
oeuvres complètes paraissent en 1935.

Source : Wikipédia ; http://www.akadem.org/medias/documents/2-Bialik.pdf
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Bibliographie de Haïm-Nahman Bialik   (4)Voir plus

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Haïm-Nahman Bialik
Les étoiles scintillent et s'éteignent
Les étoiles scintillent et s'éteignent,
Les hommes dans l'ombre languissent.
Regarde autour de toi et regarde dans mon cœur :
Des ténèbres, ami, des ténèbres.
Les rêves rayonnent et pâlissent.
Les cœurs fleurissent et se fanent.
Regarde autour de toi et regarde dans mon cœur :
Des ruines, mon ami, des décombres.
Tous prient, appelant la lumière.
Les lèvres s'usent à la prière.
Qu'elles sont longues, épuisantes,
Ces choses qui reviennent sans cesse !
Et les nuits, comme elles sont lentes!
Même cette lune ébréchée
Baille de fatigue
Et guette le jour, somnolente.
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Haïm-Nahman Bialik
Protège-moi.

Prends-moi sous ton aile et protège-moi.
Sois ma mère et ma sœur.
Et que je fasse de ton sein le refuge de ma pensée, le nid de ma prière inexaucée.
Entre le jour et les étoiles, à l’heure des pitiés, sur moi penche-toi : je te dirai tout le
secret de ma douleur,
On dit qu’au monde existe une jeunesse.
Où est-elle ma jeunesse ?
Encore un secret que je te confie : une flamme brûle dans mon âme.
On dit qu’au monde il existe un amour...
Qu’est-ce que l’amour ?
Les astres m’ont trompé, j’ai fait un rêve, il a passé.
Maintenant,je n’ai rien au monde, plus rien.
Prends-moi sous ton aile et protège-moi.
Sois ma mère et ma sœur.
Et que je fasse de ton sein le refuge de ma pensée, le nid de ma prière inexaucée.
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Haïm-Nahman Bialik
La peur, la peur ! elle flotte dans l'air,
Se tapit sur les murs, comprime le silence.

("La Ville du massacre")
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Haïm-Nahman Bialik
Tu fuis ? Tu veux te cacher dans une maison - C'est en vain,
Tiens voici un tas d'immondices :
Ici on égorgea ensemble un juif et son chien
Un porc les a traînés aujourd'hui jusqu'ici
En grognant et fouillant dans leur sang confondu.
Silence ! il tombera demain une pluie fraîche
Qui lavera le sang du caniveau, afin qu'au ciel
Ne monte pas, né de fange, un cri d'horreur , et peut-être
Que cette voix déjà engloutit dans l'abîme
Mordant là-bas près d'un enclos les épines tranchantes,
Et demain le soleil comme aujourd'hui et comme hier
S'élèvera tout aussi lumineux
De l'Ouest, , même pas amoindri, même pas réduit d'un cheveu,
Calme et silence comme si de rien n'était...


(dans "La Ville du massacre")
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Haïm-Nahman Bialik
Sauvage et fou tu te glisses dans un grenier
Et tu restes figé tout seul dans les ténèbres,
Sens-tu qu'autour de toi la peur mortelle flotte encore,
Un battement d'ailes noires et froides ?
Et le gel prend à la racine des cheveux,
Ici et là dans chaque trou obscur
Vois tous ces yeux muets qui s'ouvrent
Ce sont les âmes des victimes qui regardent,
Âmes errantes, exilées,
Qui dans une encoignure, ici, toutes ensemble
Se sont blotties épouvantées et qui se taisent.
Ici les débusqua le tranchant de la hache
Et vint, pour les contempler un instant
Et pour sceller une dernière fois sous leurs paupières
Le reflet de leur propre fin,
Toute la peur de leur vie misérable ;
Et les voici tremblantes, colombes vouées à l'hécatombe,
Pelotonnées l'une sur l'autre sous le toit,
Qui te regardent longuement avec leurs yeux muets
Qui n'exigent de toi et sans voix ne requièrent rien,
Proférant silencieusement l'ancienne question
Qui n'a jamais encore atteint le ciel
Et jamais jusqu'au ciel ne pourra parvenir,
Que " Pourquoi? ", encore " Pourquoi ? " . . .



("La Ville du massacre")
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Haïm-Nahman Bialik
À l’oiseau - extraits
     
Je salue ton retour, charmant oiseau,
Qui des terres du soleil reviens à ma fenêtre —
J’ai tant aspiré entendre ton doux chant
Depuis qu’un jour d’hiver tu quittas ma demeure!
     
Chante, raconte-moi, mon oiseau bien-aimé,
Les merveilles de ces lointaines contrées ;
Ce beau, ce chaud pays connaît-il lui aussi
Tant de malheurs, tant de tourments ?
...
     
La rosée tapissera-t-elle comme des perles le Hermon
Ou coulera-t-elle comme des larmes ?
Comment se portent les eaux limpides du Jourdain ?
Et toutes les montagnes, et toutes les collines ?
...
     
Mais je n’ai plus de larmes, tout est fini déjà —
Seule ma peine est sans fin
Je salue ton retour, mon oiseau bien-aimé
Fais retentir ton chant joyeux !
     
Avril 1891
     
     
« Un voyage lointain », édition Stavit, 2004 | Traduction de l’hébreu par Ariane Bendavid.
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Haïm-Nahman Bialik
Ce n'est pas du néant
Ce n'est pas du néant que je tiens la lumière.
Je ne l'ai pas non plus héritée de mon père.
Je l'ai tirée du rocher de mon âme.
A mon cœur je l'ai arrachée !
Une étincelle niche dans le roc de mon cœur.
Une étincelle infime, mais elle est toute à moi.
Je ne l'ai pas ravie, je ne l'ai pas volée.
Elle est à moi, elle est en moi!
Sous les coups de massue de mes grandes douleurs,
Mon cœur éclate, se morcelle.
L'étincelle jaillit, pénètre mes yeux
Et de là bondit sur mes vers.
De mes vers elle s'échappe et tombe dans vos cœurs
Et se perd dans le feu du brasier.
C'est ainsi que je paie de ma chair, de mon sang.
L'incendie que j'ai allumé...
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Haïm-Nahman Bialik
[...] Alors, homme, pourquoi pleurer,
Pourquoi voiler avec tes mains ta face ?
Grince plus fort des dents et crève de douleur !

("La Ville du massacre")
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Haïm-Nahman Bialik
La Montagne du Temple était encore toute en fumée, la cendre et les tisons s'entassaient pêle-mêle, , des braises scintillaient comme des escarboucles.
S'était éteint aussi le Lion-de-Feu qui, jour et nuit, sur l'Autel, demeurait accroupi.
Un seul poil de sa crinière vacillait encore, frissonnait, expirant, sur un amas de pierres calcinées.
Alors, les anges comprirent ce que Dieu venait d'accomplir. Ils en frémirent et, avec eux, frémirent toutes les étoiles du matin.
Ils se couvrirent le visage de leurs ailes, redoutant de regarder Dieu dans sa douleur.
Et leur chant se transforma ce jour-là en une silencieuse complainte.
Ils se retirèrent un à un et pleurèrent. Avec eux pleura tout l'univers...

Puis, un sanglot sourd, profond monta de l'extrémité de la terre, se répandit et se brisa... Le cœur du monde venait de se briser.

Face à la Montagne du Temple, la Biche-de-1'Aurore s'était levée. Elle
regarda de la voûte azurée les ruines, et ses cils, des cils d'argent, frémirent en silence.
Un jeune ange aux yeux tristes et à l'aile immaculée, qui avait la garde du Calice des Larmes, aperçut de sa place dans la Biche-de-1'Aurore, le poil de feu de l'Ariel qui vacillait sur un amas de pierres calcinées.

L'ange s'en émut et craignit que n'expirât la dernière braise de Dieu et ne disparût de la terre le feu saint, le flambeau du peuple de Dieu.
Alors, pincettes en mains, l'ange, d'un coup d'ailes descendit sur les ruines, se précipita sur les décombres de l'Autel, saisit la flamme de Dieu et s'envola.
Au même moment se résorbait dans la cendre une larme tombée des yeux de l'ange, la seule prise dans le Calice. Larme salutaire, puisqu'était sauvé le débris du feu divin.
Et l'ange vola dans la pénombre blanchissante, serrant contre son cœur la flamme sacrée, l'effleurant de ses lèvres. Il sentait couler en lui une source d'espoir et de réconfort. Il transporta donc la flamme sur une île déserte et la posa sur la crête d'un rocher escarpé. Puis, levant les yeux au ciel, il supplia :
«Dieu de miséricorde! Fais que ta dernière braise ne s'éteigne jamais».
Et Dieu exauça la prière de l'ange et laissa vivre la flamme. Il la recommanda à la Biche-de-1'Aurore en lui disant : «Veille, ma fille, sur ma braise qu'elle ne s'éteigne pas. Elle doit être pour toi comme la prunelle de mes yeux, je t'en confie la garde».

La Biche-de-l'Aurore s'arrêta au ciel, face à la petite flamme, et lui témoi-
gna d'en haut de l'amour et du dévouement. Elle la visita tous les matins d'un rayon de pitié et d'affection.
Et le jeune ange retourna à ses fonctions de gardien du Calice des Larmes.
Ses yeux étaient devenus plus profonds, plus tristes qu'autrefois : le feu sacré les avait touchés irrémédiablement.
(Traduit de l'hébreu par Ovadia Camhy)
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Haïm-Nahman Bialik
Tu fuis ? Tu veux te cacher dans une maison - C'est en vain,
Tiens voici un tas d'immondices :
Ici on égorgea ensemble un juif et son chien
Un porc les a traînés aujourd'hui jusqu'ici
En grognant et fouillant dans leur sang confondu.
Silence ! Il tombera demain une pluie fraîche
Qui lavera le sang du caniveau, afin qu'au ciel
Ne monte pas, né de la fange, un cri d'horreur, et peut-être
Que cette voix déjà s'engloutit dans l'abîme
Mordant là-bas près d'un enclos les épines tranchantes,
Et demain le soleil comme aujourd'hui et comme hier
S'élèvera tout aussi lumineux
De l'Ouest, même pas amoindri, même pas réduit d'un cheveu,
Calme et silence comme si de rien n'était.

("La ville du massacre")
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