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4.38/5 (sur 4 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Depuis huit ans, Halima Lamali exerce le métier d’aide soignante. Mais jamais elle n’aurait pu penser vivre une nuit de garde comme celle du vendredi 23 février 2018. À cette date-là, la Drouaise travaille depuis deux ans et demi à la maison Perce-Neige de Mareil-sur-Mauldre (Yvelines), un foyer pour l’accueil et l’accompagnement des personnes handicapées.

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
La formation a beau être capitale, elle est aussi décalée, inadaptée par certains aspects. On apprend à vouvoyer les résidents, à ne pas trop s'attacher, à conserver de la distance, alors que les résidents, au contraire, ont besoin de rire, de tendresse, d'attention.
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En tout cas, s'il y a une vérité à rétablir sur notre profession, et que les gens qui la connaissent peu ont parfois du mal à croire, tant notre métier est dévalorisé par la société, c'est celle-ci : nous sommes aides-soignantes parce que nous l'avons voulu.
Pourtant cela risque de ne pas rester le cas encore longtemps. Car il y a de plus en plus de personnes dépendantes en France, notamment en raison du vieillissement de la population et de l'allongement de la durée de vie - et la courbe ne va pas aller en s'inversant. La formation d'aide-soignante est courte (un an) et coûte peu cher. La demande est forte. Il y a donc de plus en plus de candidats en reconversion qui y sont orientés par Pôle Emploi ou les organismes de formation professionnelle, que cela les intéresse ou non. Avec pour conséquence qu'on commence à y trouver de plus en plus des gens perdus, dans le meilleur des cas, pas motivés dans le pire.
Or si on peut exercer des tas de professions sans son cœur - encore que j'aie du mal à le croire -, ce n'est pas le cas des métiers de l'humain. Si on n'est pas là pour de bonnes raisons, les dangers sont nombreux ; au premier rang desquels, la maltraitance. Il est criminel d'orienter sans réflexion tout type de personnes vers ces métiers qui sont si particuliers. [...]
La demande est si forte qu'on se concentre sur les aspects techniques, quantitatifs et pas humains.
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Il y a aujourd'hui 1,4 millions de personnes dépendantes, il y en aura 4 millions dans trente ans, disent les prévisions...
Ce qui se passe derrière les murs des EHPAD, des maisons de retraite, des centres d'accueil, concerne tout le monde. C'est une question de société à laquelle nous devons tous nous intéresser de près. Il faut le dire, en parler, ouvrir le débat pour qu'enfin les choses changent.
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On nous appelle " les veilleuses ", nous, les aides-soignantes de nuit, et finalement c'est peut-être le terme qui me semble le plus juste. C'est bien ce que nous sommes : une lumière dans l'obscurité, une présence – la dernière, parfois – pour des gens vulnérables. Un rempart contre la solitude.
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Halima Lamali
L'institution est malade. Elle ne repose plus que sur les bonnes volontés individuelles de ceux qui y travaillent. De notre dévouement dépend que les personnes qui nous sont confiées soient bien traitées. Ou pas.
La maltraitance n'est jamais loin.
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Qu'il s'agisse de personnes âgées ou handicapées, elles sont plus proches de l'enfance que d'aucun autre état. Soit qu'elles ne l'aient pas quittée, soient qu'elles y soient revenues à la fin de leur existence. On dit bien "retomber en enfance" pour qualifier la sénilité. l'expression est juste. Et comme des enfants à l'égard des personnes qui en ont la charge, elles sont complètement à notre merci. Cette responsabilité impose d'être exemplaire.
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Mon deuxième choc, à peine franchi la porte, fut l'odeur. Cette odeur qui semblait imprégner les murs, les sols, les plafonds, les objets, cette senteur indescriptible d'urine acide, entêtante, s'accrochait à nous, à nos vêtements, à nos cheveux, et n'allait plus me lâcher. J'avais beau me laver les cheveux chaque jour, mettre tous mes vêtements à la machine, rien à faire : quand je me couchais, je la sentais encore.
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Le lendemain, j'ai découvert sur le compte Snapchat de mon mari, qui ne poste pourtant jamais rien de personnel, une photo de moi accompagnée de ces mots : "Ma femme est une héroïne. Je ne parle jamais d'elle, mais sans elle, je ne pourrais pas vivre"
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Aïssata, qui est aujourd'hui devenue infirmière, m'a donné les plus grandes leçons que j'ai reçues dans ce métier. La première, la plus importante celle à laquelle il faut s'accrocher à chaque instant, qu'il ne faut jamais oublier, est aussi la plus évidente : les résidents sont des gens comme toi, comme moi. Comme vous.
[...]
Alors, se rappeler continuellement qu'ils sont comme nous, cela permet de rester humain. Imparfait, peut-être mais humain.
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Faire les marchés, c'est un métier qui est dur - le froid, l'attente, installer l'étal, la tente, déballer les marchandises, les remballer et tout ranger...-mais enrichissant. On apprend beaucoup, en regardant les visages des badauds, leur expressions. On apprend à se montrer attentif aux autres, à lire les visages. C'est une chose qui allait beaucoup me servir, plus tard.
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