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Citations de Halldór Laxness (110)


Comme j'allais passer la porte, elle me rappela :
- Quelles sont vos opinions ?
- Mes opinions, à moi ? Je n'en ai pas.
- C'est bien, ma chère, dit-elle. J'espère que vous n'êtes pas de celles qui sont toujours penchées sur un livre.
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Mon avis a toujours été, dit-il, qu'on ne doit jamais abandonner tant qu'on est en vie, même si on vous a tout pris. On possède quand même toujours le souffle que l'on respire, ou du moins que l'on vous prête.
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Un peu partout, il y avait des fermes bien bâties, avec de hautes bâtisses charpentées comme à Bessastadir, ... , et des poules dehors : ce sont des oiseaux qui crient comme des cygnes mais qui ne savent pas voler. Il y avait encore d'autres gros oiseaux qui se dandinaient devant les portes, semblables d'apparence à des cygnes mais avec le cou plus court ; ils étaient hargneux. Il considéra que c'étaient là des oiseaux de l'espèce qui, dans les poèmes anciens et dans les Rimes, sont appelés oies. Ces sales oiseaux-là s'ébouriffaient et se portaient à l'attaque des étrangers en poussant de grands cris.

début du XVIIIe siècle, un Islandais en Hollande
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Autrefois, du temps où nous connaissions Dieu et non pas l'homme, ce n'était pas difficile d'élever des enfants. Mais à présent le Dieu, le seul que nous connaissions, nous a trahis. Il ne reste plus que l'homme, cet inconnu.
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Les mutilés et surtout les lépreux guettent le moment d'exposer leurs plaies, en particulier devant ceux qui ont quelque pouvoir, souvent avec une fierté provocante qui désarme aussi bien le plus courageux et rend l'homme le plus beau ridicule à ses propres yeux : Vois, voilà à ce que le Seigneur, dans sa grâce, m'a fait, voici mes mérites devant le Seigneur, disent ces créatures en demandant par là même : quels sont tes mérites, à toi ? comment le Seigneur t'estime-t-il ? ou, aussi bien : le Seigneur m'a infligé ces plaies à cause de toi.

Islande, début du XVIIIe siècle
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Il se cachait pour griffonner avec un bâton sur des plaques de terre nue ou dans la neige, mais cela lui était défendu, on disait qu'il s'inscrivait chez le diable. Il ne lui restait donc qu'a écrire sur son âme.
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Les Eddas (XIIIe siècle) contiennent le trésor des poèmes mythologiques et héroïques du Nord. Les sagas (XIIIe et XIVe siècles) relatent, dans une prose caractéristique, les hauts faits des rois et héros légendaires et des grands colonisateurs de l'Islande.

Note au bas de la page 392
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Un serviteur gras n'est pas un grand homme. Un esclave que l'on rosse est un grand homme, car dans sa poitrine habite la liberté.
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Car l'être humain est solitaire par nature, et l'on devrait avoir pitié de lui, l'aimer et s'affliger pour lui. Il est évident que les hommes se comprendraient mieux et s'aimeraient d'avantage sils voulaient reconnaitre qu'ils sont seuls, à quel point ils sont tristes dans leurs désirs torturants et angoissés et dans la faiblesse de leurs espérances.
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Un esclave que l'on rosse est un grand homme, car dans sa poitrine habite la liberté.
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Quand on a perdu ce qu'on aime le plus ardemment, ce n'est pas la peine de composer de la poésie, le timbre d'une voix humaine dit toute la poésie de la vie. Le garçon de Ljosavik se trouvait fort dépourvu de n'avoir pas tout perdu, ou, plus exactement, de n'avoir jamais rien eu à perdre.
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– Séra Sigurd, dit-elle, ne voulez-vous pas, une seule fois, laisser de côté ces gros livres de théologie ; ne voulez-vous pas vous mettre la main sur le cœur et regarder en face un être vivant, un instant, au lieu de fixer des yeux le pied de bois transpercé du Sauveur, et répondre, candide, à une question : qui a été le plus tourmenté en ce monde pour l'amour d'autrui, Dieu pour l'amour des hommes, ou les hommes pour l'amour de Dieu ?
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Doucement, doucement, le jour d'hiver ouvre son oeil nordique.
A partir du moment où il soulève ses lourdes paupières pour la première fois jusqu'à ce qu'il les ait ouvertes complètement, ce ne sont pas seulement des heures qui s'écoulent, non, les âges se succèdent à travers les insondables étendues du matin, monde après monde, comme dans les visions d'un aveugle, réalité après réalité, puis elles n'existent plus – le jour se lève.

[Halldor LAXNESS, "Gens indépendants" ("Sjalfstaett folk"), 1934-1935, traduit par Régis Boyer pour la Librairie Arthème Fayard, 497 pages, 2004 – Deuxième partie : "Libre de dettes", chapitre XXIV : "MATIN D'HIVER", page 151]
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Mais il semblait qu'il dût être privé de la consolation exprimée dans la promesse divine qui dit que qui cherche trouve.
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... il eût fallu un vraiment mauvais lambeau de peau [parchemin] pour qu'il ne servît à rien dans les années difficiles, alors qu'il y en avait beaucoup qui devaient manger leurs chaussures ; quand bien même il ne se serait agi que d'un morceau de lacet, on pouvait toujours le fourrer dans la bouche des enfants pour qu'ils le sucent.

Islande, début du XVIIIe siècle
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- "N'aie pas peur, ma bonne enfant, c'est l'amour".
Je crois que tout s'obscurcit devant mes yeux. Je ne sais comment je m'en allai de là. L'amour, c'était un des mots qu'il ne fallait pas prononcer. Chez nous, dans la maison du gouverneur, on ne mentionnait jamais des choses de cette sorte, nous ne savions pas qu'elles existaient et quand ma soeur Jorunn s'était mariée avec l'évêque de Skalholt, sept ans plus tôt, il n'était venu à l'idée de personne de mettre ce fait en rapport avec l'amour.
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J’ai habité dans une ferme toute mon enfance : celui qui veut peindre la ferme n’a pas besoin de commencer par le toit de chaume. Il faut qu’il commence par l’intérieur, non par l’extérieur. Il faut qu’il montre d’abord la vie de ceux qui y habitent.
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Commettre un crime n'est rien en comparaison d'avoir été pris en flagrant délit.
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Comment est-ce qu'une fille comme moi pourrait vivre ? Les gosses vont me crier des injures, à l'école. Ma mère va me tuer, à New-York. Le ministre va me vendre à un bordel de Rio de Janeiro et mon grand-père aimera mieux perdre sa fabrique d'huile de hareng, que de voir ça.
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Nul ne peut exiger que l'on soit verlibt à sa femme. Messire, qui est versé dans la connaissance des classicis, sait mieux que moi que l'on ne connaissait pas de telles choses chez les anciens — ils avaient une femme par devoir, une amante par besoin et un petit garçon pour le plaisir.

Danemark, début du XVIIIe siècle
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