Le passé est comme un membre perdu avec ses démangeaisons fantômes la nuit.
(...) elle était née dans une nation où chacun est condamné aux épreuves et au chagrin, où tous veillent les uns sur les autres jusqu'à ce que leurs dos se brisent. Ils n'étaient pas comme les Occidentaux qui passent d'un choix à un autre selon leurs caprices du moment.
Elle aurait voulu le consoler, mais les mots ne servent à rien. Pour la douleur, il n'y a que le temps. Avec le temps, vient l'oubli, mais même ainsi, le deuil ne s'efface pas : il se cache dans des recoins étranges, prêt à resurgir aux moments les plus inattendus - à l'apparition du premier rayon de soleil d'automne, sous l'ombre épaisse d'un arbre.